... de 1939 à 1945, l'Allemagne nazie avait fait blanchir en Suisse plus de deux milliards de francs suisses d'or volé dans les banques centrales d'une quinzaine de pays de l'Europe occupée.
Le 25 mai 1946, réunis à Washington,les Alliés victorieux de l'ogre nazi capitulèrent néanmoins devant le nain helvétique. Alors que les 210 tonnes d'or volé en Belgique et échangé en Suisse valaient à eux seules un milliard de francs suisses, ils se contentèrent, pour solde de tout compte, d'un chèque de 250 millions de francs, que la Suisse versait en tant que "contribution à la reconstruction de l'Europe".
Quant aux dizaines de tonnes d'or hollandais, italien, albanais et autres, qui pendant des années s'étaient amassées dans les coffres-forts de Berne, nul n'en entendit plus jamais parler.
Mais cette victoire inattendue, et à dire vrai inespérée, ne satisfaisait pourtant ni les banquiers suisses (qui espéraient l'impunité), ni le chef de la délégation suisse, le ministre Walter Stucki (qui alla jusqu'à traiter un des négociateurs américains de "petit youpin en culottes courtes"), ni la Presse de droite (qui fit ses gros titres du "droit du plus fort" et compara cette "défaite de la Suisse" à celle de Marignan, en 1515).
En juin 1946, les deux chambres du Parlement furent convoquées en session extraordinaire afin de ratifier l'accord. A cette occasion, plusieurs députés stigmatisèrent ce traité "honteux", où "la force l'avait emporté sur le droit", la "plus profonde humiliation infligée à la Confédération depuis le début de son existence".
La plupart, toutefois, ratifièrent l'accord, jugeant plus sage de songer aux affaires que l'on pourrait conclure avec les Alliés maintenant que l'on ne pouvait plus les conclure avec l'Allemagne nazie
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mercredi 11 juin 2003
lundi 9 juin 2003
99 - le compromis des dupes
... en mars 1946, la délégation suisse, avec à sa tête le ministre Walter Stucki, fut convoquée à Washington pour y rendre des comptes.
Pour les Alliés, et en particulier pour la France (qui avait imprudemment indemnisé la Belgique pour les 210 tonnes d'or belge volé par l'Allemagne et revendu en Suisse), l'affaire ne devait être qu'une simple formalité, tant le recel et le blanchiment de biens volés paraissaient évidents.
Bien entendu, la délégation suisse ne l'entendait pas de cette oreille. Niant la matérialité des faits, invoquant la sacro-sainte neutralité qui la contraignait à commercer avec tout le monde, minimisant par ici, contestant par là, les Suisses combattirent avec acharnement les 18 puissances venues leur réclamer indemnisations et restitution de l'or volé.
Contre toute attente, ce fut le nain helvétique qui triompha du géant coalisé. De guerre lasse, après 68 jours de discussions éreintantes, celui-ci accepta finalement un compromis : la Suisse payerait aux Alliés, et "pour solde de tout compte", une somme forfaitaire, présentée comme "contribution volontaire à la reconstruction de l'Europe".
Le montant de cette "contribution" fut fixé à 250 millions de francs suisses.
Le seul or belge, abrité dans les coffre-forts de Berne, valait un milliard de francs suisses.
Pour les Alliés, et en particulier pour la France (qui avait imprudemment indemnisé la Belgique pour les 210 tonnes d'or belge volé par l'Allemagne et revendu en Suisse), l'affaire ne devait être qu'une simple formalité, tant le recel et le blanchiment de biens volés paraissaient évidents.
Bien entendu, la délégation suisse ne l'entendait pas de cette oreille. Niant la matérialité des faits, invoquant la sacro-sainte neutralité qui la contraignait à commercer avec tout le monde, minimisant par ici, contestant par là, les Suisses combattirent avec acharnement les 18 puissances venues leur réclamer indemnisations et restitution de l'or volé.
Contre toute attente, ce fut le nain helvétique qui triompha du géant coalisé. De guerre lasse, après 68 jours de discussions éreintantes, celui-ci accepta finalement un compromis : la Suisse payerait aux Alliés, et "pour solde de tout compte", une somme forfaitaire, présentée comme "contribution volontaire à la reconstruction de l'Europe".
Le montant de cette "contribution" fut fixé à 250 millions de francs suisses.
Le seul or belge, abrité dans les coffre-forts de Berne, valait un milliard de francs suisses.
98 - un or belge devenu français
... prévoyant une guerre en Europe, la Banque Nationale de Belgique avait pris la précaution d'envoyer aux États-Unis la moitié de ses réserves en or.
L'autre moitié (environ 210 tonnes) fut ensuite confiée à la Banque de France, qui réussit à l'évacuer en Afrique du Nord lors de la débâcle de mai-juin 1940.
Hélas, après de multiples péripéties, cet or tomba aux mains d'Hitler, lequel, après l'avoir refondu, s'empressa de le transformer en or "allemand" afin de l'échanger en Suisse contre 1 milliard de beaux francs suisses, qui lui permirent de continuer à acheter sur les marchés internationaux les fournitures indispensables à la poursuite de son effort de guerre.
A la Libération, la Banque Nationale de Belgique était donc orpheline de la moitié de ses réserves en or.
Heureusement, certains fonctionnaires belges, plus zélés que de coutume, avaient réussi à sauvegarder tous les reçus et documents attestant la prise en charge de l'or belge par la France, et donc sa propre responsabilité.
Persuadé qu'il parviendrait, grâce à l'appui de ses alliés américains et britanniques, à récupérer en Suisse l'or volé par l'Allemagne dans les banques centrales de 11 pays de l'Europe occupée (!), le gouvernement du général De Gaulle accepta, en octobre 1944, d'indemniser directement la Belgique, et lui livra donc 210 tonnes d'or provenant des réserves de la Banque de France.
Après quoi, en mars 1946, bien décidée à récupérer ce qui était devenu "son" or, la délégation française prit le chemin de Washington, où les Suisses avaient été convoqués pour passer à la caisse...
L'autre moitié (environ 210 tonnes) fut ensuite confiée à la Banque de France, qui réussit à l'évacuer en Afrique du Nord lors de la débâcle de mai-juin 1940.
Hélas, après de multiples péripéties, cet or tomba aux mains d'Hitler, lequel, après l'avoir refondu, s'empressa de le transformer en or "allemand" afin de l'échanger en Suisse contre 1 milliard de beaux francs suisses, qui lui permirent de continuer à acheter sur les marchés internationaux les fournitures indispensables à la poursuite de son effort de guerre.
A la Libération, la Banque Nationale de Belgique était donc orpheline de la moitié de ses réserves en or.
Heureusement, certains fonctionnaires belges, plus zélés que de coutume, avaient réussi à sauvegarder tous les reçus et documents attestant la prise en charge de l'or belge par la France, et donc sa propre responsabilité.
Persuadé qu'il parviendrait, grâce à l'appui de ses alliés américains et britanniques, à récupérer en Suisse l'or volé par l'Allemagne dans les banques centrales de 11 pays de l'Europe occupée (!), le gouvernement du général De Gaulle accepta, en octobre 1944, d'indemniser directement la Belgique, et lui livra donc 210 tonnes d'or provenant des réserves de la Banque de France.
Après quoi, en mars 1946, bien décidée à récupérer ce qui était devenu "son" or, la délégation française prit le chemin de Washington, où les Suisses avaient été convoqués pour passer à la caisse...
dimanche 8 juin 2003
97 - les convois de l'or
... les banquiers suisses qui, mois après mois, année après année, voyaient des dizaines de tonnes d'or prétendument "allemand" s'empiler dans leurs chambres fortes, ne pouvaient ignorer qu'avant-guerre, les réserves en métal précieux de la Reichsbank étaient déjà réduites à leur plus simple.
Bien que généralement très croyants, il leur était cependant difficile de croire en la multiplication des lingots d'or.
Mais les sceaux et les numéros de série étant incontestablement allemands, il jugèrent préférables - et il est vrai infiniment plus rémunérateur - de ne pas pousser plus avant leurs interrogations existentielles.
Le 6 avril 1945, le dernier convoi d'or "allemand" parvint à Berne, sous escorte allemande.
Un mois plus tard, l'Allemagne capitulait
Bien que généralement très croyants, il leur était cependant difficile de croire en la multiplication des lingots d'or.
Mais les sceaux et les numéros de série étant incontestablement allemands, il jugèrent préférables - et il est vrai infiniment plus rémunérateur - de ne pas pousser plus avant leurs interrogations existentielles.
Le 6 avril 1945, le dernier convoi d'or "allemand" parvint à Berne, sous escorte allemande.
Un mois plus tard, l'Allemagne capitulait
samedi 7 juin 2003
96 - le bonheur d'être suisse
... après avoir finalement récupéré les 210 tonnes d'or de la Banque Nationale de Belgique, les autorités allemandes entendaient bien en disposer à leur gré pour s'offrir sur les marchés internationaux les matières premières (bauxite, manganèse, tungstène,... ) indispensables à la poursuite de leur effort de guerre.
Mais les fournisseurs des pays neutres (suédois, portugais, espagnols, suisses,...) n'entendaient évidemment pas se faire payer en Reichsmark, qui n'avaient aucune valeur en dehors des frontières du Reich. Restait donc le dollar, la livre sterling et... le franc suisse.
Les deux premières devises étant naturellement exclues - ne
serait-ce qu'en raison des quantités très limitées récupérées ici et là - le franc suisse s'imposait donc tout naturellement, ce pourquoi Hitler se garda bien d'envahir la Suisse, ce qui eut fait perdre toute valeur d'échange à sa monnaie.
Mais légalistes jusqu'au bout des ongles, les Suisses, de leur côté, ne pouvaient accepter, sous peine de se poser en receleurs, d'échanger leurs beaux francs bien propres contre du vilain or volé en Belgique ou ailleurs.
La solution - évidente - s'imposa d'emblée : puisque les Suisses n'accepteraient jamais de l'or estampillé en Belgique, en Hollande ou dans n'importe lequel des pays envahis et occupés par l'Allemagne, il suffisait de le refondre, puis de le refrapper en Allemagne avec des sceaux de la Reichsbank et des numéros de série d'avant-guerre.
Devenu "allemand", cet or pouvait ensuite être échangé en Suisse, tout à fait légalement (la Suisse étant pays neutre) contre des francs suisses, lesquels servaient alors à payer le bauxite, le manganèse... ou même les canons anti-aériens construits en Suisse par la dynamique entreprise Oerlikon-Bührle.
Mais les fournisseurs des pays neutres (suédois, portugais, espagnols, suisses,...) n'entendaient évidemment pas se faire payer en Reichsmark, qui n'avaient aucune valeur en dehors des frontières du Reich. Restait donc le dollar, la livre sterling et... le franc suisse.
Les deux premières devises étant naturellement exclues - ne
serait-ce qu'en raison des quantités très limitées récupérées ici et là - le franc suisse s'imposait donc tout naturellement, ce pourquoi Hitler se garda bien d'envahir la Suisse, ce qui eut fait perdre toute valeur d'échange à sa monnaie.
Mais légalistes jusqu'au bout des ongles, les Suisses, de leur côté, ne pouvaient accepter, sous peine de se poser en receleurs, d'échanger leurs beaux francs bien propres contre du vilain or volé en Belgique ou ailleurs.
La solution - évidente - s'imposa d'emblée : puisque les Suisses n'accepteraient jamais de l'or estampillé en Belgique, en Hollande ou dans n'importe lequel des pays envahis et occupés par l'Allemagne, il suffisait de le refondre, puis de le refrapper en Allemagne avec des sceaux de la Reichsbank et des numéros de série d'avant-guerre.
Devenu "allemand", cet or pouvait ensuite être échangé en Suisse, tout à fait légalement (la Suisse étant pays neutre) contre des francs suisses, lesquels servaient alors à payer le bauxite, le manganèse... ou même les canons anti-aériens construits en Suisse par la dynamique entreprise Oerlikon-Bührle.
vendredi 6 juin 2003
95 - l'or belge
... en ouvrant le bal de la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler pensait sans doute à devenir le Maître du Monde, mais aussi à éviter la faillite aux finances publiques du Troisième Reich qui, de 1933 à 1939, avaient été consacrées à 52% au réarmement.
C'est pourquoi, dès le début, des instructions furent données, et des unités spéciales constituées, pour s'emparer chez l'ennemi vaincu de tout ce qui pourrait bénéficier à l'économie allemande, et en particulier de l'or et des devises.
En Belgique, la moitié des réserves d'or de la Banque Nationale avait été prudemment expédiée aux États-Unis avant le début de la guerre. L'autre moitié - environ 210 tonnes - fut ensuite confiée, dès le déclenchement des hostilités, aux bons soins de la Banque de France, laquelle parvint à l'exporter en Afrique du Nord avant la signature de l'armistice.
Les autorités allemandes entendaient bien mettre la main sur cet or et, après quantités de péripéties parfois dignes d'Indiana Jones, réussirent finalement à le ramener en Allemagne.
Mais la saga de l'or belge était loin d'être terminée
C'est pourquoi, dès le début, des instructions furent données, et des unités spéciales constituées, pour s'emparer chez l'ennemi vaincu de tout ce qui pourrait bénéficier à l'économie allemande, et en particulier de l'or et des devises.
En Belgique, la moitié des réserves d'or de la Banque Nationale avait été prudemment expédiée aux États-Unis avant le début de la guerre. L'autre moitié - environ 210 tonnes - fut ensuite confiée, dès le déclenchement des hostilités, aux bons soins de la Banque de France, laquelle parvint à l'exporter en Afrique du Nord avant la signature de l'armistice.
Les autorités allemandes entendaient bien mettre la main sur cet or et, après quantités de péripéties parfois dignes d'Indiana Jones, réussirent finalement à le ramener en Allemagne.
Mais la saga de l'or belge était loin d'être terminée
vendredi 21 mars 2003
18 - la Suisse lave plus blanc
... de 1933 à 1945, en douze ans, la très démocratique Confédération helvétique n'a accueilli que... 28 000 Juifs fuyant les sbires de la SS ou de la Gestapo, dont 7.000 avant 1939 (!)
Et encore faut-il préciser que les Juifs ne pouvaient entrer en Suisse que s'ils possédaient un visa (évidemment impossible à obtenir dans une kommandantur). Ceux qui passaient malgré tout illégalement la frontière étaient aussitôt arrêtés, et expulsés dans les heures ou les jours suivants. Une directive du 26 septembre 1942 stipulait par exemple "le refoulement sans exception de tous les Juifs français, car ceux-ci ne courent aucun risque dans leur pays d'origine" (sic).
Conduits sous escorte policière à la frontière, ils étaient dans la plupart des cas remis directement... aux mains des policiers allemands, qui les attendaient tranquillement dans leur camion, moteur tournant (!)
Quant aux rares réfugiés Juifs qui parvinrent malgré tout à se faire accepter en Helvétie, le gouvernement n'accepta leur présence qu'à la condition expresse qu'elle ne lui coûte pas le moindre franc (!) Les Juifs de nationalité suisse (environ 5 000) se virent contraints, dès le départ, de payer de leurs propres deniers l'accueil et l'hébergement des rares coreligionnaires que la Confédération voulait bien laisser entrer au pays.
De 1933 à 1937, le VSJF (Verband Schweizerischer Jüdischer Fürsorgen - union des assistances juives suisses), se vit ainsi forcée de dépenser 680.000 francs suisses pour les quelques 6.000 réfugiés juifs dont elle s'occupait. De 1933 à 1953, les organisations juives mondiales, en particulier américaines, déboursèrent 44 millions de francs suisses, et les juifs suisses 10 millions, pour financer le VSJF.
Mais ce n'était pas encore assez au yeux du gouvernement suisse, qui leva un impôt spécial sur les juifs transitant par la Suisse, ou qui y avaient obtenu un permis de séjour. Cet impôt, baptisé "contribution de solidarité" (sic) rapporta 1.6 million de francs suisses à un gouvernement qui s'en servit pour financer... l'aide aux internés, prisonniers de guerre échappés en Suisse, réfugiés militaires italiens (plus de 20.000) ou réfugiés civils mais PAS aux réfugiés qui faisaient l'objet de persécutions raciales, c-à-d in fine aux Juifs
Ultime cerise sur le gâteau, les rares Juifs acceptés en Suisse se virent interdits d'exercer une profession ou tout travail rémunéré
Et encore faut-il préciser que les Juifs ne pouvaient entrer en Suisse que s'ils possédaient un visa (évidemment impossible à obtenir dans une kommandantur). Ceux qui passaient malgré tout illégalement la frontière étaient aussitôt arrêtés, et expulsés dans les heures ou les jours suivants. Une directive du 26 septembre 1942 stipulait par exemple "le refoulement sans exception de tous les Juifs français, car ceux-ci ne courent aucun risque dans leur pays d'origine" (sic).
Conduits sous escorte policière à la frontière, ils étaient dans la plupart des cas remis directement... aux mains des policiers allemands, qui les attendaient tranquillement dans leur camion, moteur tournant (!)
Quant aux rares réfugiés Juifs qui parvinrent malgré tout à se faire accepter en Helvétie, le gouvernement n'accepta leur présence qu'à la condition expresse qu'elle ne lui coûte pas le moindre franc (!) Les Juifs de nationalité suisse (environ 5 000) se virent contraints, dès le départ, de payer de leurs propres deniers l'accueil et l'hébergement des rares coreligionnaires que la Confédération voulait bien laisser entrer au pays.
De 1933 à 1937, le VSJF (Verband Schweizerischer Jüdischer Fürsorgen - union des assistances juives suisses), se vit ainsi forcée de dépenser 680.000 francs suisses pour les quelques 6.000 réfugiés juifs dont elle s'occupait. De 1933 à 1953, les organisations juives mondiales, en particulier américaines, déboursèrent 44 millions de francs suisses, et les juifs suisses 10 millions, pour financer le VSJF.
Mais ce n'était pas encore assez au yeux du gouvernement suisse, qui leva un impôt spécial sur les juifs transitant par la Suisse, ou qui y avaient obtenu un permis de séjour. Cet impôt, baptisé "contribution de solidarité" (sic) rapporta 1.6 million de francs suisses à un gouvernement qui s'en servit pour financer... l'aide aux internés, prisonniers de guerre échappés en Suisse, réfugiés militaires italiens (plus de 20.000) ou réfugiés civils mais PAS aux réfugiés qui faisaient l'objet de persécutions raciales, c-à-d in fine aux Juifs
Ultime cerise sur le gâteau, les rares Juifs acceptés en Suisse se virent interdits d'exercer une profession ou tout travail rémunéré
jeudi 20 mars 2003
17 - le crime ne paie pas
... si la société suisse Oerlikon fit fortune en vendant des milliers de canons de DCA à l'Allemagne nazie, la défaite prématurée de celle-ci, en mai 1945, laissa pourtant Emil Bührle (dont la fortune avait été multipliée par 20) avec un grand nombre de canons sur les bras.
Heureusement, les innombrables guerres africaines allaient bientôt permettre de liquider à bon compte le stock de canons déjà payés par l'Allemagne. A la fin de la guerre du Biafra (1970, 2 millions de morts), les inspecteurs des Nations-Unies furent ainsi fort surpris de découvrir, dans les casernes, plusieurs dizaines de canons Oerlikon,... dont certains portaient encore la croix gammée et des numéros de série nazis (!)
Dieter Bührle, citoyen suisse exemplaire, avait tout simplement revendu au régime du Président Ojukwu les canons déjà vendus par son père à Adolf Hitler...
Un tribunal suisse le condamna à une amende de 20 000 francs pour infraction à l'embargo
Heureusement, les innombrables guerres africaines allaient bientôt permettre de liquider à bon compte le stock de canons déjà payés par l'Allemagne. A la fin de la guerre du Biafra (1970, 2 millions de morts), les inspecteurs des Nations-Unies furent ainsi fort surpris de découvrir, dans les casernes, plusieurs dizaines de canons Oerlikon,... dont certains portaient encore la croix gammée et des numéros de série nazis (!)
Dieter Bührle, citoyen suisse exemplaire, avait tout simplement revendu au régime du Président Ojukwu les canons déjà vendus par son père à Adolf Hitler...
Un tribunal suisse le condamna à une amende de 20 000 francs pour infraction à l'embargo
mercredi 19 mars 2003
16 - l'argent de la guerre
... durant toute la seconde guerre mondiale, des milliers d'avions de la Luftwaffe (et notamment des Messerschmitt 109) ont été équipés de canons MG-FF de 20mm, copies sous licence (et moyennant royalties) de l'Oerlikon suisse de 20mm à canon court
Mieux encore : durant toute la seconde guerre mondiale, la société Oerlikon-Bührle a vendu et livré à l'Allemagne nazie des milliers de canons de DCA de 20mm, employés avec le succès que l'on sait contre les aviateurs alliés.
De 1939 à 1945, la fortune de Monsieur Emil Bührle, citoyen helvétique exemplaire, a été mulipliée par... 20.
Mieux encore : durant toute la seconde guerre mondiale, la société Oerlikon-Bührle a vendu et livré à l'Allemagne nazie des milliers de canons de DCA de 20mm, employés avec le succès que l'on sait contre les aviateurs alliés.
De 1939 à 1945, la fortune de Monsieur Emil Bührle, citoyen helvétique exemplaire, a été mulipliée par... 20.
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