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lundi 3 décembre 2007

Plantes médicinales du Sahara

Nous sommes aux confins du désert. Les médicaments sont rares. Si ce n'est inexistant. Trop onéreux. Non distribués dans ces régions si éloignées. Peu recommandés en l'absence de médecins. Oui, c'est un peu le bout du monde. La persistance d'une autre culture. Celle des guériseurs, des chamans, de cette lecture intime de la terre et de ses ressources.

Sur un marché de campagne au Niger, je croisais un guériseur vendant quelques herbes médicinales. Il ne parlait pas Français, ni anglais. La communication était difficile. A l'aide d'un recipient en verre je lui mimais le nombre de portions d'herbe que je souhaitais. Il prit un de ces petits sacs en plastique qui inonde l'Afrique et commença à les remplir.


Je ne connaissais pas ces plantes. La seule chose qui me guidait était l'odeur. Celle qui apparaissait en froissant les feuilles. C'était un moment assez étonnant. L'occasion de toucher le savoir ancestrale des vieilles femmes du désert. Des récoltes organisées, dans les temps morts, au détour du pâturage des bêtes. Ce petit manège attira un peu l'attention. Quelques personnes se rapprochèrent dont un francophone. Je lui demandais le nom de ces herbes ? Quelles étaient un peu les vertus médicinales de chacune ? Il ne pouvait répondre. Le marchand non plus. C'était le domaine des femmes. De la grand mère des familles.
Il consentit cependant à noter la transcription phonétique de ces végétaux.

"Teyiss", "Tifilkiss", "Tezaragadé", "Mananan"... Ces mots résonnent et racontent l'histoire d'une autre façon de vivre, en harmonie avec la nature.
Ils me rappelaient également ces médecins opportunistes d'aujourd'hui, parcourant la planète à la recherche du savoir des chamans. Sans écoute, sans attention, juste pour capter les substances actives des plantes, breveter, puis marchandiser ce savoir commun de l'humanité, qu'il nous reste à nous, à redécouvrir.