jeudi 25 avril 2024

L' Appel du Large


 

 Invité dans le cadre de l'exposition "L'Appel du Large", rétrospective consacrée à l’œuvre de Gérard Duchêne au LAAC (Lieu d'Art et Action Contemporaine) de Dunkerque,  j'y donnerai une performance intitulée "POÉSIE EXPRESS SONORE & VI.SUEL.LE" le dimanche 5 mai 2024, à 16 h.

Pour accompagner les traces de pas laissées par l'artiste sur les plages du Nord, je lirai des poèmes choisis et montrerai au public sept de mes poèmes express agrandis et reproduits sur des bâches.

L'entrée est gratuite et il sera possible de visiter l'exposition une heure avant ma prestation.

Programme de la lecture :

1 Lame la lame lame la mer + Poème express n° 769

2 Tango Romeo Oscar Uniform (T.R.O.U.) + Poème express n°359

3 Les Champs de la Nuit + Poème express n°513

4 D 341 Chaussée Brunehaut + Poème express n°536

5 Ossuaire + Poème express n°597

6 Mer du Nord + Poème express n°776

7 Des Bruits dans les Bois (poème de Jack Kerouac, traduction L. Suel) + Poème express n°631

 Mes textes sont extraits de quatre recueils "Je suis debout" et "Ni bruit ni fureur" (Éditions de La Table Ronde), "Nous ne sommes pas morts" et "Arithmomania" (Éditions du Dernier Télégramme).
Le texte de Jack Kerouac est extrait du "Livre des esquisses" (La Table Ronde).

"Le Livre des poèmes express", album de 500 pages, vient de paraître au Dernier Télégramme.


 

 


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posted by Lucien Suel at 14:49 2 comments

samedi 12 novembre 2022

50 années de poésie ordinaire et pratique

 

Lucien Suel en solo hors les murs | Propager le poème, vendredi 21 octobre 2022 from Cipm on Vimeo.

 

Lucien Suel en solo à L'art Hic & Hoc, La Ciotat

« La formule i.n.d.i.v.i.d.u brille magnifiquement dans le noir.  »

Lucien Suel vous parle de son parcours de poète ordinaire et de jardinier. Il présente les revues qu'il a publiées, ses poèmes express, ses traductions... Il déclame ses colonnes de mots, des extraits de son travail depuis la fin des années soixante-dix jusqu'à nos jours.

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posted by Lucien Suel at 08:01 5 comments

mercredi 9 mars 2022

Bientôt le printemps

Mars 2022 marque pour moi un retour à la vie normale avec la parution de deux livres :

1.      La réédition le 17 mars de ma traduction du « Livre des esquisses » de Jack Kerouac dans la collection La Petite Vermillon aux Editions de la Table Ronde

2.      La sortie de mon sixième roman* « Rivière » en librairie le 24 mars (Editions Cours-toujours, 0684841273) avec déjà des propositions de rencontres, signatures en librairies et participations à des salons du livre (à suivre dans la colonne de gauche : agenda 2022)
Distribution du roman aux libraires : Dod et cie, Daudin

Sans oublier mon recueil « Arithmomania » paru au Dernier Télégramme fin 2021 ; lire à ce sujet l’entretien avec Anne Segal sur le site de TELERAMA

 *Autres romans : Mort d’un jardinier (Folio), La patience de Mauricette (Folio), Blanche étincelle (La Table Ronde), Le Lapin mystique (La Contre allée), Angèle ou le syndrome de la wassingue (Cours toujours)

 

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posted by Lucien Suel at 07:34 0 comments

lundi 23 mars 2020

Le Jardin et le poète, un film documentaire


L’idée de ce film est venue à Jean-Philippe Jacquemin début 2010 lorsque nous avons fait connaissance à Lille pendant que j’étais auteur en résidence invité par Les Éditions de la Contre allée dans le quartier de Fives. 

Le tournage s’est étalé sur les années 2010 et 2011. Le film a été présenté en avant-première en juin 2012 au cinéma L’Univers, à Lille. 

Avant qu’il ne sorte en DVD, produit par Les Créations du lendemain, Jean-Philippe Jacquemin, le réalisateur, que je remercie, pour son film précis, créatif et bienveillant, nous propose de le voir sur le net, via Viméo.

Ce documentaire est composé de quatre parties correspondant aux saisons du jardin. Il commence en été dans mon jardin à La Tiremande et se termine au printemps dans les jardins de l’Établissement Public de Santé Mentale d’Armentières. Les autres lieux du tournage se situent à Lille à l’Hybride lors d’une soirée de lecture annoncée par François Annycke, au Marais du livre d’Hazebrouck avec Elisabeth Chombard, à la bibliothèque de Lille avec le L.A.M. pour la présentation de mon travail autour de Kerouac et de son Livre des esquisses, à Fives, au restaurant Chez Tonio où je fabrique des poèmes express, puis autour de l’usine abandonnée et à la bibliothèque de Fives pour une lecture-concert avec Laure Chailloux. 

Le film est ponctué par des entretiens avec Elisabeth Chombart (libraire), Benoit Verhille (éditeur), Laure Chailloux (musicienne), Hervé Jacquiez (médecin), Cécile Mercier (psychologue). 

Je lis des poèmes, je parle de mon travail et de mes livres : D’Azur et d’acier, Mort d’un jardinier, La Patience de Mauricette, Blanche étincelle.

Durée : 52 minutes

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vendredi 20 décembre 2019

Claude Pélieu au Silo - I. 5.


I
« PASSE-MOI LE SEL MARCEL, FUCK OFF ADOLF ! »
par
Claude Pélieu (1970-73)

5
LA MUTATION DES MEDIA A PROVOQUÉ UNE MUTATION DES MESSAGES

Une mutation des messages, au-delà des mots, des sons et des messages.
(Ne soyez surtout pas conscients des rôles que vous pouvez jouer). Jetez vos rires jaunes dans l'eau froide, et planez, de façon humaine parlant... écrire c'est quand même être contre, le poème est toujours un acte d'insoumission... changez de médium, un nouvel environnement crée une nouvelle conscience.
Qu'avons-nous à notre disposition ?
TOUT !
Roman-photo, BD, journal/poème, magnétoscope, rue, avant-scène, etc.
Ce que nous voulons ?
TOUT !
Maintenant nous savons que tout se lie et que tout se tient, et nous comprenons mieux parce que nous communiquons mieux.
Journal télévisé --- Nixon à Pékin et à Moscou... même Martha Mitchell a changé d'idée en ce qui concerne les Chinois... Nixon va leur revendre sa collection de printemps-été, et envoyer Abbie avec CBS à Shanghaï... qui va hériter de tout l'opium du sud-est asiatique ? Hoover ? LBJ ?... Des militants japonais exécutent leurs camarades... lèvres tuméfiées par les matraques, crânes fendus, corps mutilés, exécutions sommaires... nous ne pouvons plus articuler face à l'hystérie politique des uns et des autres --- sur l'écran, en silence, des noms de fleurs scintillent. Fiction politique créant avec les media électroniques la poésie du village global... (nous ne craignons aucune dictature chimique, nous ne craignons pas NOS drogues, l'âme elle-même transcende le LSD, inondez vos consciences, avec ou sans drogues)... Nixon a des idées maintenant, le Dr. Henry Strangelove aussi, et une doctrine... Encore 4 ans, encore 200 ans avec les nixonoïdes... Pâques 1972, la grande peur de l'an 2000.

(Écho favorable confirmant nos analyses. Quels sont nos moyens de pression directe sur les pouvoirs-? Aucun)... Lin Piao a volé la vaseline de Mao, Nixon a dû se débrouiller avec Chou sans lubrifiants, personne n'a bronché dans les milieux bien informés... Billy Graham a lu l'Évangile Selon Vos Voisins aux partisans du Général De Gaulle... la technique ne s'efface pas devant l'Histoire... les media sont plus importants que les messages, le message sexy quand tu voudras, opéra-massacre, Space-Media quand tu voudras, que Dieu vous bénisse !

Les flics emboutissent les regards, des gens hurlent terrorisés et avalent leurs excréments.
LA PEUR CONTRE LA VIE.
Ghetto-écho.
Le message hurlé sur le rail métallique Kali-Yuga, nous sommes dans l'errata télévisé.
Ce chèque en blanc tombé du ciel marqué du sceau de la Banque du Sexe. Nous ne voulons pas mourir les pieds dans l'encre --- le sang inonde Bank Street, dix millénaires remuant l'écume des bruits, dix millénaires brisés par les couleurs --- chorus & mantras, Acid Rock, cris-hélices, chaos-syntaxes, les bulles tombent du ciel, c'est fini, mais quelque chose tend à devenir de plus en plus réel.
Milkshake-Nirvana au dernier étage de Vampire State Building --- l'Univers est POP, la banlieue planétaire est POP.

Les ordinateurs peuvent parler et jouer de la musique, ils peuvent dessiner, gagner ou perdre une guerre, mais ils ne peuvent pas penser pour eux-mêmes, ils ne sont pas autonomes --- ce sont des machines --- ce sont des machines qui doivent travailler pour nous, qui doivent nous servir, il faut tout simplement les nourrir, programmations et informations, vous n'avez plus besoin de colle ni de ciseaux.
Vous mettez une cartouche d'aube dans le ventre de l'ordinateur, un poème, une bande dessinée, les milliers de pages que vous avez écrites, ou que d'autres ont écrites --- quelque chose se passe en Amérique du Nord, quelque chose qui révolutionne tout, même la révolution-banane. Malheureusement, les écrivains subissent la conséquence d'un état de fait général, ils SUBISSENT --- l'ordinateur peut les aider à évaluer, à clarifier l'ensemble des faits, des émotions, des illuminations, des visions. Les enfants de l'audiovisuel voient et entendent tous les signes du temps.
Dès qu'un groupe humain dispose de plus de vingt programmes de TV, distribués par câbles, ou par la Vidéothèque de l'Univers, et non par les réseaux hertziens conventionnels et contrôlés, il fait un bond en avant qu'aucune révolution pensée il y a cent ans ne peut accomplir. La télédistribution peut nourrir des centaines de milliers de téléviseurs avec cinquante ou cent programmes différents. Alors, les vingt-mille pages de Marx et Engels encore inédites ?...

Nous avons dans les yeux l'horizon du futur. Nous débouchons sur l'invisible. Nos mondes aiment le dépaysage de la lumière. Les images-vampires dansent sur les ondes multicolores de l'Univers-Néon. Nous nous représentons nos mondes ; notre espace personnel est le LIEN, le LIANT qui ne discute pas la liberté d'autrui. Au sein de la démocratie électronique l'exercice des libertés est la chose la plus difficile qui s'impose à l'homme --- peu importe ses options religieuses, philosophiques, politiques, ses engagements et ses désengagements --- l'Univers craque, les anges mangent la lumière, les hommes et les femmes vivent sous le charme de la Planète Verte --- arc-en-ciel prophétique escaladant le temps, frémissant sous la pluie radioactive, nouant et dénouant les énigmes de la création.
Les rires des fous de Dieu sont emmenés par le vent, et quelques larmes échouent sur le miroir.

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jeudi 19 décembre 2019

Claude Pélieu au Silo - I. 4.


I
« PASSE-MOI LE SEL MARCEL, FUCK OFF ADOLF ! »
par
Claude Pélieu (1970-73)
4

NIETZSCHE EST MORT !
(signé
DIEU)

Jack Kerouac est mort. Dieu éprouve un profond chagrin.
(L'Univers et ses robots auront peut-être le dernier mot, on discutera la liberté avec d'énormes ectoplasmes préraphaélites, embusqués dans les fleurs carnivores), on ne discutera pas la liberté, même si des spécimens malades désirent prendre le pouvoir.

Bleu et vert, le printemps éclate.
La prose sauvage de Kerouac était le vent de la vie. Jazz gratuit et disque-cocaïne dans les rues sans lèvres. Kerouac fuma une dernière cigarette, assis sur un nuage, bougeant avec les morsures de l'oubli. Un murmure mauve a répondu, Allen, Gregory, John C. Holmes & Peter ont pleuré, et les fleurs muettes t'ont bombardé de cris frais.

Le poids d'une absence, la mort sans phrase de Neal Cassady, un écho rouge mord les palmes du hasard --- une odeur de sable cerne l'espace vide de Lowell --- cris d'eau et bruits blancs des saxophones rouges de calcium, archives bleues et sourires charbon de bois « naufragés dans ton oreille », comme le rire de Neal s'éteignant sur le ballast au Mexique.

Archives vides qui furent tes carnets secrets, sur lesquels tu notais tous tes rêves. Sexplosion d'un Mexique blanc dans la poussière avec tes héros secrets. « L'Océan Qui Inonde » Hungry Jack Incogniteau de Kerouac, surgissant de la vision américaine, titubant une dernière fois au-dessus de St. Peterburg.
Jack Kerouac est mort. L'horrible alcool a eu raison de lui.
(C'était un homme seul, un homme très seul, a dit sa femme, Stella. Quelqu'un a pleuré sur le Cosmodrome de Floride, the sunshine state), et les télex crachent la mauvaise nouvelle sur un carré de ciel bleu. Les transistors de l'innocence hurlent à travers un réseau de tubes, de câbles et d'images, et derrière la démocratie électronique le cimetière de l'espèce humaine.

L'explosion tragique de l'image-mot.
La vignette du temps fluide tatoue la surface de la terre.
Kerouac ne se promènera plus sur les rochers de Wild Cat Creek et de Bixby Canyon, « Hé son âme qu'on damne ».
Youthquake, Day-Glo Acid Rock, voyageurs intrépides dansant sur les plages californiennes et entre les rails de la Southern Pacific. (Nous apparaissons et nous disparaissons dans un air de catastrophe, les myopes et les branleurs de virgules n'y peuvent rien, partout nous rencontrons l'échec, et pour en être sûr il suffit d'avoir connu une seconde d'extase après s'être transformé en feu. Quelques longs poèmes en témoignent, et les Chorus ! ... les minus balbutient dans le mur du sommeil... Témoignage-? LES BRUITS DE L'OCÉAN PACIFIQUE À BIG SUR, « urnes lorgnées dans l’œil de poisson --- pour trouver l'autre face du disque »)


Debout, contre les portes de la nuit, laissant entrer l'amour glorieux, le Christ Beat vacille, Ti-Jean, Lonesome Traveller, des yeux magiques, Visions of Neal et les « pâles miroitements de l'écume » quand tu pleurais ton chat.
Il y a trois semaines, ici même, nous parlions de toi avec William, et dans le brouillard de Cherry Valley avec Allen... et tu as entrepris ce voyage d'encre, comme Bomkauf & Chris McLaine disparaissant dans ce vieux western, en tirant les ficelles de ta poésie/journal, bopology & arc-en-ciel... une feuille d'adieu emmène la dent colorée de Ken Kesey au-dessus des grandes plaines.

« Gimme Liberty or Meth ! » Les nations paranoïaques bégaient. Dieu délaie la nuit. Bulles froides fauchant le temps, bulles froides creusant la vie, il neige, il fait choc, New York est froid et triste, et le vent s'attelle aux étoiles filantes, les fleurs s'accrochent aux branches, et aujourd'hui silence-pivoine au-dessus de Londres. Syncope spermatique sur la piste de la mémoire --- silence éjaculé par la morsure-stéréo, et les leçons de la vie sous d'épais bandages --- le jour tombe, chronique des sourires.

L'horreur ça existe et ça bouge entre les jointures malades de l'Univers.
Bruits abominables, minus organisant des actions violentes conçues dans la toux du passé, le gras d'un goitre étouffe toute une génération --- week-end studieux coupé dans la nuit blanche, gigue méningée des microsillons du passé --- la tension monte toujours à El Paso, les machines à sous de Vegas vomissent... un jet d'ambre au-dessus de Miami Beach... Atlantic Grove, le Golfe du Mexique, et ici, Summerhealth Road, dans le cul anthropophage.

L'innocence sait déchiffrer les cris du vent. Nous bougerons sur toutes les ondes. Les anges aiment les fantaisies de Dieu. Xerox & IBM nous offrent une nouvelle civilisation. Une enseigne verte absorbe Piccadilly Circus, néon, fusillade de lumière, épisode inventant de plus en plus vite une sténo.

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dimanche 17 février 2019

D'autres photos de la performance LSDéveloppement

Photos de Philo Lenglet (clic pour agrandir) à la Malterie le 9 février 2019
Pour cette performance, je lisais des extraits du roman "Sur la route" de Jack Kerouac et des poèmes extraits de mon recueil "Sur ma route". J"étais en compagnie de Mimosa qui improvisait à la guitare électrique et de Jean-Luc Caramelle qui interprétait une chorégraphie singulière en lien avec les textes.










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lundi 11 février 2019

L.S.Développement - performance à la Malterie le 9 février 2019

Pour cette performance, je lisais des extraits du roman "Sur la route" de Jack Kerouac et des poèmes extraits de mon recueil "Sur ma route". J"étais en compagnie de Mimosa qui improvisait à la guitare électrique et de Jean-Luc Caramelle qui interprétait une chorégraphie singulière en lien avec les textes. Le public nombreux et attentif a chaleureusement applaudi.
Voici quelques photos (cliquez, c'est mieux !) témoignant de la soirée.
Photo de Bernard Esnault 
Lucien, touché par le feu du Saint Esprit de Kerouac !

Photo d'un des membres du collectif poétique Bizoubiz
Qui qu'on a vu à la malterie ! @LucienSuel 
Un vrai plaisir 😍 spectateurs chauds patate


Toutes les photos suivantes sont du photographiste Joaquim de Freitas
que nous remercions vivement








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samedi 20 janvier 2018

L'auteur au jardin et à la maison



Filmé à La Tiremande (Flandres artésiennes) le 19 décembre 2017 par Renaud Lefort pour France 24.
Diffusé sur France 24 le 18 janvier 2018 dans l'émission "A L'Affiche".

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mardi 16 janvier 2018

Liste de personnages célèbres - RDO 25

Récupération des données ordinaires
dans
« L'ambulant panthéon »
(voyageurs couchés : 8, voyageur encore debout : 1)

Bashô consomme trois litres de thé aux cent kilomètres.
Neal Cassady change de voiture en roulant.
Blaise Cendrars peut encore faire de l'auto-stop.
Jack Kerouac trace la route.
Ken Kesey souffle dans l'alkool-aid test.
Benoît-Joseph Labre boucle son chapelet autour de sa taille.
Germain Nouveau fait la manche au péage sur l'A7.
Arthur Rimbaud conduit en état d'ivresse.
Wim Wenders traverse le pare-brise dans un drive-in movie.


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mercredi 13 décembre 2017

L Suel à l'aveuglette en 2001 avec J Kerouac et P Smith (1/5)

En août 2001, Philippe Robert m’a interviewé longuement sous la forme d’un blind test. Il m’a donc envoyé par la poste (hé oui!) une cassette d’une dizaine de morceaux, à charge pour moi de les reconnaître et de répondre aux questions ayant un lien avec ce que j’avais entendu. Cet entretien a été publié en septembre 2001 à Grenoble dans le n° 49 de « Revue et corrigée ».
Nous le publions en cinq parties au Silo. Voici le premier épisode (bande-son : Jack Kerouac et Patti Smith).

1.
Jack Kerouac / Steve Allen "Readings from On the road and Visions of Cody"
Jack Kerouac lisant un extrait de sur la route, j'entends Dieu qui s'adresse à lui et lui dit : "go moan for man". Il parle de son frère mort, de son père mort, de sa mère au loin... Cette lecture accompagnée au piano est dans ma tête depuis le début des années 70. J'avais réussi à en capter un extrait à la radio, chose rare à l'époque. J'avais aussi une cassette de Burroughs éditée en Allemagne et j'ai expérimenté mes premiers collages sur bande magnétique en mêlant les voix de Kerouac, Ginsberg et Burroughs, plus un extrait du premier album des Fugs. C'est de Kerouac que je me suis toujours senti le plus proche, par l'éducation, la religion (catholique par l'éducation et bouddhiste par l'étude), ce balancement continu entre être dans le monde et se retirer du monde... et quelle œuvre ! Ces temps-ci, soirs d'été, je me délecte à lire Dharma, le grand inédit posthume (comme annoncé en couverture), en fait un immense collage journal émouvant, érudit et poétique...

La Beat Generation semble être à l'origine de ta vocation d'écrivain... Tu as rencontré Claude Pélieu et édité Starscrewer en France... Y a t-il d'autres écrivains qui t'ont marqué et pour quelles raisons ?

Les écrivains qui m'ont vraiment marqué sont dans la beat generation, Kerouac et Burroughs, dans le vingtième siècle français, Louis-Ferdinand Céline et Georges Bernanos, et dans le 19ème siècle, Joris-Karl Huysmans et Léon Bloy ; je peux ajouter le poète Arthur Rimbaud et tous ceux du mouvement dada. Je fais aussi un cas particulier des Chants de Maldoror, le livre qui a marqué ma jeunesse... Il y a deux ans, à Liège, Jacques Izoard qui me questionnait en public s'étonnait de me voir citer Bernanos avec Burroughs, à quoi je répondais que tous ces écrivains ont en commun d'être des révoltés, de dénoncer la société moderne, l'oppression machiniste et technicienne, le contrôle pseudo-démocratique, la tyrannie de l'économie, la destruction de la planète au nom du progrès, et tout cela toujours lié chez eux à un évident souci du langage, du style et de la forme.

2.
Patti Smith "Piss factory"
J'ai ce 45 tours. "Piss factory" est la face B avec Lenny Kaye. La face A, c'est "Hey Joe" avec Tom Verlaine à la guitare et toute l'histoire de Patty Hearst avec la Symbionese Liberation Army. J'aime bien ce côté talking blues, un truc d'écrivain. J'ai vu Patti Smith lors de son retour sur scène en 1998. Elle est passée à Dranouter, un grand festival folk en Flandre belge, pas loin de chez moi. J'y suis allé avec ma fille Marie qui chante aussi dans un groupe (Gomm). C'était très émouvant de voir Patti Smith, quinquagénaire comme moi, avec cette énergie, cet humour. Elle avait commencé en lisant un extrait de "Howl" de Ginsberg qui venait juste de mourir. J'étais vraiment très ému...

Le numéro 11 de Starscrewer est consacré au punk, quelque chose d'important pour toi...
Sur Radio-Banquise, tu as programmé beaucoup de garage et de hardcore...

J'avais publié un poème inédit de Patti Smith dans le n° 11 de Starscrewer, en 1978-79. C'était une grande époque de créativité après la récupération des idées des années 60. Bazooka Production, néo-dada, la destruction de la mode, la musique faite par tous... De nouveau, on trouvait des 45 tours à acheter (Desperate Bicycles, Spherical Objects, Buzzcocks, X-ray spex...) Ça n'a malheureusement pas duré très longtemps. En 1982, j'ai participé à la création de Radio-Banquise, une radio libre associative. J'avais une émission, "Bris-collage" et je diffusais toutes ces musiques non commerciales, bruitistes, faites à la maison, et qui m'arrivaient par la poste...
Être punk aujourd'hui, ça ne veut plus dire grand chose. Par contre, on peut encore être dans l'underground, le non-académique (en gros, ce dont on ne parle pas dans les médias dominants), dans une logique de l'échange, voire du don, en dehors du profit.
à suivre...


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lundi 4 avril 2016

La friteuse de Jack Kerouac


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mardi 20 octobre 2015

Jacques Bonnaffé lit la poésie



Jacques Bonnaffé a consacré la semaine du 21 au 25 septembre 2015 à la lecture d’extraits de Je suis debout.
Voici les liens et le résumé du contenu de chacune de ces émissions sur France-Culture du lundi au vendredi de 15h55 à 16h. (cliquer sur la date pour accéder au player)

Émission du lundi 21 septembre
Jacques Bonnaffé parle de mon intérêt pour la Beat Generation et pour Arthur Rimbaud.
Il lit « Qu’on sonne » (Les semelles de Rimbaud), puis le début de Je suis debout « Les terrils » avec notamment le premier calligramme c’terril stérile
Il lit « L’éternit... » (Les semelles de Rimbaud), puis le poème manifeste « D’ici d’ailleurs » incluant la citation de Bernanos Pour qui j’écris…
Il commence avec le calligramme le tas de déchets… (Les terrils) et continue avec « Le ver de terre. » Un texte de Kerouac à propos du mot Beat introduit la lecture du poème « Béatitudes nouvelles »
Il consacre la totalité de l’émission à la lecture de mon poème en picard « Patismit », édité au Dernier Télégramme.
Émission du vendredi 25 septembre
Malheureusement, cette dernière émission n'a pas été diffusée pour cause de « Journée spéciale »
Jacques Bonnaffé lit « Mon stylo 4 couleurs du Pas-de-Calais », le début du manifeste « Devenir le poème » et termine avec un dernier calligramme le terril vit sa vie.

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