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Jeux olympiques: Gérald Darmanin annonce une sécurisation renforcée de la délégation israélienne

GLe ministre français de l'Intérieur et de l'Outre-mer, Gerald Darmanin, s'adresse à la presse à l'entrée « Saint-Michel » du périmètre antiterroriste à Paris, le 17 juillet 2024. Photo d'illustration

GLe ministre français de l'Intérieur et de l'Outre-mer, Gerald Darmanin, s'adresse à la presse à l'entrée « Saint-Michel » du périmètre antiterroriste à Paris, le 17 juillet 2024. Photo d'illustration - JULIEN DE ROSA / AFP

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a déclaré ce dimanche 21 juillet que les délégations israéliennes aux Jeux olympiques seront "intégralement protégées par la police française" "24 heures sur 24".

Une protection renforcée. À quelques jours de la cérémonie d'ouverture des JO sur la Seine, le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a annoncé sur France 2 ce dimanche 21 juillet que les délégations israéliennes seront "intégralement protégées par la police française".

En raison des tensions engendrées après les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza, cette protection renforcée "24 heures sur 24" concernera tant les 88 sportifs à représenter Israël, selon le Comité olympique israélien, que les arbitres.

"Nous avons pris cette décision parce que l'on sait très bien que les athlètes israéliens sont, depuis les jeux de Munich (en 1972, 11 sportifs israéliens ont été assassinés par un commando palestinien, NDLR) mais très récemment encore, particulièrement visés par des attaques", a déclaré Gérald Darmanin.

Avant d'ajouter: "Nous protégerons l'intégralité des équipes et des individus".

"On est fiers qu'ils soient là et qu'ils puissent faire du sport", a-t-il souligné.

"Une cible dans le dos de ces athlètes israéliens"

Le ministre démissionnaire a dans le même temps réagi aux propos du député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes qui a affirmé ce samedi que "les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris". Des propos qui ont déclenché la colère du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et de plusieurs autres élus.

Alors que la guerre continue à Gaza, et a fait plus de 38.800 morts d'après le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, Thomas Portes a expliqué à BFMTV qu'il demande à ce que "le drapeau et l'hymne israéliens ne soient pas admis pendant ces Jeux olympiques comme cela est fait pour la Russie". En raison de la guerre en Ukraine, des athlètes russes vont en effet pouvoir concourir au JO de Paris sous bannière neutre.

Les propos de ce député sont jugés "antisémites" par Gérald Darmanin. Il "met une cible dans le dos de ces athlètes israéliens" affirme le ministre.

"Il n'attaque pas la délégation nord-coréenne ou iranienne, il attaque sciemment parce qu'ils sont juifs les athlètes israéliens", a-t-il déclaré.

"Je veux dire mon dégoût devant cela et la protection entière qu'auront les athlètes israéliens, comme tous les athlètes bien sûr mais particulièrement eux", a conclu le locataire de la place Beauvau.

Le président israélien, Isaac Herzog, sera par ailleurs à Paris pour l'ouverture des Jeux olympiques ce vendredi. Il participera également à une commémoration des 52 ans de l'attaque d'athlètes israéliens lors des Jeux de Munich en 1972.

Juliette Brossault