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JO 2024 (natation): "J'ai vomi 9 fois et j'ai la diarrhée", une nageuse allemande a de sérieux doutes sur l'eau de la Seine

Neuvième du marathon en eau libre nagé dans la Seine, l'Allemande Leonie Beck a révélé avoir été malade après la course. La championne du monde 2023 remet en question les analyses assurant que l'eau de la Seine était de bonne qualité.

Un lendemain compliqué. Arrivée neuvième du 10km en eau libre des JO de Paris 2024 ce jeudi alors qu'elle faisait figure de favorite, l'Allemande Leonie Beck a confié avoir été victimes de troubles gastriques après la course. Dans une publication postée sur son compte Instagram, la championne du monde 2023 du marathon en eau libre a pointé du doigt la qualité de l'eau de la Seine, qu'elle juge responsable de ses ennuis digestifs.

"J'ai vomi neuf fois hier et j'ai la diarrhée. La qualité de la Seine est validée", a-t-elle écrit en commentaire d'une photo où on la voit, traits tirés, lever un pouce de manière ironique.
La publication Instagram de la nageuse Leonie Beck
La publication Instagram de la nageuse Leonie Beck © Leonie Beck

Les analyses effectuées à la veille de l'épreuve ont conduit les organisateurs à estimer que la qualité de l'eau du fleuve parisien était compatible avec la pratique de la natation en eau libre. Mais ce témoignage fait écho à ceux d'autres athlètes, notamment ceux ayant participé aux épreuves de triathlon, qui avaient parfois confié avoir trouvé la Seine assez sale pendant la course.

Une polémique qui dure

La triathlète belge Jolien Vermeylen avait ainsi confié n'avoir que peu apprécié le goût de l'eau qu'elle avait avalée. "J’ai bu beaucoup d’eau, donc on saura demain si je suis malade ou pas", avait-elle raconté au micro de la chaîne VTM. "Ça n’a pas le goût du coca-cola ou du sprite, évidemment. En nageant sous le pont, j’ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser. La Seine est sale depuis cent ans, alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité. C’est des conneries."

Sa compatriote Claire Michel avait pour sa part été malade après l'épreuve individuelle, entraînant le forfait de l'équipe belge. Ce retrait avait remis la question de la qualité de l'eau de la Seine au centre des débats, les détracteurs faisant un lien entre sa baignade et sa maladie. Quelques jours plus tard, l'intéressée avait toutefois mis un terme à la polémique dans une publication Instagram, révélant les résultats de ses analyses sanguines qui disculpaient l'eau du fleuve. "Les tests sanguins ont démontré que j'avais contracté un virus, mais pas l'E.Coli", y expliquait-elle.

Le témoignage de Leonie Beck risque à son tour de faire repartir le débat sur la pertinence de faire nager les athlètes dans un fleuve que les organisateurs semblent avoir eu bien du mal à nettoyer.

François de La Taille