JO 2024: deux pongistes nord-coréens menacés de sanctions après le selfie avec leurs concurrents sud-coréens

Vice-champions olympiques de l'épreuve de tennis de table par équipe lors des Jeux de Paris, les deux pongistes nord-coréens Ri Jong Sik et Kim Kum Yong avaient connu une notoriété soudaine pour le selfie réalisé sur le podium avec leurs homologues sud-coréens Lim Jong-hoon et Shin Yu-bin. Comme un symbole d'un moment d'unité entre les deux Corée.

Cependant, d'après les informations de Daily NK relayées par le Telegraph, les deux athlètes nord-coréens sont actuellement visés par une enquête ouverte par les autorités du régime totalitaire. Une procédure qui viserait à déterminer si ces derniers ont changé d'idéologie après leur parenthèse olympique.

Si cette procédure est habituelle pour les sportifs qui reviennent d'un voyage à l'étranger les exposant à des cultures "non socialiste", comme le précise le Daily NK, les menaces de sanctions pourraient être mises à exécution pour les deux pongistes.

Ce selfie - réalisé avec le téléphone à la marque coréenne, Samsung, comme prévu dans le protocole des JO - contreviendrait à une instruction claire émise par le gouvernement de Pyongyang: l'interdiction de fréquenter des sportifs de Corée du Sud sous peine de répercussions. Reste à savoir si les pongistes pourraient faire face à de véritables sanctions ou un simple avertissement.

Une évaluation idéologique d'une durée d'un mois

Malgré l'exposition médiatique dont ils ont pu bénéficier à l'international grâce à ce selfie, les athlètes (respectivement 322e et 509e places mondiales au moment de leur entrée en lice dans ces Jeux) auraient subi un "déluge de critique" en Corée du Nord pour avoir perdu la finale mixte (face aux favoris chinois, numéro un mondiaux), 4 sets à 2.

Dans l'attente de la fin d'une enquête menée par le ministère nord-coréen des Sports qui pourrait prendre plusieurs semaines, des sources auraient tout de même indiqué au média spécialisé sur l'actualité nord-coréenne que les athlètes en question ont bien été critiqués pour avoir "souri" au moment de la photo. En outre, l'affaire éclate en plein regain de tension entre Pyongyang et Séoul à la suite de l'envoi de nouveaux missiles nord-coréens dans la mer du Japon au printemps dernier.