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Jeux paralympiques 2024: Hanquinquant, Léauté, Keita... les athlètes français à suivre

Alexis Hanquinquant, Alexandre Léauté et Sandrine Martinet font partie des athlètes français à suivre de près lors des Jeux paralympiques de Paris, qui se déroulent du 28 août au 8 septembre.
  • Alexis Hanquinquant, 38 ans, para-triathlon

"Si je dois être au niveau auquel je suis, il n'y a pas de raison que cela se passe mal", a récemment dit Alexis Hanquinquant. Amputé de la jambe droite, le porte-drapeau masculin de la délégation française pense être en mesure de remporter un deuxième titre consécutif dans la catégorie PTS4 du para-triathlon. Et ce n'est certainement pas la qualité de l'eau de la Seine qui va le déranger. "La Seine n'est pas plus sale qu'ailleurs", avait-il déclaré en juillet. "Je reste persuadé que si vous faites un sondage auprès des triathlètes et des nageurs d'eau libre, 95% d'entre eux s'en foutent de nager dans la Seine".

"On est prêt à y aller à fond et à aussi vivre des émotions de dingue!", dit aussi le Rouennais de 38 ans, assurément l'une des stars des ces Jeux.

  • Nantenin Keita, 39 ans, para-athlétisme

En or à Rio en 2016 sur le 400 mètres en para-athlétisme, Nantenin Keïta est la porte-drapeau féminine de la délégation française. À 39 ans, son palmarès est bien garni et fait surtout preuve d'une belle longévité. Ses premières médailles paralympiques remontent aux Jeux de Pékin 2008, où elle avait fini en bronze (400m) et en argent (200m). Pour les championnats du monde, la première ligne, en argent, date même de 2002.

  • Alex Portal, 22 ans, para-natation

Médaillé d'argent en 200m quatre nages et de bronze en 400m nage libre pour ses premiers Jeux il y a trois ans, Alex Portal figure parmi les favoris français à Paris après avoir raflé trois titres de champion du monde l'été dernier à Manchester (100m nage libre, 400m nage libre, 200m quatre nages) et une médaille d'argent sur 100m papillon. Il a par ailleurs été auréolé de quatre médailles (deux argent, deux bronze) aux derniers Championnats d'Europe fin avril. Malvoyant de naissance, il sera accompagné de son frère Kylian, 17 ans, également nageur.

  • Dimitri Jozwicki, 27 ans, para-athlétisme

Sa cinquième place au 100m catégorie T38 (paralysie partielle) lors des championnats du monde de para-athlétisme à Paris en 2023 n'était pas celle espérée à la maison. À 27 ans, Dimitri Jozwicki aura à coeur de faire mieux aux Jeux, lui qui avait fini au pied du podium au Japon.

  • Benjamin Daviet, 35 ans, para-aviron

Si Benjamin Daviet connaîtra à Paris ses premiers Jeux d'été, il est loin d'être un novice. Avant de se lancer dans l'aventure du para-aviron aux côtés de Perle Bouge, il a déjà été médaillé à dix reprises aux Jeux paralympiques d'hiver, dont cinq fois en or en biathlon et ski de fond.

  • Alexandre Léauté, 23 ans, para-cyclisme

À seulement 23 ans, Alexandre Léauté dispose déjà d'un palmarès bien fourni, que ce soit sur piste ou sur route. Dans son armoire à médailles figurent pas moins de 13 titres de champion du monde sur piste, les quatre derniers ayant été récoltés à Rio fin mars. À Tokyo en 2021, le Français est monté à quatre reprises sur le podium, avec en point d'orgue le titre paralympique de la poursuite C2 (hémiplégie du côté droit), qu'il tentera de conserver.

Son potentiel palmarès à Paris pourrait bien attirer les projecteurs. Ce qu'il redoute quelque peu, comme il l'a confié à RMC Sport: "Je n’aime pas en parler, mais je me suis beaucoup référencé à Léon Marchand. (...) Quand j’ai lu son article où il disait qu’il ne peut plus aller au restaurant tranquille… J'espère que l’on sera soutenu, mais j’espère que je pourrai continuer à vivre ma vie tranquillement. On n’a pas l’habitude de tout ça, et en plus je viens d’une petite campagne. Mais si les gens sont «hypés» de fou, c’est trop bien et j’espère qu’on va leur procurer les mêmes émotions qu'aux JO".

  • Heïdi Gaugain, 19 ans, para-cyclisme

A l'image de la délégation française, Heïdi Gaugain a brillé aux derniers championnats du monde de para-cyclisme au Brésil en s'adjugeant le titre de championne du monde sur le 3 km poursuite dans la catégorie C5, qui correspond à une atteinte au niveau d'un membre supérieur. Née sans avant-bras gauche, Heïdi Gaugain participe également à des courses valides et a été championne du monde junior en poursuite et lors de la course aux points. Une première pour une coureuse handisport.

  • Sandrine Martinet, 41 ans, para-judo

Avec quatre médailles paralympiques à son actif, dont un titre acquis en 2016, à Rio, Sandrine Martinet est l'un des visages les plus populaires du parasport français. À 41 ans, la championne de para judo s'apprête à disputer ses sixièmes Jeux paralympiques.

  • Léa Ferney, 20 ans, para-tennis de table

Léa Ferney avait 17 ans lorsqu'elle a connu ses premiers Jeux à Tokyo, d'où elle a ramené la médaille d'argent dans sa catégorie Classe 11, réservée aux sportifs possédant une déficience intellectuelle. À l'époque, elle devient la première Française du sport adapté à atteindre une finale paralympique. En 2022, en Espagne, elle a ensuite été sacrée championne du monde.

JA avec AFP