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L'activité du secteur privé portée par un "effet JO" en août

Pour la première fois depuis avril, l'activité du secteur privé est repartie à la hausse en août grâce aux services boostés par un "effet JO".

L'activité du secteur privé français est repartie à la hausse en août pour la première fois depuis avril, selon l'indice PMI Flash publié ce jeudi, mais entièrement grâce aux services et à un effet JO, le secteur manufacturier restant en berne. L'indice publié par l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB) s'est établi à 52,7 contre 49,1 en juillet, un plus haut de 17 mois.

Un indice supérieur à 50 indique une expansion de l'activité, et une valeur en dessous de ce seuil, une contraction. L'indice PMI Flash HCOB de l'activité des services s'est redressé de près de cinq points en août - les données ont été recueillies du 12 au 20 août auprès d'un panel de 750 entreprises - à 55,0 contre 50,1 en juillet, un plus haut de 27 mois.

Les entreprises du secteur ont évoqué un rebond de la demande, et les nouvelles affaires ont connu leur plus forte expansion depuis 16 mois. En revanche, l'indice de la production manufacturière - équivalent pour le secteur de l'indice de l'activité des services - s'est replié à 42,1 contre 44,9, un plus bas de 7 mois, et l'indice, plus large, de l'industrie manufacturière s'est replié à 42,1 également contre 44,0 en juillet, un plus bas de 8 mois. Ce repli est dû à la plus forte diminution de la demande de biens manufacturés depuis mai 2020.

Quel est le bilan économique des JO?
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Redressement "éphémère"

Après six mois de croissance continue, l'emploi est par ailleurs reparti à la baisse dans le secteur privé français, notamment en raison du plus fort taux de contraction depuis plus de quatre ans dans le secteur manufacturier. Les entreprises gardent encore une certaine confiance quant à l'évolution des niveaux d'activité au cours des douze prochains mois, mais moins qu'en juillet.

Les répondants, explique le communiqué, se sont notamment dits "préoccupés par le climat d'incertitude politique, les conditions difficiles sur le marché de l'immobilier et les taux d'intérêt élevés".

Tout en jugeant ces données compatibles avec une solide croissance du PIB de 0,5% au troisième trimestre, Norman Liebke, économiste à la HCOB, remarque que les Jeux olympiques "sont très probablement à l'origine du fort redressement au moins d'août du secteur des services, dont il considère qu'il sera "éphémère", tandis que "la conjoncture du secteur manufacturier demeure défavorable". Au total, l'économiste estime que "les perspectives s'annoncent bien sombres pour les entreprises françaises dans l'année à venir".

P.L. avec AFP