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Coca-Cola, Sodexo, Visa… Pour ces sponsors, les Jeux olympiques riment avec critiques

Si les Jeux olympiques enthousiasment les spectateurs et les visiteurs depuis deux semaines, des critiques subsistent, notamment en ce qui concerne les entreprises partenaires des JO, ciblées pour diverses raisons.

À deux jours de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, c'est le moment de tirer un premier bilan pour toutes les entreprises partenaires. Vitrine médiatique sans équivalent, ces Jeux de Paris 2024 auront été parfois de mauvaises expériences pour de grands sponsors de l'évènement. Visa, Coca-Cola, Sodexo Live, tous partenaires, ont ainsi fait face à de vives critiques de la part des visiteurs et même des athlètes.

Visa, une exclusivité qui fait râler

Il suffit d'aller à la boutique officielle des Jeux olympiques, à deux pas des Champs-Élysées, pour s'en rendre compte. Ici, tout le monde s'arrache les goodies, les phryges ou encore les casquettes aux couleurs de l'équipe de France. Problème: seules les cartes Visa sont acceptées, comme sur l'ensemble des sites olympiques.

Une exclusivité qui engendre de la frustration chez les clients. "J'ai de la chance d'avoir une carte Visa. Il y avait des personnes qui faisaient la queue avec moi qui n'étaient pas au courant et n'avaient pas d'espèces sur elles, donc ça pose un problème à ce niveau-là", raconte l'une d'entre elles au micro de BFM Business.

"Je trouve scandaleux que la moitié des gens qui ont des cartes Mastercard ou autres soient refusés et qu'ils doivent aller chercher de l'argent liquide pour payer. Je ne trouve pas ça normal", s'offusque une autre.

Visa a installé un système de cartes prépayées à l'intérieur des magasins (et des stands dédiés sur les sites olympiques) pour ne pas léser les clients utilisant d'autres cartes.

Coca et Sodexo pas épargnés

Autre partenerariat sous le feux des critiques, celui du Comité international olympique avec Coca-Cola. Des critiques qui portent à la fois sur l'usage du plastique sur les sites de compétition (les boissons sont transvasées de bouteilles en verre dans des gobelets consignés) et sur la gamme de boissons trop sucrées pas très compatibles avec l'hygiène d'un sportif olympique. Et ce n'est pas sans conséquence pour l'image de la marque.

"Il peut s'agir d'une problématique d'image plutôt à court terme, pas sur le moyen terme ou long terme. On peut penser à ce qu'avait fait Cristiano Ronaldo pendant un Euro de football en écartant une bouteille de Coca", souligne Jean-Philippe Danglade, professeur de marketing à Kedge Business School.

"C'est vraie que la caisse de résonnance sur sur ces évènements-là -une Coupe du monde, les JO- est puissante."

Sodexo n'a pas non plus été épargné. Le prestataire qui gère la cantine des athlètes a été critiqué tant pour la qualité que la quantité de ses produits, notamment par la star de la gymnastique américaine Simone Biles. Mais les conséquences sur l'attractivité de l'entreprise seront minimes, selon Jean-Philippe Danglade.

"Sodexo et Sodexo Live sont déjà positionées sur des marchés mondiaux donc les quelques problématiques de fonctionnement et d'apprivisionnement en viande soulevés en début de compétions par certains athlètes n'auront pas d'impact sur la présence mondiale et l'activité de Sodexo."

Dans sa cantine de plus de 3.000 places, l'entreprise a rapidement rectifié le tir. Elle a par exemple augmenté ses proportions de protéines pour les athlètes.

Zidane Azzouzi