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Belgique: "Ce n'est pas le moment...", De Bruyne sous pression concernant sa possible retraite internationale

Le premier déplacement du milieu de terrain belge, Kevin De Bruyne, depuis un après-match très agité le concernant, lundi soir face à la France, a été largement couvert par la presse belge ce mardi.

Le visage sombre sur lequel un sourire a surgi traduisait l’émotion qui étreint le capitaine des Diables Rouges, autant qu’elle renseignait sur la nuit difficile qu’il venait de passer. "Ai-je bien dormi? Pas beaucoup", renseignait d'ailleurs l'intéressé. Le Belge Kevin De Bruyne était attendu ce mardi matin dans la région de Bruxelles pour la visite d'une Maison Ronald McDonald dont il parraine la fondation en faveur des enfants hospitalisés, avec son épouse Michèle Lacroix.

Prévu de longue date, ce déplacement tombait au lendemain d’une cinglante défaite face à la France (0-2) pour la sélection belge, marquée par les propos très durs du milieu de terrain à l’encontre de ses coéquipiers, mais également par les images dévoilées par nos confrères de RTL laissant penser que De Bruyne songerait à stopper sa carrière internationale. Dans ce contexte, la star de Manchester City était attendue de pied ferme par les médias présents en nombre pour l’interroger.

"Je ne peux pas tolérer la façon dont on a joué"

La question n’a d’ailleurs pas tardé à fuser à l'UZ Bruxelles, l’obligeant à sortir de sa réserve pour mettre un coup d’arrêt à toute spéculation sur son avenir, du moins pour l’instant. De Bruyne a immédiatement fait savoir qu’il ne souhaitait pas revenir sur ses propos tenus la veille, à Décines, et sur une éventuelle fin de carrière internationale, se contentant d’une déclaration lapidaire.

"Ce n’est pas le moment pour moi de parler de football."

Le maître à jouer de la sélection belge est apparu passablement énervé par la prestation de son équipe au coup de sifflet final, lundi soir. "On restait à six derrière, a-t-il fustigé. Même en deuxième mi-temps, quand on était mené, il n'y avait pas de transition. Ce n'est pas seulement la transition qui n'était pas bonne, mais aussi la façon dont nous avons joué. Certains joueurs n’ont pas effectué leurs tâches."

"Ce qu'on doit améliorer? Je ne peux vraiment pas dire cela face aux médias", a-t-il encore lâché. "Je disais tout haut ce que je pensais à Genk quand j'avais 18 ans, mais je ne le fais plus à 33 ans. J'ai dit mes vérités dans le vestiaire à la mi-temps. Quand on n'est pas assez bon pour le top niveau, il faut tout donner et je n'ai pas vu ça. Je peux accepter qu'on ne soit plus aussi bon qu'en 2018 - je suis le premier à le dire - mais je ne peux pas tolérer la façon dont on a joué ce soir."

D'autres images de son agacement ont fuité dans la foulée illustrant son état d’esprit du moment. Au directeur technique qui échange avec lui, Kévin De Bruyne semble répéter "J'arrête". Interrogé sur l’éventualité de voir son meilleur joueur renoncer à poursuivre sa carrière, lui qui s’était engagé à rempiler après un nouvel Euro décevant, Domenico Tedesco a botté en touche.

"Est-ce que je redoute qu'il annonce sa retraite internationale? Non, a déclaré le sélectionneur de la Belgique.

"On ne parle pas de ce genre de choses. Il ressent beaucoup d'émotions, c'est humain. Il faut comprendre qu’après ce match, surtout après notre entame, repartir avec zéro point, c’est dur à encaisser. Kevin De Bruyne est un gagnant, il a cette mentalité. Il est émotif et déçu, c’est pourquoi parfois on peut dire ça, oui."

QM