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"Sa phase d’adaptation est presque terminée": les anciens du Real Madrid jugent le premier mois de Mbappé

Kylian Mbappé va porter le blanc du Real Madrid pour la première fois en Ligue des champions ce mardi, face à Stuttgart (21h). Un mois après son arrivée, deux anciennes figures du club nous livrent leur ressenti sur ses débuts en Espagne.

Il y a du bon, quatre buts, un titre et une attitude qui a enchanté Madrid. Il y a eu du moins bon, aussi, une (petite) disette en Liga et des critiques dans la presse espagnole. Avant de se lancer en Ligue des champions, Kylian Mbappé achève son premier mois en tant que joueur du Real Madrid. 

"Attendre l’arrivée d’un joueur depuis très longtemps, le Real Madrid n’en avait pas l’habitude, et les supporters non plus", pointe José Emilio Amavisca, ancienne figure du Real dans les années 90. "Ce qui m’a le plus marqué, c’est que tout le monde ne regardait que Kylian sur la pelouse", constate le milieu de terrain, aujourd’hui commentateur du "Tablero Deportivo" sur la Radio Nacional de España. 

"Il n’était pas bien physiquement et ça lui a coûté"

"Je me souviens de l’arrivée de Cristiano Ronaldo au Real Madrid", compare Paco Buyo, icône aux 454 matchs dans les buts du Real. Le Portugais avait aussi connu un engouement dingue en 2009, mais avec plus de réussite devant les cages. Car pour Kylian Mbappé, l’absence de buts lors de ses trois premiers matchs de Liga a paru une éternité.

"Je crois qu’il n’est pas arrivé en très grande forme. Il n’a pas connu des débuts spectaculaires. La fin de saison dernière n’a pas été bonne pour lui. Il n’était pas bien physiquement et ça lui a coûté au début", analyse José Emilio Amavisca. 

"Très rapidement on va voir la meilleure version de Mbappé"

"C’est naturel, parce que n’importe quel joueur nécessite une période d’adaptation. Adaptation au club, à ses coéquipiers, à la façon de jouer et à l’entraîneur, mais petit à petit, il va y arriver", explique Paco Buyo, aujourd’hui intervenant dans l’émission phare El Chiringuito de Jugones. "Pour moi la phase d’adaptation est presque terminée, et très rapidement on va commencer à voir la meilleure version de Mbappé”, ajoute-t-il. 

Mais en attendant cette meilleure version, les médias espagnols n’ont pas fait que des cadeaux au capitaine des Bleus. “La vérité, c’est que je ne comprends pas trop les critiques qu’il a reçues. Il est arrivé dans un nouveau club, une nouvelle ville, un nouveau pays. Tout ce à quoi il doit faire face est énorme", estime José Emilio Amavisca.

"Avec tout le respect pour le PSG, là c’est une autre dimension. Il a besoin de cette période d’acclimatation et il n’a pas encore eu assez de temps."

Une chose n’aura en revanche jamais été critiquée par la presse madrilène: l’attitude de Kylian Mbappé. "Il est arrivé avec humilité, pour apporter à l’équipe. Ces mégastars, on leur répète tout le temps qu’ils sont les plus beaux et les plus forts, ils peuvent être déconnectés. Lui, il est arrivé intelligemment", juge l’ancien milieu de terrain. "Je crois que sur ce point, on peut beaucoup parler en bien de lui, non?" acquiesce Paco Buyo, qui loue "l’implication" de Kylian Mbappé dès ses premiers instants à Madrid.

Les anciens pleins d’espoirs pour l’avenir de Mbappé

"Le seul conseil que je peux lui donner, c’est de continuer à être lui-même. Comme ça on sera tous contents", continue le consultant du Chiringuito. "Mbappé, c’est Mbappé, il peut devenir un grand joueur du Real Madrid", prédit même José Emilio Amavisca. "Dès son premier match il a remporté une coupe d’Europe. C’est pour ça qu’il est venu, pour marquer une époque et qu’on parle de lui comme de Cristiano, Raul, Zidane, Gento ou Di Stefano. Il a tous les ingrédients pour y arriver."

Pour atteindre ce stade, il faudra briller en Ligue des champions. Kylian Mbappé va vivre sa première avec le Real Madrid dans la plus belle des compétitions de clubs ce mardi soir, contre Stuttgart. Aucun doute pour José Emilio Amavisca: "Il va briller, parce que les grands joueurs aiment les grandes compétitions, et lui, c’est l’un des plus grands."

Edgar Groleau, à Madrid