Qui est Zaccharie Risacher, le jeune Français qui a succédé à Wembanyama comme n°1 de la draft NBA

Victor Wembanyama a brisé les codes, réhaussé le plafond et élargi l’horizon du basket français de l’autre côté de l’Atlantique. Un an après avoir été choisi en première position de la draft par les San Antonio Spurs, le géant des Yvelines connaît désormais le nom de son successeur.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, au Barclays Center de New York, Zaccharie Risacher a pris la première place de la draft 2024, permettant ainsi à la France de réaliser un improbable doublé. L'année prochaine, il évoluera aux Atlanta Hawks.

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Une saison séduisante avec Bourg-en-Bresse

A 19 ans (depuis avril), Zaccharie Risacher sort d’une saison très séduisante avec Bourg-en-Bresse. Après avoir débuté sa carrière professionnelle à l’Asvel (présidée par Tony Parker), l’ailier au fort potentiel a choisi de rejoindre le club de l’Ain, où il a été prêté l’été dernier, afin de poursuivre sa montée en puissance et gratter plus de temps de jeu. Un pari largement gagnant.

Sous les ordres de Freddy Fauthoux (qui l’a connu lorsqu’il était assistant de T.J. Parker à Villeurbanne), le crack d’environ 2,07m a pris de l’expérience et de l’épaisseur ces derniers mois. Au point de devenir l’un des rouages essentiels d’un projet basé sur le collectif.

Avec plus de responsabilités, mais sans être forcément l’option n°1 en toutes circonstances, Zaccharie Risacher a réalisé un exercice de Betclic Elite abouti avec 10,1 points et 3,8 rebonds en 22 minutes de jeu en moyenne (Bourg-en-Bresse s’est incliné en demi-finale contre Monaco, le futur vainqueur). Il a établi son record de points en octobre dernier face à Nanterre (28). Avant d’être élu meilleur espoir du championnat, comme Victor Wembanyama un an plus tôt avec Boulogne-Levallois.

Le grand prospect a aussi joué un rôle majeur dans l’épopée des Bressans en EuroCoupe. Avec une finale perdue face au Paris Basket (2-0) et, là encore, un trophée de meilleur espoir de la compétition. De quoi booster un peu plus sa cote chez les scouts NBA, qui se déplacent depuis longtemps pour venir le voir jouer.

Appelé pour la première fois en équipe de France par Vincent Collet en janvier, Zaccharie Risacher ne compte qu’une sélection chez les Bleus et n’a pas été retenu pour disputer les Jeux olympiques de Paris 2024. Le plus jeune Français de l’histoire à avoir débuté un match d’Euroligue (à 16 ans et 10 mois avec l’Asvel face aux Turcs de l’Anadolu Efes) va pouvoir consacrer son été à son arrivée aux États-Unis.

Performant des deux côtés du parquet

Avec sa grande envergure et ses bras à rallonge, Risacher n’a pas du tout le même profil que Wemby. Ce n’est pas une licorne ou un talent générationnel. Mais il impressionne par son potentiel athlétique et son adresse au shoot. Performant des deux côtés du terrain, il sait aussi bien défendre qu’attaquer. Le genre de joueur capable de bloquer une offensive adverse et de sanctionner à 3 points dans la foulée. Un profil polyvalent très apprécié dans la NBA moderne.

Doté d’un gros QI basket, il s’adapte rapidement à ses adversaires et applique parfaitement les consignées qui lui sont données. Pour briller dans l'élite américaine, il devra en revanche s’endurcir un peu, en étant plus percutant et agressif. Pour s’imposer davantage au duel face aux meilleurs joueurs de la planète.

"Zaccharie est un joueur complet, qui peut passer, shooter, driver, expliquait l’an passé Bernad Faure, son ancien sélectionneur en équipe de France U17. C’est un joueur qui remplit toutes les lignes statistiques offensivement et qui donne de la confiance à ses coéquipiers en jouant toujours juste et sans trop forcer."

Un père vice-champion olympique de basket

Né à Malaga en 2005, ce jeune homme de nature réservée est le fils de Stéphane Risacher, l’ancien taulier de l’équipe de France (vice-champion olympique à Sydey en 2000), qui évoluait en Andalousie au moment de sa naissance. Au même poste que lui.

"Évidemment, je suis un papa très heureux", confiait récemment l’ex-international aux 124 sélections, dont la fille Aïnhoa (16 ans) joue également à l’Asvel.

"Le plus important, c’est de continuer à progresser et d’atterrir dans l’équipe qui aura les meilleures intentions pour lui. Des ailiers de 2,07m-2,08m qui courent, qui shootent, qui contrent, avec une bonne vision du jeu, qui savent défendre, qui tirent à 3 points, qui pénètrent, c’est quand même assez singulier. Il n’y en a pas partout..."