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Arnaques

Prudence, cette arnaque à la tente Decathlon peut vous coûter cher

Une nouvelle arnaque, cette fois à la tente Décathlon, sévit en ligne.

Une nouvelle arnaque, cette fois à la tente Décathlon, sévit en ligne. - Pixabay

Une nouvelle arnaque, cette fois repérée sur Facebook, touche les amateurs de camping. Des internautes se voient proposer une tente Decathlon en échange de coordonnées bancaires censées couvrir les frais de transport. Un jeu annoncé comme 100% gagnant, qui ne profite en réalité qu'aux escrocs, car la tente n'arrive jamais.

Une arnaque de saison. Comme le rapporte Capital, reprenant le journal Sud Ouest, des utilisateurs du réseau social Facebook alertent sur des cas d'arnaques à la tente Decathlon. Une fois leurs coordonnées bancaires renseignées, les arnaqués ne reçoivent jamais le cadeau annoncé. Si le mode opératoire ressemble à n'importe quelle arnaque en ligne, les faussaires s'adaptent cette fois à la saison et jouent probablement sur le succès d'une des marques préférées des Français.

Un jeu annoncé 100% gagnant

Il faut dire que la proposition est intéressante. Contre un clic et quelques réponses, une tente de la marque Décathlon vous est proposée, envoyée presque gracieusement à votre domicile. La nouvelle a de quoi ravir les amateurs de grand air. Mais comme avec toutes les arnaques de ce genre, les internautes lésés ne recevront jamais le gain attendu. Pire, ils peuvent ensuite être victimes d'escroqueries bancaires.

Car, dans ce cas précis, les internautes sont renvoyés après quelques clics sur une prétendue page "hébergée" par Decathlon. Un système de loterie permet de "gagner" à tous les coups le gros lot.

"Et on y gagne à tous les coups, avant de devoir donner ses coordonnées bancaires afin de payer les frais de livraison pour recevoir sa tente. Qui n’arrive donc jamais, malgré ce que disent les commentaires élogieux qui accompagnent la publication. Les prélèvements sur notre compte en banque, eux, arrivent, sans qu’on l’ait demandé", explique Sud Ouest.

Quant à la somme demandée, il ne s'agit que d'un euro, selon un site spécialisé.

Du "hameçonnage" dont il faut se méfier

Dans le cas de cette arnaque, les victimes ont été touchées par la pratique dite de hameçonnage, ou phishing en anglais. Cette méthode, ultra-répandue par les faussaires en ligne, consiste à récupérer les données sensibles (bancaires, professionnelles...) en se faisant passer pour un organisme ou une société.

"Il s’agit de l’un des principaux vecteurs de la cybercriminalité", analyse le ministère de l'Économie.

Pour s'en prémunir, si vous réglez un achat en ligne et que vous devez ainsi fournir des informations relatives à votre carte bancaire, le site gouvernemental conseille de vérifier que vous êtes sur un site web sécurisé dont l’adresse commence par "https". À noter qu'un petit cadenas qui précède la mention vous indiquera si le site est fiable.

Un antivirus à jour permet aussi de maximiser sa protection contre les programmes malveillants. Enfin, il est conseillé d'utiliser le filtre contre le filoutage, proposé par la plupart des navigateurs internet. Leurs principes peuvent être différents (liste noire, liste blanche, mot clé...) mais toutes ces fonctions aident à maintenir la vigilance, indique le ministère de l'Économie.

Si vos coordonnées bancaires ont été renseignées sur un site malveillant ou dont vous vous méfiez, contactez immédiatement votre banque. Les arnaques en ligne peuvent aussi être signalées sur la plateforme Pharos.

Lilian Pouyaud