Nom du blog :
thomas21
Description du blog :
Remarques et observations personnelles sur 50 ans d’expérience religieuse.
Catégorie :
Blog Religion
Date de création :
06.04.2014
Dernière mise à jour :
06.08.2023
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· Contradictions, incohérences, paradoxes (9)
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· 04. Déception toujours
· 02. Ma déception est grande
· 07. Satan. Le pardon. La prière, etc.
· 08. Traditions. Jésus, etc.
· 10. Les religions ont-elles évolué ? Conclusion.
· 01. Puis-je faire confiance aux croyants
· 05. La Science a-t-elle fait évoluer la façon de croire
· 06. annexe. Homosexualité, avortement, etc.
· 09. Interprétations.
· 03. Qu’est-ce que la Justice
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Derniers commentaires RechercheDes incohérences fatales.
Si Dieu est Roïnga, cela veut dire qu’il est aussi persécuté et donc il n’a plus la toute puissance, le pouvoir pour réagir, bien qu’on m’aie enseigné ceci autrefois : Deus omnipotens. S’il ne l’est plus, il devient alors inutile de le prier pour protéger, réduire les souffrances de ces malheureux. Alors sur qui compter maintenant pour les libérer ?
Le Pape*, les religieux : des ignorants de la Science ?, des personnes qui se contredisent ?, révélant leur doute : objectivement ils ne savent plus si ils y croient vraiment.
* Pontifex Maximus serait-il encore l’autorité "infaillible" ???
De toute évidence, il faut que l’information soit stable. Si la constance amenant ensuite la fidélité, la confiance est perdue à cause du doute, naturellement la foi disparaît.
En comparaison, imaginons ceci : les scientifiques annonceraient une fois que la Terre tourne autour du Soleil et une autre fois le Soleil tourne autour de la Terre ! Ou encore dire : la Terre est sphérique … et ensuite : la Terre est plate.
Utilité de la Morale.
Elle devrait servir à maîtriser, canaliser les instincts primaires, à dominer, à dompter les pulsions animales naturelles chez l’Humain causées par une hormone qui déclenche l’agressivité, la violence, l’égoïsme, l’envie, en fait conduit au mal. La Morale permettrait de surmonter ce "handicap" : combattre les effets d’une particularité de la Nature : le plus fort éliminant le faible*.
* la conséquence est évidente : les faibles, les malades, les handicapés, les pauvres seront éliminés. Mais selon la Morale, ils doivent être aidés, protégés, secourus.
Paradoxe : on entend dire que Dieu est le"garant" de la Morale (son créateur ???). Mais d’où vient la loi de sélection naturelle ?
La Morale devrait être l’expression de ce que chaque être humain a de meilleur en lui et est capable d’en faire profiter les autres, le partager.
Son objectif final serait que l’Humain vive en paix, en justice, en harmonie avec ses proches, son efficacité sera réelle à la condition que tous l’appliquent … mais sans la motivation ou la dissuasion devant venir en permanencede Dieu, elle est une totale utopie.
L’être humain peut créer des centaines de lois, elle ne servent à rien si elles ne sont pas respectées, autrement dit: sans aucune sanction appliquée. Il en est de même pour les règles (ou lois) morales.
Idéalement, théoriquement, les/la religion(s) auraient du réunir les peuples dans la paix, le plus souvent l’effet inverse s’est produit. Je ne perçois pas leur utilité si elles n’ont pas d’effets positifs, si elles n’apportent pas d’amélioration dans les relations entre les peuples. On pourra toujours disserter, chercher des explications, proposer des interprétations jusqu’à oser affirmer que ce fut voulu, que les forces du mal sont en action, etc., rien ne l’a encore prouvé.
Un excès d’interprétations peut conduire à une déconnexion de la réalité.
La prière.
Nous ne sommes pas des êtres parfaits. Nos pouvoirs et capacités restent limités malgré la volonté, le courage, la persévérance. Ainsi nous n’obtenons pas toujours le résultat souhaité, attendu.
Lorsque toutes les possibilités, les tentatives après des Humains pour faire changer, obtenir quelque chose sont épuisées, ont échoués, sont vaines, il reste l’ultime recours : s’adresser à Dieu-le père en personne. Chez les catholiques éventuellement passer par l’étape intermédiaire de Jésus, Sainte-Marie, Sainte-Rita et autres Saints et Saintesou divinités.
Une guerre est parfois longue mais jamais éternelle, elle s’arrêtera un jour. Ils pourront toujours dire que leurs prières ont été utiles pour l’interrompre : Dieu est intervenu (rien ne permet de le vérifier, reste à le prouver).
Et s’ils n’avaient pas prié, la guerre aurait-elle continué ? Et ces prières n’empêcheront pas l’apparition de futurs conflits.
La réalité.
La cause la plus fréquente qui conduit à la cessation d’une guerre (armistice) : le vainqueur a obtenu ce qu’il voulait ou le vaincu n’a plus de moyens de combattre.
« Demandez et l’on vous donnera…Car quiconque demande, reçoit… » Mt 7(7-10). Ceci a influencé négativement ma pensée, mon comportement. Je me suis vite aperçu que ce ne n’est pas en attendant une éventuelle intervention de Dieu suite à une prière qu’on obtiendra un résultat positif. Il faut agir soi-même sans attendre, cet autre extrait le confirme : « Ainsi tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux. » Mt 7(12).
« Aide-toi, le ciel t’aidera » : qu’est-ce qui prouve que le cielagit, comment le vérifier? Si oui, à quel niveau, quelle en est sa part, le pourcentage ? En réalité, ne serait-ce pas le courage, la persévérance, les efforts personnels qui sont réellement efficaces ? Le facteur "chance " pourrait être interprété par une opération venant du ciel. Et quand parfois hélas ! les efforts sont vains (malchance), le cielserait-il donc volontairement inecompétent, absent ?
D’autres évoquent le destin, une religion parle de bon et mauvais karma (encore une fois la nature du karma dépend en grande partie du comportement).
Au XXIe siècle, comment peut-on encore faire croire que Dieu pourra changer le Monde et l’améliorer simplement en lui adressant des prières ? Ne serait-ce pas l’être humain qui devrait changer ? Mais comment ? Sous la pression, la menace réelle, concrète de punitions ? Ou la promesse réelle, concrète de récompenses ?
Ceux qui le prient n’ignorent pas ceci, on a du en principe leur enseigner : « Dieu connaît les besoins de chacun de nous. » Mt 6 (32). En poursuivant le raisonnement : il voit, il sait ce qu’il doit faire, il n’a pas besoin des Humains pour le lui dire.
En le priant, voudraient-ils l’inciter à modifier ses projets, ses décisions ? N’ont-ils pas le culot d’interpeller et demander à la supposée plus grande puissancede l’Univers ce qu’elle doit faire ?!?!?
Pourquoi faut-il rappeler en permanence à Dieu ce qu’il devrait exaucer ? N’aurait-il pas assez de mémoire pour se souvenir des prières précédentes ? Où fait-il exprès de ne pas les entendre ? Où a-t-il la volonté de ne pas les exaucer quand elles sont nécessaires ?
Dans les abbayes, les églises, etc., les croyants appliquent ce que Jésus aurait dit : « Puis il leur dit une parabole sur ce qu’il leur fallait toujours prier sans jamais se lasser. » Lc 18(1). La suite ne dépend plus de leur compétence, de leur volonté, ils confient la tâche à Dieu. Mais au bout d’un certains temps, n’ayant constaté aucune évolution, aucune réponse, ils recommenceront à prier (par exemple pour réclamer la Paix, la Justice).
Les rôles seraient donc inversés : ce n’est plus Dieu le maître (ou le bon berger) qui prendrait l’initiative, contrôlerait, dirigerait les Humains mais eux qui le feraient en lui indiquant ce qu’il doit faire par les prières ?
La femme = Satan ?
Suite au récit de la Genèse, la femme (Eve) a été parfois interprétée comme le symbole du tentateur (Satan), de cela peut-être inconsciemment des religieux ont-ils encore des comportements anormaux, des refoulements, des "blocages" avec les femmes ? Par exemple l’accès à la prêtrise réservé aux hommes et l’obligation de célibat en seraient l’expression visible.
La mission de l’autorité ecclésiastique est d’enseigner la Morale par l’exemple montré, une femme est autant capable de le faire qu’un homme. Il n’est pas nécessaire d’avoir une force physique masculine, davantage d’hormone mâle, le chromosome Y pour donner les sacrements, célébrer la messe, etc. Elles enseignent à l’école depuis longtemps (institutrices, professeuses) et même dans d’autres religions (Protestantisme ou Evangélisme). Si cela avait été si néfaste, il y a bien longtemps que les femmes auraient évité ces fonctions et beaucoup d’autres métiers.
Une autre référence : « … quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis dans son cœur l’adultère avec elle. » Mat 5 (27-32). A son époque, Jésus savait-il que l’attirance sexuelle est un processus naturel, provoqué par une hormone*, découvert plus tard par la Science ?
Question aux religieux : qui aurait créé cette hormone ? Rejeter le sexe ne revient-il pas à bannir l’œuvre de Dieu ?
* d’autres (dopamine, sérotonine) provoquent le bonheur, le bien-être, donnant l’impression d’être "transporté" ou en relation avec un esprit bienfaisant. L’environnement religieux (nef gothique, couleur des vitraux, cierges allumés, dorures et argenteries brillantes, musiques, odeur de l’encens …) pourraient augmenter leur sécrétionainsi que les drogues (cannabis, mescaline, psilocybine), les chamanes consommaient les plantes qui en contenaient pour entrer en contact avec les dieux.
L’Humain normal fuit naturellement la souffrance, la privation, l’instabilité et recherche le plaisir, le bien-être, le confort, la sécurité.
L’important est d’éviter les excès, les abus, on appelle cela : la sagesse, la tempérance, la sobriété.
Le péché originel, une punition collective donc une injustice ?
Pour continuer à démontrer la présence du mal, d’autres histoires ont été inventées, je cite : « Nous sommes nés avec le péché originel». Donc nous serions coupables avant d’avoir agi, pensé !? Où est l’innocence de l’enfant qui naît ? Dès les premiers jours de sa vie il serait déjà considéré comme un délinquant ! Le dogme de 1854 annonçait que Marie est née sans péché. Exact, non seulement elle, mais aussi tout être humain à la naissance, les premiers péchés (les mauvaises actions) arrivent quelques années plus tard.
La suppression du péché originel par la purification à l’eau bénite opérée par le baptême permettrait, selon l’Eglise catholique, d’être admis dans la communauté des Chrétiens. Si un enfant né dans une famille chrétienne meurt avant d’avoir reçu ce sacrement, sa tombe était mise à l’écart dans le cimetière des Chrétiens = il est donc exclus de cette communauté.
Et les êtres humains pratiquant d’autres religions restent-ils avec cette "tare" puisqu’ils n’utilisent pas le baptême pour s’en débarrasser … ou ont-ils d’autres procédés ?
Remarque.
Le péché originel ressemble à une punition collective : pourquoi tous les Chrétiens (en fait les gens aptes à recevoir le baptême) devraient la subir à cause d’une supposée faute commise par les deux supposés premiers Humains : Eve et Adam ?
Si cela n’est pas de l’injustice, c’est quoi alors ? Ce genre de punition est désormais interdit dans l’Armée française.
***
Comment qualifier cette "puissance céleste" qui aurait décidé de créer Homo Sapiens avec des défauts, des tares, des malformations, des handicaps ? Négligence ? Malveillance ? Je ne doute pas qu’une partie conservatrice qui a cette fâcheuse tendance à "absorber" tout ce qu’on leur a dit sans un minimum de réflexion me fera le reproche suivant : « Il ne faut pas critiquer l’œuvre du Maître, il est parfait - Il a fait correctement son travail Gen 1 (28-31) ».
A ce propos, il me revient en mémoire cet extrait de l’Epitre aux Romains chap. 9 (20 à 23) : « O homme qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase dit au potier : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? … N’a–il pas le pouvoir, le potier, de faire de la même masse d’argile un vase d’honneur et un vase d’ignominie ? »
Commentaire : le potier ne doit pas être critiqué, jugé : il a bien agi en voulant créer aussi de mauvais pots. Le bon sens m’amène à conclure que cet artisan est mauvais, incompétent et surtout volontairement malveillant, il devrait immédiatement cesser ses activités. Saint-Paul interprète de manière originale les défauts de la dite créature divine.
Dès l’enfance, j’ai constaté ce paradoxe :
Nous serions tous issus du même créateur donc théoriquement sensés croire à ce créateur, alors pourquoi uniquement certaines personnes ont la foi (les vases d’honneur) ?
Quelles conditions n’auraient pas été remplies par les autres, les athées (les vases d’ignominie) ? Quelle est la raison qui empêcherait de bénéficier de la grâce de la foi ? Une grâce importante : elle motive à faire le Bien.
***
La porte n’est-elle pas ouverte aux interprétations, parfois les plus loufoques, extravagantes ?La science actuelle ne se permet pas de tels excès … et heureusement qu’elle est là, sinon quel organisme fiable ou institution crédible permettrait de s’appuyer, de se référer à des donnés sûres, vérifiées pour en connaître un peu plus sur le fonctionnement de notre Environnement ? Par exemple, elle dit : nous naissons tous avec un patrimoine génétique comportant des défauts venant de nos ancêtres.
Un autre exemple.
« Les femmes enfanteront dans la douleur », référence Gen 3 (16) = punition.
Remarque, paradoxe.
Toujours selon mon habitude, j’interprète de manière logique : Dieu aurait puni ses créatures féminines(son œuvre), n’est-ce pas lui-même qu’il punit ? Il y aurait donc à l’origine une "faute de fabrication", pourrait-il, voudrait-il la corriger ?
Pourquoi toutes les femmes doivent souffrir, quel est le mal qu’elles auraient fait ?
La réalité découverte par la Science.
Cette douleur est due à la taille de la tête du bébé, il est le résultat de l’évolution sur des centaines de milliers d’années : depuis Australopithecus, le cerveau humain a augmenté de taille.
Disparition de Satan, quand ?
D’après la Bible, l’ange rebelle (la bête 666) sera neutralisé provisoirement durant 1000 ans, référence : Apocalypse 20 (1-3) ? Mais pourquoi pas définitivement ? Si Dieu a la capacité de neutraliser Satan, pourquoi ne le fait-il pas maintenant ? Pourquoi ne l’a-t-il pas déjà fait ? Qu’attend-il pour le faire ? Combien lui faut-il encore de quantités de mal accumulées avant qu’il ne réagisse ? Il n’en n’a pas encore assez ?
Un médecin laisserait-il un malade souffrir des années et le soignera beaucoup plus tard … après sa mort ? La police, les tribunaux laissent-t-ils commettre les meurtres, les vols et n’interviendront que des décennies plus tard ?
Comme Dieu ne réagit pas, c’est donc que la situation lui plairait, lui conviendrait, il serait heureux du fonctionnement du Monde, satisfait de son travail, ce qui est évidemment à l’opposé de mon appréciation ... et celle de beaucoup d’autres.
***
Puisqu’il existerait la Justice divine, pourquoi observe-t-on une justice des Humains (tribunaux) ? Et même le comble de l’incohérence : le pouvoir ecclésiastique avait son propre tribunal … de l’Inquisition qui torturait, qui condamnait à mort !
Suite à une faute commise par un membre de l’Eglise catholique (par exemple agression sexuelle, pédophilie), un procès canonique a lieu. Pourquoi un jugement spécial parallèle à celui des civils* ? Pour étouffer une "affaire" gênante et risquer qu’elle devienne publique, éviter un scandale et perdre la confiance des fidèles ? Pour bénéficier d’un pardon ? Dans cette hypothèse l’ecclésiastique conservera son grade, sa fonction donc ne sera pas expulsé de l’institution (ou dit avec euphémisme : invité à démissionner) … sauf dans ce cas particulier où elle est systématique : le mariage avec une femme. Le mariage serait-il donc plus grave que la pédophilie ?
* qui n’accepteront jamais une telle exception, la loi doit être la même pour tous.
Dans un Monde idéal, la punition d’une faute morale devrait être la même quelque soit le tribunal et avec plus de sévérité pour les responsables dirigeants : ils doivent montrer le bon exemple pour se faire respecter.
La présence de tribunaux civils et religieux prouve que les Humains ne font pas confiance en Dieu, en sa Justice. Ce qui dans un sens est compréhensible : elle ne sera effective selon la religion qu’après la mort (Jugement dernier) et comme personne n’a pu en témoigner de l’Au-Delà, le doute subsiste. Dans ce cas, ne vaut-il pas mieux de la faire maintenant par les tribunaux humains pour être sûr qu’elle sera faite … où le droit, la loi (parfois imparfaits) seront appliqués ?
Les ecclésiastiques ont affaire à trois sortes de jugements :
En cas de difficultés, par exemple pour contester la décision d’un tribunal civil, ils se référeront toujours à la supposée justice divine et ne reconnaîtront que sa légitimité. Ils affirment qu’elle est supérieure à la loi des Humains. En a-t-on la preuve ? Comment le vérifier ? Si elle existe réellement, pourquoi a-t-on des lois civiles (inférieures), pourquoi le tribunal de l’Inquisition ? Cela démontre que la loi de Dieu ne suffit pas, n’est pas appliquée ou n’existe pas.
Grâce aux nombreuses possibilités de réponses qu’offrent les interprétations, il est très facile de faire dire à Dieuce qu’on veut, ce qu’on désire, justifier n’importe quoi, le rendre acteur et responsable de toute cause, du fait qu’il ne parle pas, ne réagit pas, que les affirmations sont concrètement invérifiables.
La porte est alors ouverte à toutes les excès et leurs conséquences.
Le pardon efface les fautes. Il réhabilite, réintègre le/la/les coupable(s) dans la société.
Mais avant cela, une condition absolue : d’abord être jugé avant d’être pardonné. Un temps pour chaque chose : la Justice d’abord, le pardon ensuite. Jamais l’inverse qui abolirait le jugement.
Sinon le pardon fonctionne comme un lave-linge accueillant gratuitement le linge sale = les péchés.
Et que diront ceux qui font l’effort de garder leur linge propre ? Ils trouveront cela tout simplement injuste.
Après le pardon, les agresseurs ne sont plus condamnés, leur fautes effacées, mais les souffrances des victimes sont-elles effacées : elles restent toute une vie par exemple la mort d’un être cher provoquée par un terroriste.
Selon la religion, en théorie, les victimes obtiendraient l’accès au Paradis. En accordant le pardon donc sans aucune sanction de leurs persécuteurs, de leurs agresseurs ceux-ci "lavés" seront par la suite en mesure d’y parvenir aussi. La seule différence (… et elle est de "taille" considérable !) sera que les victimes ont du souffrir pour l’obtenir alors que les agresseurs n’en n’ont pas eu besoin. Ainsi le Bien ne serait-il pas reconnu à sa juste valeur (déprécié) comparativement au mal ?
Généralement, il est beaucoup plus aisé de faire le mal que le bien : il vient naturellement, sans efforts. Par contre, faire le bien exige du courage, de la volonté, de la persévérance, des sacrifices, de la patience … et surtout de la motivation !
Le pardon sans la Justice donc sans la sanction s’appelle impunité et donc injustice. Il n’est pas une valeur de bon exemple pour d’autres qui seraient tentés de faire le mal, ils voient, ils savent qu’ils éviteront le châtiment. L’effet de dissuasion du à la crainte de la punition a un rôle positif, important : il limitera, réduira les actes malveillants, empêchera de commettre d’autres fautes et évitera un Jugement encore plus sévère. La sanction appliquée immédiatement et systématiquement parviendra à les faire disparaître. Par l’impunité, la dissuasion est inefficace.
Une différence fondamentale entre les Juifs et les Chrétiens.
Les Juifs n’ont pas une constitution gouvernementale comme la plupart des pays, je suppose qu elle est remplacée par la Thora.
En cas d’agression par un ennemi, les Juifs appliquent la loi du talion (« Oeuil pour oeuil, dent pour dent »). Jésus leur aurait dit qu’il faut désormais l’exclure et la remplacer pas ceci :
« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. A qui te frappe une joue, présente encore l’autre …
Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on … » Lc 6(27-35).
Ces commandements sont très bien pour éviter la vengeance, les représailles (le but étant d’établir la paix) à la seule et unique condition : il faut absolument en contre partie qu’une Justice parfaite, complète et immédiate soit systématiquement appliquée, sinon il restera un sentiment de frustration, d’injustice, une impression de travail inachevé, un foyer de braises chaudes prêt à s’enflammer.
Une intransigeance : je n’accepterai JAMAIS le pardon tant que la Justice ne sera pas appliquée en totalité, donc que la faute ne sera pas complètement expiée. Les Juifs n’ont-ils pas la même opinion ? Les Evangiles ne sont pas la base de leur religion. Ils ont laissé Jésus se faire torturer par les Romains.
Conclusion.
Suite à une offense j’observe une incohérence dans la réponse chez les Juifs et chez les Chrétiens. Qui a raison ? Des Chrétiens ne considèrent-ils pas les Juifs comme un peuple démoniaque ? N’est-ce pas une des causes, la cause principale de l’anti-sémitisme ?
Si je ne tolère pas les injustices, la torture, le vol, l’égoïsme (globalement le mal), pourquoi Dieu devrait-il le tolérer ?
Je pense qu’on accepterait beaucoup mieux les agressions, les offenses, les insultes si on était sûr que le Jugement de Dieu serait sûr, inévitable … et encore mieux : immédiat.
Pourquoi faut-il pardonner ? Pourquoi demander à Dieu le pardon ? Réponse : parce que le mal a été commis. N’aurait-il pas pu être évité si Dieu était intervenu avant, en amont ? Ou bien si Dieu est le créateur de l’Humain, n’aurait-il pas été préférable de l’avoir créé sans l’hormone de l’agressivité ?
En règle générale, le créateur d’un objet, l’auteur d’une loi est responsable de ce qu’il a fabriqué, conçu, il doit en assumer les responsabilités en cas de défaillances.
Action préventive.
Souvent on entend ceci :
« Je regrette ce que j’ai fait … C’est de ma faute … Si j’avais su …». Le mal est déjà fait, on ne peut pas remontrer le temps, revenir en arrière avant la faute ... et changer de chemin.
Si Dieu avait pu l’empêcher … mais il a laissé faire malgré cette demande lui étant adressée : « Et ne nos in ducas in tentationem. Sed libera nos a malo ».
Pourquoi une intervention en amont serait préférable ?
« Nous nous sommes libérés de l’oppresseur (gagné la guerre) avec l’aide ou la volonté de Dieu, il a entendu nos prières ». Très bien, mais cela est arrivé trop tard : après que des morts, des blessés (le plus souvent des innocents), des destructions, des souffrances ont déjà eu lieu.
Remarque en forme de paradoxe : cette aide, cette prière n’auraient pas été nécessaires pour la simple raison que Dieu qui est (théoriquement) prévoyant, bon aurait déjà bien en avant pris les mesures pour empêcher l’arrivée de ce conflit, donc les causes qui y ont conduit. En référence à ce proverbe : « Mieux vaut prévenir que guérir ».
Comparaison.
Dès l’observation des premiers symptômes d’un cancer chez une personne, elle est immédiatement soignée pour éviter une aggravation, un envahissement de tout son organisme.
Lorsque qu’une prière (éventuellement une grâce y succédant) a lieu, cela indique que quelque chose n’a pas ou mal fonctionné en amont.
« Dieu merci, Dieu soit loué » : une expression standard pour avoir été exaucé, sauvé, épargné d’une catastrophe (parfois suivi d’un "ex-voto"). Mais combien sont-ils qui ne l’ont pas été ? En pensant à eux, peut-il être remercié parce qu’on est le seul (ou quelques-uns) à en avoir profité (privilégiés, heureux élus) ? Il n’a pas sauvé les autres. Et surtout n’aurait-il pas du intervenir un peu avant pour empêcher l’arrivée de cette catastrophe ?
Quelques uns pourront répondre éventuellement que ceux qui ont été sauvés ont bénéficié d’une récompense (ou grâce) et les autres d’une punition (ou d’une épreuve). Comment le savent-ils, en sont-ils absolument sûrs ? Où est la preuve ?
Une autre expression fréquente, stéréotypée, dite inconsciemment : « Dieu seul le sait ». S’il le sait, pourquoi ne réagit-il pas aux prières lui réclamant la paix, la fin des injustices, etc. ?
L’espérance : une illusion bienfaitrice ?
Il est très facile de repousser toujours plus loin l’arrivée de ce Jugement (ou l’Apocalypse, ou le retour de Jésus). Le temps étant infini à l’échelle humaine, il y a encore énormément de place vers le Futur pour le retarder. Les religieux sont à l’abri de toute critique, ne risquent pas qu’un jour on leur fasse remarquer que le délai est expiré et Jésus n’est pas revenu.
Le fait de retarder en permanence ce supposé ou présumé événement démontre objectivement qu’on ne sait pas. Pour atténuer le choc, le malaise de cette évidente certitude de l’incertitude, les religieux parlent d’espérance.
Pour qu’elle puisse se manifester, il faut donc que cet événement soit toujours reporté plus loin par conséquent il ne doit jamais arriver, l’illusion doit être constamment entretenue.
Saint-Paul l’évoque ici : « Car c’est en espérance que nous avons été sauvés. Or l’espérance qui se voit n’est pas de l’espérance ; car ce quelqu’un voit, comment l’espérerait-il ? Et si nous espérons ce que nous ne voyons pas encore, nous l’attendons par la patience. » Rom 8 (24-25).
Elle rassure sur l’Avenir : un réconfort, un remède contre le désespoir, la dépression nerveuse. Parfois, il vaut mieux ne pas le connaître (si par exemple il sera mauvais ?), ce qui laisse imaginer une vie meilleure.