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Date de création : 04.03.2016
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Contrastes

Publié le 24/12/2004 à 14:47 par poemeslessanglotsdelavie Tags : lumiere misrer pauvreté paris poésie poèmes

 

 

CONTRASTES

 

 

 

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Le sais-tu ? Toi Paris, ville lumière,

 

 Que c’est sous les cartons que dort ta misère,

 

Se protégeant d’un hiver naissant,

 

Faisant fumer les cheminées de ces maisons bourgeoises,

 

Dont l’ombre méprisante

 

Cache ces silhouettes indésirables.

 

 

Dans ces abris de fortune, je m’imagine leurs regards envieux,

 

Vers ces statues de marbre d’hommes nus,

 

 Méprisant le froid.

 

 

Un nouveau jour se lève sur ce monde indifférent,

 

Oubliant à jamais quelques hommes dans une nuit éternelle.

 

 

Quand on sait que tes milliards se consument en éclairage,

 

Et que sous les ponts, à l’abri des larmes du ciel,

 

Tes déchets font office de festin au goût amer.

 

 

Pauvre prétentieuse !

 

Tu joues moins la fière

 

Quand un homme sensé montre ta misère.

 

 

 

Ô. Paris ! Tes lumières sont pour moi des lampes funéraires,

 

Qui s’éteignent au grand jour

 

Quand le monde se réveille.

 

 

 

 

 

 

 

Nathalie Lebœuf 24 novembre 2004

 

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