Comme peint au lavis sur le ciel bleu marine,
Un vaisseau minéral dressé dans la lumière :
C’est un village blanc qui fait face à la mer…
Renoir, Chagall, Signac, et Matisse, et Soutine,

Picasso et Miro et Modigliani…
Le labyrinthe noir de ses rues tortueuses
Est hanté en secret par les ombres fameuses
Des grands peintres rôdant dès que sonne minuit.

Voici aussi Giono, Gide, Cocteau, Prévert…
Les fantômes légers déambulent en bande
Sur les pavés usés de la vieille Rue Grande
Dès qu’elle est endormie au giron de l’hiver.

Haute cité nichée derrière de vieux murs,
Saint Paul est plus serein quand les beaux jours finissent.
Le village respire, et même ses artistes
Osent un peu souffler alors que le murmure

De la brise de mer chuinte dans les venelles.
Le soleil est moins haut, la lumière moins dense
Sur la Fondation Maeght ; un nuage qui danse

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La petite alouette d'André Theuriet

Publié le 14/05/2012 à 15:55 par magazettedujour

Le jour commence à peine à blanchir les collines,
Dans la plaine qui dort encore,
Au long des prés bordés de sureau et d'épines,
Le soleil aux traits d'or
N'a pas encore changé la brume en perles fines.

Et déjà, secouant dans les sillons de blé
Tes ailes engourdies,
Alouette, tu pars, le gosier tout gonflé
De jeunes mélodies,
Et tu vas saluer le jour renouvelé.

Dans l'air te balançant, tu montes et tu chantes,
Et tu montes toujours.
Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ;
Il semble qu'aux alentours
Ton chant ajoute encor(e) des clartés plus puissantes.

Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur,
Tu fuis allègre et libre,
Tu n'es plus pour mes yeux déjà qu'un point obscur,
Mais toujours ta voix vibre ;
On dirait la chanson lointaine de l'azur...

O charme aérien !... Alouette, alouette,
Est-ce du souffle heureux
Qui remue en Avril les fleurs de violettes
Ou du rythme amoureux
Des mondes étoilés, que ta musique est faite ?

Tout s'éveille à ta voix : le rude laboureur
Qui pousse sa charrue,
Le vieux berger courbé qui traverse rêveur
La grande friche nue,
Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur.

Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre
A chaque aube du jour,
Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystère,
Tu nous rends en retour
Des perles de gaieté pleuvant dans ta lumière.

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Souvenances

Publié le 02/05/2012 à 16:34 par magazettedujour

Que vont-ils donc chercher au sein de ces poussières,
Parmi ces parchemins aux encres sans couleur ?
Dans ces papiers froissés, ces actes séculaires,
A peine réveillés de leur longue torpeur ?
Ils veulent découvrir un nom, un patronyme,
Plongeant aux fonds des temps qu'ils s'en vont explorer.
Que d'ancêtres divers sous leurs plumes s'animent !
Tandis que chaque jour, d'un arbre desséché,
Ils ressuscitent l'âme et sans cesse rappellent,
Des coins les plus obscurs quelque aïeul égaré.
Patiemment, sûrement, mille feuilles nouvelles,
Garnissent de rameaux plus verts leurs espérances,
Et les échos d'antan leur ont enfin livré,
Les secrets oubliés des vieilles souvenances.

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vidéos

Publié le 28/04/2012 à 11:53 par magazettedujour

Vidéo : Les plus belles roses du net
(Cliquez sur le lien pour démarrer la vidéo)

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