>> Toutes les rubriques <<
· Z/ RECU DE MES AMIES (2504)
· CREATIONS BONNE JOURNEE ( 1 ) (1131)
· CREATIONS ** DIVERSES (1) (1135)
· CREATIONS ** DIVERSES (3) (443)
· CREATIONS ** DIVERSES (2) (1000)
· CREATIONS CALENDRIERS (555)
· CREATIONS AVEC DIVERS POEMES (266)
· Z// RECU DE MES AMIES (2366)
· PH 0 PHOTOS S/ BREVIN L'OCEAN (128)
· X * *OFFERT KADOS ANNIVERSAIRE (144)
Date de création : 15.07.2010
Dernière mise à jour :
12.03.2025
29261 articles
· annacatharina
· anouchka028 ( Anna )
· auteure Virgin ( bibliothèque )
· blogagigi
· brouillamini39
· Chez Laly )
· chezwindy ( Thésou )
· choupinette57 ( Nicole )
· coxilanddu26 ( Hélène )
· creations-psp-de-dany-85
· creationsreinette
· delta17
· diida2
· eliotkitty ( Nelly )
· feecapucine ( Arlette 2 )
· gifette
· gifetteviolette
· gigirouette39 ( Gigi )
· jardinannette
· joellecreations ( Joëlle )
· juju58
· kikidouceur ( Christiane )
· ladouceurdunsoir ( Valérie )
· laterrenotremaison
· laviedekiki ( Christiane )
· le-coin-de-verdure-d-andrea
· lebourg ( Blanche )
· lemondedegaiaetthemis ( Câline)
· lemontageenimage ( Marc )
· lespetitescroixdanaide
· lespetitstresorsdandrea
· levrieretmoi ( Line )
· luida
· lviolette
· madeleinedenormandie
· mes-montages-photos
· mescreationspsp1( Huguette 2 )
· mesmusiquesperso ( Daddy )
· miam-images( tubes Martine )
· minnierose ( Guylou )
· monmondevirtuel
· nandaneves
· naposcar
· nathaelia
· nosyorkshiresetcie
· papillonvolant
· plume-0 ( Diane )
· prettypoun ( Martine )
· purplefolie2
· roseedujour ( Evelyne )
· saperlipopette87 ( Lysiane )
· sonnette
· starsnow
· sylphide84 ( Horloges )
· tatiana59 ( Tubes )
· thelirzachronicles
· tubesdefemmes
· tubesetfonds ( Guylaine )
· vinyles-33-45 ( Koukla )
· yogi ( Gisèle )
· yvonette56600 ( Yvette )
· Un Serpent de Mer géant à Saint Brévin les Pins **44**
· Très belle description d'un coucher de soleil
· Très beaux textes pour vos voeux de bonne année 2015
· LANGAGE DES FLEURS *L'ARUM*
· Signification de la fleur " la lavande "
· Calendrier Novembre 2022
· Le petit chat blanc poème de Claude Roy
· Un Serpent de Mer géant à Saint Brévin les Pins **44**
· Un Serpent de Mer géant à Saint Brévin les Pins **44**
· PPS LES FLORALIES DE NANTES
· Soyez les bienvenus dans mon univers
· Poème sur le Muguet
· DIAPO **PAYSAGES D'HIVER
· PAYSAGE D'HIVER
· Déco vitrine St Valentin a St Brévin ****Loire Atlantique
air amis amitié amour automne belle bisous bleu blog bonjour bonne bonne journée
Il pleut
J’entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l’averse ;
Le deuil de l’air afflige les oiseaux.
La bourbe monte et trouble la fontaine,
Et le sentier montre à nu ses cailloux.
Le sable fume, embaume et devient roux ;
L’onde à grands flots le sillonne et l’entraîne.
Tout l’horizon n’est qu’un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d’eau.
Le long d’un mur, un chien morne à leur piste,
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ;
La terre est boue et le ciel est brouillard ;
L’homme s’ennuie : oh ! que la pluie est triste !
René-François Sully Prudhomme,
La pluie
Par ce matin de pluie,
Une flaque d'eau
Mouille mes souliers
Résonnant sur les pavés.
Dans le matin d'hiver,
À peine sortie du lit,
Mes pieds sont
Déjà glacés.
Des gouttelettes
Ruissellent sur les mains
Par gouttes intermittentes,
Des larmes tombant du ciel...
Cachée sous un parapluie,
À chaque goutte d'eau
Qui tombe, formant une ronde,
Je me vois danser,
Comme dans le film
« Les parapluies de Cherbourg. »
Par ce jour de pluie,
Le ciel se couvre de gris,
Dans les rues désertes
La pluie ruisselle sur les trottoirs,
Colle aux vêtements déjà mouillés,
Glace mes jambes souillées,
Violace le visage et les mains
Qui subissent l’assaut de la pluie,
Les feuilles mortes se posent sur mon parapluie
Françoise le Vaillant.
La pluie
Par ce matin de pluie,
Une flaque d'eau
Mouille mes souliers
Résonnant sur les pavés.
Dans le matin d'hiver,
À peine sortie du lit,
Mes pieds sont
Déjà glacés.
Des gouttelettes
Ruissellent sur les mains
Par gouttes intermittentes,
Des larmes tombant du ciel...
Cachée sous un parapluie,
À chaque goutte d'eau
Qui tombe, formant une ronde,
Je me vois danser,
Comme dans le film
« Les parapluies de Cherbourg. »
Par ce jour de pluie,
Le ciel se couvre de gris,
Dans les rues désertes
La pluie ruisselle sur les trottoirs,
Colle aux vêtements déjà mouillés,
Glace mes jambes souillées,
Violace le visage et les mains
Qui subissent l’assaut de la pluie,
Les feuilles mortes se posent sur mon parapluie.
Françoise le Vaillant.
Animation avec le petit logiciel gratuit
" SquitzWater "
Pluie
Il pleut. J’entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l’averse ;
Le deuil de l’air afflige les oiseaux.
La bourbe monte et trouble la fontaine,
Et le sentier montre à nu ses cailloux.
Le sable fume, embaume et devient roux ;
L’onde à grands flots le sillonne et l’entraîne.
Tout l’horizon n’est qu’un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d’eau.
Le long d’un mur, un chien morne à leur piste,
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ;
La terre est boue et le ciel est brouillard ;
L’homme s’ennuie : oh ! que la pluie est triste !
René-François Sully Prudhomme.
Un jour de pluie
Midi sonne, le jour est bien sombre aujourd'hui ;
À peine ce matin si le soleil a lui ;
Les nuages sont noirs, et le vent qui les berce
Les heurte, et de leur choc fait ruisseler l'averse ;
Leurs arceaux, se courbant sur les toits ardoisés,
Ressemblent aux piliers de draps noirs pavoisés,
Quand de la nef en deuil qui pleure et qui surplombe,
Le dôme s'arrondit comme une large tombe.
Le ruisseau, lit funèbre où s'en vont les dégoûts,
Charrie en bouillonnant les secrets des égouts,
Il bat chaque maison de son flot délétère,
Court, jaunit de limon la Seine qu'il altère,
Et présente sa vague aux genoux du passant.
Chacun, nous coudoyant sur le trottoir glissant,
Égoïste et brutal, passe et nous éclabousse,
Ou, pour courir plus vite, en s'éloignant nous pousse.
Partout fange, déluge, obscurité du ciel ;
Noir tableau qu'eût rêvé le noir Ezéchiel !
Hier pourtant le jour, dans sa profondeur vague,
Pur comme l'Océan où s'assoupit la vague,
Semblait jeter sur nous son regard triomphant ;
D'Apollon Délien l'attelage piaffant,
À peine s'entourait de cette écume blanche
Qui du flanc des coursiers sur le sable s'épanche ;
Hier tout souriait sur les toits, dans les airs ;
Les oiseaux dans leur vol sillonnaient des éclairs ;
Hier, tout s'agitait aux fenêtres ouvertes ;
Hier, se répandait sur nos places désertes
Tout un peuple a plaisir, au travail empressé.
Regardez aujourd'hui : la nuit seule a passé !
C'est la règle éternelle : aux voluptés d'une heure
Succèdent les longs soirs où l'innocence pleure ;
Aux rapides clartés qui brillent sur le front,
L'obscurité des nuits qu'un éclair interrompt ;
Au calme firmament, les chaos de nuages,
Dont l'accouplement noir enfante les orages.
Le monde où nous vivons, sous sa voûte d'airain,
Semble épaissir sur nous l’ombre d'un souterrain.
Dans un brouillard chargé d'exhalaisons subtiles,
Les hommes enfouis comme d'obscurs reptiles,
Orgueilleux de leur force en leur aveuglement,
Pas à pas sur le sol glissent péniblement.
Ils ont, creusant sans fin des mystères occultes,
Embrassé tour à tour et nié tous les cultes ;
Aux coins qu'à leur tanière assigna le hasard,
Ils meurent en rêvant des palais de lézard ;
Et lorsque sur la fange, à travers les ténèbres,
Tombe un peu de clarté des soupiraux funèbres,
En face du rayon qu'ils ont vu flamboyer,
Blasphémant le soleil, ils doutent du foyer.
Charles Baudelaire.
Pluie
Ce nuage est bien noir : – sur le ciel il se roule,
Comme sur les galets de la côte une houle.
L’ouragan l’éperonne, il s’avance à grands pas.
A le voir ainsi fait, on dirait, n’est-ce pas ?
Un beau cheval arabe, à la crinière brune,
Qui court et fait voler les sables de la dune.
Je crois qu’il va pleuvoir : – la bise ouvre ses flancs,
Et par la déchirure il sort des éclairs blancs.
Rentrons. – Au bord des toits la frêle girouette
D’une minute à l’autre en grinçant pirouette,
Le martinet, sentant l’orage, près du sol
Afin de l’éviter rabat son léger vol ;
Des arbres du jardin les cimes tremblent toutes.
La pluie ! – Oh ! voyez donc comme les larges gouttes
Glissent de feuille en feuille et passent à travers
La tonnelle fleurie et les frais arceaux verts !
Des marches du perron en longues cascatelles,
Voyez comme l’eau tombe, et de blanches dentelles
Borde les frontons gris ! – Dans les chemins sablés,
Les ruisseaux en torrents subitement gonflés
Avec leurs flots boueux mêlés de coquillages
Entraînent sans pitié les fleurs et les feuillages ;
Tout est perdu : – Jasmins aux pétales nacrés,
Belles-de-nuit fuyant l’astre aux rayons dorés,
Volubilis chargés de cloches et de vrilles,
Roses de tous pays et de toutes famines,
Douces filles de Juin, frais et riant trésor !
La mouche que l’orage arrête en son essor,
Le faucheux aux longs pieds et la fourmi se noient
Dans cet autre océan dont les vagues tournoient.
Que faire de soi-même et du temps, quand il pleut
Comme pour un nouveau déluge, et qu’on ne peut
Aller voir ses amis et qu’il faut qu’on demeure ?
Les uns prennent un livre en main afin que l’heure
Hâte son pas boiteux, et dans l’éternité
Plonge sans peser trop sur leur oisiveté ;
Les autres gravement font de la politique,
Sur l’ouvrage du jour exercent leur critique ;
Ceux-ci causent entre eux de chiens et de chevaux,
De femmes à la mode et d’opéras nouveaux ;
Ceux-là du coin de l’oeil se mirent dans la glace,
Débitent des fadeurs, des bons mots à la glace,
Ou, du binocle armés, regardent un tableau.
Moi, j’écoute le son de l’eau tombant dans l’eau.
Théophile Gautier,
Sur fond de photo perso
*****************
Ce que dit la pluie
M'a dit la pluie : Écoute
Ce que chante ma goutte,
Ma goutte au chant perlé.
Et la goutte qui chante
M'a dis ce chant perlé :
Je ne suis pas méchante,
Je fais mûrir le blé.
Ne sois pas triste mine
J'en veux à la famine.
Si tu tiens à ta chair,
Bénis l'eau qui t'ennuie
Et qui glace ta chair ;
Car c'est grâce à la pluie
Que le pain n'est pas cher.
Le ciel toujours superbe
Serait la soif à l'herbe
Et la mort aux épis.
Quand la moisson est rare
Et le blé sans épis,
La paysan avare
Te dit : Crève, eh ! tant pis !
Mais quand avril se brouille,
Que son ciel est de rouille,
Et qu'il pleut comme il faut,
Le paysan bonasse
Dit à sa femme : il faut,
Lui remplir sa besace,
Lui remplir jusqu'en haut.
M'a dit la pluie : Écoute
Ce que chante ma goutte,
Ma goutte au chant perlé.
Et la goutte qui chante
M'a dit ce chant perlé
Je ne suis pas méchante,
Je fais mûrir le blé
La pluie
Il pleut.
J'entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l'averse ;
Le deuil de l'air afflige les oiseaux.
La bourbe monte et trouble la fontaine,
Et le sentier montre à nu ses cailloux.
Le sable fume, embaume et devient roux ;
L'onde à grands flots le sillonne et l'entraîne.
Tout l'horizon n'est qu'un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d'eau.
Le long d'un mur, un chien morne à leur piste,
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ;
La terre est boue et le ciel est brouillard .
René-François Sully Prudhomme