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17.10.2024
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Au jardin des cyprès je filais en revant poème amis amitié amour automne belle bisous blog bonjour bonne bonne journée bretagne
Qu'était-ce que l'enfant
Qu'était-ce que l'enfant ? qu'était-ce que la mère ?
Je l'ignorais. C'était la saison éphémère
Qui nous enchante ; et n'a qu'un défaut, durer peu,
Avril. De ma mansarde, entr'ouverte au ciel bleu,
Je regardais, à l'heure où le jour vient de naître,
Une femme tournant le dos à la fenêtre,
Assise sur son lit, un enfant dans ses bras ;
Je devinais l'enfant, je ne le voyais pas,
Tant ils étaient tous deux serrés l'un contre l'autre.
Malheur au faible ! ô sombre horizon que le nôtre !
Cette femme était là seule, en ce bouge étroit.
Elle avait un enfant ; mais avait-elle un toit ?
Était-elle, humble plante et rose infortunée,
Livrée à ce vent noir qu'on nomme destinée,
Qui brise au haut des monts le cèdre et le sapin ?
Avait-elle du lait ? avait-elle du pain ?
De quoi manger ? de quoi nourrir ? poignant problème !
Nos lois sont les carcans de la misère blême.
Avait-elle un amant ? avait-elle un mari ?
Qu'un rameau soit flétri parce qu'il est fleuri,
C'est triste, et c'est, hélas, souvent le sort des femmes !
Ce vil monde punit l'éclosion des âmes.
Elle semblait rêver sous un nuage obscur ;
Elle ne parlait pas et regardait son mur ;
Moi j'étais dans l'aurore, elle dans les ténèbres ;
Et je ne distinguais, dans ces ombres funèbres,
De ce double destin entrevu vaguement,
Rien que deux petits bras pressant un cou charmant.
Victor Hugo.
Un tout petit bébé
C'est un rayon de soleil
Un vrai cadeau du ciel
Il ressemble à un ange
Tout rempli d'innocence
Il aime être bercé
Dans des bras bien serrés
Là tout contre le coeur
Il fait croire au bonheur
C'est le fruit de l'amour
Le souvenir d'un jour
Ou l'on à tout donné
Pour faire un nouveau né
Comme l'oiseau dans son nid
Il découvre la vie
Il regarde et il rit
On voit qu'il a compris
Jean-Claude Brinette.
À quoi je songe
Hélas ! loin du toit où vous êtes,
Enfants, je songe à vous ! à vous, mes jeunes têtes,
Espoir de mon été déjà penchant et mûr,
Rameaux dont, tous les ans, l'ombre croît sur mon mur,
Douces âmes à peine au jour épanouies,
Des rayons de votre aube encor tout éblouies !
Je songe aux deux petits qui pleurent en riant,
Et qui font gazouiller sur le seuil verdoyant,
Comme deux jeunes fleurs qui se heurtent entre elles,
Leurs jeux charmants mêlés de charmantes querelles !
Et puis, père inquiet, je rêve aux deux aînés
Qui s'avancent déjà de plus de flot baignés,
Laissant pencher parfois leur tête encor naïve,
L'un déjà curieux, l'autre déjà pensive !
Seul et triste au milieu des chants des matelots,
Le soir, sous la falaise, à cette heure où les flots,
S'ouvrant et se fermant comme autant de narines,
Mêlent au vent des cieux mille haleines marines,
Où l'on entend dans l'air d'ineffables échos
Qui viennent de la terre ou qui viennent des eaux,
Ainsi je songe ! à vous, enfants, maisons, famille,
A la table qui rit, au foyer qui pétille,
A tous les soins pieux que répandent sur vous
Votre mère si tendre et votre aïeul si doux !
Et tandis qu'à mes pieds s'étend, couvert de voiles,
Le limpide océan, ce miroir des étoiles,
Tandis que les nochers laissent errer leurs yeux
De l'infini des mers à l'infini des cieux,
Moi, rêvant à vous seuls, je contemple et je sonde
L'amour que j'ai pour vous dans mon âme profonde,
Amour doux et puissant qui toujours m'est resté.
Et cette grande mer est petite à côté !
Victor Hugo.
Les effets d'un sourire
c'est toujours un cadeau,
Il coûte un peu d'efforts ,
Mais donne du réconfort,
C'est une preuve d'affection
Un peu de compréhension,
Les effets d'un sourire
Un sourire n'a pas d'âge
Si un bébé est capable de le donner,
Vous qui êtes âgées,essayez ! vous verrez
Un sourire c'est joli
Au lieu de' être déprimé, de rester enfermé,
Sortez donc vos fossettes ,voyez l'effet que vous faites
C 'est un rayon de soleil comme un brin de lumière
Qui descend sur terre .
Il apporte dans le coeur un instant de bonheur,
Un sourire fait du bien
Tiens! votre sourire revient
Et il vous fait du bien la vie est plus facile,
Lorsqu'on se sent utile
Jean-Claude Brinette.
Je rêve
Je rêve de voler comme un oiseau,
Et être noir comme un corbeau
Je rêve de voler dans le ciel
Avec mes petites ailes
Je rêve de rester enfant
Et ne jamais devenir grand
Je ne veux pas grandir
Mais je veux rétrécir
Je rêve de voyager tout le temps
Et de ne pas voir passer le temps
Mais les rêves restent des rêves
Et ne se réalisent jamais.
Diana Berkoutov.
*****************
Ce n'est pas possible !
C'est un poème que j'ai écrit
il y a plusieurs années, je devais avoir 10 ans.
Merci de l'avoir publié sur ton blog !
Ca me fait plaisir de le voir sur plusieurs blogs
Diana
***********************
Merci beaucoup Diana
c'est avec un grand plaisir que je poste
Ce magnifique poème sur mon blog bravo
Cordialement
Yvette.
Elle avait pris le pli
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère ;
Elle entrait, et disait :Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte ! Hélas ! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.
Victor Hugo.
L enfance
Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon cœur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Gérard de Nerval.
Enfance
Au jardin des cyprès je filais en rêvant,
Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent
Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées
Jusqu'au bassin mourant que pleurent les saulaies
Je marchais à pas lents, m'arrêtant aux jasmins,
Me grisant du parfum des lys, tendant les mains
Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
Et pour moi les cyprès n'étaient que des quenouilles,
Et mon jardin, un monde où je vivais exprès
Pour y filer un jour les éternels cyprès.
Guillaume Apollinaire.