CP contemporaine : créateurs, séries..

Bonne Année 2011, © Martian Ayme

Martian Ayme nous souhaite avec un certain humour une bonne année 2011…

Cette anagramme incluse dans une création (ici bleu-blanc-rouge, avec d'autres signes - l'original étant une lino en quatre passages sur Rives 250g - ...projet cartophile possible, à suivre !) n’est pas la seule de cet artiste – ainsi, dans la série « 9 Vies » de Scarrox Martian Ayme nous proposait déjà de deviner son message – dont la signification est à rapprocher, me semble-t-il, de celle de sa carte de vœux 2011 :

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Peintre, graveur, dessinateur, créateur cartophile, aquarelliste, typographe composite, poète, essayiste, concepteur des « monotypes aveugles », adepte de l’autoédition (livres d’artiste, ouvrages mêlant ses textes et images, livre minuscule : « ABC D'IRE » en 2009, etc.), décidément, ce Lyonnais est quasiment impossible à étiqueter…

Pour présenter l’une des expositions de Martian Ayme, le responsable de l’espace La Spirale (en 2002, à Décines), Jean-Marie Lemaire, tentait une approche exhaustive :

« Montrer les œuvres d’un artiste, c’est, entre autres choses, faire des choix.

Choix d’autant moins aisés que l’on se trouve devant une production extrêmement vaste et variée. Celle de Martian Ayme l’est autant dans ses techniques (huile, aquarelle, encre de Chine... gravure, bois, lino, typo, monotype... inclusions, ajouts de matières, reliefs et collages...), que dans ses sujets (objets, êtres humains, paysages...), ses formats (voyez vous-même), ses destinations (livre, carte postale, essais, écrits et écritures) ou ses apparences (de la figuration à l’abstraction). »

Source : martian-fr/news_old.htm

Récemment, le site officiel de Martian Ayme s’est enrichi de nombreuses reproductions cartophiles ou autres iconographies, de présentation de ses ouvrages édités et à venir, de coupures de presse… :

Martian Ayme (site officiel)..... http://www.martian-ayme.com/

Ubu Roi d’Alfred Jarry commence par ce mot qui se retrouve à profusion

dans toute la pièce. Extrait succinct de la première scène de l’acte premier :

« Père Ubu

Merdre.

Mère Ubu

Oh ! Voilà du joli, Père Ubu, vous estes un fort grand voyou.

[…]

Mère Ubu (à part).

Oh ! Merdre ! (Haut) Ainsi, tu vas rester gueux comme un rat, Père Ubu.

Père Ubu

Ventrebleu, de par ma chandelle verte, j’aime mieux être gueux comme

un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat.

Mère Ubu

Et la capeline ? Et le parapluie ? Et le grand caban ?

Père Ubu

Eh bien, après, Mère Ubu ? (Il s'en va en claquant la porte.)

Mère Ubu (seule).

Vrout, merdre, il a été dur à la détente, mais vrout, merdre, je crois pourtant l’avoir ébranlé. Grâce à Dieu et à moi-même, peut-être dans huit jours serai-je reine de Pologne. »

A bientôt !

Martine Zimmer