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je l aprend pour le collège je trouve qu'elle est super bien j'adore en plus elle est super facile je les term
Par Anonyme, le 17.11.2018
j'adeaure amélie 9ans
Par Anonyme, le 19.09.2018
cette poésie me touche beaucoup merci jean joubert (amélie 10 ans)
Par Anonyme, le 19.09.2018
bonito
Par Anonyme, le 27.06.2018
@ agnès ++: merci pour votre visite http://andemau d.centerblog.n et
Par andemaud, le 04.07.2016
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Date de création : 04.11.2015
Dernière mise à jour :
16.01.2020
369 articles
En pays étranger,
Fidèle au vieil usage,
J'ouvre aujourd'hui la cage
A cet oiseau léger.
Et je me sens renaître,
Heureux,réconforté,
De mettre en liberté,
Ne fût-ce qu'un seul être!
Alexandre Pouchkine
Mais peut être
Ne reste-t-il
Au temps caméléon
Plus de couleurs ?
Encore un sursaut
Et il retombera,
Sans souffle et rigide.
Peut – être,
Enivrée de fumées et de combats,
La terre ne relèvera-t-elle jamais la tête ?
Peut être,
Un jour ou l’autre,
Le marais des pensées se fera cristal
Un jour ou l’autre,
La terre verra le pourpre qui jaillit des corps,
Au-dessus des cheveux cabrés d’épouvante
Elle tordra ses bras, gémissante
Peut être…
Maïakoski
Tom Phillips
C’est un bruit de glaçons écrasés, c’est un cri,
Sa strideur qui s’accroît et qui monte,
C’est la feuille où frémit le frisson de la nuit,
Ce sont deux rossignols qui s’affrontent,
C’est la suave touffeur d’une rame de pois,
L’univers larmoyant dans ses cosses,
Le jardin potager où Figaro s’abat
En grêlons du pupitre et des flûtes.
C’est cela qu’à tout prix retenir veut la nuit
Dans les fonds ténébreux des baignades
Pour porter une étoile au vivier dans les plis
De ses paumes mouillées, frissonnantes.
On étouffe, plus plat que les planches sur l’eau,
Et le ciel est enfoui sous une aune.
Il siérait aux étoiles de rire aux éclats,
Mais quel trou retiré que ce monde !
Boris Pasternak
Définition de la poésie
in Ma soeur la vie et autres poèmes
L'heure de tous - Arman - Gare Saint Lazare
Personnellement, je ne ressens pas le passé
comme
un "paradis perdu"
qui tiendrait son charme davantage
de ce qui n'est plus que de ce qui fut.
La mort
ne peut jamais être supérieure
à la vie.
Seule la féroce immanence de l'instant
est impérissable car elle contient
à la fois
le passé, le présent et l'avenir.
Je suis prête à sacrifier
mes souvenirs les plus chers
à cet instant
où
mon crayon court sur la page
et où
l'ombre d'un nuage passe sur moi.
Nina Berberova
in C'est moi qui souligne
Bubble in Paris - Melvin Sokolovski
Je me souvenais du temps
où je regardais Paris avec distance,
parfois même avec détachement.
Que d'Histoire dans cette ville! me disais-je.
Ou: Que de beauté!
Ou même:
Tant de nature, de ciel, d'oiseaux, de fleurs.
Ou encore:
Que de monuments et de livres,
de tombeaux et de plaques commémoratives.
Maintenant je regardais défiler les arbres du quai,
me disant cette fois :
Combien de souffrances
il y eut et combien y en aura-t-il encore,
de souffrance russe en particulier,
et la mienne!
Nina Berberova
in Le roseau révolté
Mona Kuhn
Quand le vaporetto descendit le Grand Canal,
et qu'à gauche et à droite s'offrit à mon regard
la dentelle en pierre des palais,
noircie par le temps,
je me sentis projetée dans une autre dimension
où tout était léger, dentelé, aérien,
où l'on ne pouvait,
ni d'ailleurs ne voulait
plus appliquer
à la vie et à soi-même les mesures habituelles,
où rien n'était comme avant,
l'impossible devenait possible,
la lourdeur s'allégeait,
le désespoir n'était plus qu'un mélange
de tristesse et de joie.
Nina Berberova
in Le roseau révolté
En écrivant un poème
je me suis coupé la paume
avec une feuille de papier.
L'éraflure
a prolongé d'un quart
la ligne de vie.
Véra Pavlova
in L'animal céleste
Je sais déjà
que la mort n'existe pas
mais je ne sais pas encore
comment en faire part
au défunt.
Véra Pavlova
in L'animal céleste
Alessio Albi
Je ne mourrai pas dans un lit
Entre un notaire et un médecin,
Mais dans un coin perdu,
Noyé dans le lierre épais.
Nicolas Goumilev
in Le bûcher
Jan Theodoor Toorop - Fatalità -
Tu veux aller dans le monde
et
Tu y vas les mains vides,
en prêchant aux hommes une liberté à laquelle,
dans leur simplicité, dans leur anarchie,
originelles
ils ne peuvent même pas donner un sens,
une liberté dont ils ont peur,
qui les effraie
- car rien, jamais,
ni pour la société humaine, ni pour l'homme
n'a été plus insupportable que la liberté !
Vois-Tu ces pierres
dans ce désert brûlant et nu ?
Changes-les en pains, et l'humanité se précipitera
derrière Toi
comme un troupeau,
reconnaissant, obeissant,
même s'il tremble éternellement
que Tu retires Ta main
et que tes pains viennent à disparaître.-
Mais Tu n'as pas voulu priver
l'homme de liberté,
et Tu as rejeté cette proposition,
car quelle liberté est-ce donc, as-Tu pensé
lorsque l'obéissance est achetée au prix du pain?
Tu as répondu que l'homme ne vit pas que de pain,
mais sais-Tu bien
que c'est au nom de ce même pain terrestre
que l'esprit de la terre se lèvera contre Toi,
et ira Te combattre, et Te vaincra
et que tous le suivront en s'exclamant:
"Qui peut se comparer à cette bête,
elle nous a donné le feu des cieux !"
Sais-tu
que les siècles passeront
et que l'humanité proclamera
par la voix de sa sagesse et de sa science
que le crime n'existe pas.
Fédor Dostoïevski
inLes frères Karamazov
extrait du Grand Inquisiteur