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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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6 l'écologie agricole entre ciel & terre

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ecology of farming

w camouflage domestication des humains / Turdus merula p0K
  • Les oisillons merles peu avant l'envol : leur camouflage est remarquable.
La noire mère merle vint pondre à trois pas de la maison. Comment sut-elle que l'endroit était sûr? L'instinct maternel sans doute. Elle n'avait pas peur de ma présence &, sachant l'importance de le voix, je lui parlais doucement en évitant de la regarder directement pour ne pas l'effaroucher.

Les merles ne sont pas des oiseaux farouches. Il vivent près des habitations souvent & lorsque l'on passe à côté d'eux ne s'envolent pas.

éroder mille hectares

  • De grandes compagnies engagées au commerce des substances chimiques en agriculture mirent au point deux catégories de plantes organismes génétiquement modifiés - OGM.  Ce sont respectivement des plantes résistantes à un herbicide, qui pourront sans mourir être arrosées du dit produit & - & cela est pire - des plantes capables de synthèse en leurs cellules un insecticide total.  Qui voudrait en manger?  Mettre un sol à nu est un artéfact qui doit toujours être le plus temporaire possible pour éviter les quatre dégradations majeures auxquelles la pratique expose le sol - minéraliser l'humus (3), lessiver les argiles (5), interrompre la production de biomasse (4) & tuer les êtres vivants du sol (2).  Garder le sol nu de manière prolongée est possible dans un petit jardin où des tonnes de fumier sont apportées chaque année pour y compenser la perte en humus que ce dénuement induit, mais le fumier en cause quant à lui provient des terres à l'entour du jardin & qui ne sont pas encloses comme le jardin l'est.  Lieu enclos, gardé, il ne peut être qu'une exception du paysage.  L'exception par définition ne peut devenir la règle.

Si chacun devenait jardinier alors selon Gilles Clément, nous créerions un jardin planétaire.  Cela sera rendu possible quand nous découvrirons le non-faire au jardin, ce qui inclut une part d'humilité devant les plantes & les êtres d'apparence plus simples que nous sur la planète, mais aussi de racine plus ancienne.  Par ces pratiques régressives de l'agronomie, il est devenu courant de constater dans les campagnes des parcelles laissées dénudées de un à douze mois après avoir été traitées au poison pour les herbes.  La pratique de ces techniques ne ressort pas de l'agriculture mais d'une forme de la spéculation financière financée par les subventions des états industrialisés en vue de conserver la suprématie de leurs industries de la chimie & du machinisme.  C'est l'emploi de la chimie & le machinisme sur le champs qui chassa les paysans des terres & ce mouvement n'a de cesse de s'accélérer plus & encore.  En Europe ce jour, une ferme clos boutique chaque minute.  Un petit agriculteur du type industriel aux Amériques cultive & érode pour le moins mille hectares.  Sur tous les continents, des fermes familiales & des pratiques de jardin pourront je le crois demeurer les dépositaires des savoirs & des graines perdues de la vue des agronomes pour qu'une pratique nouvelle renaisse bientôt.

  • ogm & nucléaire / chimères génétiques / epigenetics / bees or pesticides
  • l'énergie nucléaire génétiquement modifiée

L'énergie nucléaire nous fascine par son potentiel.  Elle pourrait fournir l'énergie nécessaire à une ville entière pendant un an à partir de quelques grammes de matière.  De la même manière, les inventeurs de plantes génétiquement modifiées - OGM - en agriculture nous firent entrevoir la plausibilité de pouvoir faire pousser n'importe quelle plante, n'importe quand, n'importe où.
La première technologie consiste à casser les noyaux atomiques pour y puiser de l'énergie.  La seconde, à casser les codes génétiques pour y puiser de la nouveauté.  La dispersion de particules radioactives dans notre environnement est cependant inévitable. La contamination génétique des plantes de la nature par des combinaisons de gènes improbables, l'est également.
Les physiciens savent parfaitement que l'énergie nucléaire ne pourrait fournir qu'une part minime des besoins énergétiques des activités humaines, pour des raisons liées au climat, à l'économie, à la géopolitique.  Les agronomes sont tout autant au fait qu'aucune question de malnutrition ne peut être résolue à l'aide des O.G.M. agricoles, car ces questions relèvent d'une dialectique politique, & non agronomique.  Ils sont conscients également que si les plantes génétiquement modifiées agricoles venaient à être cultivées à grande échelle, pauvreté & famines s'ensuivraient tôt ou tard:  Les quelques multinationales qui accaparent & font le commerce des semences auraient main-mise sur nos ressources alimentaires, d'une part.  De grandes monocultures de plantes génétiquement semblables offriraient une menace extrême en cas d'accident climatique ou sanitaire, d'autre part.
Le développement parallèle des centrales nucléaire & des O.G.M. en agriculture, coïncide avec celui de la philosophie “NIMBY.” - “not in my back yard”.
Chacun espère que les pollutions radioactive & génétique engendrées pour les mille siècles à venir toucheront des personnes “loin de chez moi” – des étrangers, ou “après ma mort” – des inconnus.  Chacun prétend aimer ses enfants donc, sans se préoccuper des enfants du voisin.  Ceux qui pensent ainsi se mentent à eux-mêmes, car ils ne peuvent qu'engendrer une société sans paix, en laquelle leurs enfants aussi devront vivre.  Accroître les productions énergétiques & agricoles ne peut pas être une fin, tant que notre gaspillage de ces deux ressources précieuses perdure.  L'économie d'un système présente deux faces, recettes & dépenses.  Si les économistes encouragent désormais les gaspillages & ne se préoccupent plus que d'augmenter les productions, c'est qu'ils ont mis leur science au service des élites pour exploiter les masses.  Devenant ainsi oppressives des pauvres, les élites se sont reniées elles-mêmes; elles ne méritent plus ce qualificatif.

  • * des tomates rouges en Antarctique - at war with nature

Au début de l'idée de fabriquer des plantes organismes génétiquement modifiés - OGM - les géniaux ingénieurs nous promirent de nourrir gratuitement les pauvres, faire pousser du blé au centre de gravité du Sahara & des tomates pour nourrir les bébés phoques sur la banquise antarctique.

Quarante ans plus tard, nous disposons de deux sortes de plantes OGM en agriculture, celles qui fabriquent d'elles-mêmes de l'insecticide; d'autres qui résistent à un herbicide & qui par conséquent seront autant que faire se peut désherbées au moyen du dit produit de synthèse.  En Amérique du sud, l'épandage est réalisé à ce que j'entendis, par avion.

Au réseau semences paysannes, le point de vue adopté est aux antipodes de ce mode de faire, se rapprochant de l'humilité du non-faire.  Les tomates sont des aliments Yin qui ne sont vraiment utiles au corps que quand il fait très chaud.  Désirer les adapter aux régions froides est œuvrer à l'encontre des règles de bonne nutrition.  Il est des mils en voie d disparition capables de végéter - c'est-à-dire, pour une plante, vivre - avec de l’ordre de trois cents millimètres d'eau.  Nous pourrons réhabiliter ces mils plutôt que de trafiquer les gènes des blés.

Je crois que le génie génétique peut avoir des usages en laboratoire, mais surtout pas en plein champ, car la poussière de spermatozoïdes qu'est le pollen vole à travers les continents & au dessus des océans de la même manière que du loess de l'Afrique déboisée retombe d'abondance en Eurasie, mouvement d'érosion là & sédimentation ici illustrant la phrase, "A ceux qui n'ont rien, le peu qu'ils ont leur sera ôté & ceux qui ont auront d'abondance."  En vue de reboiser les déserts, les transformer en bocages, nous commencerons par irriguer nos cœurs arides.

Nous savons que lorsque nous absorbons de la nourriture, le corps est capable parfois de subtiliser un peu de l'acide désoxyribonucléique - ADN - c'est-à-dire un peu du code génétique à cette même nourriture pour ensuite l'intégrer à son propre génome.

Cette capacité supplémentaire à la digestion ordinaire est une des voies parmi les nombreux processus qui contribuent aux phénomènes de coévolution des espèces.  Il explique par exemple que les habitants de l'Asie extrême digèrent mieux les protéines du soja, du fait que leurs ancêtres connurent de temps immémoriaux cette plante comme nourriture.

Une expérimentation fut menée de donner des plantes OGM à des souris pendant une période soutenue au détriment de leur santé.

Manger des plantes poussées parmi de l'herbicide ou produisant de l'insecticide ne semble pas une voie de raison.  Le plus grave en la matière à mes yeux est la mort du sol que ces pratiques induisent.

Nouvel arrivant en Limousin, je bus pour un temps l'eau de la source en amont de la ferme & faillis en mourir.  Les voisins, sachant ce qui s'y déversait par lessivage de leur jardin à chaque pluie, me laissèrent faire sans objecter, observant du coin de l’œil combien de temps je pourrais survivre à la potion amère.

Lorsque nous mesurons la productivité  des plantes OGM, nous la trouvons légèrement inférieure à celle des mêmes plantes au génome non modifié par introduction de gènes étrangers.  J'en déduis que les compagnies marchandes de semences & produits chimiques qui les fabriquent, jamais vraiment ne cherchèrent à réaliser ce qu'elles prétendaient faire : les plantes OGM en agriculture ne sont bénéfiques ni au producteur qui doit les acheter & ne pourra les resemer, ni au consommateur qui s'empoisonnerait à les manger, ni à la nature qui devra absorber la rémanence des substances de synthèse produites ou utilisées dans les modes de culture ad hoc.

  • Ce texte fut inspiré par Jacques Testard.

Yann, 19/06/2012 : "Avec les ogm, les insecticides sont présents dans chaque cellule des plantes & cela représente des quantités 10 000 à 100 000 fois supérieures à l'hectare, par rapport aux insecticides traditionnels.  Les consommateurs en absorberont donc beaucoup plus." C. Bourguignon.
On devrait utiliser l'expression "chimères génétiques" plutôt que ce sigle qui en fait joue le jeu.  Techniquement personne ne sait modifier un génome, tout ce qu'on sait faire c'est le violer brutalement : ce sont des infractions génétiques.

Comme tu l'as expliqué, tout le vivant échange constamment sa mémoire historique ("adn"), et aussi par le biais des virus.

On ne peut évidemment pas présenter cet accordage génétique parfait comme un argument pour le désaccord, à moins d'être inique.

  • anonyme le 20/06/2012 : Trop de mensonges, à la fois de la part des personnes en faveur des OGM, & de ceux qui se posent contre envers les OGM - les 2 partis se disputent à coups de mensonges médiatiques médiatisés.  A qui peuvent profiter toutes ces paroles fondées toutes sur la haine & le venin, la gloire pour chacun? le pouvoir? le totalitarisme des uns & des autres? la négation de notre libre arbitre?  Où demeure la paix?

marssfarm le 20/06/2012 : La première fois que j'ai ouï sur BBC Channel 4 des personnes opposées à l'introduction d'un gène différent dans une cellule, je me suis dit en moi-même que les écolos étaient souvent réactionnaires, prompts au conservatisme.

Puis, en suivant le débat, fut évoqué le gène Terminator qui rend ces semences non reproductibles. J'ai compris lors que leurs promoteurs cherchaient surtout à faire de l'argent, rien d'autre.
Le réseau semences paysannes prend la question à l'inverse en donnant & échangeant les semences.
En fait je réalise que cet article est hors sujet du blog, puisque y sont repris les arguments d'une personne que je ne rencontrai pas.
La paix viendra lorsque je n'écrirai plus qu'au sujet de ce que je connais sans intermédiaire.
  • Yann le 20/06/2012 : Aucun problème ici. La haine du vice et la colère face à un vol sont des réactions saines et légitimes.  Il est effectivement aberrant d'être pour ou contre les chimères génétiques.  Il est par contre vital d'être lucide sur leurs tenants & aboutissants.

* un fort à bras ! - epigenetics

  • Le coureur cycliste Lance Armstrong nous permettra d'éclairer ce chapitre inopinément ouvert au sujet des chimères génétiques.  Il participa huit fois au tour de France & le remporta en sept occasions. Il avait l'habitude peu commune d'escalader la côte cheminant sur le mont Ventoux assis sur la selle de son vélo sans jamais s'en soulever, comme vous boiriez un thé au salon.  Je suggère que cet homme devrait être nommé docteur honoris causa en science, car par ses performances remarquables, il démontra la suprématie des gènes sur tout autre facteur que des hypothèses soulevées par d'autres chercheurs suggéraient - une éventuelle part active de l'épigénétique ou de l'environnement dans le déterminisme de nos capacités.

C'est en effet de ses aïeuls directs que l'homme Armstrong hérita des caractéristiques physiques & mentales hors du commun.  Louis son grand-père, fameux trompettiste noir américain sans doute lui transmit la vaste capacité pulmonaire qui lui permettait de pédaler vite & loin sans jamais s’essouffler!  Nous pouvons supposer aussi que Neil son père, premier humain à avoir jamais posé le pied sur la lune lui avait légué cette aptitude surhumaine qui lui était particulière à s'abstraire de la pesanteur qui d'ordinaire pèse sur nos épaules.  Ces deux traits de caractères sont nécessaires & suffisants il me semble pour confirmer le théorème énonçant que les victoires d'Armstrong s'expliquent avant tout par la haute qualité de ses gènes.

  • ps : Je reçois à l'instant un message m'indiquant que Lance, Neil & Louis n'ont en fait aucun lien de parenté - notre hypothèse s’effondre donc!

Pour revenir à un sujet plus proche de nous, j'observe chaque jour au jardin des convergences morphologiques entre plantes commensales d'espèces éloignées.

Lorsque deux plantes poussent ensemble au même endroit, elles tendent à se ressembler en ce qui fait penser à du mimétisme.  La forme de la moins adaptée aux conditions écologiques du lieu donné tend vers celle de l'autre.  Tout se passe comme si chaque environnement déterminait une forme qui lui correspond vers laquelle les espèces convergent.  Cette phrase cependant n'est pas complète, puisqu'il y a en même temps une diversité de formes. Chaque forme au sein de cette diversité obéit aux critères d'une niche écologique spécifique en le lieu considéré.

Nous sommes en présence de deux forces opposées.  D'une part la pression exercée par le milieu pousse les êtres qui l'habitent à la ressemblance & à l'inverse, le rôle particulier qu'une espèce va jouer en ce lieu la tire vers une différenciation.

Les personnes qui vivent proches se ressemblent aussi, mais notre perception forcément dans ce cas n'est pas vraiment objective. Pourtant, à la fin nous sommes frappés, parfois même effrayés de ces ressemblances.  Ce qui peut nous inquiéter en ce qui concerne les humains est dù au fait que d'une part, nous supposons exercer un relatif contrôle de la direction de nos vies personnelles & au constat que par ailleurs avec le temps des points de non-retour peuvent être franchis au fil de cette vie.

Dans la nature, le point de non-retour est fort rare.  Il se nomme apparition d'une espèce néo-formée.

D'abord, une sous-espèce se constitue, qui peut être nommée cultivar, variété, race.  Ensuite, si la différenciation s'accentue & dure, une nouvelle espèce naitra.  La frontière est franchie lorsqu'il n'y a plus compatibilité en matière de reproduction.  Pourtant, les humains parviennent à croiser avec succès même des espèces différentes.  Les dix espèces courantes de chêne en France s'hybrident tant qu'il est souvent difficile de trancher.  Un sylviculteur ou un scieur cependant savent les différencier au plan pratique.

Mêler éthique & génétique, voir dans la nature une projection de nos perceptions mentales nous procure une forme de satisfaction, de sens d'appartenir à un monde plus grand que nous.

Le faire nous fait entrer en un domaine dangereux & les membres éminents du RSP me montrèrent l'erreur de se laisser aller à ce travers.  J'en suis revenu donc à deux constats que je m'efforce de garder distincts.

D'une part, le monde qui nous héberge est toujours plus complexe que ce qu'il paraît.

D'autre part, le sens éthique en chacun est inné, & nous en trouvons confirmation dans le sens éthique de notre vis-à-vis.  Certes, l'expression en sera modelée par la culture d'un individu donné.  A l'inverse, un corpus commun à tous se révèle par confrontation des différentes cultures.

Le dernier constat qui pourrait annuler tous les précédents, c'est que même en matière de culture, les forces naturelles s'expriment.  Si des sociétés par le passé ont toléré l'inceste sans retenue, elles finirent par dégénérer du fait que la vie se manifeste avec plus d'intensité aux points de contact entre milieux qui diffèrent.

De toutes ces considérations, nous tirons deux points.  Ce qui nous scandalise surtout en matière de plantes GM ou chimères génétiques, c'est le vol d'un capital commun bâti par dix-mille générations d'agriculteurs au profit de quelques groupes financiers.

Ainsi que le montre la fin de cet article, les gènes que nous avions crus tout-puissants au siècle révolu riche de génocides fameux qui touchèrent les trois continents d'Afro-eurasie, ces gènes ne sont qu'une partie de l'expression de la vie.  La plus grande part de notre génome nous vint de virus.  Une grande part également nous fut léguée par des bactéries.  Si nous voyions cela, la peur des maladies en nous pourrait diminuer - sans abaisser toutefois la vigilance de rigueur!

Les gènes sont importants, mais les considérer en eux-mêmes n'a pas de sens.  Au regard de l'histoire de la planète, les fabricants de plantes GM ne seront qu'un instant fugitif.  Leur action ne sera pas sans conséquence, mais la vie est plus forte.

  • commentaires de Yann le 22.06.2012 : Au fait si on voulait respecter cette méthode de clairsemage, on pourrait aussi le faire pour le trèfle, chaque graine pouvant donner un buisson de quelque 40 cm de diamètre.

* la bête de somme & l'agriculteur - Dmitri Mendeleïev

  • Pourquoi la connaissance scientifique a-t-elle toujours dix ans de retard sur celle des personnes de terrain?

Est-il besoin d'un scientifique pour nous dire que l'amiante ou le plomb sont des métaux lourds & toxiques de ce fait?  Dmitri Mendeleïev le déclara il y a un siècle & demi.

Lorsque l'industrie nucléaire sera enfin déclarée décadente, nous verrons des publications de science pour nous rappeler que l'uranium est lui aussi un métal lourd, savoir disponible dès l'origine.

Pourquoi les abeilles meurent?  Tous les paysans le savent.

Un apiculteur tenait des ruches auprès d'un champ.  Il demanda à son voisin au cas où il aurait voulu traiter le champ le matin de l'en avertir auparavant, afin que l'éleveur d'abeilles puisse tenir les ruches closes & protège ainsi les butineuses.  L'agriculteur traita un matin sans avertir l'apiculteur & les abeilles moururent toutes.  Elles aiment à boire la rosée sur les feuilles des plantes & ce matin là, la rosée était nourrie d'un cocktail d'insecticides dont la caractéristique première est d'affecter le système nerveux.

Cette histoire révèle que nous sommes au plan spirituel gravement malades.  Le spirituel est un commun ainsi que l'air, l'eau, le sol & l'énergie solaire.  Nous voyons de ce fait le lien entre la pollution des éléments dont notre corps est un agencement remarquable & la carence dans le domaine spirituel qui régit nos rapports à l'autre dont le corps social est tissé.

L'agriculteur sait & n'écoute pas son voisin.  Abruti par le ronron du tracteur, il n'entend plus la voix de l'homme.  Formaté par l'école agricole, il ne perçoit plus le signifiant dans les mots de ceux qui parlent.  Saturé par trop d'information, il ne sait plus distinguer le futile du vital.  Embarqué sur les rails de la technique, il oublie que son ouvrage touche au vivant & que le vivant est tout à la fois un & multiple - notion impossible à saisir par le mental rationnel.

Le scientifique aussi sait pourquoi les abeilles meurent, mais il justifiera son salaire en prenant le temps de le démontrer.  La démonstration prendra dix ans.  La décision politique qui devra en découler prendra dix ans encore.

En cela nous voyons que la modernité est un leurre.  Nous sommes des bêtes & seule la conscience pourrait nous sauver.

  • inspiré parDenis Cheissoux.

5 forms of ecology : regarder limiter envisager garder obéir

protect or preserve / des 5 formes de l'écologie & la sixième : conservation / préservation / maintien / utilisation / soumission / le non-faire / l'espace des arbres dessine un pays /conserver, protéger, garder, valoriser, obéir

  • La conservation de la nature envisagée comme en son éternité qui ne saurait varier révèle notre souhait de retourner à une enfance de tous les possibles.  La préservation de la nature perçue faible & démunie devant les innombrables expression de la folie humaine, capables souvent de s'unir en projets ou même de se déguiser en sagesse.  Le maintien de la nature dont nous avons pris conscience qu'elle est le cadre d'existence de nos vies d'équilibres complexes & interactions sans fin.  L'enrichissement de la nature, sachant qu'elle manifeste en se transformant tout le temps la résultante de toutes les forces qui l'animent.  L'obéissance à la nature par la découverte que nous naissons en son sein, qu'elle nous nourrit & nous abrite & qu'en fin de compte nous ne sommes que fétus de paille au regard d'un cosmos sans début ni fin.  L'amour de la terre parce qu'elle est le seul lieu dans tout le ciel - l'univers - où ce qui est ma nature seule pourrait trouver moyens à se déclarer : rire & pleurer.  Je vois la nature comme l'étoile de David à six branches dont le symbole ancien fut exprimé en d'autres cultures sous des formes variées, le Tao par exemple.  Cinq éléments - plus le facteur humain, le facteur d'incertitude, l'aléa du Ciel.
  • 5 formes de l'écologie / conserver, protéger, garder, valoriser, obéir

regarder limiter envisager

  • Le cœur - à gauche - dispense par la main - au centre - irradie par bonté - à droite - délimite par vertu.

L'écologie peut être de droite, habitée de la velléité de protéger une nature conçue en notre imaginaire, ou de gauche, tourmentée du souhait de concilier la vie des humains & des non-humains, imaginant que cette différence ferait sens.  Les tenants de ces deux courants pourtant n'envisagent pas de ne pas détruire les ressources qui nous sont disponibles, les premiers pour les accaparer, les seconds pour les partager.

  • Avec l'agrinature nous entrons en route en des perceptions du monde qui présidèrent avant l'ère des machines servantes du capital de droite & des oppressions de gauche.  La distinction entre l'humain & le non-humain, entre le minéral & le vivant, entre le savoir & l'habileté des mains, entre le biologique & le spirituel s'y effacent, s'y dissolvent, s'en échappent.  Aucun problème que la pensée crée ne sera résolu par la pensée.  En pensée, nous entendons tout ce qu'elle produit lorsque coupée de ses racines ancestrales, immémoriales qui l'attachaient au concret alentour, aux conséquences d'un acte à court & long terme, pour le dire en un mot, à l'autre, qu'il soit humain, végétal, ou animal, bâti de matière inerte, tissé d'imaginaire, de virtuel ou d'essence spirituelle, être de nature ou de réalité, événement ou fait.  La pensée ainsi coupée de la réalité qui directement nous entoure & nous touche peut générer les montres que sont par exemple la technologie, le pouvoir des mots pour eux-mêmes, l'amour-propre, l'égoïsme, les peurs, la mesquinerie, les courtes vues, le clan, le racisme, en un mot la cohorte des démons mentaux qui souvent nous approchent & parfois nous assaillent.

La pensée en elle-même est un outil dont nul ne peut se passer.  Elle ne doit pas cependant être employée seule, car alors il en résulte une brisure du réel en autant de fragments que nulle glu ne sait recoller.

  • Regarder le monde comme un tout.  Limiter volontairement nos moyens.  Envisager toujours le bien de la communauté conçue en cette observation que l'humain, le vivant & le spirituel ne peuvent pas être dissociés, puisqu'en nous ils ne sont qu'une seule & même force – sœur, mère & père.

égouts / tax on water / 3 formes de l'eau / tsp

égouts / tax on water / 3 formes de l'eau / tsp 1p3K
  • le drainage d'irrigation de pédogenèse & les terrasses soli-pluviales.
les égouts souillent l'eau qui est ensuite épurée /
  • eau, mon amour! / pour une socialisation de ce bien commun / 6 mai 15 l'Humanité.
Une tribune de Jean Huet, auteur de "Vers une gestion coopérative de l’eau " (Fondation Gabriel-Péri).

«Or bleu», l’eau est une ressource naturelle précieuse, vitale, dont le partage s’avère souvent conflictuel. De tout temps, les civilisations ont pris soin, non sans heurts, de s’établir à proximité d’un point d’eau. L’homme a cette tendance naturelle à s’ériger en maîtres, et possesseurs jaloux de l’eau. Affaire de tous, l’eau est un commun dont chacun est en droit de disposer. Pourtant sa répartition cause des tensions et des rivalités. L’exploitation de l’eau pour l’industrie, l’agriculture et la consommation domestique pourrait pourtant être plus coopérative.

L’enjeu est à la socialisation de l’eau : processus de réappropriation par la communauté territoriale des enjeux et des réponses pour un accès à l’eau de bonne qualité pour toutes et tous. Pour éviter le syndrome du yo-yo qui se reproduit régulièrement lors de changement de majorité municipale et maintenant intercommunale entre une gestion publique et une gestion privée, il faut partout où des élus et des citoyens se retrouvent sur l’idée d’une re-municipalisation qu’ils dépassent la seule question de la forme publique et qu’ils posent les bases d’une réelle mobilisation citoyenne autour de l’eau. Il s’agit d’ouvrir les fenêtres et les portes. Une partie indispensable pour gagner une bataille de l’eau contre les intérêts géants du capital. Cette socialisation doit créer les conditions d’un nouveau rapport de force entre les choix municipaux & les habitants. Que la question de la maîtrise du pouvoir laisse la place à celle de l’équilibre des pouvoirs, à condition bien entendu d’écarter les multinationales de ce débat de fond.

Le phénomène actuel dont le « Rapport mondial de l’eau », dévoilé lors du 7e Forum mondial de l’eau (avril 2015), rend compte avec les 94 cas de remunicipalisation en France (Paris, Grenoble…) amène à penser qu’une nouvelle ère de coopération entre régies ou autres structures publiques s’ouvre. Il faut prendre à Veolia et à Suez ce qui a fait leur force : la mutualisation des outils de production. Ces compétences techniques si louées de nos chères entreprises françaises n’auraient pas été possibles sans cette mutualisation de revenus mobilisés pour une part sur la recherche et le développement, les services rendus. Mais en mutualisant également les profits dégagés des richesses de chaque territoire, ils ont aussi mis en danger la rénovation des infrastructures, privilégié les technologies de pointe et les usines de traitement lourd à la coopération territoriale pour limiter les rejets sur les zones de captage. La coopération entre régies s’impose dans une démarche d’alliance, qui pourrait s’engager sur des sujets communs de haute importance : qualité de l’eau, accompagnement des projets de remunicipalisation…

Il y a des enjeux qui sont difficilement envisageables de manière isolée et cloisonnée ? En amenant l’idée d’une nouvelle ère de la coopération par la socialisation de l’eau j’ai l’intuition que d’autres formes de société de gestion pourraient être envisagées localement. Une dynamique qui devrait permettre d’associer les salariés, les techniciens, les citoyens-usagers (ménages, agriculteurs, entreprises locales), et bien entendu les collectivités dans la marche de la gestion de l’eau.

Qu’il s’agisse d’une régie, ou d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), les conditions peuvent être réunies pour prendre en compte les différentes parties prenantes du territoire, seule manière de construire l’intérêt général. Les élus de la République doivent l’incarner, mais pour faire société nous devons être en capacité d’élargir le cercle des décideurs, surtout pour un sujet aussi sensible. L’eau nous appartient, c’est le peuple qui la boit.

http://www.humanite.fr/

  • Très bel article!

Selon les astrophysiciens, notre planète est relativement sèche.   L'eau sous forme glace est une substance ancienne en l'univers, mais à cause de la proximité du soleil, toute l'eau de notre planète se serait évaporée en ses débuts.  Par la suite, ce sont des comètes & astéroïdes glacés qui, entrant en collision avec la Terre, lui auraient apporté toute l'eau dont nous disposons.

  • Gérer l'eau comme un commun sera le moyen le plus sûr & le plus économe.  Les égouts souillent l'eau qui est ensuite épurée.  C'est ainsi que le profit est double pour les compagnies gestionnaires.

Il en va de même de la relation entre les intrants agricoles subventionnés &le prix de l'eau potable, deux budgets à mettre en balance.  Que pourrions nous dire des fosses sceptiques qui, nous le savons ne sont que des cache-misère, une manière de planquer la poussière eau sale sous un tapis de chiffres théoriques.  Il est facile de réaliser des lagunes d'épuration & des tollettes sèches.  La lagune-forêt peut produire d'abondance du bois ou de la matière organique - brf - & les toilettes fertiliser les champs.

  • Eden - où il est démontré que les technocrates sont malins

Lorsqu'Il créa l'homme, Il le plaça dans un jardin :« Ce sera un paradis. »

Mais l'homme dit: « Non, je veux être Toi ! »

  • - « C'est trop dur ! »
  • - « Cela ne m'est pas problème !» répondit le petit.
  • - « Tu vas devoir enfanter ton potager dans la douleur. »
  • - « Ça ne fait rien. »
  • - « Tu feras pousser tes poireaux à la sueur de ton front. »
  • - « Je ne m'en soucie guère. »
  • - « Tu vas en chier ! »
  • - « Essayons tout de même! »

Alors l'être suprême, par un peu de compassion pour cet être si têtu, lui donna le truc :« Chaque jour, ton "trouduc" produira la dose d'engrais exactement nécessaire à fertiliser le potager qui te nourrit. »

Ainsi l'homme vécut sur la terre.

Dieu sait tout.  Comment aurait-il pu pourtant anticiper les technocrates?
Et se frappant le front en criant, « J'ai trouvé! » la bande au professeur Nimbus est arrivée.
Ils déclarèrent: « C'est caca! »

Puis ils le jetèrent à l'eau.  L'eau descend toujours & irait quoi qu'il arrive se cacher en un lieu souterrain.
Depuis lors, nous avons un double dilemme : la terre a faim d'humus, & l'eau est sale.
Les technocrates décidèrent alors : « Facile!  Nous allons laver l'eau !  Nous fabriquerons par ailleurs des usines de synthèse d'engrais pour l'agriculture.  Donnez-nous pour ce faire seulement quelques milliards de milliards de milliards de milliards ... »
Mais les humains rétorquèrent: « Pas question ! »
Pour trancher le conflit, les politiciens décrétèrent à la fin : « Ce sera payé par une taxe sur l'eau & des subventions à la surface données aux agriculteurs pour compenser la destruction de l'humus de leurs champs. »

Depuis lors, la terre a faim, les sols s'érodent sur les cinq continents,
l'eau est sale, les mers meurent, & nous payons des taxes pour que ce système perdure.

  • in Eden, a tax on water – to whom does water belong ?

When God created man, He placed them in a garden.  ”It will be a paradise.”
However, man answered, “I want to be God !”

  • - “Too hard!” said He.
  • - “It does not matter !”
  • - “You will give birth to your vegetables through pain.”
  • - “I do not care !”
  • - “You will have to grow your carrots at your brow's sweat.”
  • - “Never mind !”
  • - “Your life will be shit!”
  • - “Anyway, let us try !”

In the end, God gave up.  However, He felt compassion for stubborn little man, & so He gave him the one useful trick: “Daily, your ass is going to produce the exact amount of manure needed to fertilise your vegetable patch.”

And from that time onward, humankind lived on earth.
God knows everything.  However, how could He have imagined modern technicians?
They declared, “Do not use this as fertiliser : it is filthy.”  Therefore, they decided to throw it in water.
From this time on, we must deal with a double problem: waters are polluted, & soils are starving for humus.
Then the technicians decided: “No trouble, we are going to clean the water, & manufacture plenty of fertiliser.  For this, we are only asking a few billions of billions of billions of billions...”
At this, the humans retorted, “In no way are we to pay !”
Fortunately, the politicians solved the argument by saying: “It will be a tax.  Our decision is final.”
Ever since, soils are deteriorating for want of humus on the five continents, rivers, water tables & seas are not clean any more, & we pay taxes to carry on with this mess.

  • * toute l'eau du ciel, du sol & des mers - where water & earth part.

Lors d'analyses, il ressort trois types de substances de synthèse présentes dans les eaux, fussent-elles de rivières, de sous-sol ou de mer - des résidus de médicaments, de pesticides & d'hormones de synthèse.

Il semble que nous ayons confié notre santé, notre nutrition & notre sexualité à des molécules chimiques.

Là serait signe du peu d'estime que nous avons de nous-mêmes, nous considérant avant tout à travers notre corporéité & notre corps surtout en tant que matière chimique.

Dans chaque verre d'eau que nous buvons, ces trois formes de résidus sont inévitablement présentes,

bien que cette réalité de fait de science pourtant nous paraisse presque inconcevable:

comment aurions-nous pu en l'espace d'un seul siècle polluer toute l'eau de toute une planète?

  • the3 forms of water our planet harboured

 

le soleil, la terre & la lune / adv. 1p0K
  • * le soleil, la terre & la lune

agriculture de conservation & biologique mycorhizes 7p5K

agriculture de conservation & agro no gimmicks

agriculture de conservation & agro no gimmicks 7p3K

EVA complexe ou ARE

  • 1. agriculture de conservation & agro no gimmicks /

*Au Pays de Caux en Normandie en agriculture de conservation  l'association "Sol en Caux"  installe des digues et plante des saules pour freiner l'érosion, redonner de la vie aux sols.

La suédoise Greta Thunberg, du collectif Désobéissance Écolo Paris.

Dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne, l'association "Nous voulons des coquelicots", œuvre pour l'interdiction des pesticides de synthèse.

"A la rencontre de la France rurale qui bouge !", Clément Osé / éditions Larousse.

  • La population mondiale humaine devrait dépasser les 8 milliards dès 2022, pour atteindre 10 milliards en 2050. Et d’autres changements déjà amorcés accompagnent ce phénomène, le vieillissement de la population, le poids démographique des pays du sud, l’urbanisation galopante et le phénomène des migrations.

Quelles solutions s'offrent à l'humanité pour l'agriculture ? Comment concilier biosphère et expansion humaine ?

Michel Griffon, ingénieur agronome économiste, "Écologie intensive : la nature comme inspiration pour l'agriculture et la société" Buchet Chastel.

La survie de l'espèce humaine dépend moins du nombre des humains que de leur mode de vie.

  • Anima, de Wajdi Mouawad, Actes Sud, 2013

La douleur d'une culture qui s'éteint sous la pression d'une domination numérique démographique absolue. Assurer une voix même a ceux qui sont les moins nombreux. 

Utiliser le vélo plutôt que la voiture

Manger moins de produits animaux mais des produits bio. La montée en gamme, si elle a un coût, est ce qui permet aux agriculteurs de faire la transition vers le radicalement durable, et si on change nos régimes alimentaires pour une meilleure santé nutritionnelle, cela n'aboutit pas nécessairement à augmenter fortement nos dépenses alimentaires.

2. l'agriculture de conservation des sols / p0K

EVA de trèfle du Roussillon dit incarnat. Il s'agit d'une annuelle semée à l'automne agricole (en août). On peut mélanger sa semence à des vesces & des moutardes pour compléter le spectre lumineux du couvert & de ses fleurs. Les moutardes sont gélives & sont parmi les rares plantes n'utilisant pas de mycorhizes. Elles peuvent pousser très haut.

Ce mode d'agriculture repose sur 3 principes agronomiques appliqués simultanément :

Son principal objet en combinant ces 3 principes est de freiner l'érosion & d'accroître la genèse des sols en utilisant intensivement les processus biologiques de l’écosystème sol en supprimant ou réduisant les intrants. L'érosion éolienne & hydraulique aux États-Unis & au Brésil furent à l’origine de cette évolution de l’agriculture peu encore répandue en France.  Chaque principe se décline en un ensemble de pratiques & ces pratiques interagissent. Par exemple, la diversification &  l’allongement de la rotation culturale avec cultures intermédiaires, limitent la venus des adventices & des pestes. On réduit donc les traitements. On peut aussi à terme diminuer l'emploi d'engrais azotés par des couverts d’interculture & des cultures de vente comptant des fabacées. On réduit aussi les travaux & donc l'intrant énergie du fait de l’amélioration de la vie du sol, du taux & de l'activité de l'humus & de la réduction de l’érosion & de l’évaporation. Ce mode demande en revanche une maîtrise technique du travail du sol pour assurer le semis & sa levée. La vie du sol, sa biodiversité & l’entretien de sa fertilité sont des principes d’agroécologie.  Les systèmes d'agriculture de conservation varient en fonction de la situation de production - le pédoclimat, le contexte socio-technique, etc… Ses principes peuvent être appliqués partiellement en étapes de transition. Les bénéfices sont  la réduction :

  • du temps de travail,
  • de la consommation d’énergie fossile par hectare,
  • de l’érosion des sols
  • & de l'évaporation des sols,
    • &  dans les sols, l'amélioration de la vie,
    • l'accroissement du taux  d'humus
    • & le fonctionnement durable de la matière organique.
  • edited from dico AE 050816 / Fanny Roocks | Hélène Salva | Jean-Pierre Sarthou.
3. 4 principes de l'agro 3 bio 1 l'eau 4 gît 5 queue 2 p1K

1. La santé

  • des sols (5),
  • des plantes (4),
  • des animaux (2),
  • des humains (3)
  • & de la planète comme une & indivisible (1).

2. Les cycles écologiques :

  • le travail avec eux,
  • les imiter
  • & contribuer à les maintenir.

3. Construire des relations qui assurent l'équité

  • à l'égard de l'environnement commun
  • & aux opportunités de la vie.

4. Le soin envisage :

  • une gestion prudente & responsable
  • afin de protéger la santé & le bien-être
  • des générations actuelles & futures
  • & de l'environnement.
4. Ne pas nier le sol & gagner l'or, non-faire intensif. p0K
potimarrons dans EVA de trèfle rose & adventices spontanées
  • 4. organic farming  :  Ne pas nier le sol & gagner l'or du non-faire intensif.
Auteurs : Eve-Anna Sanner | Romain Bouville | Véronique Sarthou

edited from Dico AE & Agriculture Moderne

 

5. balbutiements de la connaissance des mycorhizes / p1K

Un couvert ARE ou EVA Holzer est un EVA temporaire d'été. On peut y semer ou y planter & il est alors un simple EVA. On peut aussi le laisser en place à fin de régénération optimale du sol & il joue lors son rôle dans la rotation des cultures en restaurant au sol de l'azote, de l'oxygène, de la biodiversité, de la fertilité, de la résilience, de la souplesse, la capacité d'adaptation propre aux milieux complexes.

  • 5. balbutiements de la connaissance des mycorhizes.

Privilégier dans la rotation les espèces mycotrophes. La plupart des espèces cultivées présentent une capacité d'association symbiotique avec des champignons mycorhizes. Le potentiel de mycorhization est plus élevé pour les légumineuses que pour les céréales. Il est faible, voire nul pour les chénopodiacées (betteraves) et les brassicacées (colza, moutarde...).

La mycorhization est fortement défavorisée par :

  • le travail du sol,
  • la fertilisation
  • & les opération de protection phytosanitaire.

Des solutions visant à renforcer artificiellement l'inoculation des sols peuvent être mises en œuvre sur les sols déficients.Ne pas confondre la mycorhization et les symbioses associant légumineuses et bactéries, à l'origine de la fixation de l'azote atmosphérique.Les sols recevant beaucoup d'effluents d'élevage sont peu favorables au développement du mycélium.

Efficacité :  +++ : forte même si le principe est utilisé seul - ++ : moyenne si utilisé seul : à combiner - +  Faible si utilisé seul : à combiner. Indice de confiance : Fort- Moyen- Faible - Nouveauté.Expériences connues : Nombreuses- Quelques unes - Très peu

 

Une bonne mycorhization des plantes présuppose :

Elle permettra alors :

la modification de la morphologie des racines et de leurs exsudats, ce qui crée un environnement défavorable au développement des pathogènes dans le sol (4),

& la stimulation des mécanismes naturels de défense de la plante vis à vis d'agents pathogènes (2).

  • d'augmenter l'autonomie en eau - L'introduction d'espèces  présentant une capacité d'association symbiotique avec des champignons mycorhizes fortement augmente l'exploration du sol par prolongation du système racinaire par le mycélium. L'alimentation des plantes en eau est ainsi améliorée (4).
  • d'accroître la vie du sol & la biodiversité microbienne -Cela favorise le développement des champignons mycorhizes. La symbiose avec les espèces cultivées leur permet de bénéficier d'une alimentation en composés carbonés (3)(1).
  • & de favoriser l'assimilation du phosphore par les plantes -  Cela fortement augmente l'exploration du sol par prolongation du système racinaire par le mycélium. L'alimentation des plantes en éléments minéraux est ainsi améliorée, en particulier pour les éléments peu mobiles tels que le phosphore (2)(5).

Efficacité : +   échelle temporelle d'efficacité : Rotation  échelle spatiale d'efficacité : Parcelle  Indice de confiance :Fort  Expériences connues :Très peu

Effets sur la durabilité du système de culture -Critères "environnementaux"

  • Transfert polluant vers les nappes (N, P, pesticides ...) : Diminution - L'introduction d'espèces présentant une capacité d'association symbiotique avec des champignons mycorhizes permet une meilleure interception du phosphore (5) &donc de limiter son transfert vers l'eau, une réduction des pesticides & des pollutions associées (4).

Transfert polluant vers l'air (N, P, phyto ...) : pas d'effet

  • Consommation d'énergie fossile : Diminution -  Cela réduit les besoins en apports de fertilisants minéraux (phosphore en particulier), donc de réduire la consommation d'énergie liée à leur fabrication (3). De plus, favoriser la mycorhization passe par une réduction du travail du sol, donc de la consommation d'énergie qui y est liée (3).

Dégagement de GES :Diminution -

  • Critères "agronomiques" - Effet sur le rendement de la culture : 'Augmentation

'Effet sur la productivité du système de culture :  Augmentation - L'association symbiotique avec des champignons mycorhizes favorise la tolérance des cultures à divers stress biotiques (4)(espèces consommatrices) ou abiotiques (stress hydrique)(4) en plus de favoriser leur alimentation en éléments minéraux (5). L'impact sur le rendement est donc positif.

  • Fertilité du sol :'Augmentation - Cela permet une meilleure exploration du sol (1), donc une valorisation plus poussée des éléments minéraux disponibles (5). De plus, la production de glomaline  par les champignons mycorhizes contribue à améliorer la teneur en matière organique du sol et donc sa stabilité structurale (3).

Risque de stress hydrique : Diminution - Cela permet une meilleure exploration du sol (1), donc une valorisation plus poussée de l'eau disponible (4).

  • Biodiversité fonctionnelle :'Augmentation - L'introduction d'espèce cultivées présentant des capacités d'association symbiotique favorise le développement dans le sol des champignons mycorhizes & des bactéries associées bénéfiques à la croissance de la plante (1).

Critères "économiques" - Charges opérationnelles :Diminution - Cela permet de limiter les apports de fertilisants minéraux (phosphore en particulier)(5) & de pesticides (4), donc de réduire les charges qui y sont liées.

  • Marges globales sur la culture : Augmentation - Marges sur la rotation : Augmentation - Au-delà de la diminution des charges de fertilisation (3), la meilleure résistance des cultures aux stress abiotiques ( sécheresse, salinité)(4) & biotiques (organismes pathogènes)(4) permet une amélioration de la rentabilité.

Charges de mécanisation & consommation de carburant : pas d'effet - Critères "sociaux" - Charge de travail globale, temps  dépensé en observation, temps dépensé en travaux, mécanisation : pas d'effet.

   

 

editeur ou nom revue Précisions

Les mycorhizes : des champignons prometteurs pour l'agriculture !

2011

Agroperspectives

 

Brochure technique

Les mycorhizes, le sol et le développement végétal

2009

INRA

 

Site Internet

Mycorhizes : un axe de recherche pour réduire l'apport d'engrais

2009

Milou C.

Cultivar

Article de presse

  • Toutes les cultures sont mycorhizées sauf les brassicacées & les chénopodiacées : Ail, Avoine diploïde, Avoine d'hiver, Avoine de printemps, Blé dur d'hiver, Blé dur de printemps, Blé tendre d'hiver, Blé tendre de printemps, Carotte, Chanvre, Engrain / Petit épeautre, Épeautre, Fenugrec, Féverole d'hiver, Féverole de printemps, Gesse, Haricot, Haricot vert, Laitue, Lentille, Lin fibre d'hiver, Lin fibre de printemps, Lin graine d'hiver,Lin graine de printemps, Lupin blanc doux d'hiver, Lupin blanc de printemps, Lupin bleu de printemps, Luzerne, Maïs doux, Maïs ensilage, Maïs grain, Mélilot blanc ou jaune, Melon, Millet, Miscanthus, Moha, Niger, Oignon, Orge d'hiver, Orge de printemps, Pavot, Phacélie, Petit pois, Poireau, Pois chiche, Pois d'hiver, Pois de printemps, Pomme de terre, Radis, Ray-grass anglais, Ray-grass d'Italie, Riz, Sainfoin, Sarrasin, Seigle d'hiver, Soja, Sorgho ensilage, Sorgho grain,Tabac, Tomate industrielle, Tournesol, Trèfle blanc, Trèfle d'Alexandrie, Trèfle de Michelli, Trèfle de Perse, Trèfle incarnat, Trèfle violet, Triticale de printemps, Triticale d'hiver, Vesce commune.

edited from http://agropeps.clermont.cemagref.fr/mw/index.php/ réseau mixte technologique systèmes de culture innovants.

 
celles qui font notre mère la terre dans la mer / 1.1p4K
  • Le lupin blanc se comporte au champ comme un soja. Il craint le calcaire actif présent dans le sol & ne convient bien qu'en sol légèrement acide.
1.7 recycler les métaux & autres substances de synthèse 2 p
  • une prairie céréale assez pauvre en ce printemps devant une terrasse que l'eau reconstruit.
herbe folle / chimères / science empirique

 

l'altérité nous désaltère : l'autre nourrit l'Un - les fous & l'herbe folle

  • Comment devenir riche si ce n'est en appauvrissant les autres?  Or je constate que je ne peux être - que dans une relation avec autrui.  Ainsi, l'être se perd dans le devenir.  Si toutes les fleurs étaient jaunes, le mot "jaune" n'existerait pas; nous dirions "couleur fleur": c'est la diversité des couleurs d'une prairie qui crée la beauté particulière d'un jaune.  C'est dans la multiplicité de ses couleurs que réside la beauté particulière d'une prairie.  Une tondeuse à gazon détruit nécessairement la beauté naturelle d'une prairie.  Le productivisme agricole; pour sa part, n'en a que faire.  La devise des hommes de bonne volonté & de tolérance pourrait être "'l'unité dans la diversité".  Elle est également &  surtout la devise de la nature observée comme un tout,  la devise de l'univers.  Lorsque toutes les prairies seront ou tondues ou productives, alors il sera temps pour moi de retourner sur la planète Mars.  La société de ce jour tend à séparer clairement les parcelles dévolues à la nature, à l'agriculture, & aux loisirs.  En Agrinature, nous pouvons concilier la beauté, la diversité & la productivité.  Il faut être bien fou pour ne pas aimer follement les herbes folles!

des tomates rouges en Antarctique - at war with nature

  • Au début de l'idée de fabriquer des plantes organismes génétiquement modifiés - OGM - les géniaux ingénieurs nous promirent de nourrir gratuitement les pauvres, faire pousser du blé au centre de gravité du Sahara & des tomates pour nourrir les bébés phoques sur la banquise antarctique.  Quarante ans plus tard, nous disposons de deux sortes de plantes OGM en agriculture, celles qui fabriquent d'elles-mêmes de l'insecticide; d'autres qui résistent à un herbicide & qui par conséquent seront autant que faire se peut désherbées au moyen du dit produit de synthèse.  En Amérique du sud, l'épandage est réalisé à ce que j'entendis, par avion.  Au réseau semences paysannes, le point de vue adopté est aux antipodes de ce mode de faire, se rapprochant de l'humilité du non-faire.  Les tomates sont des aliments Yin qui ne sont vraiment utiles au corps que quand il fait très chaud.  Désirer les adapter aux régions froides est œuvrer à l'encontre des règles de bonne nutrition.  Il est des mils en voie d disparition capables de végéter - c'est-à-dire, pour une plante, vivre - avec de l’ordre de trois cents millimètres d'eau.  Nous pourrons réhabiliter ces mils plutôt que de trafiquer les gènes des blés.  Je crois que le génie génétique peut avoir des usages en laboratoire, mais surtout pas en plein champ, car la poussière de spermatozoïdes qu'est le pollen vole à travers les continents & au dessus des océans de la même manière que du loess de l'Afrique déboisée retombe d'abondance en Eurasie, mouvement d'érosion là & sédimentation ici illustrant la phrase, "A ceux qui n'ont rien, le peu qu'ils ont leur sera ôté & ceux qui ont auront d'abondance."  En vue de reboiser les déserts, les transformer en bocages, nous commencerons par irriguer nos cœurs arides.  Nous savons que lorsque nous absorbons de la nourriture, le corps est capable parfois de subtiliser un peu de l'acide désoxyribonucléique - ADN - c'est-à-dire un peu du code génétique à cette même nourriture pour ensuite l'intégrer à son propre génome.  Cette capacité supplémentaire à la digestion ordinaire est une des voies parmi les nombreux processus qui contribuent aux phénomènes de coévolution des espèces.  Il explique par exemple que les habitants de l'Asie extrême digèrent mieux les protéines du soja, du fait que leurs ancêtres connurent de temps immémoriaux cette plante comme nourriture.  Une expérimentation fut menée de donner des plantes OGM à des souris pendant une période soutenue au détriment de leur santé.  Manger des plantes poussées parmi de l'herbicide ou produisant de l'insecticide ne semble pas une voie de raison.  Le plus grave en la matière à mes yeux est la mort du sol que ces pratiques induisent.  Nouvel arrivant en Limousin, je bus pour un temps l'eau de la source en amont de la ferme & faillis en mourir.  Les voisins, sachant ce qui s'y déversait par lessivage de leur jardin à chaque pluie, me laissèrent faire sans objecter, observant du coin de l’œil combien de temps je pourrais survivre à la potion amère.  Lorsque nous mesurons la productivité  des plantes OGM, nous la trouvons légèrement inférieure à celle des mêmes plantes au génome non modifié par introduction de gènes étrangers.  J'en déduis que les compagnies marchandes de semences & produits chimiques qui les fabriquent, jamais vraiment ne cherchèrent à réaliser ce qu'elles prétendaient faire : les plantes OGM en agriculture ne sont bénéfiques ni au producteur qui doit les acheter & ne pourra les resemer, ni au consommateur qui s'empoisonnerait à les manger, ni à la nature qui devra absorber la rémanence des substances de synthèse produites ou utilisées dans les modes de culture ad hoc.

Commentaires, Yann, 19/06/2012 : "Avec les ogm, les insecticides sont présents dans chaque cellule des plantes & cela représente des quantités 10 000 à 100 000 fois supérieures à l'hectare, par rapport aux insecticides traditionnels.  Les consommateurs en absorberont donc beaucoup plus." C. Bourguignon.
On devrait utiliser l'expression "chimères génétiques" plutôt que ce sigle qui en fait joue le jeu.  Techniquement personne ne sait modifier un génome, tout ce qu'on sait faire c'est le violer brutalement : ce sont des infractions génétiques.  Comme tu l'as expliqué, tout le vivant échange constamment sa mémoire historique ("adn"), et aussi par le biais des virus.  On ne peut évidemment pas présenter cet accordage génétique parfait comme un argument pour le désaccord, à moins d'être inique.

  • Christine le 20/06/2012 :  Trop de mensonges, à la fois de la part des personnes en faveur des OGM, & de ceux qui se posent contre envers les OGM - les 2 partis se disputent à coups de mensonges médiatiques médiatisés.  A qui peuvent profiter toutes ces paroles fondées toutes sur la haine & le venin, la gloire pour chacun? le pouvoir? le totalitarisme des uns & des autres? la négation de notre libre arbitre?  Où demeure la paix?

marssfarm le 20/06/2012 :   La première fois que j'ai ouï sur BBC channel 4 des personnes opposées à l'introduction d'un gène différent dans une cellule, je me suis dit en moi-même que les écolos étaient souvent réactionnaires, prompts au conservatisme.  Puis, en suivant le débat, fut évoqué le gène Terminator qui rend ces semences non reproductibles. J'ai compris lors que leurs promoteurs cherchaient surtout à faire de l'argent, rien d'autre.  Le réseau semences paysannes prend la question à l'inverse en donnant & échangeant les semences.  En fait je réalise que cet article est hors sujet du blog, puisque y sont repris les arguments d'une personne que je ne rencontrai pas.  La paix viendra lorsque je n'écrirai plus qu'au sujet de ce que je connais sans intermédiaire.

  • Yann le 20/06/2012 :  Aucun problème ici.  La haine du vice et la colère face à un vol sont des réactions saines & légitimes.  Il est effectivement aberrant d'être pour ou contre les chimères génétiques.  Il est par contre vital d'être lucide sur leurs tenants & aboutissants.

un fort à bras ! - epigenetics

  • Le coureur cycliste Lance Armstrong nous permettra de clore ce chapitre inopinément ouvert au sujet des chimères génétiques.  Il participa huit fois au tour de France & le remporta en sept occasions. Il avait l'habitude peu commune d'escalader la côte cheminant sur le mont Ventoux assis sur la selle de son vélo sans jamais s'en soulever, comme vous boiriez un thé au salon.  Je suggère que cet homme devrait être nommé docteur honoris causa en science, car par ses performances remarquables, il démontra la suprématie des gènes sur tout autre facteur que des hypothèses soulevées par d'autres chercheurs suggéraient - une éventuelle part active de l'épigénétique ou de l'environnement dans le déterminisme de nos capacités.  C'est en effet de ses aïeuls directs que l'homme Armstrong hérita des caractéristiques physiques & mentales hors du commun.  Louis son grand-père, fameux trompettiste noir américain sans doute lui transmit la vaste capacité pulmonaire qui lui permettait de pédaler vite & loin sans jamais s’essouffler!  Nous pouvons supposer aussi que Neil son père, premier humain à avoir jamais posé le pied sur la lune lui avait légué cette aptitude surhumaine qui lui était particulière à s'abstraire de la pesanteur qui d'ordinaire pèse sur nos épaules.  Ces deux traits de caractères sont nécessaires & suffisants il me semble pour confirmer le théorème énonçant que les victoires d'Armstrong s'expliquent avant tout par la haute qualité de ses gènes.

ps : Je reçois à l'instant un message m'indiquant que Lance, Neil & Louis n'ont en fait aucun lien de parenté - notre hypothèse s’effondre donc!

  • Pour revenir à un sujet plus proche de nous, j'observe chaque jour au jardin des convergences morphologiques entre plantes commensales d'espèces éloignées.  Lorsque deux plantes poussent ensemble au même endroit, elles tendent à se ressembler en ce qui fait penser à du mimétisme.  La forme de la moins adaptée aux conditions écologiques du lieu donné tend vers celle de l'autre.  Tout se passe comme si chaque environnement déterminait une forme qui lui correspond vers laquelle les espèces convergent.  Cette phrase cependant n'est pas complète, puisqu'il y a en même temps une diversité de formes. Chaque forme au sein de cette diversité obéit aux critères d'une niche écologique spécifique en le lieu considéré.  Nous sommes en présence de deux forces opposées.  D'une part la pression exercée par le milieu pousse les êtres qui l'habitent à la ressemblance & à l'inverse, le rôle particulier qu'une espèce va jouer en ce lieu la tire vers une différenciation.  Les personnes qui vivent proches se ressemblent aussi, mais notre perception forcément dans ce cas n'est pas vraiment objective. Pourtant, à la fin nous sommes frappés, parfois même effrayés de ces ressemblances.  Ce qui peut nous inquiéter en ce qui concerne les humains est dù au fait que d'une part, nous supposons exercer un relatif contrôle de la direction de nos vies personnelles & au constat que par ailleurs avec le temps des points de non-retour peuvent être franchis au fil de cette vie.  Dans la nature, le point de non-retour est fort rare.  Il se nomme apparition d'une espèce néo-formée.  D'abord, une sous-espèce se constitue, qui peut être nommée cultivar, variété, race.  Ensuite, si la différenciation s'accentue & dure, une nouvelle espèce naitra.  La frontière est franchie lorsqu'il n'y a plus compatibilité en matière de reproduction.  Pourtant, les humains parviennent à croiser avec succès même des espèces différentes.  Les dix espèces courantes de chêne en France s'hybrident tant qu'il est souvent difficile de trancher.  Un sylviculteur ou un scieur cependant savent les différencier au plan pratique.  Mêler éthique & génétique, voir dans la nature une projection de nos perceptions mentales nous procure une forme de satisfaction, de sens d'appartenir à un monde plus grand que nous.  Le faire nous fait entrer en un domaine dangereux & les membres éminents du RSP me montrèrent l'erreur de se laisser aller à ce travers.

J'en suis revenu donc à deux constats que je m'efforce de garder distincts.  D'une part, le monde qui nous héberge est toujours plus complexe que ce qu'il paraît.  D'autre part, le sens éthique en chacun est inné, & nous en trouvons confirmation dans le sens éthique de notre vis-à-vis.  Certes, l'expression en sera modelée par la culture d'un individu donné.  A l'inverse, un corpus commun à tous se révèle par confrontation des différentes cultures.  Le dernier constat qui pourrait annuler tous les précédents, c'est que même en matière de culture, les forces naturelles s'expriment.  Si des sociétés par le passé ont toléré l'inceste sans retenue, elles finirent par dégénérer du fait que la vie se manifeste avec plus d'intensité aux points de contact entre milieux qui diffèrent.  De toutes ces considérations, nous tirons deux points.  Ce qui nous scandalise surtout en matière de plantes GM ou chimères génétiques, c'est le vol d'un capital commun bâti par dix-mille générations d'agriculteurs au profit de quelques groupes financiers.  Ainsi que le montre la fin de cet article, les gènes que nous avions crus tout-puissants au siècle révolu riche de génocides fameux qui touchèrent les trois continents d'Afro-eurasie, ces gènes ne sont qu'une partie de l'expression de la vie.  La plus grande part de notre génome nous vint de virus.  Une grande part également nous fut léguée par des bactéries.  Si nous voyions cela, la peur des maladies en nous pourrait diminuer - sans abaisser toutefois la vigilance de rigueur!  Les gènes sont importants, mais les considérer en eux-mêmes n'a pas de sens.  Au regard de l'histoire de la planète, les fabricants de plantes GM ne seront qu'un instant fugitif.  Leur action ne sera pas sans conséquence, mais la vie est plus forte.

  • Commentaires de Yann  le 22.06.2012:  Au fait si on voulait respecter cette méthode de clairsemage, on pourrait aussi le faire pour le trèfle, chaque graine pouvant donner un buisson de quelque 40 cm de diamètre.

la bête de somme & l'agriculteur - Dmitri Mendeleïev

  • Pourquoi la connaissance scientifique a-t-elle toujours dix ans de retard sur celle des personnes de terrain?  Est-il besoin d'un scientifique pour nous dire que l'amiante ou le plomb sont des métaux lourds & toxiques de ce fait?  Dmitri Mendeleïev le déclara il y a un siècle & demi.  Lorsque l'industrie nucléaire sera enfin déclarée décadente, nous verrons des publications de science pour nous rappeler que l'uranium est lui aussi un métal lourd, savoir disponible dès l'origine.  Pourquoi les abeilles meurent?  Tous les paysans le savent.  Un apiculteur tenait des ruches auprès d'un champ.  Il demanda à son voisin au cas où il aurait voulu traiter le champ le matin de l'en avertir auparavant, afin que l'éleveur d'abeilles puisse tenir les ruches closes & protège ainsi les butineuses.  L'agriculteur traita un matin sans avertir l'apiculteur & les abeilles moururent toutes.  Elles aiment à boire la rosée sur les feuilles des plantes & ce matin là, la rosée était nourrie d'un cocktail d'insecticides dont la caractéristique première est d'affecter le système nerveux.  Cette histoire révèle que nous sommes au plan spirituel gravement malades.  Le spirituel est un commun ainsi que l'air, l'eau, le sol & l'énergie solaire.  Nous voyons de ce fait le lien entre la pollution des éléments dont notre corps est un agencement remarquable & la carence dans le domaine spirituel qui régit nos rapports à l'autre dont le corps social est tissé.  L'agriculteur sait & n'écoute pas son voisin.  Abruti par le ronron du tracteur, il n'entend plus la voix de l'homme.  Formaté par l'école agricole, il ne perçoit plus le signifiant dans les mots de ceux qui parlent.  Saturé par trop d'information, il ne sait plus distinguer le futile du vital.  Embarqué sur les rails de la technique, il oublie que son ouvrage touche au vivant & que le vivant est tout à la fois un & multiple - notion impossible à saisir par le mental rationnel.  Le scientifique aussi sait pourquoi les abeilles meurent, mais il justifiera son salaire en prenant le temps de le démontrer.  La démonstration prendra dix ans.  La décision politique qui devra en découler prendra dix ans encore.  En cela nous voyons que la modernité est un leurre.  Nous sommes des bêtes & seule la conscience peut nous élever.

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algues phytotron atomes organiques

  •  bleues, rouges, brunes, vertes

Les premiers êtres vivants à réaliser la photosynthèse furent des bactéries apparues il y a quatre milliards d’années environ.  Un demi milliard d'années plus tard, apparurent des êtres aquatiques, les cyanobactéries, appelées aussi algues bleues.  Ce ne sont pas des algues, mais des organismes unicellulaires sans noyau.

  • Les algues rouges ou rhodophycées sont des espèces presque toutes pluricellulaires, marines, vivant fixées aux rochers ou aux coquilles des mollusques presque exclusivement dans les eaux salées.  Elles ne contiennent que de la chlorophylle A & d’autres pigments.  Le groupe comprend la duse ou goémon à vache, la mousse d'Irlande & les trente espèces du genre Porphyra, dont oni-amanori Porphyra dentata, asakusa-nori Porphyra tenera, susabi-nori Porphyra yezoensis & l'algue rouge comestible Porphyra perforata.  Au sous-embranchement des floridées appartiennent les genres Gelidium, Pteroclaida & Glacilaria dont on extrait l'agar-agar ou gélose kanten, l'équivalent végétal de la gélatine.

Les algues brunes ou phéophycées sont des espèces à la structure nageuse vivant dans la mer, en eau douce ou sur le sol humide. Elles pourraient être à l’origine du règne animal.  Leur pigment dominant est la phycobiline qui leur donne une coloration vert olive brunâtre ou marron qui leur permet d’utiliser la lumière solaire diffuse en profondeur sous l'eau.  Le thalle du varech Macrocystis pyrifera peut atteindre jusqu'à 70 mètres de long.  Elles vivent dans les mers froides & tempérées fixées au fond rocheux à l'exception des sargasses qui prolifèrent dans les mers chaudes.  Plusieurs espèces présentent des vésicules remplies d’azote qui leurs servent de flotteurs.  Le Fucus vesiculosus & le Fucus serratus sont abondants sur les rivages des mers.

  • Les algues vertes ou chlorophycées vivent surtout dans les eaux douces ou saumâtres y compris les mares temporaires. Il en est qui atteignent un mètre. Elles comptent des espèces terrestres.  Répandues dans le monde entier, on pense que les algues vertes sont à l’origine des plantes supérieures & terrestres. Leur pigment dominant est la chlorophylle.  De formes & tailles variables, elles peuvent être microscopiques unicellullaires comme la chlorelle, Chlorella vulgaris utilisée comme complément alimentaire, ou pluricellullaires, en forme de lames plates, comme la laitue de mer Ulva lactucabien connue des pêcheurs à pied & consommée en salade dans les pays nordiques.  D’autres sont en forme de filament, comme Enteromorpha intestinalis.   Ces algues qui vivent dans des eaux peu profondes prolifèrent en présence de pollution organique ou de nitrates, se multipliant au point de provoquer des marées vertes.  Elles sont de ce fait connues comme de bons indicateurs de pollution par les nitrates.

Dans le groupe des protocalles on trouve des algues aux cellules isolées qui couvrent d’une poudre verte l’écorce des arbres, la surface des roches ou vivent en symbiose sur le poil de certains animaux comme les paresseux.

  • Le groupe des confertales comprend des algues dont les cellules sont groupées en filaments linéaires ou ramifiés, parfois en thalle lamelleux comme l’Ulva laitue.

Les siphonales sont caractérisées par leur thalle formé d’une seule cellule allant d’un bout à l’autre de la plante sans cloisons avec de très nombreux noyaux & chloroplastes.

  • La reproduction des algues vertes est à la fois asexuée & sexuée.  Dans une population d'apparence homogène, il est des individus haploïdes & d’autres, diploïdes.  La plupart des algues vertes ont une saveur délicate très appréciée en Asie, fraîches ou séchées.  Elles peuvent être incorporées dans les soupes, les salades & les pains, servies avec le poisson ou le tofu ou utilisées en infusion.

Les laitues de mer - Ulva lactuca Ulva fascuata - ressemblent à des feuilles de laitue.  Au Japon, elles sont séchées & pressées en feuilles minces à l'apparence de papier nommées nori qui sert pour enrouler du riz & du sushi.  On le fait aussi griller pour l'utiliser en flocons à saupoudrer.

  • Les caulerpas, appelés raisins de mer à cause de leur forme ont aussi un goût de laitue, mais ressemblent à des vignes sous-marines avec une alternance de projections qui ressemblent à des feuilles & des grappes vertes qui ressemblent à des raisins.  Ce sont les plus gros organismes unicellulaires au monde : toute la grappe & son feuillage ne forment qu'une seule cellule.  Pour la récolte, il faut prendre l'ensemble, si vous ne récoltez qu'un seul raisin, il va se vider de son contenu cellulaire.

Les characées par certains traits se rapprochent des algues vertes mais ressemblent aussi à des plantes plus évoluées comme les mousses.  Plusieurs botanistes préfèrent en faire un groupe à part.  Les organes reproducteurs femelles visibles à l’œil nu, ne contiennent qu’une seule cellule.  Les organes mâles, de taille semblable, sont arrondis, de couleur rouge & produisent plus de trente-mille gamètes microscopiques.  Sans fleurs, elles vivent dans les eaux claires, y constituant une zone de végétation comme une prairie submergée jusqu’à quinze mètres de profondeur sur le fond vaseux ou sableux des lacs, des étangs & des anciennes carrières inondées ou même dans les eaux saumâtres, ancrées au fond par des filaments jouant le rôle de racines.  La tige dressée porte des verticilles de rameaux très courts garnis eux-mêmes de rameaux minuscules incrustés de carbonate de chaux qui les rendent rudes au toucher comme des prêles que leur forme évoque.

 

  unicellulaires chlorophylle marines littorales lacustres terrestres comestibles
bactéries procaryotes parfois          
cyanobactéries procaryotes chlorophylle          
algues rouges parfois A fixées   parfois   parfois
algues brunes   secondaire flottantes fixées parfois parfois  
algues vertes parfois principale   littorales lacustres terrestres souvent
characées   principale   parfois lacustres    
  • bactéries chlorophylle unicellulaires procaryotes / cyanobactéries chlorophylle procaryotes / algues rouges fixées marines, parfois comestibles, unicellulaires ou lacustres / algues brunes fixées, flottantes marines, parfois lacustres ou terrestres / algues vertes littorales lacustres terrestres en thalle ou unicellulaires souvent comestibles / characées lacustres, parfois littorales

 celles qui font notre mère la terre - the greenhouse effect

  • L'effet de serre sur terre est un de ces phénomènes qui permettent la vie sur l'orange bleue, comme la taille précise de notre planète, sa distance particulière au soleil & son gros satellite qui stabilise les saisons & déclenche les pluies.

Le rayonnement solaire contient de la lumière visible, des infrarouges & des ultraviolets.  Les ultraviolets trop dangereux sont filtrés par la haute atmosphère.  Les infrarouges sont absorbés par l'atmosphère.  La lumière visible & des ultraviolets d'énergie modérée atteignent le sol & le réchauffent.  Le sol a son tour chauffe l'air.  Cette chaleur est un rayonnement infrarouge.  Des ultraviolets sont émis aussi qui sont réverbérés par l'atmosphère & ainsi piégés pour tenir chaud à notre planète.  C'est le même processus qui se produit à travers une vitre au soleil & dans une serre de verre.

  • Quand le ciel est nuageux le jour, moins de rayonnement chauffe le sol & ses objets & c'est pourquoi il fait alors moins chaud.  A l'inverse, par une nuit claire, moins de rayonnement émis par le sol & ses objets est réverbéré & c'est pourquoi les nuits claires sont froides à la fin.  Sans la protection de l'atmosphère il ferait + 200°C le jour & - 200°C la nuit.

Les gaz naturels de l'effet de serre sont le dioxyde de carbone & la vapeur d'eau.  Les activités humaines leur surajoutent un excès d'oxydes de carbone, ainsi que des oxydes d'azote, de soufre & du méthane.

  • L'énergie solaire disponible au sol est de l'ordre d'un Kilowatt par mètre carré aux heures centrales du jour.
  • Les cellules photovoltaïques savent en capter dix pour cent.
  • Les plantes dans leur croissance naturelle en captent un pour cent, mais il s'agit d'une moyenne,
  • car en conditions optimales, elles sont capables d'utiliser à la photosynthèse jusqu'à trente pour cent de la lumière reçue.

L'usage le plus simple du rayonnement solaire est bien de le transformer en calories à travers une vitre pour le chauffage de l'air d'une maison ou de l'eau d'un chauffe-eau.  Transformer un rayonnement diffus en vecteur électrique canalisé dans des fils de métal n'est pas aisé & c'est pourquoi le rendement des cellules photovoltaïque est faible.

  • Les plantes le savent qui utilisent instantanément cette force électrique, la convertissant en énergie chimique un peu à la manière de ce qui se passe en une pile rechargeable ou une batterie électrique.

La phrase est fausse pourtant : les plantes savent bien plus que cela même puisqu'elles transforment

cette lumière donnée par le soleil après filtration par l'atmosphère en

de la vie, du vivant, de la bouffe, du glucose, des mets, de la saveur,

des êtres, des arbres, des chalets, des paysages, des pays, des contrées, des terres, des territoires,

des climats, des destinations, des futurs, des futurs simples, des espoirs, de la beauté, du beau,

des béquilles aux âmes déçues, l'oubli des âmes perverses, des cultures, des mémoires, des lieux de vie,

des sols vivants, des croissances sans fin, des chaînes alimentaires, de l'humus or des montagnes,

des partages, des banquets, des lieux communs, des communs, des biens, le bien commun, des ouvertures,

des jardiniers, des humains, Hanuman, des virages, des montagnes, des littoraux, des abandons, des visages,

de l'ombrée, du parfum, l'aquilon, l'échange, le dire, les cinq sens, la sensibilité, la lumière d'intellect, le jour d'ouverture,

le don de partage, le prix du compromis, l'effacement des peines, l'oubli des désirs, la perte des repères, la joie recouvrée,

le rire sans raison, la rime qui claque, la perte définitive, la défaite sans confetti, la prière offertoire,

la parole de réconfort, la confrontation inéluctable, l'amour des siens, le support des nécessiteux...

La liste de ce que fabriquent les plantes & les algues à partir de la lumière reçue sur terre est sans fin, puisqu'elles élaborent tout ce qui est sur notre planète, y compris le climat.  A résoudre les problèmes que nous créâmes, elles offrent mille solutions.  Verdissons la terre !  Bannissons les machines inutiles, soit les neuf dixièmes d'entre-elles.  Oublions les mots menteurs tels que mauvaise-herbe.  Les plantes sont celles qui font notre mère la terre puisque par photosynthèse elles édifient & renouvellent tout ce qui existe dans les océans & sur les continents.

Ce sont elles aussi qui élaborèrent les roches calcaires, soit la moitié des roches visibles sur terre.

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Un coccolithe -du grec κοκκος – pépin - & λίθος – pierre - est une plaque constituée de carbonate de calcium.  Les Coccolithophores sont des algues unicellulaires qui ce jour vivent principalement dans les régions froides comme le Canada.  Chaque algue ou coccosphère est entourée d’un test de forme sphérique de 5 à 35 µm de diamètre environ, constitué d'un assemblage de plaquettes calcaires appelées coccolithes.  A la mort de la cellule, le squelette tombe vers le fond où les coccolithes se dissocient & s'accumulent. Ils sédimentent dans la colonne d'eau pour former une roche calcaire.  Le calcaire est une roche très courante sur la terre, couvrant plus de la moitié de la surface émergée de notre planète.

  • une photosynthèse de 4 milliards d'ans -

Les cyanobactéries ou cyanophycées sont des êtres unicellulaires qui savent former des colonies (5), leur apparition sur terre (7) date d'environ trois milliards d'années au moins.  Au cours des temps géologiques, leur photosynthèse a produit des quantités d'oxygène colossales, au point d'en enrichir suffisamment l'atmosphère pour permettre la respiration des animaux.  Elles comportent au moins deux mille espèces, regroupées en cent cinquante genres connus.  Chaque cellule a une taille de quelques millièmes de millimètres, mais en proliférant elles teintent fréquemment l'eau, & les colonies (5) de quelques espèces sont parfois tellement grandes qu'on les discerne à l'œil nu.  Les cyanobactéries sont très tolérantes vis-à-vis des conditions extrêmes & présentes dans tous les milieux terrestres ou aquatiques.  Il existe des espèces thermophiles qui vivent dans des eaux dont la température atteint septante cinq degrés Celsius.  Les spirulines sont un genre de cyanophycées.

  • Anabaena & Anacystis vivent dans les eaux des étangs & des lacs eutrophes, c'est-à-dire riches en éléments nutritifs.  Occasionnellement, ces espèces se multiplient rapidement pour former ce que l'on appelle des fleurs d'eau.  Lorsque ces organismes meurent, ils libèrent de grandes quantités de matière organique qui stimule la croissance des bactéries chimiotrophes* lesquelles vont rapidement épuiser l'oxygène dissous dans l'eau, entraînant sa dystrophie & la mort des poissons.

Les prochlorales sont très proches des cyanobactéries, mais en diffèrent en ce qu'elles ne possèdent pas de phycobiline, & contiennent une chlorophylle b.  On ne connaît que deux genres de prochlorophytes.  Plochloron vit en symbiote dans la cavité cloacale d'ascidies coloniales marines.  Prochlorothrix n'est connu que dans quelques étangs hollandais.

  • Bien que procaryotes, les cyanobactéries ont un système photosynthétique proche des végétaux chlorophylliens.  Elles possèdent de la chlorophylle a & le photosystème II & de même que les algues rouges, des phycobiliprotéines (2) comme pigments accessoires.  La plupart sont des photo-litho-autotrophes* obligées.  Cependant, dans l'obscurité, il est des espèces qui se comportent comme des chimio-hétéro-trophes* en oxydant le glucose & d'autres sucres.  En condition anaérobie, Oscillatoria limnetica oxyde le sulfure d'hydrogène au lieu de l'eau & réalise une photosynthèse anoxygénique comme les bactéries vertes photosynthétiques.  Les cyanobactéries présentent une grande variabilité de métabolismes.  Leur pigment bleu-vert est la phycocyanine.  Il est des espèces rouges ou brunes du fait d'un pigment rouge (2) : la phycoérythrine.

En cas de déficit d'ammoniaque ou de nitrate dans l'eau - deux formes dissoutes d'azote - beaucoup de cyanophycées sont capables de capturer l'azote de l'air (3) & l'utiliser pour leur croissance.  Le phosphore est alors l'élément qui, par sa présence plus ou moins abondante, règle leur croissance. Environ 10 % de leurs cellules synthétisent une paroi épaisse, se débarrassent de leurs pigments & synthétisent une nitrogénase fixant l'azote.  Les hétérocystes, grâce à leur structure cellulaire transformée, fonctionnent en anaérobiose, même en présence d'oxygène, se consacrant entièrement à la fixation d'azote (3), fourni aux cellules adjacentes sous forme de glutamine.  Sur la terre des jardins, le matin quand la rosée est abondante, on peut voir des sortes de petits grains bleutés.  Les jardiniers les nomment crachats de lune & les apprécient pour la fertilité qu'ils procurent, sans savoir souvent qu'il s'agit de cyanobactéries du genre Nostoc & que celles-ci apporteront à la terre l'azote (3) qu'elles ont fixé.

  • Leur ancienneté (7) leur permit de coloniser tout le globe, les eaux salées, saumâtres ou douces, la terre, les milieux extrêmes comme les glaces, les geysers & les sources ferrugineuses.  Elles se plaisent particulièrement dans les eaux douces eutrophisées, trop enrichies en nutriments, ce qui provoque un fort développement d'algues.  Beaucoup d'entre elles disposent d'une particularité très utile, une vésicule à gaz (1) à l'intérieur de leur cellule pour réguler leur flottaison & ainsi leur niveau dans la colonne d'eau pour se protéger d'un éclairement solaire excessif.  Près du sédiment, elles trouveront une plus grande abondance de sels nutritifs, & en surface, plus d'éclairement & d'air dissous.  Du fait de leur flottaison réglable (1), leur répartition dans la colonne d'eau est très variable.  Selon les espèces elles la colonisent toute entière, font l'ascenseur plus ou moins régulièrement, stationnent à un niveau intermédiaire, ou demeurent en surface, poussées par le vent pour s'accumuler sur un bord du plan d'eau.  Lorsque les conditions du milieu ne conviennent plus, elles peuvent entrer en dormance (6), en attente d'une reviviscence lorsque les conditions redeviendront meilleures.

Plusieurs caractéristiques des cyanobactéries leur confèrent un avantage souvent décisif dans la compétition avec les autres groupes du phytoplancton :

  • elles peuvent migrer verticalement dans la colonne d'eau (1), & profiter ainsi alternativement de la lumière en surface & de la richesse à proximité du fond ;
  • elles possèdent, outre de la chlorophylle, un pigment rouge (2) permettant de mieux capter l'énergie lumineuse qui pénètre dans la colonne d'eau ;
  • une part d'entre-elles savent fixer & utiliser l'azote atmosphérique (3) lorsque le nitrate & l'ammoniaque viennent à manquer dans l'eau ;
  • elles produisent des toxines (4) qui découragent les brouteurs potentiels du zooplancton, qui pourraient les ingérer;
  • en se groupant en colonies (5), elles obtiennent le même résultat, se présentant en masses trop volumineuses pour être broutées ;
  • lorsque les conditions de milieu ne leur conviennent plus, elles entrent en dormance (6) pour générer ensuite les populations à venir.

Par ces diverses adaptations (7), elles ont résisté aux aléas des temps géologiques.

 edited from a memo by Michel Merceron

* photo = la lumière / * litho = le minéral, désigne ici le CO2 / * trophe = se nourrir / *chimio = substance chimique.  Les autotrophes se nourrissent de minéral au moyen de l'énergie solaire ou d'une énergie chimique.  Les hétérotrophes se nourrissent de molécules organiques déjà constituées.  La chlorophylle permet la photo-autotrophie.  Il est des bactéries & des archéobactéries chimio-autotrophes, dont la seule nourriture est chimique.  Chemo-autotrophs include the sulfur-oxidizing gamma & epsilon proteobacteria, the aquificaeles, the methanogenic archaea & the neutrophilic iron-oxidizing bacteria.  * Photo-litho-autotrophs use light as an energy source & CO2 as their sole source of carbon.  * Chemo-heterotrophs obtain energy from the oxidation of organic compounds, use it in the synthesis of organic molecules.  * Chemotrophs are organisms that obtain energy by the oxidation of electron donors - organic or inorganic molecules - in their environment, in contrast to phototrophs, which utilize solar energy. - edited from Wikipedia

  • le temple & l'idiot - active contemplation - un phytotron & un aquarium -

Les écologistes lancent l'alarme de l'intoxication du phytotron qu'est notre planète.  Vous pouvez réaliser un phytotron très simple.  Il vous est besoin d'une ou plusieurs plantes dans du terreau & d'un aquarium de verre sphérique.  Arrosez le pot normalement, puis retournez la cloche de verre sur l'assiette qui le porte.

  • La plante peut vivre ainsi sous cloche fort longtemps. Le carbone qui la nourrit sera fourni par les bactéries qui décomposent l'humus du terreau & par la respiration d'un éventuel lombric ou de quelques collemboles.  L'eau évaporée par le sol sous l'action de la lumière & transpirée par la plante sous l'effet de la chaleur, se condense sous la cloche & retourne ainsi à la terre.  Les parties trop âgées de la plante s'élagueront, retournant par ce moyen au substrat du sol aussi.

La Terre est un phytotron.  Tout toxique introduit dans son écosystème y est recyclé.  La probabilité ainsi qu'il se retrouve un jour dans nos estomacs est élevée.

  • Il y a quelques décennies, puisque les lieux de nature étaient encore vivants, nous pouvions aussi fabriquer en un aquarium l'écosystème aquatique le plus simple.  Rechercher pour ce faire en une mare un petit poisson & un algue verte.  Nous déposons au fond du récipient de verre du sable de rivière.  Le poisson se nourrit de l'algue qui prospère par la lumière indirecte venant de la fenêtre proche.  Les déjections du poisson fertilisent le sable pour que la plante se développe.  L'algue fournit à l'eau l'oxygène que respire le poisson.  Le poisson en son activité restitue à l'eau le gaz carbonique dont la plante se nourrit.  L'eau se charge également de gaz carbonique atmosphérique dissout qui permettra à l'algue une croissance plus rapide que ce que le petit poisson n'en consomme.

La mer est un aquarium.  Tout toxique introduit dans son écosystème y est recyclé.  La probabilité ainsi qu'il se retrouve un jour dans nos estomacs est égale à 1.

  • Les toxiques sont de deux ordres : des métaux lourds - qui comptent en leur groupe les radioactifs naturel - tout d'abord que leur masse gardait en sous-sol & que les humains sont capables d'extraire - des molécules de synthèse ensuite qui, même lorsqu'elles sont produites en imitation de substances naturelles possèdent un caractère chimique.  Les molécules organiques en effet sont de type gauche uniquement, tandis que les synthèses produisent en parts égales des molécules des deux types, images dans un miroir l'une de l'autre & dont la moitié est étrangère au monde vivant.

La capacité d'adaptation du vivant est infinie & de ce fait notre planète qui en est parvenue à sa mi-vie, n'est pas en danger.  En revanche, il apparait par cet illustration que nous fournit le phytotron que si nous intoxiquions notre milieu plus vite que sa capacité d'auto-épuration, nous moissonnerons au bout d'un temps donné, des maladies & partant, un déclin progressif de notre vitalité.

  • Nous pouvons émettre de ce fait l'hypothèse que la civilisation d'occident qui inventa la plus grande part des sources de pollution se trouve en ce qui la concerne réellement en grand danger.  Le faible nombre de la jeunesse en Europe & l'incapacité des décideurs politiques à lui offrir des perspectives sont des signes clairs & persistants de ce symptôme.  La Chine & le Japon de faible taux de natalité aussi & fameux pour un usage grandiose de toutes les technologies, peuvent être inclus dans ce groupe des peuples nordiques trop industrieux.  Les américains du nord semblent s'y rattacher également.

L'excès d'industrie - au sens d'une activité mentale qui nos pousse à faire tant & plus de nos mains - se rattache au faire.  Travailler est utile pour peu que cette activité ne s'équilibre par des contemplations & méditations au moins pour part égale en temps ou en intensité ou les deux, aux temps & efforts consacrés à l'ouvrage.

  • Le non-faire survient lorsque nous agissons en un être - une façon d'être - de méditation ou pour le moins en contemplation de ce - le milieu - qui nous entoure & nous accueille.  "La terre est un temple.  Mon mental sait se faire silence." se dit lors le méditant.

sans apport extérieur autre que la lumière du jour

  • A l'instar du phytotron, écosystème simplifié, nous pouvons réaliser un aquarium sur le même modèle.

L'aquarium doit être assez grand pour un petit poisson d'eau douce & une algue de mare sera plantée dans le sable déposé au fond du bocal.  Le petit poisson se nourrit de l'algue & ses déjections fertilisent à leur tour le sable.  La photosynthèse de la plante oxygène l'eau pour que le poisson y respire.  L'eau contient naturellement assez de carbone dissout pour que l'algue puise l'y puiser sa substance première.

  • Si les proportions entre le volume de l'aquarium & la taille du poisson sont justes, le système peut fonctionner longtemps sans apport extérieur autre que la lumière du jour, si le bocal est situé près d'une fenêtre.

respirer enfin en premier de l'air normal !

  • Nous achetons de l'eau de source en bouteilles de matière plastique.

C'est dire le souci que nous prenons d'une pureté minimale de ce que nous ingérons.

En ce qui concerne l'air que nous devrons inspirer, nous sommes en revanche moins pointilleux...

L'automobile fut inventée en un temps - il y a deux siècles - où elle était seule sur la route.  Lors, le tuyau d'échappement des gaz de combustion fut - c'est judicieux - disposé de manière à ce que les fumées soit disséminées à l'arrière du véhicule.

Ce jour, nous voyons la plupart des voitures disposer de quatre sièges au moins, bien que le plus souvent elles ne transportent qu'une seule personne.  Si nous étions plus précis, nous dirions qu'elles ne transportent personne, puisque le seul passager en est le conducteur qui se transporte de ce fait lui-même.  Nous pourrions en l'occurrence les nommer ego-mobiles.

Il semble pourtant que les constructeurs de ces autos feignent de ne pas prendre note du phénomène, puisqu'ils semblent devoir s'entêter à attribuer à jamais quatre places au moins aux véhicules qu'il fabriquent.  Ce jour donc, nous voyons la plupart des ego-mobiles défiler en file indienne & l'échappement de l'un de ce fait rejetté au nez des conducteurs passagers de ceux qu'il précède.

Compte-tenu de cette conformation du trafic, seul le premier chauffeur respire de l'air normal,

de l'air frais non mêlé de gaz brûlés ...

C'est pour cette raison que je roule si vite : afin d'être le premier de la file ... (!)

  • brillance du solstice - a power

Quelques heures avant de toucher le jour le plus court, la nuit la plus longue, fin d'une année, d'un temps, à en croire la beauté des bourgeons en attente, en devenir, fin & début, nous confirme la vie toujours présente sous-tendue, même si d'apparence le végétal offre, sommeil, sa gestation pour honorer l'an neuf.

Douceur, brillance tout en rondeurs, forces contenues ou avec piquant la nature attend sereine, confiante, la prochaine saison d'affirmer en multitude d'expressions la ronde des astres.

  •  

yin à la racine de yang - an alternative between virile auto-destruction & non-violent energy

  • Adolescent, Henri Kissinger fuit la Germanie où la mort était propagée par le collectif des Nazis.

Plus tard, il contribua à son tour à propager sur l'Indochine une mort tout aussi terrible sous la forme des défoliants qui tuent en un seul passage les arbres, les plantes, les animaux, les enfants, les femmes, les vieillards & les blessés en même temps que les combattants valides.

Il fut plus tard encore nommé au prix Nobel de la paix.

Le bras armé de la destruction du Vietnam était la compagnie Monsanto.

A l'instar de la radioactivité dont l'effet se poursuit longtemps après un accident ou une guerre, l'effet des toxiques défoliants répandus alors perdure jusqu'à ce jour.

En matière de mort à grande échelle, les ingénieurs de cette pieuvre sont des experts.  Le dragon, la bête immonde fait commerce d'herbicides & de chimères génétiques.  Ce qui est surprenant est que les trois quarts des jardiniers & des agriculteurs utilisent leurs produits & semences toxiques.  Ils arrosent leurs propres terrains de désherbant avant les semis des plantes qu'ils consommeront ou - ce qui est pire - vendront.

Je connais très peu de personnes qui n'aient jamais usé de ces toxiques promus par des publicités osées.  Le seul fait que la société qui les vend ait un passé fameux de meurtrière devrait nous conférer de la circonspection pour le moins, de l'enquête pourquoi pas, de la méfiance par surcroît, de la répulsion pour leur amoralité ou même de l'horreur au regard de leur cynisme.

De ce constat au résultat étonnant, il faudra déduire nécessairement que l'herbicide qu'ils consomment a déjà ramolli le cerveau de ces nombreux clients, puisqu'ils lèchent la main de ceux qui les frappent.

Pour ma part, comme Diogène, je cherchais un homme, une personne que caractériserait la vérité, la vertu, la virilité, mais je réalise soudain que la langue choisit d'offrir à ces valeurs - vertu, virilité - un genre différent.

J'y vois le signe que désormais les valeurs féminines seront le chemin en grande part de la réponse à la question car en ce ce domaine, ce qui nous manque le plus est la mobilisation & la confédération des énergies,

toutes valeurs que les femmes maîtrisent par préférence.

  • les particules nano & l'énergie mentale

La pollution atmosphérique par des combustions incomplètes compte des nano-particules qui peuvent se loger dans les alvéoles des poumons d'où elles passeront dans la circulation sanguine.  Leur finesse permet ensuite leur franchissement de la barrière du cerveau - dite hémato-encéphalique - & celle des intestins où réside notre premier cerveau.  Cette invasion des centres les plus vitaux par des macro-molécules étrangères au vivant est une clé d'explication des épidémies de dépression & d'intolérances alimentaires.

  • L'autre origine importante d'entrée de polluants dans le soma - le corps au sens biologique - est celle qui provient des résidus de pesticides inhalés & ingérés.  Notre propension à répandre des polluants dans tous les espaces de notre environnement est une des caractéristiques de ce temps.  Nous faisons grand usage de machines, souvent pour la poursuite des buts les plus futiles.

La dispersion d'énergie est le moteur des activités de l'économie à condition que les nuisances induites soient externalisées, ce qui signifie que leur coût est reporté vers le futur ou vers des pays lointains ou qu'il sera pris en compte ultérieurement par la collectivité.  Gaspillage & pollution sont l'avers & le revers d'une même pièce.  Il en est de même des profits excessifs & des externalisations.

  • Le mental moralement affaibli ne peut résister à l'attraction fascinante d'un profit au-delà de ce que le travail humain permet.  L'argent en son usage raisonné est un fluide dont la fonction est : permettre les échanges - comme il était le cas autrefois de l'Yonne pour le flottage des bois depuis le Morvan vers Paris.  (Du point de vue du géographe, c'est l'Yonne qui coule à Paris & non pas la Seine.)  En tant que fluide, trop d'argent accumulé crée des poches de pollution dans le mental des uns ou la société des autres.  Elles sont comparables en leur conformation aux poches présentes dans les schistes bitumineux (Ce ne sont pas des schistes au sens strict.) qui rendent fous les foreurs masqués.  Autour de Tchernobyl après l'incendie de fusion d'un réacteur nucléaire en avril 1986, les très pauvres sont restés.  Ils sont les victimes de l'externalisation du risque industriel que la centrale induisait.

 

propreté & propriété / les pesticides systémiques

  • Nous trouvons le lien entre propreté & propriété chez les animaux territoriaux qui déposent leurs excréments à la périphérie de leur territoire pour le marquer de leur odeur.

Des pesticides systémiques sont appliqués sur toutes les semences non biologiques.  Diffusant depuis la graine enrobée, les molécules se répandent dans la plante, diffusent dans le sol où elles résideront longtemps, se mêlent aux eaux de lessivage horizontal vers les cours & les plans d'eau, ou de lessivage vertical vers les nappes.  Puisqu'elles sont communiquées ainsi partout dans le temps & l'espace, aux eaux, aux sols, aux autres plantes, toutes celles que nous mangeons sont devenues poison.  La situation que décrivait Herbert Pagani dans Mégalopolis est advenue.  Nos plantes cultivées sont désormais toxiques, contenant une peu des néonicotinoïdes, des atrazine & glyphosate désherbants & des fongicides sans pitié.

  • L'insecte est sale en crottes de mouche - nous le tuons.  Les fungi sont saleté, pourriture - nous les tuons.  Les herbes sauvages sont sales, couvrant la terre qui, chacun le sait est propre - nous les tuons.  La terre est sale - nous la lessivons.  Les excréments sont sales - nous les nions en la fosse ou l’égout.  Le fumier est un fumier - nous l'éliminons.  L'humus est un pourri - nous le brûlons en tas de feuilles ou de branches.

Des animaux de race inférieure ou sauvages, la présence ne sert de rien - nous les éloignons vers le voisin.  Le voisin est un peu idiot, car non né de nous : nous nions son droit à être intelligent.  L'étranger est un parasite de race ou culture différente - nous le bloquons hors des frontières.  La technologie est sans limite - nous brisons nos chaînes : passer les bornes est le sport des avocats qui règlent désormais le monde.

  • Voir un champ de céréale d'une seule espèce en clone sur mille hectare sans nul herbe, ni fleur, ni arbre, ni oiseau, ni âme qui vive, ne nous surprend plus, car nous sommes nous mêmes des clones au mental formaté.  La corrélation entre le formatage de notre mental & notre niveau de salaire est rigoureusement exacte.  Ce qui nous est donné, ce que nous prenons comme salaire à la société en son entièreté, est un gage en proportion de notre effort à perpétuer sa structure morte : la loi sans l'esprit qui présida à son instauration.

La mort sent - nous l'éradiquerons !  La maladie est un facteur économique puissant - nous la traiterons car il n'est pas de domaine que la science ne sache traiter...  C'est pourquoi des pesticides systémiques sont désormais appliqués eb enrobage sur les semences dans les pépinières, les jardins & les champs...

  • Les insectes, les abeilles, ne sauraient y survivre, car ils vivent de l'air du temps.  Il en est de même des lichens, plantes terrestres parmi les plus anciennes que la biologie inventa.

inspiré par Ruth Stégassy.

  • L'ego peut choisir de s'effacer. - ego versus love -  L'estomac plein n'a plus faim; la plante en croissance a soif.

La voracité des animaux & la ruse des plantes sont pour ces êtres des manières de survie.  La force individuelle qui s'exprime à travers ces entités de la nature a besoin de ces moyens pour exister.

  • Chez les humains les stratégies que les vivants avant eux inventèrent, peuvent aller jusqu'à dépasser les bornes.  C'est bien ce que nous observons en le mouvement d'exploitation de la nature & de la force du travail qui supplanta en deux siècles toutes les lois jusqu'à en demeurer l'unique, l'ultime.

A l'inverse, au stade humain, l'ego peut choisir de s'effacer.  C'est ce que l'on nomme l'amour qui est sacrifice, acte sacré.  Les plantes & les animaux savent le pratiquer aussi, car sans cette limite imposée à soi-même, aucune communauté ne peut continuer.  Pour la perpétuation de ses biomes & écosystèmes, la vie instaura des lois d'autorégulation.

L'estomac plein n'a plus faim.  La plante en croissance a soif.

Ces deux règles simples suffirent jusqu'à la survenue du genre Homo.  Dans son évolution la plus récente, il semble que le genre Homo soit en passe de perdre cette notion de la limitation volontaire ou nécessaire.  A chacun il est demandé de faire le maximum tout le temps & pour toujours, utilisant en ce but toutes les drogues, tous les dopants, tout le pétrole - & autres sources d'énergie - & tous les produits chimiques qui nous sont disponibles.

  • Le propre de l'ego est qu'il ne se connaît pas lui-même : il est l'inconscience qui se croit consciente, ou pour être plus précis la suppression de la conscience, & pour aller au bout de l'idée : jusqu'à l'inversion de la conscience qui consiste à faire le mal en se convainquant que nous sommes dans le juste.  Le mal n'existe pas en soi.  Ce qui le caractérise en notre assertion, c'est la tendance qu'adopte par habitus le mental à séparer, diviser, disséquer ce qui se présente à lui en matière d'idées, d'objets & d'êtres.  Selon son raisonnement, pour être dans le juste, il suffit d'acheter la police, ce qui n'est pas trop difficile, ni trop onéreux en argent.  "Acheter la police" est ici employé comme une expression outrancière qui en ce contexte signifie que nous conformons notre mode de vie au mode dominant, selon une forme du syndrome de Stockholm* qui nous suggère que nous sommes en droit d'adopter le comportement de la majorité, suivant l'idée que si tous le font, nous pouvons nous autoriser à les imiter...

Vivre ainsi réclame en revanche d'avoir tué sa conscience ou, ainsi qu'il était dit jadis, vendu son âme au diable.

  • * Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développent une empathie, voire une sympathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers.

converge diverge tiers-paysage polymorphe marsault 3p7K

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3. converge diverge 1/3 pays polymorphe marsault tsp 9p7K
  • polymorphe marsault * (divergence de forme d'individus de même génétique).

Nous voyons ici un saule marsault (d'où la ferme tire son nom) nanifié du fait qu'il germa sur le granite altéré dont le talus de la route se compose.  La pauvreté en espèces est notoire en Europe.  Cela est dû à la culture dualiste qui la caractérise.  En réaction à cette tendance culturelle qu'acquirent les gens à la peau blanche d'exterminer tout ce qui ne rapporte pas du cash sans délai, les espèces résiduelles d'arbres développèrent un polymorphisme adaptatif remarquable.  Nous pensons le marsault - Salix caprea - comme un saule de lieux humides du fait qu'il y a un siècle ces lieux marginaux seuls lui restaient où croître.  Dans les fait cette espèce peut s'adapter à toutes les situations - pousser sur la roche brute, nue, que ses racines sauront digérer (5), devenir herbacé comme en ce cas sur la photo (4), s'épanouir en un presque grand arbre sur un sol frais & bien nourri (3), supporter d'être traité en trogne taillée sans vergogne (2), ou s'élancer au ciel avec des feuilles coriaces qui évoquent la yeuse * ou l'olivier lorsque le sol est sec ou drainé (1).  Une telle capacité à s'adapter à toutes les conditions à partir d'une base génétique unique n'a d'égale qu'en l'espèce humaine.

  • Le marsault pourtant est inimitable en ce que son adaptation au lieu est instantanée, à l'inverse des humains qui ne peuvent vivre par eux-mêmes pour la plupart.
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  • saule de mars - La photo montre à la limite de la partie goudronnée un saule de mars (marsault) devenu herbacé car poussé sur ce carrefour entre la route & un chemin peu pratiqué. Le saule germa entre les traces de roues du tracteur - vous savez, le lieu qui correspond au centre des chemins d'autrefois où l'herbe poussait.

la douleur nous guide à l'humilité (convergence de forme d'êtres génétiquement différents).

  • Les gens qui s'aiment avec le temps finissent par se ressembler physiquement : mêmes rides, même rire.  A la fin ce sont presque des jumeaux.  Parfois la ressemblance surgit dès le premier instant.  Le mimétisme fut noté chez les plantes d'espèces différentes.  On voit aussi des enfants adoptés qui ressemblent à leur parents ou à la fratrie.  Il est des insectes qui finissent par imiter leur fleur ou vice-versa.  La ressemblance au sein d'un couple est due à l'arasement de l'ego que signifie aimer au sens d'amour.  Elle comporte de la douleur & nous guide à l'humilité.

feu & terre limousine * - ouvrir le sol à l'araire en bois de chêne durcie à la flamme, tirée par une vachette.

  • L'agrinature est un retour vers le futur au constat que les humains sont des terreux : réunir l'humus feu & l'argile sol.  Mars nous pousse au faire de l'ego & chaque ego voulant plus que l'autre, à l'exploitation du lieu tout d'abord, puis assez vite dès la consommation des ressources disponibles opérée, à affronter l'autre en ennemi, en conflits, en luttes & guerres.  Mars est donc soldat & moine, mercenaire & paysan.

Les agriculteurs fermaient les confins du village (qu'en France on nommait déserts).  Dans la société rurale les paysans œuvrant aux limites du village devaient affronter - au sens littéral - les rigueurs & dangers.  Ils étaient guetteurs aussi des menaces potentielles & de la venue d'envahisseurs putatifs.  Si besoin était, les outils étaient transformés en armes.  La guerre & l'araire sont filles du même Dieu, Mars ou Ares.  Nous vîmes encore ce lien pendant les deux guerres mondiales qui tuèrent presque tous les paysans pauvres & en fin de compte tous les artisanats & l'art agricole en premier.

  • * étymologie & histoire 1309 marsaux, du latin marem salicem saule mâle composé de mas, maris mâle & salix, -licis ainsi nommé en raison des feuilles plus larges que celles des autres saules, sa constitution plus robuste Cf. latin médiéval marensalicem 1217 Du Cange, s.v. marensalix & marsalix 1221 Du Cange - edited from CNRTL - * chêne vert Quercus ilex - * Le feu est un des symboles du Limousin qui fut dès des temps anciens une région d'industries & d'innovations.  La poterie en est l’emblème mais beaucoup d'autres moins célèbres existèrent tôt ici avant de se répandre ailleurs.  A ce jour la région est toujours un lieu spontané de recherche en modes de vie alternatifs.
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  • marsault en situation aride - L'arbre au premier plan & ceux situé plus loin en cette haie nouvelle à la ferme de mars sont des saules marsault.  En situation aride comme ici, le marsault rend ses feuilles cireuses, plus effilées, les durcit, les redresse & densifie le duvet protecteur des stomates qui leur confère cet aspect blanchâtre lorsque vues à hauteur d'homme.  Il prend ce faisant l'allure des arbres de climats & sols arides comme les yeuses, chênes blancs, cistes, oliviers & consorts.

commentaire de erixbd le 14/09/2015 : Encore un article riche d'enseignement.  Les plantes s'adaptent & l'homme s'impose... Mais oui, il devrait s'adapter & c'est ce qu'il fait en premier jusqu'à ce que quelques pseudos guides l'éloignent de la nature... L'amour est un moteur & l'être aimé peut souvent être un exemple sinon un repère/repaire dans la nuit dans la tempête & un complice dans la joie.  Marié depuis trente ans j'ai à mes côtés une femme que j'aide autant qu'elle-même elle m'aime autant que je l'aide... Mais qu'elle est belle ! Homme, je suis autant guerrier que planteur, écrivain, dessinateur - je voudrais surtout être observateur, mais je ne vend pas mes causes & en cela, jamais je ne suis mercenaire.  Pour ton commentaire, saint-Ex est né à dix kilomètres & les avions de l'aéroport Saint-Exupéry passent non loin de mon ciel. http://erixbd.centerblog.net

  • vousamoi le 15/09/2015 : Désolé mais je n'ai pas décelé le saule en question tout juste un petit brin de fougères.

marssfarm le 15/09/2015 : La photographie est mal prise en effet.  Marsault se trouve ici au carrefour d'une route & d'un chemin & de ce fait pas mal de véhicules automobiles on dû lui rouler dessus.  De plus la situation au moment du cliché est de sécheresse extrême.  Le saule pousse ici comme un bonsaï horizontal, rampe & s'étale comme herbe sur chemin.  Comme son nom l'indique les feuilles du saule de mars sont de forme ovoïde.  On aperçoit de ces feuilles un peu roussies au dessus du goudron de la route.  Celles plus bas parmi les herbes sont plus intactes.  Nous ferons un nouveau cliché de plus près.

  • Lise le 15/09/2015 : Vous pensez que les gens qui s'aiment finissent par se ressembler avec le temps ? C'est un peu triste.  Je ne le pense pas s'ils laissent les autres entrer profiter de leur amour & s'ils aiment avant tout leurs différences.

marssfarm le 15/09/2015 : L'amour en sa forme sans forme est effacement du sentiment du moi.  A cet égard il y a disparition de la personnalité illusoire.  Dans la nature, nous pouvons dire que la forme est tout en ce qu'elle existe pour accomplir une fonction.  Ces deux facteurs de l'arasement de l'ego (3) d'une part & de la convergence des formes (5) en suite d'un mode de vie identique d'autre part contribuent à diminuer les différences entre les êtres qui cohabitent.  La cohabitation est par ailleurs facilitée par la complémentarité des talents (1) qui est un des intérêts & plus même : une fonction, un aspect vital pour un groupe de vivants.  Vous avez raison de dire que pour la force du couple ou du groupe, ces différences ou complémentarités peuvent demeurer & ainsi créer une beauté combinatoire en sus.  J'agrée aussi à dire que trop de ressemblance dans un couple ou un groupe peut être triste & tirer même jusqu'à la laideur.  C'est là tout l'équilibre entre ressemblance & complémentarité.

  • La ressemblance que crée un enfermement qui coupe le groupe de l'extérieur assurément est laideur qui génère malaise parfois jusqu'à l'obscène.
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  • feuille cornue - la feuille typique du saule mâle cornue courbée comme oeil de chèvre - capricorn, ram, goat

odeurdelaterre le 16/09/2015 : J'ai créé en Creuse non loin de Jouillat vers un ruisseau, un lieu de prière pour chanter les forces celtiques anciennes.

  • C'est à 5 kilomètres de la ferme de mars.
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  • une  rigole, sa haie, la terrasse soli-pluviale & la production fruitière (rigole haie terrasse soli-pluviale & production fruitière).

Dans la haie née au bord de la terrasse haute créée par creusement d'une rigole du drainage d'irrigation de pédogenèse devant la maison, nous voyons nombre d'espèces d'arbres & d'herbes.  Citons parmi les arbres semés ici par les vents, les oiseaux, rongeurs & paysans, le pêcher, l'abricotier, les saules, les chênes, un bouleau...  Dans ce groupe des arbres spontanés de la haie, alimenté par le trop plein des cuves de récupération de l'eau de pluie du toit, un peuplier tremble était de loin le plus grand.  Cette espèce aux graines volantes s’accommode des sols lourds & frais & sa croissance dans ces conditions de sol & au cours des vingt premières années est en général  de cinq à dix fois plus rapide que celles des arbres ordinaires.  Ici nous envisagions de le couper car son ombrage empêchait le développement des fruitiers & commençait à trop ombrer l'habitation.  Comme on peut le voir sur la photographie, nous avions taillé déjà le chêne pédonculé & les saules marsault afin qu'ils ne gênent pas les fruitiers.  La tempête brisa net le tronc du jeune géant, ouvrant brèche dans la frondaison de la haie en constitution.  Nous y voyons la manifestation de la sensibilité des plantes leur permettant de vivre en bonne intelligence en communautés.  Le tremble contribua au cours des dix dernières années avec la plus grande intensité à fabriquer, drainer, restructurer, faire gonfler &s'élever le sol en ce point.  De par sa grande taille, son bois léger & parce que nous l'avions élagué un peu, il était en position de fragilité face au vent.  A l'occasion d'une bourrasque, il s'efface pour laisser place à ses compagnons au caractère moins pionnier.  Il est bon de laisser apparaître ou de semer & planter dans la haie un surnombre d'arbres pour qu'ils s'entraident par synergie.  Ensuite il se peut que nous puissions voir quelles espèces, quels sujets sont les mieux adaptés aux conditions écologiques du lieu d'une part & à ce que nous souhaitons ou pouvons d'autre part.  Si nous le voyons avec clarté, nous pouvons alors choisir quels arbres conserver & lesquels couper pour laisser de l'espace.  Il est possible aussi de recéper des arbres - les couper pour qu'ils rejettent de souche - afin de simplement rajeunir la haie.  Il est souhaitable d'opérer ce travail individu par individu pour que notre ouvrage soit presque invisible.  Il est possible enfin que comme ici la sélection s'opère d'elle-même car les plantes sont sensibles, sensées & sages.

  • marssfarm le 25/09/2015 : Sur la ferme le gibier mange tout & nous ramassons ce qu'ils laissent, mais nous ne demandons pas d'indemnisation aux chasseurs par peur des représailles. Ils sont armés. Nous ne le sommes pas.
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  • la révélation du tiers-pays - Un tiers-paysage temporaire urbain nous révèle qui nous sommes.

Voici au printemps un espace de tiers-paysage au pied d'un arbre nouvellement planté en ville.  La photographie est prise avant que l'agent orange* épandu par l'agent municipal n'éradique ces fleurs sans prétention autre que la vie.

Imaginons qu'il ne le fit pas.  Les plantes vues ici auraient séché à l'occasion de la grande chaleur d'été, tout en ayant auparavant eu l'occasion de produire des graines pour les années à venir.  Il est caractéristique de ce temps que nous pouvons qualifier de "sale" un carré de fleurs & herbes que la nature nous offre gratuitement & sommes prêts à payer des sommes élevées pour voir des fleurs plantées qui vont survivre trois mois avec difficulté.  Les graines qui germèrent à l'occasion de leur mise en surface lors de la plantation de l'arbre étaient peut-être en stock dans le sol depuis plusieurs siècles.  Une seconde d'éclairement suffit à lever une dormance de la semence.

Du terrain stérilisé par des produits chimiques, nous disons qu'il est "propre."  La même terre vue en un autre lieu, nous l’appellerions "poussière sale."  L'agrinature en son acception la plus dépouillée & avancée pourrait se définir par la règle simple de "ne pas arracher."  Une règle conséquente en est que le sol ne doit pas être nu ou que si cela advenait, nous y semons dans l'instant EVA, le couvert permanent engrais-vert agrinature.

EVA peut potentiellement être de toute graine - ce détail importe peu.  Tout couvert spontané peut servir d'EVA.  En usage ordinaire du mot, les engrais-verts sont des espèces installées un temps - de quelques mois à quelques années - sur une parcelle avant que le couvert ne soit enfoui par travail du sol avant d'y établir la plante de culture.  Ce qui le distingue EVA est qu'il est un couvert semé, spontané ou mixte qui demeure en place & au sein duquel les plantes de production sont semées ou plantées.  Dans un jardin, l'expansion en volume d'EVA est ensuite limitée par des coupes autant que nécessaire.  Sur des surfaces plus grandes, il y a lieu de trouver des moyens, procédés & outils pour limiter EVA.  Fukuoka inondait son paddy pour ce faire trois jous trois fois trois en saison.  Si les cinq critères ENDSAM - 2 espèce variété / 3 nutrition couvert / 4 densité date / 5 synergie / 1 associations mélanges - sont respectés, ces coupes entre semis & récolte s'avèrent superflues.  Il s'agit d'une situation idéale obtenue par grâce parfois.

  • * L’agent orange est le surnom donné à l'herbicide défoliant le plus employé par l'armée des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam.  Le produit était épandu par avion au-dessus des forêts. - edited from Wikipédia - Trente ans après, « les conséquences de la guerre chimique sont toujours & partout visibles », explique Madame Nguyen Xuân Phuong, une cinquantaine d’années, responsable en France d’un projet d’aide aux enfants victimes des produits toxiques largués sur les forêts & champs.  On voit encore dans les rues des villes & campagnes des gens sans jambes, sans bras, aveugles, des corps tordus.  Cela est dû aux défoliants utilisés en « guerre écologique ». - edited from Schofield Coryell, mars 2002. - La justice de Corée du sud donna raison vendredi 12 juillet 13 à 39 vétérans tombés malades à cause de l'agent orange, défoliant de la guerre du Vietnam.  De 1961 à 71, Monsanto produit l'agent orange, constitué à partir de l'herbicide 2,4,5-T, à la dangerosité largement connue depuis l'explosion de l'usine de Nitro.  Le défoliant fut massivement déversé par l'aviation au-dessus des forêts du Vietnam.  Les conséquences se font encore sentir ce jour par des cancers & malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles physiques & mentales chez nombre d'anciens combattants américains. - Le Monde.fr / edited from AFP 12.07.2013 / le récit  "Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires."
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  • 21. un non-jardin tiers-paysage.

Puisque le terme jardin allude à un espace gardé ou enclos, le tiers-paysage que nomma Gilles Clément est un non-jardin par définition.  C'est pourquoi il se peuple d'êtres rares, d'espèces oubliées, abandonnées en culture, ou d'un caractère marqué d'indépendance.  La photo est prise ici avant que l'employé de la commune ne vienne y faire pipi & il avait auparavant remplacé le "coffee creamer" dans son café du matin par un peu de désherbant.

Les espaces de tiers-paysage sont précieux en ce qu'ils accueillent par exemple des espèces en danger d'extinction.  Ils se sauront des points particuliers du paysage où la vie peut se reposer pour un temps, où la terre pourra reprendre quelque force.  Ils brillent comme un entre-deux, un en-cas, une poire pour la soif, un peu de liberté en un monde de trop de contraintes.

La terre était sacrée à nos ancêtres en raison de son potentiel à nous nourrir.  Pour voir le tiers-paysage comme un ami, doivent se côtoyer en nous une tradition ancienne de respect de la terre & une projection moderne concernant la destruction anthropogène des espèces. Pour que notre temps prenne en compte ces deux points de vue de tradition visionnaire, de la pédagogie encore sera nécessaire.

  • brigitisis le 08/08/2015 : Cela donne les frissons quand on regarde les chiffres des dégâts de ces dernières décennies. Pauvre planète ! On oublie vraiment que nous sommes infiniment petits à son échelle & qu'elle est fragilisée de tout ce que l'homme lui fait subir. J'y pense le soir sous les étoiles quand je contemple la lune dans le ciel.
étrangeté nourricière & migration étrangère / Impatiens
étrangeté nourricière & migration étrangère / Impatiens 2p4K
  • étrangeté nourricière & migration étrangère - "J'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant."

La photo montre la tige d'une Impatiens * coupée en son élan du printemps par la sécheresse de cet été.  La tige de base cessa de monter en été avant de régresser.  On aperçoit son extrémité nécrosée à son sommet.   A compter des premières moussons d'août la plante se reprit en branches latérales, décalant sa fructification vers l'automne.  L'espèce qui typiquement apprécie l'eau est très capable de s'adapter à de nombreuses stations & climats différents.  De ce fait on la classe parfois comme invasive.  Pour pouvoir désigner de la sorte une simple il importe en premier lieu de lui choisir un nom étranger ou monstrueux.  Nous introduisîmes cette belle sur la ferme il y a quelques années car elle nous fut donnée par une voisine qui réside près de la rivière - en un lieu très différent d'ici par son climat donc.  La photo de l'article précédent qui montre sa forme nanifiée illustre bien combien les plantes sont des êtres sans violence.  Lorsqu'une invasion d'adventices se manifeste, c'est l'occasion donnée au praticien de corriger ses méthodes, rotations, couverts & cultures en mélange.

Ce sont les humains qui donnent leur nom aux plantes.  Ce sont eux qui les classent & modifient en permanence ces classifications au fil des recherches & découvertes.  Fukuoka relut, remis en question l'idée même d'espèce au constat que chaque individu est différent & que l'évolution se manifeste déjà au cours de la vie d'un seul individu en sa génétique lorsque les conditions l'exigent, le demandent.  La vie est une processus continu, mais le mental humain se plaît à la catégoriser en groupes pour s'en saisir.

L'idée des plantes invasives ou supposément étrangères s'efface pour peu qu'on s'élève un peu, qu'on prenne du recul en temps & espace.  Un arbre semblable au Douglas américain exista dans le massif central en un temps où l'espèce humaine n'existait pas encore & où cette montagne était haute comme les himalayas.  La flore d'Europe est ridiculement pauvre en espèces si nous la comparons avec d'autres biomes de la planète.  La quasi-totalité des plantes cultivées en Europe furent importées des autres continents.  Peut-on parler en ce cas d'étrangères, d'invasives, de plantes en trop ?  Ce racisme des écolos à la mode du dix-septième siècle fait écho à un autre racisme & aux migrations humaines que notre temps & la structure industrielle & sociale inventée au dix-neuvième siècle rend inéluctables en ce moment.

  • L'agronomie dite moderne fonctionne au pétrole.  En brûlant du pétrole la mécanisation agricole dévore les paysages, les biotopes, les espèces, les sols.  Le pétrole utilisé vient de pays lointains.  Cette organisation de l'économie monde qui consiste au brûlis de pétrole généra au vingtième siècle de la croissance & des richesses au nord.  C'est là une pure illusion.  Le mouvement consista en fait à prélever les richesses du sud pour les transférer au nord au moyen du vecteur pétrole en bloquant par tous les moyens possibles la migration des peuples.
  • (les sept sources d'énergie fossile - uranium, charbon, pétrole, gaz, bois, humus, herbe)

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* Balsamine de l'Himalaya, Impatiens glandulifera.  Les graines sont contenues dans des capsules allongées qui éclatent par détente de la tige capsulaire quand elles sont à maturité, projetant violemment les graines jusqu'à deux mètres.

Introduite comme plante ornementale & mellifère, elle est naturalisée dans de nombreux endroits, se répand près des cours d'eau, lisières, zones ombragées en sols frais.  Elle est considérée comme une invasive hémérochore - par hémérochorie on entend en Europe la diffusion par la culture.  On utilise souvent le synonyme anthropochorie assimilant la culture à l’action humaine.

  • 2. neolithic recent / culture adventice compagne disséminée / archéophytes (néolithique) néophytes (récent) éthélochores (cultures) hémérochores (adventices) speirochores (compagnes) agochore (disséminées)

Nous présentons ici des extraits édités de Wikipedia en projetant que bientôt ces biologistes brillants qui œuvrent à décrire le monde en détails - & ce faisant le divisent en débris de plus en plus fins & précis - comprendront qu'ils serait fort utile de consacrer leur temps & énergie plutôt à unifier les êtres, à nous réconcilier à notre écosystème Terre en vue par exemple d'inventer des agrinatures, des permacultures, des hügelkultur & des modes de vie de conciliation plutôt que d'antagonisme.

Décrire le bleuet comme une plante introduite en Europe il y a dix mille ans par les humains qui y migrèrent avec leurs semences de céréales a certes un intérêt historique qui nous permettra peut-être de relativiser la distinction entre être autochtone ou pas.  Dans la pratique de la culture du blé il suffit de savoir que le champ de blé bénéficie de la présence de cette messicole (en proportion mineure).  C'est cela qui importe en pratique & non pas de savoir si la plante est indigène ou depuis quand.

Les industriels, les financiers & les administrations font leur gras des antagonismes.  Ils prospèrent de nos désunions.

Pour résumer le sujet en deux phrases, disons que.beaucoup de plantes d'un territoire furent introduites par les humains :

  • dès le néolithique (archéophytes) ou plus récemment (néophytes).
  • Elles sont des plantes de culture (éthélochores),
  • suiveuses des cultures (hémérochores) (adventices),
  • compagnes des cultures (speirochores)
  • & celles enfin disséminées par les migrations & voyages (agochores).
  • archéophyte « plante ancienne » introduite avant la survenue du trafic mondial vers 1500

Le bleuet est une archéophyte speirochore.  Les archéophytes furent introduites ou entraînées dans un environnement nouveau pour elles avant la survenue du commerce mondial vers 1500 ou ont conquis par leurs propres moyens avant cette date un nouvel environnement rendu propice par l’intervention humaine - agriculture, élevage depuis le néolithique.  On compte en ce groupe le coquelicot, le bleuet, la camomille sauvage, la nielle des blés.  Les archéophytes d'Europe centrale proviennent pour la plupart du monde méditerranéen & des territoires adjacents à l'Europe au sud-ouest & au Moyen-Orient.

Le blé est une archéophyte introduite par culture (éthélochorie) en Europe centrale.  La dissémination des plantes sous forme de semences est une forme d'hémérochorie.  On la désigne par éthélochorie.  De nombreuses plantes cultivées qui jouent un rôle important dans l'alimentation humaine ont été volontairement disséminées par l’homme.  Blé, orge, lentille, épeautre, fève, lin, par exemple, ne sont pas des plantes typiques d'Europe centrale, bien qu'elles soient toutes des archéophytes.  Hss les introduisit en Europe centrale progressivement après le début du néolithique - environ 6500 ans - en provenance du Proche-Orient.  C'est alors que les premiers cultivateurs commencent à se sédentariser.  C'est avant tout par exportation de l’Europe que beaucoup des anciennes plantes cultivées ont trouvé une répartition mondiale - le blé, cultivé il y a au moins 4000 ans, introduit au XVIe siècle en Amérique & au XIXe siècle en Australie.  Les oranges, citrons, abricots & pêches étaient originaires de Chine, arrivés probablement au IIIe siècle av. J.-C. d'abord au Proche-Orient par la route de la soie, répandus par les Romains dans l'espace méditerranéen.  Les colons européens à leur tour commencèrent leurs cultures fruitières dans les régions appropriées d'Amérique.  À partir du XVIe siècle, les plantes ornementales sont introduites - géranium des Pyrénées - en Europe comme plantes de jardin.  On compte parmi celles-ci notamment les glaïeuls, les campanules européennes ou des clématites des haies.  Plus tard, on fait venir vers l'Europe des plantes d'ornement ou utilitaires de régions plus éloignées d'Extrême-Orient.  Bien des parcs présentent des cerisiers ornementaux de Chine & d'autres arbres de ce genre.

  • hémérochore « cultivé à part » diffusion par la culture / synonyme anthropochore en assimilant culture & action humaine / "plante adventice" est souvent utilisé comme synonyme - mais parfois restreint aux espèces éthélochores ensauvagées, y compris celles qui ne se sont pas encore installées durablement dans leur nouvel espace vital / acolutophyte : plante compagne / apophyte « suiveur de la culture »

Australie & Nouvelle-Zélande - Contrairement à l'Europe centrale dont la flore relativement peu diversifiée consiste essentiellement d'immigrants d'Asie, les espèces végétales & animales d'Australie & de Nouvelle-Zélande ont pu se développer presque isolées géographiquement pendant des millénaires.  C'est pourquoi les écosystèmes de ces pays avec leurs espèces presque exclusivement endémiques sont beaucoup plus sensibles à des espèces invasives.  En Australie & Nouvelle-Zélande, il y eut au XIXe siècle une vague d'acclimatations.  Les colons européens ont essayé avec insistance d'établir les animaux & plantes de leur habitat européen dans leur nouveau cadre de vie.

  • éthélochorie « vouloir » introduction volontaire par des semences ou des plants

Des plantes introduites de façon étholochore (volontairement) dans les écosystèmes sensibles d'Australie & de Nouvelle-Zélande se sont montrées finalement problématiques.  Les espèces d'herbe africaines, plus nourrissantes que les australiennes, comme le cenchrus cilié ou l’andropogon gayanus furent introduites en Australie pour permettre une plus grande densité d'élevage de bœufs & moutons.  Mais on négligea le fait que ces plantes diffèrent sur d'autres points des plantes indigènes.  Les incendies sont une caractéristique de l’écosystème australien ; les semences de nombreuses plantes australiennes ne peuvent germer qu'après le passage d'un incendie.  Les plantes indigènes comme l'eucalyptus sont adaptées à ces feux de brousse rapides à basse température.  Mais les fourrages introduits en Australie brûlent plus longtemps pendant un feu de brousse & atteignent des températures nettement plus élevées. Ceci renforce les incendies, si bien que les eucalyptus prennent feu, & les semences au sol sont brûlées et ne peuvent plus germer, comme cela serait normalement le cas pour un feu de brousse australien.  Les espèces d'herbe introduites ont aussi induit une diminution des espèces de pinsons & perroquets, car malgré leur production abondante de graines, celles-ci ne peuvent pas être mangées par les oiseaux indigènes.  Au total, les effets de beaucoup d'espèces diverses introduites en conduisent d'autres à la limite de l'extinction & annihilent l’écosystème.  Les espèces originellement introduites comme plantes ornementales de jardin se sont révélées en Australie des bioenvahisseurs problématiques.  Parmi les 18 espèces comptées comme envahisseurs avec les effets les plus négatifs il y a 6 espèces d'herbes & 7 évadées des jardins.  L'ensemble forme plus des deux tiers des néophytes problématiques & les évadés des jardins y sont en majorité.  Cette grande proportion est due au grand nombre de plantes ornementales introduites.  On estime que rien que dans l’État de Queensland, plus de 4000 espèces sont cultivées dans les jardins – leur nombre est avec cela plus grand que l'ensemble des espèces de plantes nourricières, forestières ou fourragères introduites.  La plante grimpante introduite dès 1870 de Madagascar, Cryptostegia grandiflora avait envahi & étouffé d'après le biologiste Tim Low 350 000 km2 de forêt humide.  La Thunbergia mysorensis originaire d'Inde, envahit les forêts humides tropicales autour de la ville côtière de Cairns & envahit même des arbres de 40 m de haut.  En Australie centrale, l'espèce eurasienne Tamarix aphylla pousse le long des berges des rivières, y repousse les espèces d'arbres indigènes, & la faune associée, abaisse le niveau d'eau & augmente la salinité des sols.  Les tamaris ont longtemps été considérés en Australie comme des plantes sans problème jusqu'à ce que des inondations disséminèrent des semences de tamaris cultivés au voisinage d'Alice Springs sur des centaines de kilomètres de berges des fleuves.  Comme aux États-Unis où les tamaris se sont avérés de redoutables bioenvahisseurs, la lutte contre cette espèce d'arbres qui s'est largement disséminée depuis apparaît presque sans issue.  Sans issue également est la lutte contre les jacinthes d'eau, qui se développent sans entrave dans les cours d'eau & lacs d'Australie du nord & de l’est, gênant appréciablement le trafic fluvial & modifiant fortement la faune & la flore aquatiques.  L'épine de Jérusalem forme dans les territoires du nord des buissons épineux impénétrables qui peuvent faire plusieurs kilomètres en longueur & largeur.  Deux autres plantes introduites comme plantes d'ornement, l’Asparagus asparagoides & le Chrysanthemoides monilifera ou bitou bush, dominent maintenant dans bien des forêts d'eucalyptus la couche herbacée & supplantent les vivaces, herbacées, orchidées & lis.

  • speirochorie « disséminer » introduction involontaire par des semences non pures

La camomille sauvage appartient aux plantes involontairement disséminées comme impuretés dans les semences - une hémérochorie nommée speirochorie.  Les speirochores sont donc semées sur un sol préparé & entrent en concurrence avec les cultures.  Des plantes archéophytes comme le coquelicot adapté au monde méditerranéen, la camomille sauvage, le bleuet, la nielle des blés, la renoncule des champs, se répandirent avec les semences de céréales en Europe centrale.  Entre temps,  Les procédés modernes de purification des semences & les herbicides & autres techniques de désherbage sont en passe d'exterminer les herbes non agricoles. Ces techniques conduisant à la disparition de la speirochorie en Europe centrale ont pour conséquences l’appauvrissement & l'érosion des sols.

L'Australie, comme la Nouvelle-Zélande, ont pris des mesures très sévères pour empêcher la dissémination par speirochorie ou agochorie.  Les instruments agricoles importés en Australie doivent être soigneusement nettoyés.  Les voyageurs aériens en provenance d'autres continents sont forcés de nettoyer à fond les semelles de leurs chaussures.  Dans certains parcs nationaux australiens, on ne laisse passer les flots de visiteurs qu'en certains endroits spécialement aménagés avec des passages en bois, pour prévenir autant que possible l'entraînement de graines de l’extérieur.

  • néophytes « plante nouvelle » introduites après la survenue du trafic mondial en 1500, acclimatées à long terme sans intervention humaine, établies dans leur nouveau territoire & subsisté au moins deux ou trois générations sur 25 ans.

Les néophytes viennent surtout d'Extrême-Orient & d'Amérique du Nord & un peu du bassin méditerranéen & d'Asie centrale & quelques unes d'Afrique du Sud - le séneçon de Mazamet - ou d’Australie - Chenopodium pumilio.  On recensa 420 néophytes en Allemagne, soit 16 % des espèces. Parmi celles-ci, le géranium des Pyrénées, apporté comme plante d'ornement des montagnes du sud de l'Europe vers l’Europe centrale.  Désormais il pousse moins dans des jardins que sur les friches & prairies où il trouva une niche parmi les soi-disant plantes indigènes.

La balsamine de l'Himalaya est comptée parmi les néophytes problématiques d'Europe centrale à cause de son caractère envahissant qui déplace les indigènes.  Par contre, le géranium des Pyrénées ou le perce-neige n'influent que peu sur la végétation indigène & l'on y voit plutôt un enrichissement de la biodiversité de l’espace d'Europe centrale.  La composition des espèces peut se modifier tant, qu'il faut préserver bien des biotopes de ces immigrants si l'on veut conserver la biocénose originelle.  L'élimination d'espèces indigènes par des néophytes comme elle fut observée dans le règne animal par des immigrés sur des îles océaniques, n'a pas lieu en Europe centrale.

  • Les éphémérophytes sont des plantes adventices qui peuvent s'établir provisoirement mais ne sont pas en mesure de remplir toutes les conditions afférentes au nouveau territoire.

Un hiver froid ou une sécheresse inhabituelle peuvent conduire à leur mort - la plupart du temps elles sont incapables de lutter contre la flore locale en conditions extrêmes.  On peut donner l’exemple du palmier-dattier découvert à Berlin-Kreuzberg qui survécut au moins à quelques hivers particulièrement doux ou des figuiers établis en des endroits favorisés au climat doux en Europe centrale.

  • agochorie « entraîner » introduction par transport involontaire disséminées non semées sur des sols préparés

En Europe centrale, c'est surtout le souchet comestible qui a été rangé depuis les années 1980 parmi les espèces invasives, parce que ses tubercules ont été répandus en masse en se collant à des véhicules ou des machines.  Les plantes agochores survenaient souvent dans les ports, les gares ou le long des voies.  L'examen des autos des touristes entrant dans le parc national australien de Kakadu ont cependant montré que les automobiles prenaient une part importante de la dissémination agochore : 70 % des voitures examinées apportaient dans les rainures des pneus ou sous les garde-boue des semences de ce genre de plantes classées comme invasives à problème.  Les autorités souhaitent les tenir éloignées du parc qui appartient au patrimoine mondial.

Mais l’agochorie concerne surtout les plantes aquatiques.  Pour la dissémination agochore des plantes aquatiques, l'eau de ballast des navires joue un grand rôle.  Depuis 1880 on utilise de l’eau pour stabiliser les bateaux non remplis.  Cela transporte de par le monde ainsi 10 milliards de tonnes d'eau par an avec les organismes qu'elle contient.  Ce sont avant tout les pays exportateurs qui sont touchés par la dissémination des organismes par l’eau des ballasts.  Les bateaux atteignent leurs ports cales vides mais ballasts pleins.  Au moment du chargement, ce sont des milliers de mètres cubes d'eau qui sont vidangés, avec tous les organismes étrangers qu'ils contiennent.  Les quantités d'eau de ballast vidangées dans les ports allemands sont estimées à 10 millions de tonnes, dont 2 proviennent d'eaux côtières hors de l'Union européenne. « L'eau de ballast est un moyen de transport non-spécifique qui transporte des êtres vivants de tous les groupes de régime alimentaire & dans les stades les plus variés de leur cycle de vie.  Chargée par de puissantes pompes dans les ballasts, elle contient tout ce qui ne peut échapper au courant d'aspiration représentant presque tous les embranchements animaux, […] mais aussi des unicellulaires & des plantes.  C'est une sorte d'arche de Noé sous-marine.  Il n'en existe aucune contrepartie terrestre.  Ce ne sont pas des animaux cachés & isolés ou des semences de plantes collées qui sont entraînés d'un continent à un autre, mais une communauté complète d'organismes.  C'est comme si on transportait outre-mer un hectare d'Europe avec tout ce qui va sur terre & en l’air, & qu'on l'y abandonne. »  C'est par l'eau de ballast que l'algue Undaria pinnatifida du Japon fut transportée en Tasmanie où elle forme depuis 1988 une épaisse forêt de kelp qui élimine le long de la côte la flore & la faune indigènes.  Des dinoflagellés comme Alexandrium catanella, A. minutum, A. tamarense ou Gymnodinium catenatum furent aussi apportés dans des eaux de ballast sur les côtes d'Australie, de Nouvelle-Zélande & des États-Unis.  Ces dinoflagellés provoquent, à l’occasion, des efflorescences toxiques d'algues qui empoisonnent par la chaîne alimentaire les moules, les crevettes & les poissons.  Les organismes agochores causent de sérieuses pertes économiques.  Les dinoflagellés évoqués mettent en danger la culture des poissons, des moules & des huîtres.  Sur les côtes américaines il fallut parfois complètement fermer des établissements de culture & restreindre la pêche ; en outre, les touristes évitent les côtes où se multiplient ces efflorescences d'algues toxiques.

L'Australie introduisit dès 1990 une directive pour la gestion de l’eau des ballasts.  Les navires sont contraints à ne pas puiser d'eau pour leurs ballasts dans des baies peu profondes & non propres & à ne pas puiser pendant la nuit car beaucoup d'organismes marins restent au fond le jour & remontent la nuit.  Les bateaux doivent changer d'eau de ballastage à 200 km des côtes pour d'une part éviter que des espèces de haute mer soient entraînées dans les eaux côtières plus sensibles, & d'autre part qu'aucun habitant de la zone côtière ne soit entraîné vers d'autres continents.  L'Organisation maritime internationale a adhéré à ces recommandations; mais des textes légaux ne sont pas encore en vigueur.  Ce reballastage, comme on appelle l’échange de l’eau des ballasts en haute mer n'est cependant pas une méthode sûre.  Il reste dans les ballasts des fonds avec des organismes & des dépôts de fond de mer.  Une protection plus complète contre l'agochorie serait de filtrer l'eau, de la chauffer avec le refroidissement des machines, le traitement à l’ultraviolet, à l'ozone, au poison, le changement de la teneur en sel, l’extraction de l’oxygène ou le déballastage dans des installations spécifiques dans les ports mais les coûts de ces méthodes sont trop élevés.  Elles ne pourraient être utilisées que si tous les États côtiers du monde s'y engageaient fermement.  Les pays pour lesquels l'apport d'organismes étrangers paraît si problématique qu'ils veulent introduire des règlements stricts pour la gestion des eaux de ballast sont en particulier, outre l’Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, Israël & le Chili.

Avec le kelp & les dinoflagellés mentionnés, on peut aussi compter l’algue Caulerpa taxifolia parmi les marines agochores.  C. taxifolia est une plante en provenance des Antilles & l'Océan Indien où elle est inoffensive & discrète.  Un mutant de cette plante dont les feuilles sont plus grandes & qui supporte bien les variations saisonnières de température est probablement arrivé dans la Méditerranée depuis l'aquarium de Monaco où elle avait commencé à faire des peuplements importants.  En dix ans à compter de sa première trouvaille en 1984 devant la côte de Monaco, elle se propagea jusqu'en Croatie.  D'une grande capacité de croissance, capable de grandir jusqu'à 2 cm par jour, elle envahit la végétation sous-marine indigène.  Elle est considérée comme une des plus grandes menaces pour l'écosystème Méditerranée.  C. taxifolia est couramment transportées dans l'eau des ballasts & sur les ancres des navires qui en arrachent des morceaux.  Les parties arrachées partent à la dérive pour former de nouvelles colonies.  Les morceaux accrochés aux ancres peuvent survivre dans les écubiers sans lumière ni eau jusqu'à dix jours.  Parmi les plantes également disséminées par agochorie, on compte l'élodée du Canada, probablement entraînée en 1836 avec des transports de bois vers l'Irlande, établie comme néophyte en Europe centrale.  Pendant toute une période, le développement en masse de cette plante boucha les cours d'eau, empêchant la pêche, jusqu'à ce que la multiplication agressive de cette plante en Europe centrale cesse sans que l'on ait pu jusqu'à maintenant trouver pour ce phénomène une explication scientifique.

En Australie les nouvelles plantes à introduire sont soumises à un Weed Access Assessment (examen d'introduction de plantes), une enquête & une autorisation d'accès qui en dépend pour savoir dans quelle mesure elles pourraient se montrer problématiques à l’égard de l'écosystème australien.  Les néophytes problématiques sont inscrites sur une liste des Weeds of National Significance (WONS – plantes de danger national).  La liste des WONS ne conduit pas systématiquement à la proscription des plantes.  On trouve même des espèces bioenvahisseurs à l'occasion fournis par des jardineries sous des noms fantaisistes.  Ne plus vendre des plantes ornementales de jardin bioenvahisseurs problématiques est difficile d'application.  Les Australiens renoncent difficilement à se passer de lierre, de houx ou de cerisiers du Japon pour orner leur jardin.  Tim Low, qui s'est attaqué très à fond aux envahisseurs biologiques d'Australie, en tire des conclusions pessimistes sur la stabilité de l’écosystème australien.  D'après lui, toute une série d'autorités ne réagissent pas de façon assez énergique aux exigences de la lutte contre ces envahisseurs, se plient trop vite aux intérêts économiques en particulier des agriculteurs.  La possibilité de prendre encore des mesures significatives est déjà passée pour de nombreuses espèces.  Les autorités de Nouvelle-Zélande ont suivi une autre voie : elles ont publié des listes de plantes ornementales considérées comme sans problème & cette approche a été largement suivie.

  • hémérochorie : héméros cultivé choris à part: du grec ἥμερος  & χωρίς / éthélochorie : éthélo vouloir : du grec ἐθέλω / speirochorie : speiro disséminer : du grec σπείρω / agochorie : ago entraîner: du grec ἄγω / archéophyte : arché commencement phuton plante: du grec ἀρχή & φυτόν / néophyte : néos nouveau: du grec νέος / acolutophyte : acolouthos accompagnateur: du grec ἀκόλουθος / edited from wikipedia Germany
fiverules ofagrinature/5règles selonles éléments/patiente p
  • patiente plante - Cette Impatiens est une plante de lieux humides.  Lorsque que son fruit est sec, il éclate pour projeter au loin ses graines.  Nous la voyons ici en des conditions étranges qui ne sont plus humides & cet été fut particulièrement sec.  Pour s'adapter à ce qu'elle n'aime pas, Impatiens se nanifia d'une part & décala sa floraison vers l'automne d'autre part.  Seule sa fleur délicate conserve sa taille normale.  En sol frais la plante peut grandir plus haut que les hommes.  Ici elle se mesure en pouces.*

khadijamine le 26/09/2015 : La patience magnifique vertu.

  • erixbd le 27/09/2015 : Il me semble que les plantes privilégient la racine nourricière & développent la tige puis la fleur si elles en ont les moyens & si les conditions sont réunies. Je ne suis pas un expert, loin s'en faut, mais je ne peux m'empêcher de comparer cette attitude à celle de l'homme. issu de la nature, quoi qu'on en dise. Et je vois que lui, il fait le contraire. Il privilégie donc la fleur, au détriment de la racine, celle qui va chercher la nourriture au plus profond de la terre. L'homme, par ce fait, ne se dénature-t-il pas?

marssfarm le 27/09/2015 : Oui c'est juste. Les plantes ne vivent pas à crédit. Dès qu'une plante ne dispose pas des nutriments ou de l'eau disponibles, elle interrompt la pousse de sa tige & utilise les réserves lises auparavant en stock dans ses racines pour allonger & approfondir ces dernières. Au besoin - comme visible sur la photo - elle sacrifiera une tige précédement poussée. De cette règle on déduit une grande part de l'agronomie : si on arrose trop & donne des engrais, la plante ne développe pas ses racines & devient fragile par déséquilibre entre l'aérien & le souterrain. En biologie terrestre les quatre cinqièmes sont dans le sol - ce que nous voyons n'est donc qu'un cinquième du monde vivant des continents. Nous avons toujours tendance à ignorer ce qui n'est pas visible sans inférence.

Pour ce qui est de la procréation en revanche la nature réunit les plantes, les animaux & les humains en ce que les êtres tendent à fructifier avant de mourir. C'est pourquoi les pauvres ont plus d'enfants & c'est aussi pourquoi ils seront toujours la majorité. Je ne sais si Marx envisagea cette question du biologique en lien à la pauvreté. Par destruction globale du capital, les guerres furent en Europe toujours le moyen - au delà des malheurs encourus - de redistribuer les biens. L'union de l'Europe vise de ne plus faire la guerre en son **** & c'est cela qui maintient & accroît les inégalités entre les groupes sociaux avec tension en ce moment. Nous substituons la guerre économique à la guerre militaire, mais à ce jour nous n'avons pas encore trouvé la solution pour partager le travail, ce qui serait une vraie non-violence. Je vois les victimes dans le Sahara & la Méditerranée comme les morts de ce troisième conflit mondial qui se voudrait sans coup de feu tiré.

  • vousamoi le 27/09/2015 : "les plantes ne vivent pas à crédit". Cette phrase résume très bien ce qui évite un long discours. A propos de cette histoire de gens qui vivent à crédit :

Un type se présente dans un hôtel pour réserver une chambre. Il pose sur le comptoir un billet de 100€, mais demande à voir les chambres.
Pendant ce temps l'hôtelier prend le billet, va voir la femme de chambre et lui dit : Je viens de me rendre compte que je ne vous ai pas donner votre argent cette semaine, voici donc 1es 100 € que je vous dois ! La femme prend les sous fonce chez son boucher, et lui règle ses achats de la semaine, ce dernier appelle son fournisseur pour régler le montant de la viande qu'il avait apporté. Enfin, le fournisseur (pour faire court) fonce à l(hôtel avec le billet de 100€ pour régler la chambre qu'il a utiliser à des fins pas très catholique. A ce moment le type qui a visité les chambres redescend, il récupère son billet sous prétexte que la chambre ne lui convient pas. En clair tout le monde à rembourser sa dette sans que personne n'est eu à faire quoi que ce soit ! Comme quoi vivre à crédit ça peut aussi fonctionner de cette façon !

marssfarm le 27/09/2015 : Une histoire de crédit dans le sens le plus ancien du mot, c'est à dire de l'huile pour que la machine économique tourne, un crédit sans banquier ni intérêts. Ce crédit est vieux comme le troc. Imagine que le client ait un flingue dans son autre poche & que le fournisseur ait cinq minutes de retard...

des épiphytaires au sens strict / 3 jardins 2p3K

Publié le 15/06/2019 à 10:15 par agrinature Tags : agrinature fukuoka
des épiphytaires au sens strict / 3 jardins 2p3K

une épiphytaire pousse sur une caravane

  • 2. des épiphytaires au sens strict / 312. un jardin parking / 15 12 15

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  • 312. un jardin parking - Les muriers jadis étaient courants. Arborer un parking rend plusieurs services ou usages.  D'une part le feuillage protège les véhicules des soleils ardents d'été.  D'autre part la production de bois & de sol par les arbres ainsi que leur action décisive en matière d'hydrologie en un lieu où l'urbanisme moderne l'empêche par trop, atténue l'empreinte écologique désastreuse des surfaces imperméabilisées & rendues improductives par l'enduit de graviers liés de bitume ou de ciment dont l'urbaniste use trop souvent sans modération.  "La terre c'est sale" disent les urbains.  Alors ils la cachent sous un tapis de macadam.
  • vousamoi : Ici la mousse arrive tout de même à s'implanter : incroyable !

Merci de ce commentaire. Si tu parles de la mousse dans le gazon, sa présence en sous-étage de l'herbe signale des tontes trop basses & trop fréquentes & un sol lessivé en surface. Il y a beaucoup de méthodes naturelles pour résoudre la question. Cela commence par regarder.
Dans une prairie naturelle on ne trouve pas de mousses en sous-étage car ce n'est pas vraiment leur place : elles sont des plantes d'ombre, de lieux humides & qui poussent sans sol - des épiphytaires au sens strict.
En fait il est très peu de lieux sur terre où une prairie est naturelle. Il faut pour maintenir la prairie des conditions très particulières en climat & sol & surtout la présence de populations d'herbivores en nombre ni trop grand ni trop faible. Pour maintenir cet équilibre, des prédateurs sont nécessaires aussi qui ajustent la population des troupeaux à son nombre optimal.
Les humains sont éleveurs depuis des milliers d'années & les peuples anciens nomades apprirent ces règles simples à énoncer mais subtiles délicates à réaliser en pratique.
Lorsque nous voulons un gazon sans la présence de mangeurs d'herbe, nous visons en fait une végétation impossible. C'est une mémoire inconsciente du mode de vie de nos ancêtres éleveurs qui nous pousse à vouloir ce type de végétation nommée gazon. Or nous ne sommes plus des éleveurs.
Il est des personnes qui réintroduisent des herbivores dans leur jardin pour y réduire les tontes : des moutons, des canards par exemple. Pour les autres méthodes elles sont simples & de bon sens mais nous ne les détaillerons pas ici. Elles furent déjà décrites en bien des articles du blog quoique sans extension.

  • Nous publions ici les articles de marssfarm bloqués dans la liste des publications par le modérateur de centerblog.
  • 4. la voie du ciel & celle de la terre /110. vil jardin ville
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  • 110. vil jardin ville - ici un espace de tiers-paysage en ville & un receptacle pour que les habitants voisins déposent les déchets qui deviendront compost.
  • 4. la voie du ciel & celle de la terre

Deux voies s'offrent. Il est celle du ciel qui nous intime à partager, nous inspire à l'effacement de chacun au bénéfice du commun à la manière de ce qui se passe dans les groupes d'animaux & de plantes. Il est celle de la terre qui nous offre un zillion d'exemples sur la manière de procéder pour vivre en terriens : tous les êtres de toutes les espèces savent vivre & ce faisant participent à la vie. Nous le voyons, ces deux voies ne font qu'une, celle du spirituel ou de l'intellect & celle du pragmatisme ou de la matérialité. Entre ciel & terre petit humain peut se croire centre du monde. Or l'égoïste tôt ou tard se retrouvera seul & c'est bien là ce qui menace notre espèce, une grande solitude de mort lorsqu'elle aura éliminé toutes les autres, un « silent spring » à portée planétaire, la tristesse de ne plus voir d'autres formes de vie que la notre plus des champs de blé clones. Regarder autour de soi nous place au centre du monde. C'est là la vision du petit, de l'enfant. Il est une autre manière de regarder lorsque les cinq sens sont utilisés en même temps. Le centre alors se déplace, s'éloigne de la tête, du corps. Cela commence par observer alentour. Peu à peu on regarde de plus en plus. Il n'est pas de fin en l'élargissement du cercle hormis celle peut-être des confins de l'univers. Dans ce mode de regarder les centres sont multiples, communs, décentrés. Il n'y a plus de centre en fait.

  • 3.le cosmos vu au travers d'un chas / 211.un jardin sente
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  • 211. un jardin sente - Sur le gazon, la sente tracée par un passage répété des marcheurs est une asymptote diagonale ou le sol s'éroda en chemin creux.

L'observation de la vie nous montre un monde loin bien loin de l'idée d'efficacité. Cette notion n'est qu'une vue du mental, de l'ego. Les techniques d’ingénierie sont des émanation du mental dont la vue est par nature étriquée, tronquée. Aux problèmes générés par les carences en perspective du mental, nous confions au mental de trouver des solutions qui génèrent plus de difficultés encore. Le cercle ainsi tourne.
L'ingénieur trop intelligent ne peut que créer la mort, la destruction, le conflit car il regarde le monde du point de vue étroit par deux minuscules fentes. Par les deux fentes l'ego regarde. Il cherche à comprendre, prendre en lui-même le vaste cosmos sans début ni fin.
La plupart des technologies & techniques sont inventées tout d'abord pour la guerre. Il n'est que peu d'exceptions. Les énergies fossiles aussi sont tirées du sous-sol auquel la mort toujours fut associée. Observez une automobile moderne. Son efficacité en énergie est de l'ordre de un pour-cent, soit la même efficacité que celle des charrettes de jadis, la même aussi que celle des premières voitures inventées il y a presque deux siècles. Chaque progrès permis par la technique s'annule d'un gadget superflu ajouté qui contredit le gain en efficacité qui aurait été possible.
Cet exemple pris au courant de nos vies voudrait juste montrer que la voie vue depuis l’œil de l'ingénieur technicien ne fonctionnera pas. C'est notre vue du monde qu'il nous faut élargir.

L'univers ne peut entrer en notre mental qui est plus petit. Il nous faut nous décentrer, nous placer hors du moi.

to be continued...

  • 15. extension par extinction de l'acte intention savoir
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  • la prairie céréale de vesce & avoine nue semées en direct dans une moutarde vive de hauteur géante
  • Le matin & le soir les visiteurs assistent à des programmes culturels de musique & danse donnés
    par des artistes de renommée mondiale. Comme dans les tours mystiques des chutes d’eau de chaque côté
    de l’amphithéâtre utilisent des nanotechnologies pour fournir toute électricité & capacité en énergie nécessaire
    à son fonctionnement. Comme la maison des papillons la nuit l’amphithéâtre est un festival visuel.

les 18 disciplines - la métaphysique - l'énergie unisson tête, cœur & main vers l'espace des êtres

  • 15. Le Tai Qi Quan - parfois trranscrit en Taï Ji ou Taï Chi Chuan - est un art martial de pure énergie. Il est littéralement le sommet " Taï " de l'énergie " Qi " dans la main " Quan ". On pourrait donc aussi le désigner comme la circulation du Qi (3) entre

le sommet tête (1), le centre cœur (2) & la main magnetique (3).

  • Les idéogrammes Qi & Quan contiennent tous deux Mu - l'arbre, le bois, (l'espace).

Le Taï Chi est une discipline corporelle issue du Tao comportant un ensemble de mouvements continus circulaires exécutés avec lenteur & précision dans un ordre préétabli. Mettant l’accent sur la maîtrise de la respiration, sa pratique vise aussi à renforcer l'ensemble muscles-squelette, en améliorer la souplesse & maintenir par ces moyens la santé aux plans du physique, du mental & du spirituel.

Selon ses adeptes de par son aspect de méditation & l’extrême précision des gestes sa pratique permet d’apaiser le mental en améliorant sa concentration, la vivacité de l'intellect & la mémoire. Elle favorise aussi une prise de conscience tout à la fois en soi & alentour en harmonisant le Qi dedans & autour.
Le Tai Qi Quan forme avec le Qi Gong le groupe des exercices énergétiques (3) parmi les cinq branches de la médecine traditionnelle chinoise dont les quatre autres branches sont :

  • la diététique selon Yin & Yang (5),
  • le massage Tui Na (2).
  • la pharmacopée de plantes & substances médecines (4)
  • & l’acupuncture selon les méridiens de circulation du Ki (1).

On peut donc aborder le Tai Chi dans le contexte plus large de la médecine chinoise. Il est à ce jour vu comme une gymnastique énergétique globale. Le Qi Gong s'en distingue par des mouvements plus courts & isolés qui peuvent parfois être exécutés en position couchée tandis que le Tai Qi Quan est essentiellement pratiqué debout. C'est en définitive une forme de danse avec le Chi ou Qi - nommé Prana en la tradition de l'Inde - l'énergie présente alentour (1) & qui traverse & anime le corps (5).

  • Taï Qi Quan est l'énergie (3) unisson reçue sur la tête (1) & sous les pieds (5)
  • vers le cœur (2) & la main (3)
  • pour l'union à l'espace (1) des êtres (4).

Cette dernière définition fait de l'agrinature une forme du Taï Qi Quan.  La remarque appelle un développement pour mieux exposer ce qu'est le non-faire.  Le non-faire peut s'appliquer à tous les domaines de la vie.  C'est appliqué à notre rapport à la nature qu'il trouvera son expression la plus complète.  Dans l'art martial qu'est le Taï Chi Chuan on ne combat pas un ennemi extérieur.  C'est une recherche

  • d'équilibre (1), de circulation (2), de mouvement (3) qui se traduit à la fin
  • en l'extension par extinction de l'acte (3), de l'intention (4) & du savoir (5).

to be continued...

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  • dialogue des pétales de pavots dans l'esprit du vent sans désherbage
  • 1. efficience des technologies à nous droguer au pétrole

L'écosystème nature ne connaît pas le déchet, donc pas de pollution; mais seulement deux types de boucles trophiques.

Une de ces boucles est vers la fabrication de vie (2) par la capture de l'énergie lumière soleil (3) par les plantes, algues & cyanobactéries. L'autre est la chaîne trophique de consommation vers l'humus, la fabrication des sols.

Dans la société humaine tout se complique car elle ne compte que trois types de producteurs : les forestiers (1), les agriculteurs (2) & les opérateurs de moulins d'énergie renouvelable - qui sont des formes diverses de l'énergie solaire (3). Tous les autres humains sont des consommateurs (4). Une seconde difficulté vient du fait que les productions se font à la campagne & les consommations à la ville.

Dans le monde vivant les plantes produisent (3), les consommateurs mangent le surplus (4) & les déchets deviennent du sol en la boucle trophique vers le sol (5). Dans les sociétés anciennes tout le monde ou presque était un tant soit peu producteur. Elles fonctionnaient à la manière des systèmes de nature. A cause des deux handicaps de la société moderne

  • qui rarifia les producteurs d'une part
  • & déplaça les consommateurs vers les villes d'autre part
  • & à cause d'une pression de démographie croissante, il y a lieu de gérer les ressources disponibles. Dans cette gestion la nature & les sociétés agricoles nous offrent une infinité de modes à suivre.

Il est une différence notable cependant - celle du rendement ou efficacité. Les systèmes naturels & anciens peuvent être de faibles rendement car d'une part ils absorbent sans cesse de l'énergie solaire (3), d'autre part toute ressource inutilisée par un être - ce qu'un humain pourrait nommer déchet - le sera par un autre (4) & ainsi vie & mort se mêlent en un tourbillon permanent (5). Au moyen de ces deux faits l'idée d'efficacité dans la nature & dans les sociétés agricoles n'a que peu de sens.  Il faut noter aussi que lorsque les sociétés d'antan dégradaient leur lieu de vie & leurs sols, elles migraient ensuite vers des contrées voisines ou lointaines.

  • Ainsi les guerres.
  • Ainsi la création des déserts si nombreux sur la planète.

Cette société moderne que nous voudrions n'a pas plus de rendement ou d'efficacité que les sociétés anciennes. En cela nous sommes demeurés des êtres de nature

Pourtant avec l'industrialisation rendue possible par les trois sources fossiles d'énergie (3) – charbon, pétrole & gaz - gaspillages & pollutions apparaissent. Ces sources fossiles d'énergie sont des drogues, des dopants qui démultiplient nos actes. Pourtant nous demeurons toujours aussi inefficaces en tout. S'il nous était demandé d'être efficaces en permanence nous mourrions sous le stress en quelques heures ou quelques jours car notre constitution ne le permet pas. Aucun être de nature n'est efficace longtemps. Cela ne peut se produire que par bribes. Cette idée d'efficacité qui nous obsède est en fait une projection du mental du capitaliste qui souhaite exploiter la force de travail des personnes qu'il emploie en vue de faire croître son profit.  A force d'à force de répétitions l'idée nous fut infusée malgré nous.

Sous l'influence de la drogue pétrole (3) nous nous sommes départis des voies naturelles (4). Nous voudrions bâtir une civilisation mondiale coupée de la terre (5). Le pétrole nous donne l'illusion que cela se pourrait. Mais c'est impossible : tout l'indique en ce que nous voyons autour des êtres qui se disent ou se croient efficaces...

Il nous faudra regarder comment les êtres de nature fonctionnent, nous inspirer d'eux & recommencer de nous mêler à eux. Des inventions véritables apparaîtront mais il faudra tout de même retourner vers la terre au sens de s'humilier.

to be continued...

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  • Voici un semis direct d'une courge dans le couvert spontané EVA.  Pour que la courge se développe bien il faudra déposer à son pied une masse énorme de compost en paillage du sol.  Une meilleure méthode consiste à planter le jeune plant élevé auparavant en serre chaude avec dépôt de compost dans le trou de plantation.  Le paillage avec des pailles, du compost ou des herbes sèches est nécessaire si on réclame une production abondante.  Sans paillage, les fruits seront plus petits.
  • 2. déchet, efficacité, gaspillage, recycler, pollution

Les notions telles que déchet, efficacité, gaspillage, recycler, pollution sont des perceptions du moi, de l'ego au moyen du mental. La langue française teintée d'athéisme nomme esprit le mental humain en une tentative vanité à retrouver du spirituel d'où on le chassa. Ce fait est liée à l'histoire de la France & au caractère rebelle de son peuple qui choisit ses membres les plus brillants pour le représenter. Or la brillance est un critère pauvre. Il vaut mieux se tourner vers les valeurs d'intégrité, de cohérence intérieure pour désigner une personne appelée à endosser des responsabilités. En France on juge intelligent une personne très mentale. Les faits têtus révèlent cependant que ce type de personnes en général échoue en tout hormis parfois quelque pécune. L'observation montre que l'argent en surabondance est sauf exception employé à perte le plus souvent pour créer du brillant. Ainsi les brillants brillent à la manière d'une géante rouge avant de d'exploser en supernova. Lorsque aucune éducation n'est dispensée, le moi tend de son propre effort à se placer au centre du monde en vue d'organiser son espace selon ce qu'il perçoit. Le moi est une notion liée au corps : nous nous assimilons au corps physique. Or c'est bien cette corporéité qui nous lie à la nature, au êtres divers de notre écosystème terre. Or la nature si elle est très efficace - & la preuve en est de tout ce que nous voyons alentour qui fut créé par les photosynthèses : les montagnes, les sols, les arbres & tous ce vit sous les cieux & sous la terre – l'est d'une toute autre manière que ce que petit mental perçoit : dans le monde réel par opposition à ce qu'imagine l'ego, il s'agit d'une haute efficience du groupe. En son sein l'individu s'efface devant le groupe. En la communauté d'un écosystème chaque espèce même n'est rien qu'en ses liens aux autres. La structure solide inébranlable de la communauté est tissée des forces sans limite que sont la complémentarité, la convergence, la coopération, la commensalité, la complexité & la diversité - toute valeurs féminines.

to be continued...

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Publié le 23/12/2015 /

3. le 1er obstacle à contourner / les 3 couleurs d'EVA / p

3. le premier obstacle à contourner / les 3 couleurs d'EVA

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  • les trois couleurs d'EVA - Les trois couleurs du spectre des plantes EVA - le violet de la vesce, le jaune des moutardes noire & blanche, le rouge de l'incarnat du Roussillon, le vert vif de la chlorophylle a.

vousamoi le 07/12/2015 : Effectivement ma tonte était trop basse, & depuis cette année où j'ai enfin pu parvenir à régler la machine comme je le voulais ça va beaucoup mieux. N'empêche qu'autrefois je procédais aussi d la même façon sans rencontrer de soucis particulier, mais depuis quelques années - les pluies acides sans doute - tout le monde constate que la mousse se fait de plus en plus présente.

  • Bravo !

Les pluies acides - on n'en parle plus depuis que le carbone a pris leur place dans les médias. En fait les deux critères décrivent un seul phénomène : le brûlage de trop d'hydrocarbures & de charbon.
En matière de sol on parle du ratio carbone sur azote ou C/N.
Un herbivore mange l'herbe & ce faisant y prélève l'énergie (3) surtout & une infime partie des minéraux (5). Tout le reste, l'animal le restitue au sol en déjections. Par instinct & l'usage des cinq sens les animaux consomment leur ressource sans l'épuiser.

  • Ils maintiennent la prairie qui est leur casse-croûte en plus de leur cadre de vie en la coupant d'une part (4) sans dégrader le sol (5), en la fertilisant d'autre part (3) tout en la renouvelant en espèces & diversité (2) & en la parcourant enfin (1).
  • Ils utilisent en ces actions leur instinct (5), leur bouche (4) les cinq sens de perception (2), leurs organes d'excrétion (3) & leurs quatre membres (1).

En comparaison les tondeurs n'accomplissent que deux actes : parcourir le terrain (1) & prélever la ressource précieuse qu'est une prairie (4). Ils doivent donc s'interroger au sujet des trois actes qui risquent de manquer en comparaison du mode de vie de nos frères & sœurs animaux.

  • Les critères en sont la hauteur (5) & la fréquence (4) des prélèvements, leur usage (2), leur destination (1), les restitutions (3) & l'emploi des cinq sens qui seul permet d'évaluer ces critères.

Si les jardiniers sont attentifs à ces facteurs & savent redevenir aussi sages que les animaux le sont, alors les solutions surgiront sans tarder car elles sont sans nombre. La nature n'offre qu'une infinité de solutions tandis que notre mental tend à cristalliser les difficultés. C'est là le premier obstacle à contourner.

  • Nous publions ici les articles de marssfarm bloqués dans la liste des publications par le modérateur de centerblog.

rareté de l'eau atomes organiques spacecraft Earth 2p5K

atomes organiques / neige / quotidien

rareté de l'eau

  • Selon les astrophysiciens, les comètes sont constituées surtout de glace & à cause du rayonnement solaire qui les atteint, cette glace contient des molécules organiques simples & peut-être même des acides aminés, constituants de base de la matière vivante.  Leur queue est causée par l'évaporation intense qui les affecte lorsqu'elles passent à proximité du soleil.

La Bretagne, portion périphérique de la Pangée, est le centre de gravité des terres émergées.  Si on regarde le globe depuis son antipode, l'hémisphère concernée ne présente pas de continent visible.  Si notre planète est couverte de mers à 70%, l'eau - salée & douce - ne représente en fait que 1% de sa masse.  Il semble que sa totalité fut apportée par des comètes après que la température de la Terre ait suffisamment décru après sa formation, pour que l'eau puisse y demeurer sans s'échapper dans l'espace interstellaire.

  • Cela signifie que notre planète est relativement sèche, que l'eau, élément courant dans l'univers, y est assez rare.  Les atomes d'hydrogène sont les plus simples atomes, formés dès le début & présents partout.  Ils sont le constituant principal du soleil, par exemple.  L’oxygène est d'apparition plus récente.  Il se forme dans les étoiles anciennes devenues géantes rouges, puis est éjecté lorsqu'elles explosent en supernova.

 fusion H hydrogène 1 He hélium 2 C carbone 6 O oxygéne 8 Si silicium 14 Fe fer 26 / fission Au or 79 Li lithium 3

  • combustion de l'hydrogène - L'hydrogène est le carburant majeur des étoiles.  Sa fusion est le premier maillon de la chaîne de nucléosynthèse.  L’hydrogène brûle en donnant de l’hélium puis, d’autres réactions sont rendues possibles grâce à la température qui augmente. - combustion de l'hélium - Une fois l’hydrogène brûlé, le cœur de l'étoile est très chaud, ce qui autorise la transformation d'hélium en éléments plus lourds, la fusion de l’hélium en carbone. ­  Il y a de plus en plus contraction de la matière au centre. - La fusion du carbone s'amorce quand la température au cœur de l'étoile dépasse un milliard de kelvins, pouvant former du sodium, du néon ou du magnésium.  Les éléments sont crées petit à petit dans l’ordre figurant au tableau de Mendeleïev : les atomes d'oxygène fusionnent, produisant le phosphore & le silicium.  Puis apparaissent lors de cette phase un grand nombre d'éléments, tels que le chlore, l'argon, le potassium, le calcium, le titane, etc. - Une fois l'oxygène épuisé, se produit la dernière phase de fusion d'éléments au cœur de l'étoile : la fusion du silicium, pour former tous les éléments jusqu'au fer. - L'étoile brûle tous ses constituants les uns après les autres : hydrogène, hélium, carbone, oxygène, néon, magnésium, silicium, jusqu’à produire du fer en son noyau, corps le plus stable de l’univers.  L’étoile est à la toute fin de sa vie, elle s'effondre alors sur elle-même en implosant, & devient supernova.  C’est lors de cette explosion que tous les éléments plus lourds que le fer sont synthétisés, de nombreuses réactions de fusion & de fission partielle vont se produire & former les isotopes les plus lourds - le plomb, l'or, le platine, l'uranium, etc... - Il existe un autre phénomène : la spallation cosmique ou nucléosynthèse interstellaire, qui produit des éléments légers tels que le lithium & le bore par bombardement de matière par des rayons cosmiques.  Les rayons cosmiques hautement énergétiques brisent les atomes de carbone, azote & oxygène en atomes plus petits : lithium, béryllium, bore, hélium, hydrogène...  L'atmosphère terrestre subit des réactions de spallation nucléaire sous l'impact des rayons cosmiques.  Par ces trois modèles des nucléosynthèses primordiale & stellaire, & de la spallation, la présence de tous les atomes est expliquée. - edited from GéoWiki

les éléments du vivant -

  • H hydrogène 1 - C carbone 6 - N azote 7 - O oxygène 8 - F fluor 9 - P phospore 15 -  S soufre 16 - Cl chlore 17 - I iode 53
  • Si silicium 14 - Na sodium 11 - Mg magnésium 12 - K potassium 19 - Ca calcium 20 - Fe fer 26 - Al aluminium 13
  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1 1 2 3 4 5 6 7 8 8 8 1 2 3 4 3 2 1 0
  Hy He                                
2 3 4                     5 6 7 8 9 10
  Li Be                     Bo Ca Na Ox Fl Ne
3 11 12                     13 14 15 16 17 18
  Na Mg                     Al Si Ph So Cl Ar
4 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
  Ka Ca Sca Ti V Cr Mn Fer Co Ni Cu Zh Ga Ge As Se Br Kr
5 37 38 39     42         47 48 49 50 51 52 53 54
  Rb Sr Yt     Mo         Ag Cd In Sn Sb Te Iode Xe
6 55 56 57           77 78 79 80   82       86
  Cs Ba La           Ir Pt Au Hg   Pb       Rn
7 1 2 1  2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6
  mét. m.alcal. terre       m.de         non -mét.   m.pauvr métalloïd halogèn   gaz
  alcalin terreux rare       trans.                     nobl
  11 19                 79 80   50 51 7    
  sod. potas.                 or merc   étain antim azote    
  • La ligne indique la période ou nombre de couches électroniques - orbitales.

La colonne indique la valence ou nombre d'électrons de la dernière orbitale.

Le numéro atomique est le nombre total d'électrons.

L'hydrogène, atome le plus simple, géniteur de l'eau, représente les trois quarts de la masse de l'univers matière.

La croix du carbone de valence quatre, cœur des cristaux & des molécules organiques est le centre des constructions & des combustions de charbon.

L'azote, gaz inerte - sans vie - de l'atmosphère, géniteur du nitre ou salpêtre, neutralise les excès de la chimie pour que la vie y naisse, caractérise les protéines, enveloppe protectrice des corporéités propres aux êtres "en vie".

L'oxygène, comburant des oxydations qui délient les atomes organiques en vue de leurs transformations & motions, lien chlorophyllien de réduction, construit entre les atomes précités pour bâtir les espaces de nos vies.

Le fluor est fondant.  Le phosphore est lumineux.  Le soufre se consume.  Le chlore est vert.  L'iode est violet.  Le silicium est de silex.  Le sodium est la cendre d'une plante salée & le natrium, la roche des déserts de sel.  Le magnésium est tiré d'une pierre brillante, aimantée.  La kalium est cendre - Kali - ainsi que le potassium -ash.

Le calcium est un caillou courant.  Le fer est fort.  L'aluminium est amer.

L'eau & la matière du vivant sont des non-métaux - H C N O.  Les métaux vrais solubles - Na K - & les sels - F Cl I - sont essentiels au fonctionnement des cellules.  Les sols & leurs roches-mères sont constitués d'un métalloïde & du métal pauvre le plus léger - Si Al - du métal de transition qui est l'élément le plus stable - Fe - de métaux vrais terreux - Mg Ca - de métaux vrais - Na K - & des non-métaux - H C N O P S.

L'oxygène a lui seul représente en masse plus de la moitié de la croûte terrestre & plus de ses neuf dixièmes en volume.  Les métaux lourds - Hg Pb U Pu - sont toxiques.  L'amiante n'est pas un élément, mais un composé métamorphique de Mg Si O & H.  Dans la croûte terrestre on trouve surtout : O Si Al  Fe Ca Na Mg K Ti H P.

  • Les métaux forment un cristal qui s'ionise positivement, à la distinction des quatre autres catégories : les métalloïdes, la matière organique, les halogènes & les gaz rares.  Les métalloïdes sont intermédiaires entre métaux & non-métaux.  Les non-métaux s'associent entre eux pour former des macromolécules volatiles.  Les halogènes sont des corps électronégatifs qui forment des sel en association avec les métaux.  Les gaz nobles sont des éléments très stables qui réagissent peu avec les autres éléments.  L'hydrogène & l'hélium réunis constituent 99% de la matière dans l'univers.

Aux dires des données récentes de l'astrophysique, cette matière courante de l'univers, pour l'essentiel du gaz, ne serait qu'une fraction de sa composition totale.  Il comprendrait en effet deux tiers d'énergie sombre & un quart de matière sombre.  La matière solide en cet univers est donc une part infime de la part infime.  Les mêmes proportions apparaissent lorsque nous considérons les notions de temps en comparant l'âge de l'univers & celui de notre espèce, car temps & espace ne sont qu'une seule & même entité.

La matière visible est en cette description des proportions de l'univers, assimilée à l'énergie visible qu'émettent les étoiles selon le principe d'équivalence entre énergie & matière.  C'est cette lumière très justement qui rend visible le visible.  La matière qui nous préoccupe tant, est une fraction de fraction d'un univers lui-même fraction de ce qui l'entoure, & l'énergie, moteur de toutes nos activités, une fraction encore de ce que nous nommons réalité ou matière visible.

La visibilité pourtant ne suffit pas à voir, car elle demande de croître en conscience.  C'est là le sens de nos vies - découvrir ce que nous ne savons pas voir, ce que nous ne savons pas savoir.

Comme c'est le cas en science, cette croissance en conscience se doit d'être un apprentissage de groupe.  Les chercheurs ne trouvent pas par eux-mêmes, mais par communication, compilation, comparaison, récapitulation & échanges.

Au centre de nos vies, l'imaginaire, le virtuel, le fictif est toujours le plus important.  L'argent a rejoint ce groupe des importants depuis qu'il est devenu virtuel le quinze août de 1971.  Nous sommes en train d'enfanter ce monde purement imaginaire.

  • comme une pluie en stock - how snow feeds the streams of spring -  Les neiges sont comme une pluie en stock pour le temps où elles se feront besoin.

brigitisis le 27/12/2014 : Neige ici tout le jour, la première de l'hiver cette année. Il la faut : pour la nature elle est très précieuse.

  • La neige protège les tendres pousses du vent, du froid & de la dessiccation.

Elle diffracte & magnifie la lumière d'hiver par ces plantes reçue.

  • L'azote de l'air dont elle est surtout constituée est comme injecté en le sol, bu par les bactéries qui en sont les habitantes.  Le vert brillant qui nous étonne toujours après la fonte, témoigne d'un nitrogène surabondant, parvenu à saturation en la feuille.

La neige déposée au fil de l'hiver sur les sommets enfin, par sa fonte progressive imbibera les sols au printemps pour abreuver la végétation en re-départ de végétation, puis percoler en son surplus, avec la lenteur qui sied, vers les nappes aquifères mères des rus, ruisseaux, rivières & fleuves.

  • Le torrent qui cascade & chante la saison nouvelle nous conte les joies immémoriales d'être en vie, d'avoir une fois encore triomphé du froid sombre, la mort temporaire qui nous frappa lorsque le soleil touchait en sa course le point d'arrêt le plus septentrion.  Noël fut notre tentative collective à conjurer le destin, éviter que la tristesse des forces obscures ne nous frappe sans espoir.  La neige contribua à l'apparente mort hivernale.  Sa luminosité pourtant contredisait le message, annonçait déjà la fertilisation des plaines dont elle se porte garant.

brigitisis : D'un phénomène technique, tu nous donnes des explications poétiques.

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banal pouvoir du quotidien en éthique de vie

  • Se laver les mains est un des plaisirs simples de la vie.

Adolescent, il inventa une méthode pour les laver d'un verre d'eau.  Ouvrez le robinet d'eau froide juste un peu quelques secondes pour humecter vos mains.  Saisissez le savon un instant, puis reposez-le sur un point sec, drainé.  Savonnez-vous environ une minute, chaque main massant avec soin toutes les anfractuosités de l'autre.  Ouvrez à nouveau un mince filet d'eau pour vous rincer.  Rincez aussi le bouton du robinet, y versant un peu d'eau d'une main avant de le fermer.  Ainsi le savon demeure sec.  Ainsi le robinet demeure propre.  Dans la nature, on peut utiliser une bouteille glissée entre les genoux fléchis en la position d'un skieur de descente.  En se relevant doucement, l'eau coule de la bouteille sur les mains.  Dès que l'on fléchit à nouveau la position, elle cesse de couler.

  • Ces deux méthodes simples nous permettent de nous laver les mains avec le minimum d'eau qu'il est possible.  En son âge de raison le plus précoce, il éprouva le besoin de les définir selon cinq motifs simples.  Le souhait tout d'abord d'accorder nos actes à nos pensées pour que la vie garde sa cohérence, retrouve le naturel qui lui échoit.  Les petits gestes du quotidien sont importants à cet égard puisque nous les répétons toujours, qu'il nous est de ce fait aisé de les accomplir avec conscience & d'en améliorer notre pratique ce faisant.  Il apparait enfin qu'ils importent au plus haut point lorsque nous mesurons l'impact de la somme de ces infimes actions de chaque jour par tout le monde.

Les définir le faisait accéder à l'éthique, lui permit d'entrer en un comportement adulte, lui donnait d'offrir un service simple à la communauté des humains en leur relation à la nature, & dessinait déjà la ligne de conduite de nos vies à venir.

  •  

recycler les métaux & autres substances de synthèse

  • Merci de vos commentaires de ce blog.  S'ils sont de paroles justes, riches, fertiles, ils seront ici édités, car en la tradition orale, nous avons besoin d'un répondant pour élaborer notre pensée.  Hors de ce dialogue, les êtres des bois dont je fus dès la naissance - la soucoupe venue de Mars tomba en un bosquet - agissent sans pensée, ce qui mobilise cent fois plus de neurones que la vie en la cité des corruptions du corps & de la tête.

En suite d'une journée passée à déambuler sur un terrain de sol, au soir à la veillée, ils palabrent, élaborent des plans tirés aux étoiles.  Le groupe exprime son consensus, crie que ce qu'ensemble ils ressentent sera.

  • Le dialogue est un échange entre deux, qui se réverbère dans le cercle autour du feu.  Le foyer de centre gris active, attire la langue de feu, l'esprit descendu sur la tête du sourd.  Les chefs naturels seront les zèbres, hypersensibles, égocentrés jusqu'à qu'ils réalisent.  Fukuoka me donna force & douleur.  J'acceptai la flamme transmise.

L'avenir est de nos paroles à venir, car la vibration crée.

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Lorsque j'étais enfant, les surfaces que volent les autos me scandalisaient : tant de parkings, routes & bas-côtés où j'aurais pu planter des arbres ou semer des carottes !  C'était un temps où l'essence fleurait le plomb, les freins exhalaient de l'amiante & l'électricité prospérait en uraniums.  La question que posent les industries réside surtout en leur usage des métaux lourds qu'il est toujours difficile de recycler & des substances de synthèse que par définition même la vie se refuse à reprendre sans dommage en les circonvolutions de ses cycles.  Elle les reprend avec dégâts.

  • Le carbone n'est pas un toxique.

A la modification des climats les espèces du vivant s'adapteront ainsi qu'elles le firent depuis quarante millions de siècles.

  • Pourquoi lors nous préoccuper surtout en ces deux questions ?

Ils sont les signes que nous ne saurions échapper au destin de progrès que nous voulons écrire.  Progrès signifie avancer.  La pollution de l'atmosphère & le réchauffement du globe qu'elle induit pourront engendrer d'autres migrations, des inversions en matière d'économie, des transformations en géopolitique.

  • Par nature le corps n'aime pas les polluants & c'est là l'idée surtout qui me guide & me guida.

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  • Notre quête des maîtres est une voie de recherche vers le maître intérieur, le seul valable.  Fukuoka était de cet avis & rejetait la spiritualité formalisée.  Cela nous évoque Krishnamurti.  Dans le blog, nous entendons les maîtres au sens des arts martiaux, au sens d'un ou une centrés qui possèdent la maîtrise d'un art de la vie & partant, peuvent le transmettre.  Je crois à la transmission directe de personne à personne à la manière qu'utilisent les virus & bactéries, nos ancêtres.

Fukuoka me mit en garde mais sur ce point, je ne l'écoute point & j'écris des textes de spiritualité dans  le blog.  Les ignorer serait de la part du lecteur obéir à l'injonction de Masanobu, l'ami.  Ils me sont une protection que j'utilise en invoquant ce qu'il m'interdit de dire, exprimant qu'en fin d'histoire le but de toute démarche sera, réaliser notre être.  En ce sens les deux messages - le sien & le mien - auront passé.  A qui est repus, le met semble superflu.

  • un régrès de technologie

Les ingénieurs conceptualisent les automobiles selon trois fonctions de lignes divergentes

  • - comme véhicule,
  • comme espace d'habitation
  • & comme objet de représentation en la société.

En la satisfaction des deux derniers aspects, le poids de l'objet se voit accru, ce qui est contradictoire de la fonction première officiellement déclarée, se déplacer avec célérité & en une modeste dépense d'énergie.

  • Il y a cinquante ans les voitures pesaient environ une tonne.  Leur poids moyen tend désormais vers un doublement de cette masse qui était déjà fort excessive compte-tenu du peu qu'elles transportent - une personne, parfois deux, plus quelques kilogrammes de bagage.

Il s'agit à l'évidence d'un régrès technologique ou pour être plus précis

de la soumission de nos technologies & techniques à notre part irrationnelle,

puisque c'est l'irrationnel qui fait commerce.

climate change / adventices
 
  • * le soleil, la terre & la lune

Entête Elohim créait les ciels & la terre.

Elohim dit : « Une lumière sera. » Et c'est une lumière.

Elohim voit la lumière : quel bien ! Elohim sépare la lumière de la ténèbre.

  • Genèse 1.1-4

De deux choses l'une ; l'autre c'est le soleil.   Au plan physique nous disposons de trois sources d'énergie, le soleil, la terre & la lune.  Le bois est le produit obtenu de l'énergie solaire que l'arbre absorba.  La turbine de production hydroélectrique tourne sous l'effet du courant du torrent ou du fleuve. Or c'est bien la chaleur du jour qui évapora la mer en nuées avant qu'elles ne deviennent pluie & plus tard alimenter les sources des rus, ruisseaux & rivières.  Les vents eux aussi sont des masses d'air mues par les différences de température à la surface du globe que la chaleur solaire crée en permanence. C'est par ce même procédé que le mouvement diurne de la planète donne préséance aux vents d'ouest, puisque l'est est toujours éclairé avant: en plus de sa racine solaire, il est une petite portion de dynamique tellurique dans la tête d'Eole.  Le charbon, le gaz, le pétrole sont de l'énergie solaire transformée en biomasse qui demeura & fermenta en stock en sous-sol durant des milliers de millénaires.

  • La lune est mère des marées que précèdent les crabes.  Savez-vous qu'il existe une marée sur les continents? Elle se produit du fait que la croûte terrestre si fine flotte sur le magma sous-jacent.  Les hydroliennes que nous plaçons sur le plateau continental près des côtes, produisent du courant électrique grâce aux flux des marées induites par le mouvement relatif entre terre & lune. Les grands courants du* fond des océans & tous les vents planétaires obéissent sans coup férir à l'attraction de nos trois astres-phénomènes - soleil, terre, lune – & d'eux tous nous pouvons utiliser la force!  Il est à noter que l'électricité n'est pas une énergie, mais plutôt un vecteur d'énergie qui nécessite une source vraie pour d'exister. Ce vecteur est difficile à stocker. C'est dans ce contexte qu'est née l'idée des piles à combustible – à hydrogène – comme moyen technologique de stockage de l'électricité dont il faut auparavant trouver une source.

Les énergies d'origine purement telluriques sont la radioactivité & la géothermie.  Une part des calories émises par la terre provient de la réduction graduelle de sa chaleur résiduelle, car la planète était à son origine une boule de feu, un morceau du soleil. L'autre part résulte de la fission nucléaire des métaux lourds radioactifs présents dans le magma en fusion qu'est notre planète sous la croûte.  Nous ne pouvons plus ignorer après les bombes nucléaires à Hiroshima, l'accident atomique de Fukushima au Japon & depuis la disparition de la ville antique de Pompéi engloutie par les laves du volcan Vésuve, la mort dont ces sources obscures sont vectrices.

  • Seule l'énergie de l'astre du jour ne tarira pas.  Tout le monde sait cela & pourtant nous feignons de l'ignorer, nous tournant à l'inverse vers des énergies teintées de suie ou empreintes de dangers.  Lorsque l'espèce humaine disposera enfin d'un premier iota thésaurisé d'amour-sagesse, nous consacrerons alors une ration convenable de notre temps, argent, savoir & énergie mentale à rechercher, découvrir & développer les innombrables moyens d'utiliser l'énergie que l'astre du jour offre sans répit, & que nous captons à ce jour à la proportion du milliardième.

Le soleil est à notre échelle, éternelle lumière & moteur de toute vie.  La lune lentement s'éloigne & ralentit sa course, mais l'énergie qu'elle impulse nous sera encore disponible longtemps. La terre est le royaume des morts.   Je note que si les énergies fossiles tirent leur origine du soleil, leur lieu de longue villégiature dut ultérieurement les affecter ainsi que l'atteste la couleur sombre qui les caractérise, leur crasse & leur relative toxicité.  Je note en complément l'érosion accélérée des sols que l'ère de l'agriculture dopée au pétrole induisit tout en prétendant à l'inverse de ce que nous voyons, les fertiliser. Ce mensonge doit avoir partie liée à la part obscure, la part de mort impliquée dans l'huile de roche par son séjour sous terre.  Selon le théorie astrophysique, à l'origine, ce fut son système tout entier qui naquit du soleil, la terre, la lune & toutes les planètes.  Ce minuscule texte, fruit d'une infinie réflexion nous fait découvrir combien les données de la physique confirment les mythologies de toutes les civilisations en toutes les époques.  Le soleil, la terre & la lune: que peut être fait sans ces trois là?  Cesser de nier leur stature, c'est entrer dans le non-faire aussi.

climate change /CO2 & photosynthèse /quart paysage 1p2K
  • climate change / a car & a bin / useless grass / éléments / quart-paysage / protect or preserve / erod or garden / eau /

de la gestion du commun, l'écosystème terre /l'égrégore du réchauffement de notre planète - la puissance du mental collectif

  • La rapidité du réchauffement du climat de notre planète nous étonne.  Elle démontre la puissance sans limite du mental humain.  L'internet qui relie en réseau tous les ordinateurs individuels nous offre la métaphore de ce que constitue le réseau mental de nos cerveaux interconnectés par les ondes qu'ils émettent & reçoivent les uns des autres.   Au vingtième siècle, les sociétés des humains se sont tout d'abord affranchies des contingences de la nature, puis peu à peu désengagées de leur relation au sol, au ciel ou cosmos, & aux autres espèces vivantes.

Par un processus historique les personnes vivant dans les régions tempérées du globe ont industrialisé leur activité, puis mécanisé le travail, ce qui permit au cours de la seconde part du vingtième siècle de réduire l'horaire journalier de labeur nécessaire.  La vacance momentanée de travail à la saison chaude fut établie d'abord pour permettre aux écoliers & à leurs parents petits paysans d'accomplir les travaux des champs de l'été.  Puis, les machines agricoles vinrent faire ces durs labeurs & les vacances devinrent un temps de repos & d'excursion.   La nature travaille en saison chaude & se repose à l'an neuf.  De même font les paysans.

  • Ayant goûté aux délices du farniente de l'août, c'est-à-dire à contre-saison, les ouvriers devenus citadins & bureaucrates commencèrent de souhaiter collectivement que les hivers & les frimas disparaissent.  L'été, temps naturel de l'activité & des travaux devint celui du repos & de la jouissance sans objet.  Puisque nous devions en conséquence & pour compenser l'oisiveté estivale travailler l'hiver, ce qui du point de vue de la physiologie est impossible, nous créâmes le désir que le froid des hivers s'atténue.  Puisqu'il était coupé des besoins des plantes qui le nourrissent, besoin de soleil & pluie en égale proportion, la pluie ne parut au citadin plus qu'un empêchement, une gêne de ses activités de travail, loisirs & déplacements.  Ce faisant, nous générâmes un souhait en commun, de convergence, l'égrégore, la forme-pensée du réchauffement de notre planète.

le singe fou

  • Les plantes règlent leurs cycles physiologiques selon la variabilité en éclairement, température & humidité.  Pour qu'un mètre carré d'un champ produise un kilogramme de blé, il doit recevoir mille kilogrammes d'eau.

Ce qui est remarquable en cette folie collective consistant à désirer un sempiternel été, c'est que nous obtenons pour partie le résultat que nous avions escompté.  Au bout d'un siècle du souhait tant irrationnel que partagé d'un climat plus chaud, ce réchauffement advient, se produit effectivement!  En cela nous avons mis à jour la toute puissance du mental humain.

  • Il nous reste certes encore désormais à cultiver ensemble deux autres qualités bien plus indispensables cependant, sagesse & amitié.  La sagesse & la mesure nous instruisent du nécessaire de la diversité des climats, des jours, des tempéraments & températures.  Notre amitié, notre compassion vont vers ceux qui de par leur position dans l'histoire ou la géographie humaines ne peuvent pas résider tout le jour ni tous les jours en un bureau climatisé, à température constante & doivent endurer des climats plus extrêmes que celui du sud de la Provence.  Nous avons exhibé sans le vouloir vraiment, la capacité immense du mental collectif.   Il nous reste à développer l'intuition de perception qui est conscience, & le sentiment de compassion qui est amour, deux valeurs sans lesquelles notre mental de volition n'est qu'un singe fou attaché à la saison unique d'un ennui mortel.

ce que veulent les éveillés

  • L'altération des climats induite par l'excès d'activité industrielle des deux derniers siècles qui modifia les proportions de l'atmosphère terrestre sera le moteur de changements profonds des biotopes de la planète.  L'enjeu n'en est pas d'ordre biologique car le monde vivant, par sa diversité de formes conservera la grande capacité d'adaptation qui le caractérise.  En revanche, il apparaît dès ce jour que le visage de l'économie mondiale en sera transmué.  Le bouleversement économique sera majeur & cette mutation nous surprendra. Probablement, des migrations de peuples entiers auront lieu.

Les observateurs les plus neutres de l'économie perçoivent combien l'écart n'a cessé de croître entre riches & pauvres au cours des cinquante ans passés.  Les capitaux devenus virtuels circulent autour du globe à la vitesse de la lumière par les canaux nouveaux que sont les fibres optiques & les ondes transmises par satellite.  Les marchandises que nous achetons ont pour la plupart parcouru plusieurs fois le tour du monde en bateau, avion & camion.  Les migrations des pauvres sont empêchées par le moyen des visas.  Ces deux questions de la liberté de circulation de l'argent des riches & de la restriction des déplacements des humains d'humble extraction sont cruciales dans l'organisation de l'économie mondialisée.  Le changement anthropogène des climats va très justement perturber ces deux aspects clés des sociétés, deux facteurs qui jusques alors permirent l'enrichissement de qui détenaient les capitaux & l'asservissement de ceux qui n'ont que leurs mains pour tout bien – la répartition géographique des richesses & les migrations des peuples.

  • Nous subodorons que l'économie est entrée en une impasse en devenant financière & virtuelle, du fait même que ces deux caractéristiques qui lui furent nouvellement ajoutées la déconnectent de ce que nous nommons encore l'économie réelle, celle des biens tangibles.  Or, par peur de l'altérité & de la nouveauté, ceux qui se croient nantis n'osent pas modifier les modalités de leurs vies.  La peur, l'impossibilité psychologique du changement créera les conditions qui nous forceront à changer, car c'est précisément cet atavisme, notre conservatisme qui nous empêchera de juguler le réchauffement du climat & cette altération des climats en son tour redirigera l'économie & la géopolitique vers la recherche avant tout des biens les plus indispensables, & pour permettre les nouvelles migrations des peuples qui s'imposeront.

Toutes ces modifications des paramètres de dynamique mondiale sont surtout de bonnes nouvelles au regard des deux valeurs oubliées citées plus haut.  Avant que l'économie ne devienne vraie ou véritable, avant qu'elle ne redevienne économe, se présenteront bien des conflits, batailles & guerres, mais le mouvement en lequel nous sommes engagés volens-nolens est inexorable.  Nous y marchons pour la plupart sans y penser.  Les éveillés le veulent.

  • Pour rétablir le climat que nous aurons perturbé, planter des arbres suffira.  Nous savons depuis longtemps le bienfait des arbres pour la terre, l'eau, l'air & la captation de l'énergie solaire.  Planter des arbres à grande échelle demande la coordination de tous.  Cette coordination est encore en projet, en gestation.  Il ne s'agit pas de planter des forêts, mais bien des arbres, car l'agriculture de ce siècle sera jardinée, en forêt jardins selon le modèle qui était de tradition sous les tropiques ou dans les pays de bocage.  Le vingtième siècle fut celui des régions tempérées qui lui donnèrent le tempo & la direction.  Au vingt-&-unième, les tropicaux montreront la voie & c'est pourquoi l'agriculture deviendra forestière, sauvage & de bocage.

Nous humains serions tout-puissants si nous nous unissions.  Nous ne le faisons pas par désaccord sur l'objet & l'objectif.  Nous coopérons pour construire le futile des centrales nucléaires & des tondeuses à gazon, tant d'objets inutifs, superflus ou destructiles.   Nous avons souillé les cinq éléments qui nous constituent, & gaspillé les cinq biens qui une fois détruits ne reviennent pas – le temps, l'énergie, la nourriture, les ressources & le savoir humain.  Agrinature nous propose d'entrer parmi ceux qui prennent tâche à ramasser les miettes de ces cinq biens en perdition.

  •  CO2 / humus / C'est haut, deux ! / la modification du climat & la pollution des sols

La vie humaine est un processus de croissance sans fin.  Le moi est le point de départ.  Le deux est le point visé.  Deux représente l'autre, la différence, la diversité.  L'effet de serre est notre toit, ce qui permet à la vie d'exister sur la Terre.  Le carbone est la brique du vivant, la molécule merveilleuse qui caractérise tous les êtres vivants, ainsi que l'humus.  Des scientifiques nous déclarent que à cause de l'hyper-activité industrielle du vingtième siècle, l'effet de serre s'accroît car la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère croît.  Il s'agit d'une grande opportunité, car ces deux facteurs sont favorables à l'augmentation de la photosynthèse, la capture de l'énergie solaire par les plantes vertes.  En tant que paysan & forestier, je dois me réjouir que mes arbres et mes plantes vont pouvoir pousser plus que de raison, plus que de saison.  Les mêmes scientifiques s'inquiètent peu des mille molécules nouvelles inventées par les chimistes & répandues au quatre vents.  L'air devient eau.  L'eau devient terre.  Et la terre, c'est ce que nous mangeons.

  • climate change & soil pollution
a spacecraft named earth / quart-paysage 1p1K
  • conserver/protéger / spacecraft Earth / carbone / (2 chimères)
  • planète Terre - a spacecraft named Earth

Nous nommons notre planète la Terre.  C'est en effet le sol qui la caractérise.  L'érosion & la pollution des sols sont du point de vue du naturaliste, le danger le plus sérieux de ce temps.  Cette érosion pédologique se trouve accélérée par toutes les technologies modernes:

  • le machinisme agricole qui traite le sol comme une simple matière,
  • l'adduction d'eau aux habitations qui génère son gaspillage,
  • la collecte des eaux usées qui entraîne la migration de l'humus vers les mers, au détriment des sols,
  • la collecte et le brûlage des déchets & ordures qui détruisent l'humus également,
  • le goudronnage et bétonnage des terrains qui accélèrent les ruissellements, au lieu de permettre l'infiltration des eaux vers les nappes.

Une évidence se fait donc jour, la nécessité de fabriquer du sol.  Un sol est la couche plus ou moins épaisse de débris & déchets comprise entre la lithosphère & l'atmosphère.  Il se fabrique en permanence à ses deux interfaces par des processus complexes que l'on peut résumer comme suit:

  • Tout ce qui tombe au sol devient sol - c'est le processus biologique de l'humification, la transformation des déchets en sol.
  • Lorsque une plante pousse sans engrais, ni contrainte, son système racinaire s'approfondit & transforme graduellement la roche en sol.

Ces deux processus continus sont groupés sous le terme de pédogenèse dont les forces d'action sont climatiques & biologiques.

  • our spacecraft, the Earth - a spacecraft named Earth
  • 5 formes de l'écologie / CO2 / ogm / épiphytaires & nitrifères / space-ship Earth / atmosphère & biosphère / ogm nucléaire.