• 1. l'initiation à sept ans au vent de la vie

A sept ans je fus invité à jardiner. Le jardin était un verger varié où un chalet avait été posé & des allées tracées. Le sol y était maigre & caillouteux. On me demanda de désherber une ligne de haricots. Je tirai sur les tendres pousses du chiendent & fus enchanté de la facilité de l'ouvrage, me demandant pourquoi il avait si mauvaise réputation. Ayant en un éclair complété la tâche, je me réjouissait déjà. On me répondit qu'il ne suffisait pas d'ôter les pousses vertes mais qu'il était indispensable de plus d'arracher aussi & surtout leurs racines cachées, profondes, ancrées sous les pierres du sol rugueux.

• J'ignorais qu'il s'agit en fait de rhizomes. Ceux du chiendent savent régénérer une plante entière à partir d'un seul débris, même le plus infime. On ne critiqua mon travail en aucune façon, mais on m'encouragea juste à le recommencer ou plutôt à le faire vraiment.

J'entendis en cette réponse des adultes comme un jugement sans appel : tout mon effort & mon œuvre de si belle apparence & si véloce étaient à leurs yeux comme rien. A compter ce jour, je décidai en mon fors intérieur de ne plus désherber. Effectivement, en tant d'années qui suivirent je ne désherbai plus de mon propre chef. - Il m'arrive d'avoir à le faire pourtant dans le cadre d'un travail salarié.

• Sans que nulle personne présente ne le sut, la vie m'avait à sept ans initié à l'agriculture naturelle dont le signe le plus abouti est d'abolir le besoin des désherbages (2). Il est rare que le non-désertage puisse être entrepris de butte en blanc. Le plus souvent il sera l'aboutissement d'une démarche qui conduira une évolution de conserve du champ & de la perception du praticien ou de la jardineuse du lieu.

• marssfarm le 08/07/2018 : J'admire ce commentaire avec grande gratitude. "Une plante sait son rôle." Les anciens laissaient des herbes au potager en été car ils se fatiguaient déjà à les limiter tout le printemps. Laurent Cabrol, grand autodidacte jardinier devant l’Éternel, déclare qu'il faut les laisser dès le solstice passé.

Désormais nous disposons d'armes efficaces chimiques & mécaniques pour tout éradiquer & cela ouvre à des catastrophes.

• Une catastrophe dans son propre jardin car si on y détruit les adventices compagnes amies innocentes inoffensives, d'autres bien plus coriaces vont proliférer.
• Une catastrophe écologique sur la planète car ce sont les plantes qui fabriquent, protègent & nourrissent les sols. En ce monde moderne étrange où l'humain se prend pour un dieu vengeur jusqu'au point suicidaire, ne pas tout désherber devient donc une "idée" neuve. Bien loin d'un simple concept, il s'agit d'un acte spontané de compassion dans l'instant de vie donné.

Les adventices sont la médecine du sol.

Elles œuvrent en constance vigilance à réparer l'imperfection de nos pratiques.

• erixbd le 20/06/2018 : Les inspirations sont parfois profondes, tout autant que les racines, finalement... Ce que d'aucuns appellent les mauvaises herbes, d'autres y voient une identité propre à un jardin de vie... Une plante est un ensemble & sait son rôle... L'idée de laisser les herbes pousser témoigne d'un respect, mais aussi d'un lien profond avec la nature...

marssfarm le 08/07/2018 : J'admire ce commentaire avec grande gratitude. "Une plante sait son rôle." Les anciens laissaient des herbes au potager en été car ils se fatiguaient déjà à les limiter tout le printemps. Laurent Cabrol, grand autodidacte jardinier devant l’Éternel, déclare qu'il faut les laisser dès le solstice passé. Désormais nous disposons d'armes efficaces chimiques & mécaniques pour tout éradiquer & cela ouvre à des catastrophes au potentiel & à l'actuel.

• Une catastrophe dans son propre jardin où si on y détruisait les adventices compagnes amies innocentes inoffensives, d'autres bien plus coriaces viendraient proliférer.
• Une catastrophe écologique sur la planète car ce sont les plantes qui fabriquent, protègent & nourrissent les sols.

En ce monde moderne étrange où l'humain se prend pour un dieu vengeur jusqu'au point suicidaire, ne pas tout désherber devient donc une "idée" neuve. Bien loin d'un simple concept, il s'agit d'un acte spontané de compassion dans l'instant de vie donné.

• Les adventices sont la médecine du sol. Elles œuvrent en constance vigilance à réparer l'imperfection de nos pratiques.

• 3. les 5 actions du non-faire agricole

Du point de vue du non-faire, l'agriculture naturelle se définit par cinq formes d'abstention:

• pas d'engrais (3)
• pas de traitements (4)
• pas de travail du sol (5)
• pas de désherbage (2)
• pas de taille ni greffe des fruitiers (1).

Les engrais de synthèse (3) en apportant les éléments chimiques majeurs que sont l'azote, le phosphore & le potassium accentuent par contraste les carences en ions rares ou oligo-éléments (5).

• De ce fait ils affaiblissent le niveau général de vitalité dans le sol (1), ce qui est notamment cause de maladies pour les plantes que le sol porte & qu'elles nourrissent en retour (4).
• Le travail du sol en exposant son humus (3) aux intempéries, tend à détruire ce dernier sous l'action en excès des facteurs que sont le rayonnement solaire, le vent, le ruissellement, le gel, la sécheresse & le tassement (5).
• Dans un sol appauvri les adventices coriaces se trouvent favorisées (2). Elles en sont caractéristiques.
• Du fait de leur longévité qui permet un développement de grande taille, les arbres ont la capacité d'œuvrer à long terme par l'action continue de leurs racines en véritables architectes d'un terrain (1). La condition pour cela est cependant que leur vitalité ne soit pas contrariée par les opérations de chirurgie que sont les greffes & les tailles.

Dans la pratique on peut transcrire le non-faire en cinq actions:

• Tout d'abord on sème ou plante des arbres & fruitiers à grand écartement (1).
• Entre les lignes plantées nous semons ensuite ou laissons s'installer un couvert végétal permanent (2).
• Dans ce couvert nous semons alors des fabacées engrais-verts (3).
• Enfin, parmi ces fabacées, nous semons & plantons les végétaux aliments, de production (4).
• Cette pratique de l'agriculture dite naturelle revient donc nous le voyons à une culture en mélange de diverses espèces : des plantes de production, des adventices spontanées, des fabacées & autres engrais-verts & des arbres aptes à produire des fruits ou à fertiliser le lieu (5).

Les arbres fabriquent, protègent & nourrissent le sol, l'approfondissant & ce faisant créant l'espace du jardin, le volume du sol & le relief du terrain (1).

• Le couvert permanent complète cette action de pédogenèse qui consiste à mêler la vie à la roche (5), la roche à l'eau, l'air & l'énergie fournie par le soleil.
• Les fabacées sont parmi les plus actives à cette œuvre de fertilisation (3).
• C'est ainsi que les plantes adventices pourront être compagnes plutôt que concurrentes des cultures (2).
• Un mélange d'espèces variées & nombreuses est le facteur clé pour qu'un écosystème agraire ou agricole évolue vers un état de santé généralisé des êtres qui le composent (4).

• Oui, les anglais ont une façon de débattre quelque peu différente. Pour ma part, je pense tout de même qu'il est indispensable d'écouter avant de contre argumenter, car couper la parole mène à de l'incompréhension, parfois voulue, du reste.

4. le vide Wu & l'intention Wei

• Wu est souvent traduit par "rien" Le mot évoque un mouvement vers le vide de la complétude permettant en son tour à un événement de se produire. Par exemple si nous mâchons un aliment, il est besoin une fois la mastication terminée d'ensuite avaler cette nourriture afin que l'estomac puisse continuer le processus vers sa digestion. Seulement alors la bouche atteint l'état Wu, le vide permettant un cycle nouveau de mastication. Wu est donc l'état de complétion, puis l'abandon de l'acte en faveur de l'acteur suivant.

Wei pour sa part est en général traduit en "faire". Il vaudrait mieux dire que faire est l'issue de Wei, Wei étant l'intention qui motivait l'acte. L'action ensuite consume cette intention. Wei implique une série d'actions en suite organique. A la fin de Wei, l'action commence.

• Wu Wei n'est donc pas ne pas agir, mais signifie plutôt œuvrer selon l'intention initiale, puis passer la main à celui qui doit agir ensuite.

Au vu de ces deux définitions nous pourrons traduire Wu Wei comme le vide d'intention. Il est besoin de contempler ce vide afin qu'une action puisse y surgir. Dans le vide un besoin apparait & l'acte qui comble ce besoin se manifeste alors sans intermédiaire ni délai.

• Par observation sans pensée, nous pouvons contempler le vide Wu. Dans ce vide Wu l'intention besoin du moment surgit qui se résout en action Wei. Wu apparaît par l'acte terminé. Wei motive l'acte qui suit. Il en résulte une suite continue d'actions sans projet pensé. Wu - le vide - est le bien suprême. Wei - l'acte - résout la question de l'instant. La quête conduit à Wu - le vide - où Wei - l'action - naît. La consumation de Wei - l'acte - produit Wu - le vide.

Le Tao fut décrit par Lao Tseu en son ouvrage Tao Te King. Il ne s'agit pas ainsi que peut le faire croire un abord purement livresque,d'une philosophie imprécise ou d'un ouvrage en style poétique. En réalité ni le Tao ni aucun autre sujet d'étude ne peut être confiné aux pages d'un livre. Il est besoin pour apprendre un sujet quel qu'il soit, qu'il soit enseigné par un maître ayant acquis sa maîtrise d'une pratique suffisante & assidue. C'est ainsi que les arts & techniques se transmettent de maître à élève en une chaîne continue. Il n'est pas d'exception. Apprendre d'un livre est impossible.

• Wu Wei 無爲 is often interpreted as “non-doing” or do-nothing. That is what it means on the surface. Lao Tze at the beginning of the Tao Te Ching suggests words should be seen as containers. What is a word without intention or a subject?  The word is just a pattern. Every Chinese word can be divided in separate sounds, each of them conveying a meaning when the pattern is decoded. The actual meaning of Wu Wei then makes sense & is devoid of any poetry or vagueness.
  

Defining Wu Wei - Wu Wei 無爲 are two words. Let us what each of them individually means.

• Wu 無 as often translated does not mean “nothing”. Wu is more like a verb, a pattern of action. The verb says that when something is Wu, then a new happening can begin.

We can understand Wu in Wu Wei by using as an example the digestive system. As long as the mouth is busy chewing, the next station i.e. the stomach cannot get the food. But chewing cannot last forever. For the mouth to attain the state of Wu 無 the food has to be swallowed & passed down to the next station. Then, when the mouth is “empty”, the next stage can start its work. Wu is not therefore “nothing”: it is a giving away what the next station should have, so that the transaction is complete & a next cycle can start.

Another example: let's take a cup of water. If we want the cup to Wu itself out, then we have to pour the water into the mouth or into the ground. After the water is dumped to another place, then the cup is now in the stage of  “Wu” & can welcome new elements into its space again. Wu does not mean the water disappeared or vanished, but that it just went to another place that took it.
Again let's take a table with objects on it that belong to four different people. It is when everyone takes their own property back that the table will be cleared or Wu. We then see that Wu does not result in nothing but rather the opposite: the persons who needed those objects could take their own in order to go & do their work.

• Most people think Wu means "nothing" or an “ending stage”, a final result, but that is only the surface meaning of the word, the outside, the final stage, & not the whole happening in facts & action. Wu describes what leads to nothing, & in order to have nothing, all things need be given where they are needed, or like in the digestive system, to the next level in a process.

When we stop chewing & then swallow food down, the mouth attains Wu, & the stomach can “have”.Wu 無 & Yao 有 are put together in the "Tao Te Ching". 無，有，相生 Wu acheived , Yao gives birth. Just because the mouth Wu itself out, the stomach now got a new thing born in it. When we Wu away from one place, we are born in another place.

• In the same way, Wei 為 does not mean “doing”. Doing is the end result of Wei. Wei is when petrol is used & burned to fuel a process starting, setting the destiny of an element. For example, why do we work?  It’s in view to “Wei” a result in return. The fuel is our intention. As we work, we burn up the intention as the fuel for the work. It was this fuel that gave us the drive to “start” an  action.Wei describes a series of actions put together, forming a pattern. At the end of Wei we start doing something.

Let’s go back to the example of food chewed in the mouth. Wu Wei means we see that the chewed food needs going down, & because we know this, we are pleased to chew & work in such a way that it can be pushed down & start interacting with the stomach.

• Wu Wei does not mean doing nothing but somehow the opposite!  The phrase means working according to our initial intention & then pass the job to the next person who will handle it after us. It is a great locution when we take its real meaning!

Wu Wei in real life: Wu Wei opens to great achivements involving teamwork & avoiding conflicts. In a wu wei situation, every person does their part, & then gives the product to the next member of the team to handle the next stage in the process, like in an assembly line in a factory: every worker does their best at what he or she is supposed to do.

• Why is Wu Wei sometimes wrongly translated?

Most people who study the Tao Te Ching  touch only the surface of the text itself, as we have mentioned before. Learning Taoism without a sifu or master is impossible because no real master including Lao Tze can describe their full system of philosophy into any tiny book, may it be small or big. It is impossible to do so: books are objects we can keep as memos, as references, but not objects to learn from. Even in the western culture no one just buys a textbook & starts learning things at home on their own. In China today as it was in ancient China there aren’t any schools: it’s all about disciples & masters. Tao is one of those disciplines transmitted through the master-disciple system. If we want to learn Tao we have to go & learn under a sifu who will teach us the “inner material” the practice, while books are for outsiders & tell only about some of the surface material, the theory & concepts, words & images.

• It is how people protect their knowledge & skills, & also how Tao was always taught. Those who are not in the lineage or sect will not have the access or privilege to learn & taste the “food” in the containers. The books - the containers - exist for people to enjoy & read them, but not really to learn from.  It is like a gun show: people can hold & play with the guns, but the weapons are empty & there are no bullets around the place, so that people can enjoy handling & watching the guns with no consequences. If someone likes a particular gun, they can go to the shop & buy it. It is all the same when it comes to Tao. We cannot dig up graves & expect to find there guns all pluged in with bullets & ready to fire! This cannot be in real life as well as in a movie.

Why Lao Tze never mentioned about Taoist magic? The question was treated in the previous article. This one about Wu Wei is about the reason why Taoism must be learned from a sifu who knows what he is talking about out of practice & then can guide the learners & succeed in learning actually the subject & matter. What is Tao?  Tao is not just a set of empty, useless containers to trigger our thinking along the vague or poetic lines. It would then be just as useless & vague as model guns empty of their bullets if we did not get the real teachings from a lineage. Then only do we reunite the guns & bullets together as one package. That’s how Tao is inherited when we learn it from a sifu. Welcome to experience it yourself.

• erixbd le 29/07/2018 : Si je comprends, c'est "Du chaos naît l'ordre"?

marssfarm le 05/08/2018 : Oui. L'évolution naturelle tend à accroître l'entropie qui est une mesure du désordre. Par captation de la lumière Soleil les plantes introduisent de l'énergie dans l'écosystème Terre. Cette énergie est utilisée pour organiser, ordonner, ordonnancer, établir. C'est pourquoi la vie fut définie comme néguentropie. Le froid général de l'hiver résulte d'une dispersion de la chaleur. En chauffant la maison, on réordonne un peu, créant ici un point plus chaud. Il faut pour ce faire construire une cellule séparée & par exemple y brûler un peu de bois qui contenait l'énergie solaire qu'un arbre avait captée & fixée. Toute énergie sur la Terre vient du soleil. Le bois donc est déjà une énergie fossile - captée au passé par une plante. Au moyen d'une simple vitre exposée en façade sud on peut aussi capter directement la chaleur du rayonnement de notre étoile Soleil, mais pour fabriquer cette vitre il fallut auparavant dépenser de l'énergie, fondant à haute température du sable en verre. Nous le voyons, la néguentropie demande de l'énergie. La chaîne trophique est: soleil - rayonnement - capture par effet de serre ou captation par photosynthèse.

• C'est vrai. Cher RX tu as bien saisi l'enjeu. La dynamique Wu Wei évoque fortement la complémentarité Yin Yang. Le soleil Yang manifesté du ciel Wu transforme la Terre Yin qui l'incorpore pour un acte Wei.

Theillard de Chardin prophétisa que notre obsession à brûler les énergie en pure perte, à exploiter & maîtriser ce & ceux que l'opportunité nous offre, viendrait d'une carence de fonds. "Un jour, quand nous aurons maîtrisé les vents,
les vagues, les marées et la pesanteur,
nous exploiterons l'énergie de l'amour.
Alors, pour la seconde fois dans l'histoire du monde,
l'homme aura découvert le feu."

• erixbd le 29/07/2018 :

• marssfarm le 05/08/2018 : Tu as bien saisi l'enjeu.

L'évolution naturelle d'un système inerte tend à accroître l'entropie qui est une mesure du désordre. Par captation de la lumière Soleil les plantes introduisent de l'énergie dans l'écosystème Terre. Cette énergie est utilisée pour organiser, ordonner, ordonnancer, établir. C'est pourquoi la vie fut définie comme néguentropie, une dynamique diminuant l'entropie générale du système thermodynamique Terre. Par exemple, le froid général de l'hiver résulte d'une dispersion de la chaleur vers les tropiques. En chauffant la maison on réordonne un peu, créant ici un point plus chaud. Il faut pour ce faire construire une maison, une cellule séparée & par exemple y brûler du bois qui contenait l'énergie solaire qu'un arbre avait captée & fixée.

• Au moyen d'une simple vitre exposée en façade sud on peut aussi capter directement la chaleur du rayonnement de l'étoile Soleil, mais pour fabriquer cette vitre il aura fallu auparavant dépenser de l'énergie, fondant à haute température du sable en verre. Nous le voyons, la néguentropie demande de l'énergie.

Toute l'énergie dont nous disposons provient du soleil en coopération avec la lune & la terre. Puisqu'il fut élaboré au passé le bois est donc déjà une énergie fossile - du soleil capté au fil des ans par une plante. A l'inverse nous savons que les énergies dites fossiles se constituèrent par accumulation de produits de photosynthèses tout au long des ères anciennes de la planète. Les roches sédimentaires qui couvrent les quatre cinquièmes des continents, sont elles aussi le produit de photosynthèses par des algues microscopiques dans les océans d'antan.

• La chaîne trophique vers la néguentropie peut s'inscrire comme suit: fusion thermonucléaire dans le soleil - rayonnement - capture par l'atmosphère par effet de serre ou captation par les plantes & algues par photosynthèse sur les continents & dans les mers.

Il existe aussi une seconde chaîne vers l'humus qui reprend les matières organiques produites pour fabriquer les sols - & les sédiments.

• Le non-faire Wu Wei est une dynamique utilisant la complémentarité Yin Yang:
• le soleil Yang (3) manifesté du ciel Wu (1)
• transforme la terre & l'océan Yin (5)(4) qui l'incorporent pour un acte Wei (2).

Theillard de Chardin prophétisa que notre obsession à brûler les énergies en pure perte, à exploiter ce, celles & ceux que l'opportunité nous offre de rencontrer, nous fait approcher, viendrait d'une carence de fonds, d'une incompréhension de notre nature, de notre position sur terre.

• Il emploie le terme "homme" de son époque qui rappelle le son premier "Aum". En langue moderne nous pourrions utiliser plutôt "humain" qui nous relie à l'humus, à l'humilité.

• erixbd le 06/08/2018 : Merci. Belle explication. Tu maîtrises ton sujet, mon ami. Erudit dans l'art d'entendre, de regarder, et de ressentir.

6. déherbage majeur ou labour mineur

• Pour en revenir aux labour (5) & désherbage (2) qui sont les deux faces ce la même pièce de menue monnaie, si nous définissons un sol comme l'espace prospecté de racines, par elles organisé (1), nourri (3) & abreuvé (4), alors à l'instant qui suit une opération de travail du sol, selon cette définition purement biologique, dynamique, il n'existe plus.

Partis d'un sol vivant (1), milieu organisé selon le mouvement perpétuel des cinq éléments en permutation constante continue continuelle, nous obtenons un milieu mort homogène désorganisé où l'entropie & le minéral triomphent (5).

• Avec pour nourritures l'énergie soleil raffiné qu'est l'humus (3) résiduel les micro-organismes survivants  & l'énergie soleil radié (3) que pourront capter de nouvelles plantes germées, ces premiers & ces dernières vont sans attendre recommencer d'ordonner un sol à nouveau, un nouveau sol toujours recommencé. Mais à l'instant précis du labour, le sol disparut un instant & aux instants qui suivent en son sein l'entropie règne.

Le travail du sol est une forme extrême du désherbage. Quant au désherbage qui est une forme mineure du labour, au lieu où une herbe est arrachée le même phénomène d'annulation temporaire du sol se produit exactement. Nous pourrions dire lors qu'arracher une herbe est un labour ponctuel qui détruit le sol en l'instant précis de l'acte & que travailler le sol est un désherbage étendu à toute la surface de la parcelle concernée. Dans cas du désherbage la destruction du sol n'est qu'en un point & un instant. Dans le cas du travail du sol cette annihilation est généralisée bien que tout autant instantanée. La profondeur de la zone d'entropie maximale qui en résulte, égale celle de l'opération - un pied par exemple pour un labour, 1cm pour un faux-semis & un pouce si on scalpait le sol avec un cultivateur à pattes d'oie.

• Le labour en remontant des graines enfouies, s'il le retarde un peu à la mesure de la profondeur du dommage causé, entraînera & multipliera par la suite le besoin de désherber. Les désherbages mécaniques ou manuels ont le même effet en boule de neige d'appeler des opérations ultérieures en conséquence directe ou indirecte.

Les faux-semis & scalpages de surface réalisés avec grand soin & aux dates propices peuvent en revanche épuiser le stock de graines de la zone travaillée s'ils sont répétés deux fois. C'était le principe des guérets ou jachères brunes pratiquées jadis au moyen d'un bœuf & d'une araire de bois.

• En agrinature on pourra réaliser un faux-semis (5) afin de semer la fabacée engrais-vert EVA (3). Au potager on n'arrache pas les adventices. On les coupe seulement en cas de besoin, c'est-à-dire lorsqu'elles tendent à dominer en hauteur les plantes de culture (1). Leur position en sous-étage est en revanche des plus souhaitable en ce qu'elle empêchera ou limitera l'installation des adventices trop concurrentielles (2). Cette présence d'un couvert permanent est importante pour la fertilité (3) & la santé des plantes (4).

• la prairie-céréale : céréales, fabacées & herbes folles mêlées

7. la semaille avant moisson - On peut définir l'agrinature par les cinq actes suivants:

• coupe du bois (5) - planter (1)
• discerner / décider / couper les adventices (2)
• la semaille (3) avant la moisson (4)
• Couper le bois (5)...

L'opération coïncide avec l'idéogramme wu wei qui décrit des humains adultes coupant une forêt. Lorsqu'on coupe des arbres jeunes ils peuvent rejeter de souche. Lorsque les arbres sont plus vieux, c'est pour régénérer la haie ou le bois, laisser la place à des arbres plus jeunes. La coupe des arbres n'est cependant qu'un préambule permettant d'ouvrir l'espace nécessaire à l'acte suivant - planter des verger naturels. Si nous nous limitions à couper sans régénérer, en résulterait cet appauvrissement, ce retour à l'élément terre (5) qui engendra au passé & engendre au présent tous les déserts de la Terre où le sol est de composition essentiellement minérale.

• ... pour planter ou semer des vergers (1).

Les arbres par leur fort développement créeront du sol & à long terme nourriront les habitants de la terre - humains ou non. L'élément espace (1) désigne le volume du sol qui s'approfondit par structuration, l'ouverture d'espaces opérée par les êtres du sol grâce à la nourriture qu'est l'humus & parce que les racines profondes digèreront la roche-mère située sous le sol.

• Couper les adventices (2)pour ne pas désherber.

Nous les coupons lorsque nécessaire pour qu'elles n'étouffent pas les cultures, ne les empêchent pas de faire touffe. Ce non-désherbage est référé à l'élément air (2) parce que la concurrence des plantes entre elles - racines & feuilles - freine pour une plante concernée sa photosynthèse qui consiste à fixer le carbone - & l'azote - de l'atmosphère au moyen de l'énergie lumière reçue du soleil par les feuilles. Parallèlement, par cet acte de non-désherbage notre discernement se développe pour accroître notre capacité de décision.

• La semaille (3) se fait de préférence dans la culture en place.

Elle intervient un peu de temps avant la moisson. Lorsque ce n'est pas possible on utilisera un couvert dérobé pour réaliser la jonction. Cela consiste à semer l'engrais-vert - EVA - dans la culture debout à une date comprise entre quelques heures & quelques semaines avant la moisson prévue. Au temps venu la culture de rotation sera semée dans le couvert EVA. La spécificité de cet engrais-vert est qu'il n'est pas détruit & restera en sous-étage de la plante de production. Il assure en premier lieu la protection du semis de surface à la volée & agit plus tard comme une compagne fertile, une messicole qui protège le sol (4), le fertilise (3) & prévient la venue des adventices trop voraces (2). L'élément feu (3) affère à l'humus que produira cette fertilisation opérée par l'EVA. Il représente aussi la nourriture que donne la récolte.

• La moisson (4) nourricière est le résultat de tout l'ouvrage. Elle est le départ de ce qui suivra.

Elle célèbre Cérès, la mère terre. On lui associe l'élément eau en ce que tout aliment fut produit par l'eau reçue, par hydrolyse de l'eau dans les chloroplastes. Du fait qu'un semis fut réalisé avant de moissonner, cette moisson "succédante", loin d'être un aboutissement est donc bien un début.

• La culture semée sous couvert ne pourra germer que si des pluies en leur temps adviennent (4) une fois la moisson terminée.

• une courge plantée sans travail du sol dans un couvert EVA de trèfles mêlés aux adventices spontanées - EVA est un engrais-vert qui demeure en couvert vivant permanent.
  

Lorsque le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt.

• L'idiot est un villageois,  personne simple singulière,
• qui parle un idiome propre,  démontre des idiosyncrasies  & fonctionne par idiotismes.
• Le paysan, la paysanne que l'on croit idiots du village,  peuvent passer inaperçus.
• Ils savent pourtant combien les actes surtout comptent :
• si la personne qui s'exprime, agit en conformité, le doigt, la main en porteront trace.

5 organs of action: vocal chords, hands, feet, generative organs & elimination organs - 5 organs of perception: ears, skin, eyes, tongue & nose - 5 senses: hearing, touch, sight, taste & smell - 5 vital pranas: udana rising through the throat to the head, prana located in the lungs, samana on the navel & essential to digestion, vyana diffused throughout the whole body & apana or the flatus moving downward through the rectum - 5 sheaths of the body : bliss, intellect or causal body, mind or emotions, breath & food.

• erixbd le 08/09/2018 : Encore un texte riche... comme les sols dont tu parles. Pour l'étoile de David, bien des symbole parlent mais ils ne sont pas toujours bien entendus.

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marssfarm le 29/09/2015 : Les activités à la ferme sont :

• la transformation des forêts en vergers,
le maraîchage naturel dans les vergers,
les céréales en prairie,
la constitution de terrasses,
la plantation de haies en arbres fruitiers,
la recréation du bocage,
la restauration des ruisseaux,
la protection des sols,
la pédogenèse par creusement de rigoles,
l'auto-fertilité par BRF & engrais-verts,
l'accueil des plantes sauvages,
la production de nos semences.

C'est de l'agriculture naturelle dont la fonction paysagère égale la fonction de production. Par conversation spontanée l'agriculture s'invente en dialogues.