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ImagesL'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.
La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air. Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.
Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.
Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.
Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser. C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.
Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.
Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.
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La question, « Quel temps fait-il? » naquit d'un temps où nous étions paysans.
De cette question émergea le double sens du temps - celui du moment & celui du climat.
Le sens de la question était alors, "Qu'est-ce que ce temps - tout à la fois dans l'année, la saison
& dans le climat, l'expression particulière de cette saison en ses données climatiques
ici -
nous permet, nous demande, nous réclame, nous impose de faire en matière de travaux agricoles?"
Un agriculteur, une agricultrice connaissent le moment de l'an ainsi que le climat du lieu.
Compte tenu de ces deux facteurs, une tâche unique s'impose: il ou n'a alors aucun choix, nulle liberté.
Ici réside la principale difficulté de ce métier. Le paysan, la paysanne sont liés au temps pour leur travail. Leur art consiste à savoir discerner la tâche qui s'impose, & à s'exécuter immédiatement, sans délai.
La conséquence de cette situation particulière est que par le lâcher prise complet, nous pouvons nous laisser soulever, porter par le temps, tel un fétu par le vent.
Les agriculteurs obéissent au temps pour ce qui est de leur travail & aux souhaits de leur clientèle en ce qui concerne la production vendues.
Nous voyons par extension que la question du temps qu'il fait
s'applique en réalité à toute personne en toute décision
car nul ne peux s'abstraire de la planète sous nos pieds
ni de la stratosphère qui chatouille nos oreilles
ni du temps de l'instant de l'histoire du lieu que nous habitons & qui par réflexivité nous habite...
Olivier Barbier
Appeler se répondre de vallée en mont fut le moyen de créer les communautés d'agriculture
- culturer le champ ou replat.
Épeler évoque le temps récent quand l'homme brisa son épée pour la fondre en outil.
L'outil créé nous permit ensuite de forger la forme pays pour s'y fondre en élément du paysage.
Le paysan, la paysanne en non-faire nourrissent d'humus leur humanité & nos corps de terre.
Cette pante gracile dont la belle fleur soudain se révèle, grimpe aux pailles des céréales, au-delà de la commensalité. Ces herbes sont nommées messicoles puisqu'elles calèrent leur cycle de végétation sur celui des céréales que les humains installent autour de leur habitat depuis dix ou vingt mille ans.
Toutes les céréales intoxiquent leur milieu d'une manière particulière & c'est une des raisons à la nécessité de la rotations des cultures. Le dialogue de biochimie qui lie cette plante à fleur à la céréale est un lien plus mutualiste que la commensalité, puisque le blé & le paysan, au delà donc de n'être ni lésés ni avantagés par elle, bénéficient de sa présence.
Aux jardiniers bio, les limaces posent problème lorsque les espèces d'oiseaux qui d'ordinaire les mangeaient sont parties - les hérissons par exemple. C'est pourquoi utiliser de l'anti-limaces autorisé en mode biologique n'est pas une solution de sortie.
Comme un arbre entre ciel & terre, les jardiniers - en agrinature - sont antenne, canal, point de passage privilégié. Toute la connaissance réside en le ciel & par la modestie du non-faire, nous pouvons en capter des bribes errant dans les vents pour inventer - & plus tard les éventer, les répandre, disséminer, semer comme akènes & samares.
l'intuition des sens - intuition & sense perception -
La méthode empirique des paysans peut sembler fruste au scientifique.
La démarche des personnes de science est noble. Elle requiert un grand nombre de qualités du mental & de l'intellect en sa soumission à ce qui est.
Pourtant, nous voyons désormais des chercheurs dériver en des voies qui ne leur appartiennent pas, délaissant pour un salaire la rigueur que leur artisanat imposait.
Un paysan observe ce qui advient en son champ & en façonne en rapport ce qui au fil du temps deviendra sa pratique. Le scientifique pour sa part ne saurait s'en contenter. Par sa formation, il éprouve le besoin de, dans la mesure délimitée par la capacité de sa connaissance, délivrer une tentative d'explication à ce qu'il observa.
Ici, l'intuition, l'imagination, la vision du réel d'une personne considérée, interviennent pour contribuer à élaborer tout d'abord une hypothèse, puis ensuite un protocole d'expériences qui pourraient infirmer ou confirmer ce que la personne pressentait.
L'observation du paysan ou de la paysanne ne rejette pas la science, mais en fin de compte pourtant, il s'agit surtout de voir ce qui advient au champ, en vue de pouvoir utiliser cette perception fine dans le sens le plus pratique qui soit.
A leurs yeux, l'explication de ce qui se produit n'est pas capitale, sachant que toute description est par nature incomplète & que le propos des savants du jour pourra sans doute sembler désuet à la génération suivante.
A l'agriculteur, importent pour l'essentiel les méthodes culturales, les dates des travaux, le rapport d'une dépense en fonction de la recette qu'elle pourrait générer, & avant tout - & c'est un grand paradoxe - l'effet à long terme ou même à très long terme de tout ce qui sera fait ou non fait. Les agriculteurs se sentent hautement concernés par leurs relations à la société & à l'environnement. Notre travail est visible de tous. La nature aussi est un commun. Les voisins des paysans sont par nature leurs clients. Chaque fois que nous enfreindrons en quelque aspect ces règles du savoir-vivre, nous dévaluerons notre position & notre rapport à l'autre.
Le déclin en matière de rigueur & d'honnêteté des chercheurs de science désormais accompagne la profusion de leur discours & dévalorise leur parole en proportion.
- Earth memories - a sacred link between knowledge & action -
variété des manifestations humaines -
De plus, leur compréhension est bâtie de concepts & incomplète, car ils ne sont pas de réels praticiens. Ce dernier point cependant est inhérent à leur fonction & ne peut être évité.
A redéfinir l'agronomie doivent coopérer des agriculteurs & des scientifiques approfondissant les questions sous de multiples aspects en relation à la société, les connaissances, les techniques, l'histoire, l'économie, l'environnement, la gestion des ressources.
Lorsque nous sommes ouverts, honnêtes, un consensus peut se manifester en suite d'observation des forces en jeu dans le spectacle quotidien de la nature & la vie des plantes, puis par voie de conséquence une soumission consentie avec joie à ces forces que nous constatons à l'évidence plus grandes que nous dans leurs amplitudes de l'espace & du temps.
La même vision intérieure produira cependant des résultats différents dans leur forme.
De même que dans le monde vivant une diversité d'expressions est capitale pour sa perpétuation,
la variété des manifestations au sein de la société humaine y a toute place pour contribuer au bien commun.
Se laisser porter par le vent du non-faire, ridicule, dérisoire moustique sur la vague océane!
Se laisser porter par le temps que le temps fait est une part nécessaire mais non suffisante à définir que nous serions dans le non-faire.
L'efficacité, le résultat, l'attente.
C'est le caractère marin de la condition paysanne.
EVA semé dans la pépinière à Sardent contribua à aider au développement des blés, empêcha bien des adventices de s'installer & offrira après la moisson une parcelle en l'état idéal pour semer & planter des plantes potagères selon la pratique de l'agrinature. La parcelle fournit un bel exemple de ce qu'est la prairie-céréale : elle produit une belle moisson de blé tout en portant une végétation riche d'un grand nombre d'espèces. Elle peut ainsi maintenir ou accroître sa fertilité tout en produisant sans excès. La variété des espèces présentes assure la force sanitaire de la population complexe que ce lieu porte. Notez que la prairie céréale pour être obtenue demande des semences de population sélectionnées au champ & non par les instituts de sélection.
Une machette, une boussole & un pas suffisent.
Laurent Pénicaud préfère semer par un semoir combiné à un outil à pattes d'oie qui scalpe la végétation à la même profondeur d'un pouce, à la manière du travail de surface qu'accomplit Richard Heckmann en Alsace ou le semoir Ecodyn de Nicolas Supiot en Bretagne & Manfred Wenz en Allemagne.
On peut utiliser un rouleau broyeur pour couvrir, protéger la semence. Sur le sol couvert d'EVA, le semis se voudra précoce - lorsque les toiles brillent sous la lune du mois neuf.
Semer en un seul passage permet d'économiser l'intrant pétrole, de tasser le moins qu'il est possible le sol, d'alléger la contrainte que l'automne, la mousson, impose.
Pour avancer dans la forêt dense, une machette, une boussole & voir à deux pas suffisent.
l'ailleurs de l'écoute
Les deux ermites nous rendent visite en notre communauté deux fois l'an.
Ju bredouille. Sa courte allocution pourtant nous ravit, nous élève.
Elle nous portera en espoir jusqu'en la suivante saison.
Pi est grand. Son éloquence touche au sublime. Nous l'écoutons de grand intérêt.
Quand ils repartent, nous nous demandons en nous-mêmes "Qu'a-t-il dit?"
Se préparer longtemps, agir en célérité.
L'essentiel c'est d'être prêt.
Pour accomplir le travail qui a lieu à la saison des pluies, il faut être prêt :
le matériel révisé, en état de fonctionner,
les opérations préalable en les parcelles effectuées aux temps voulus,
la réflexion sur l'assolement, mûre.
Ainsi, la triple préparation de minutie des outils, des parcelles & du projet est un préalable à accomplir la semaille sans accroc ni stress.
Le quatrième aspect c'est anticiper la météorologie.
Plaisir & douleur sont des images qui naissent & meurent sur la toile du mental.
Jouir du fruit de l'acte ou non est la question.
Bouddha déclare que la souffrance est l'essence de l'existence. Les attachements en sont la racine. Nous ne pouvons nous y soustraire. Nous sommes venus sur terre en fait pour l'affronter, réaliser une destinée. L'accepter, c'est lui enlever son pouvoir : elle ne s'évapore pas, mais ne nous affecte plus. La crucifixion est une souffrance sur les trois plans, du corps, du mental & du spirituel. Elle est une circonstance où le corps doit endurer ce qu'il ne peut fuir, quand nos amis désertèrent & que toute perspective d’échappatoire semble s'éloigner sans retour.
Bhagavad Gita : « Sers sans en rien attendre. Ne cherche pas à jouir des fruits de tes actes. La vie te fournit tout en ce qui concerne ton action, son cadre, l'énergie nécessaire, la motivation à la poursuivre. Laisse-lui-en en conséquence les fruits : ils lui appartiennent. Si tu agis ainsi les tourments ordinaires ou d'exception ne te touchent plus : l'existence en son entièreté te bénit. »
C'est le yoga de l'action.
Create or destroy?
undivided & non-dual. In it we unite East & West, the twins.
"Science deals with what the senses perceive, and spirituality what exists beyond the senses."
He was a proponent of no-till, no-herbicide grain cultivation farming methods traditional to many indigenous cultures, from which he created a particular method of farming, commonly referred to as "Natural Farming" or "Do-Nothing Farming".
He was the author of several books, scientific papers and other publications, & was featured in television documentaries and interviews from the 1970s onwards. His influences went beyond farming to inspire individuals within the natural food and lifestyle movements. He was an outspoken advocate of the value of observing nature's principles."
edited from Wikipedia
"All the worlds major religions, with their emphasis on love, compassion,patience, tolerance, and forgiveness can promote inner values."
thirteenth Dalai Lama
Son ego était-il éteint? Je peux dire ici avant tout que son cœur était ouvert - selon les critères de reconnaissance de ce fait, habituels, courants en orient : il était capable de percevoir une personnalité de manière directe - même si le terme de cœur est désormais confus par trop d'usage en les langues d'occident.
Le fait que ces commentaires apparaissent quatre ans seulement après le décès du maître est un signe de santé au sein du groupe des personnes qui s'intéressent à lui & surtout à son travail.
En un temps où la pluridisciplinarité devient la règle, nous avons à effectuer en la matière la démarche inverse du fait qu'il était en marche - par force & humanité - un pas d'avance sur ses contemporains.
Les tendances de météorologie du calendrier lunaire de Maria Thun sont justes & peuvent de ce fait nous aider à anticiper le temps du semis.
L'environnement désigne ce qui nous entoure. Dans son étymologie, le mot écologie évoque le lieu de notre habitat. Ces deux termes donc nous coupent de la nature.
le grandiose, une présence & des actes réparation
La relation orale surtout. Il est beaucoup de potions en la chambre d'un malade. Il est beaucoup de livres en la bibliothèque d'un ignorant.
C'est fondamentalement le cœur de la révélation de Fukuoka que ce non-faire en relation avec la nature végétale & micro-organique ou animale, puisque ce fut sa vie même, avec une sorte de projet de démonstration en sus, & comme souvent de la vérité.Agrinature est le nom que nous donnons à la méthode de Fukuoka. L'expression en Japonais signifie littéralement "do nothing" ce qu'on traduit en Français par non-faire, mais qu'il faudrait en toute rigueur dire plutôt "ne rien faire". Le non-faire exprime au sens très subtil & spirituel que c'est Dieu ou la Nature qui agit en nous & guide notre action par le vecteur d'une perception des sens & de l'intuition réunis. Toute traduction est une interprétation.
Sur la question du non-agir.
Quel serait le sens de perception le plus développé ?
Quelles relations affectives ou autres as-tu avec les êtres humains ?
N'y aurait-il qu'un domaine, un champ à te prendre, comme le supposerait ta monomanie des champs ?
Quelle éducation, influences religieuses constituantes reçues en l'enfance au sens propre ? Toute éducation est religieuse.
Le chamanisme, le paganisme ont-ils la moindre intérêt ?
Es-tu sensible à la musique ?
Ne cherchons pas la nature de l'esprit,
mais plutôt l'Esprit dans la nature.
There is no need to try & explain how the mind works.
We had rather listen to what the Self says.
la trinité de l'être
Lire surtout des textes qui disent ou enseignent ou les deux, les biographies, les monographies, les études, essais, recherches & découvertes. Éviter les romans. Lire est utile, comme méditer, comme une parenthèse, pour motiver l'action qui s'ensuit, réparer celle qui précède.
Il nous serait néfaste de lire & que les mots en demeurent comme pensée ou paroles sans se concrétiser en gestes.
Le danger à trop se laisser aller à cet acte de penser sera de cesser d'écouter le silence par manque de temps.
Les pensées se font tintamarre.
Les paroles se risquent à mentir.
L'amour est acte dans l'instant.
Créer commence par un son une idée que nous captons en l'espace fin prêt.
Nous poursuivons en une parole, l'intuition condensée, une pensée verbalisée.
Si nous ne la cristallisons pas lors en actes, l'excès liquide risque de nous noyer.
Il en est du penser comme de la pluie. Les atomes qu'émettent les arbres de la haie qui ont soif deviennent noyaux de condensation aux molécules H2O de la nue. S'il n'était que précipitations pourtant, en ce déluge la terre devient boue. Le calme ensuite de la chaleur au réchauffement sol air seul permet aux vivants de cristalliser l'eau tombée en tant d'actes œuvre à la diversité, plantes, sol, animaux & paysage utile au sage.
Le geste inclut en lui la douleur, le sacrifice & le service, ou pour le dire en d'autres mots, l'empathie la sympathie, le don
ou acte sacré consacré, & l'aide à ceux qui sont dans la nécessité sans nécessité.
C'est par l'usage de nos mains que d'homme ou femme nous devenons humains.
vendre tendre la terre - la route à gravir Kailash - a pathless land.
Le lucratif de l'agriculture pétrole des machines & de la chimie revient aux trusts internationaux qui les manufacturent & que les gouvernements subventionnent par voie indirecte en donnant de l'argent aux agriculteurs pour qu'ils en deviennent clients. Il est indispensable que les décideurs politiques - soulignant le lien entre les Kshatriyas* & les gens de la terre - apportent un soutien à l'agriculture de leur nation. Ce soutien pourtant devrait s'opérer par d'autres moyens que des subventions qui risque toujours de favoriser les plus grandes fermes. Nous savons qu'un pays a besoin de petites fermes pour en nourrir la population localement d'une nourriture saine & de grandes fermes aussi pour approvisionner le négoce.
Ralentir sa course, se faire silence. Grow trees !
On observe chaque jour la correspondance entre les prévisions météorologiques du calendrier biodynamiques et le temps effectif.
"L'accumulation de polluants dans l'environnement accentue l'influence des configurations planétaires défavorables." (Arbres, bois et planètes, . Thun, p.31)
Il n'est pas de catastrophe naturelle. Les événements ainsi désignés sont seulement l'expression de nos imprévoyances. L'accident à la centrale nucléaire à Fukushima en est une cuisante illustration.
Le changement climatique que nos brûlages & brûlis engendrera sera surtout un grand bouleversement de la géopolitique. Pour résoudre la question de l'augmentation de la teneur en carbone de l'atmosphère, il suffirait que chaque humain plante un arbre chaque année, que toutes les surfaces que frappe la lumière de Sol soient verdies, plantées de plantes. Nous planterions des arbres producteurs de bois sur les parkings & au long des routes. Nous transformerions les gazons en potagers. Nous isolerions nos maisons & diviserions par deux le poids des voitures.
Souvent le contraire advient : nos automobiles sont de plus en plus massives, imposantes, & chacun semble rêver de posséder une vaste pelouse ras tondue.
Les plantes sont les meilleurs capteurs de l'énergie lumière. Les considérer ainsi pourtant, ne les considérer que cela, les réduire à cette fonction, les réifier comme nous tendons à le faire déjà des animaux élevés en batterie, comme les classes dominantes tendent à le faire déjà de la populace, du pékin commun, de la valetaille, ne les voir qu'à travers la fonction que nous voudrions leur assigner pour notre bénéfice ne saurait offrir une issue à résoudre le complexe de notre appétit de tout sans limite. Ce ne serait qu'une impasse de plus. Engagés en cette impasse risque de nous dépouiller de notre humanité du même coup, car réifier le monde revient à l'avilissement de nous limiter à la forme. Une femme charmante ne saurait se limiter à sa forme. Je prends cet exemple en vogue pour exprimer que par analogie, ne voir les plantes que comme des agent de nos profits ne peut pas apporter de solution, car c'est en cette attitude qui cherche à utiliser toute chose que réside la question du faire ou du non-faire, de l'ego ou de la générosité.
En écho aux travaux des Zarathoustra de la Perse, tous les maîtres spirituels nous enjoignent : « Grow trees ! »