HESA Shahed 191 Saegheh-2

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : HESA drapeau du pays
  • Premier vol : 2014
  • Lancement du projet : 2011
  • Missions : Attaque au sol, Reconnaissance, Drone, Drone d'attaque
  • Voir aussi… : HESA Shahed 181
HESA Shahed 191 Saegheh-2

Historique

En décembre 2011, l’Iran parvient à capturer un drone de surveillance RQ-170 "Sentinel" américain, soit après avoir piraté le système de guidage (version iranienne), soit à la suite d’une panne de l’appareil ou du système de guidage (version US). Ce drone est entièrement démonté et étudié par les Iraniens afin d’en comprendre la conception dans le but d’une future rétro-ingénierie. Par la suite, deux drones de même configuration d’environ cinq mètres d’envergure seulement sont construits en 2014 : les Shahed 141 et 161. Ils permettent de valider la configuration avant de passer à d’autres appareils plus grands.

Le plus médiatisé à leur sortie sera le Shahed 171 Simorgh, copie du RQ-170 en légèrement plus petit et présenté par le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) en octobre 2016. Un autre appareil en configuration d’aile volante sans empennage et rapidement mis sous les feux des projecteurs est le Saegheh, montré dans les médias iraniens avec quatre bombes guidées côte-à-côte sous le fuselage. Il est équipé d’un moteur à pistons, situé à l’arrière du fuselage, qui entraîne une hélice propulsive bipale. Ne possédant pas de système d’optique, on peut imaginer que ce drone est guidé par une centrale inertielle et/ou géolocalisation par satellite, limitant ainsi son emploi à des cibles statiques. Selon les différents médias, iraniens et autres, il serait une première version expérimentale du Shahed 191 qui semble être surnommé lui-même Saegheh-2. 

On remarque toutefois de profondes différences entre ces deux appareils, tant en ce qui concerne la motorisation, que l’optique et le transport des armes. En effet, le Shahed 191 est propulsé par un petit turboréacteur installé à l’arrière de la partie centrale du fuselage et alimenté en air par une ouverture frontale. Située juste au-dessus du bord d’attaque, elle est protégée de l’ingestion de corps étrangers par une grille. Son armement est transporté dans deux soutes ventrales, chacune pouvant contenir deux bombes guidées Sadid-345. Il est équipé d’une tourelle équipée d’une boule électro-optique sous le nez, avec des caméra TV HD et IR thermique, ainsi que d’un télémètre et désignateur laser. Selon les médias iraniens, il est possible de remplacer cet équipement EO/IR par un radar à synthèse d'ouverture (SAR). On remarquera que quel que soit l’équipement embarqué, la tourelle dispose d'un dissipateur thermique qui dépasse de la partie supérieure du fuselage, juste devant l'entrée d'air du moteur.

Deux protubérances, situées de part et d’autre du fuselage et déjà visibles sur le RQ-170 sont également présentes. Si quelques dessins d’artistes montrent le Shahed 191 muni d’un train d’atterrissage, aucune photographie apporte la preuve qu’il en est réellement équipé : on le voit toujours posé sur un châssis. Il semble décoller généralement depuis une rampe de lancement, à l’aide de fusées d’assistance. Toutefois, en 2023 des essais ont validé le décollage depuis un véhicule de type pick-up roulant à grande vitesse, ce qui augmente encore sa souplesse d’emploi. Il est équipé de patins pour se poser, ainsi que d’un parachute de récupération en cas d’atterrissage d’urgence s’il n’y a pas une surface plane à disposition.

Il est probable que le Shahed 191 soit équipé d’un système de pilotage automatique par centrale inertielle et géolocalisation par satellite, mais il est généralement contrôlé à distance par un opérateur. Ce type de pilotage permet une plus grande flexibilité et facilite le repérage des objectifs qui peuvent ensuite être attaqués.

Le 1er octobre 2018, les forces aérospatiales de l'IRGC ont utilisé des missiles et des drones, notamment des drones Saegheh, pour attaquer des cibles dans la région d'Abu Kamal, dans l'est de la Syrie.
Israël a abattu un Saegheh lors de l'incident Israël-Syrie de février 2018. Le Times of Israel a rapporté par la suite que, selon les morceaux récupérés du drone détruit, sa conception était largement basée sur le RQ-170.

Pays utilisateur

Versions

  • HESA Saegheh-1 : Version initiale ou expérimentale à moteur à pistons, probablement guidée par une centrale inertielle et une géolocalisation par satellite, emportant son armement en externe.
  • HESA Shahed 191 Saegheh-2 : Version propulsée par un turboréacteur, munie d’optiques TV et IR thermique, pouvant être piloté à distance et emportant jusqu’à 2 bombes guidées en soutes.

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