J’ai deux grands-mères. L’une a toujours cuisiné et m’a transmis son goût pour les plats et desserts rapidement exécutés (« j’ai pas la patience de lire les recettes », répète-t-elle tout le temps). L’autre, la mère de mon père, n’a en revanche jamais aimé cuisiner et s’en est toujours vantée. A l’exception d’un dessert, le préféré au monde de mon père: la semoule au chocolat. Qui est également l’une des choses qui me réconfortent le plus, avec les beignets aux pommes, les bugnes de ma mamie (celle qui cuisine) et le gratin dauphinois de ma mère. Parfois, j’essaie d’en faire, mais bien évidemment, elle n’a jamais exactement le même goût que l’originale. Je pense qu’elle y met la dose de chocolat et probablement un peu de magie. Mais le week-end dernier, j’ai trouvé une recette sur Marmiton qui faisait tout de même bien la blague (même si je pense qu’en mettant 150g de choc c’est mieux). C’est le dessert le moins instagrammable qui soit, ça ne ressemble à rien et très honnêtement gustativement ça n’est pas particulièrement subtil. Mais je pourrais me taper le plat dans son intégralité, c’est comme si soudainement je redevenais cette petite fille que ma Grammy appelait « ma carotte ».
Le meilleur, c’est la peau du dessus, on dirait que le chocolat est un peu remonté, et c’est limite caramélisé. Voilà, je ne sais pas trop si une fois délestée de toute la nostalgie qu’elle contient pour moi cette semoule au chocolat peut avoir un quelconque intérêt. Mais si vous aimez la semoule et le chocolat, tentez le coup !
Quant aux beignets aux pommes de ma mamie, ils n’ont de beignets que le nom, il s’agit en réalité de petites crêpes faites avec en gros (vous aurez compris qu’on est beyond the recepies avec elle) un gros bol de farine, un oeuf, un peu de sucre et de l’eau (« surtout pas de lait malheureuse ») (ma grand-mère vient d’une famille modeste où le lait et le beurre étaient des denrées rares, toutes ses recettes semblent avoir été conçues pour être les plus économiques possibles) (un jour je vous parlerai de son « matefaim »). Vous touillez, faut que ce soit épais mais pas trop (démerdez-vous). Vous coupez une pomme en rondelles et vous la mélangez dans la pâte. Et ensuite dans un peu d’huile, vous faites frire les « beignets », je les fais personnellement de la taille d’un pancake. Après, vous les saupoudrez de sucre et vous vous régalez.
Voilà, quand je n’ai pas bien le moral, quand j’ai envie de renouer avec mon enfance ou tout simplement que je n’ai plus rien dans mes tiroirs et que les enfants ont envie d’un dessert, je dégaine mes beignets aux pommes. Ils n’ont pas la saveur indéfinissable de ceux de ma mamie, dont toutes les poêles avaient un léger goût d’ail. Mais ils ont le goût de ma maison, ma mère ayant elle aussi plus souvent qu’à son tour eu recours aux « beignets de mamie ».
Bonne journée
Bonjour Caroline, ton article est très beau. Certains plats nous font voyager dans le temps et ça fait un bien fou. Je me rappelle des clafoutis à la cerises de ma grand-mère toujours inégalés. Je suis aussi à la recherche du malakoff de mon enfance que l’on achetait dans des filets jamais retrouvé a ce jour… Merci pour ton article et je te souhaite une bonne journée
Oh ouiiiii, les Malakoff… Je m en rappelle aussi – introuvable 🙁 (mais y a des barrettes suisses Minor qui y ressemblent, au goût)!
Mon plat régressif: des pommes de terre sautées, avec un bol de lait…
Si,si, les malakoffs existent encore c’est la marque Cémoi qui les produit et on peut les acheter au détail ou dans leur petit filet. C’est vrai que pendant tres longtemps cela n’a pas été le cas, mais l’oubli est réparé.
Bon, j’ai vérifié, ils ne sont en vente que dans l’e.boutique de la marque mais quand la nostalgie nous tient…hop des malakoffs et des petits oursons guimauve dans son panier et le tout est joué . Pour ma part , l’usine n’est pas loin de chez moi…
Tu m’as devancée pour l’info, Aline !
Eh oui, Cemoi est aussi à côté de chez moi (jeu de mots, Maître Capello), et on y trouve aussi les Oursons en guimauve ainsi que plein d’autres « cochonneries » à se taper le fondement par terre….. Mais bon après on ne peut plus mettre de mini-short en jean …… (CF l’article d’hier).
Post très nostalgique Caro aujourd’hui, enfin gustativo-nostalgique !
Bonne journée à toutes ….
Merci Aline pour cette magnifique nouvelle.
Les malakoffs existent à nouveau. Cémoi les fabrique car la pression des gourmands étaient trop forte.
J’en achète près de chez moi, chez mon caviste à Narbonne.
Mes enfants ne comprennent pas qu’avec leur père on est comme des fous quand j’en ramène.
Cela me fait penser qu’il faut que j’en rachète 🙂
Il fallait que je renseigne sur ce pan de l’héritage gastronomique français que je ne connaissais pas et c’est plutôt intéressant :
« Le Malakoff, cette barre chocolatée aux éclats de noisettes, a, durant plus d’un siècle et demi, composé les goûters de nombreux enfants… Une gourmandise créée en 1855 à la demande de Napoléon III, suite à la victoire de la bataille de Malakoff (guerre de Crimée), sous les ordres du général de Mac Mahon. Et c’est au grand chocolatier de l’époque, Jean-Louis Pupier, que l’on doit ces fameux chocolats. Dans les années cinquante, le Malakoff fut racheté par la société Cemoi qui, durant deux générations, a alimenté les familles en barres chocolatées jusqu’à l’arrêt de sa fabrication, fin 1990. À partir de là, les gourmands furent orphelins de la fameuse gourmandise… »
Si j’ai bien suivi l’article du Midi Libre, le Malakoff, au nom si exotique, fut créé à Pézenas. Et c’est un chocolatier Piscénois qui aura relancé sa fabrication. Donc, au passage, j’aurais appris que Mac Mahon faisait sa com’ auprès des petits avec du chocolat ( pas bête ) et que les habitants de Pézenas aiment aller à la piscine. CQFD.
Merci d’être allée à la pêche aux infos ! J’étais très intriguée par ces friandises dont je n’avais JAMAIS entendu parlé jusqu’à présent ! Comment ai je pu passer à côté, moi qui raffole du chocolat et des produits anciens? La vie est définitivement pleine de surprises
Daphné merci de ces infos !
Les habitants de Pézénas aiment la piscine ET envoient du pâté.
Simone, mais ouiiiiiii le pâtés de Pézenas (ville qui a ç vu naître Molière aussi, non ?!!!) une véritable tuerie pour qui aime le sucré salé, j’en veux !!!! 🙂
J’apporte un petit rectificatif, mais pour rendre à Cesar ce qui lui appartient, la petite barre chocolatée connue sous le nom de Malakoff a été créée à St-Etienne par effectivement jean-Louis Pupier mi XIXe s. Si Cémoi (qui dans les annees 80 s’appelait Cantalou) a relancé sa production, il n’en détient visiblement pas les droits exclusifs. Pff ! Quand je pense que tout ca part des souvenirs de Caro 😉
Ce sont des friandises de chez moi qui ont bercé mon enfance. Je suis ravie que les vrais malakoff soient de retour. Les copies n’étaient que de pâles répliques.
Mais oui, Aline, en cherchant Jean-Louis Pupier, il est bien le créateur de la première chocolaterie entièrement à vapeur Saint-Etienne. Ahlala, Midi-Libre n’a pas toujours raison, rendons justice à Mr Pupier. Je suis belge, le chocolat est notre religion, ne rigolons pas avec ça.
Pareil pour mes enfants, ils me pensent folles et me disent que rien n’égale les kinder choco-fresh. J’aurai pu les abandonner pour ca… 🙂
Rooooooooh les Malakoff !!!!!!! Je continue de régresser (à ce rythme à la fin de la journée j’aurais de nouveau 5 ans 😉 )
Ah chez moi aussi les beignets c’est juste une grosse crêpe aux pommes cuite sur la galetière, géographie oblige.
J’en ai retrouvé sur le marché pour la première fois il n’y a pas si longtemps que ça, ça m’a payé un aller direct dans la cuisine de mamie en 1989 toute en faïence blanche avec son évier trop grand et son robinet merdique.
Et l’odeur de toutes ces comfort foods, rahhh, elles m’arrêtent dans la rue, et prise à un moment un peu fragile, je pourrai en pleurer (je rajoute le ragoût rouge, les crèmes aux œufs, la semoule, le pain perdu et sans doute plein d’autres choses aussi)
je pense que tu as fait une faute de frappe dans ton titre
En fait, en anglais, confort prend bien un m. Il fait partie des mots qui se sont baladés entre ces deux langues. Et plutôt moelleux dans sa version anglaise bien rebondie, n’est-ce pas ? 😉
autant pour moi. Bonne soirée
Je ne crois pas.. En anglais comfort ou comfortable c’est avec M
Ce qui est amusant c’est quand tes enfants qui sont un peu grands (oui, on peut avoir 39 ans et avoir de grands enfants montés à la capitale !) te demandent de faire « le gâteau de quand on était petit, tu sais celui qu’est moche mais trop bon ». Tes recettes sont devenues des « légendes » pour les autres… mais où a filé le temps ? Le tout étant qu’ils attendent encore un peu pour m’appeler Maminou. Beau mardi de la fête de la musique.
Chaque fois que je venais chez mes parents, j’avais droit pour mon arrivée au soufflé au fromage de ma mère… je ne l’ai jamais refait, trop peur d’être déçue. J’ai le moule, la recette de Ginette, mais pas le courage.
Beignets aux pommes, confiture à la rhubarbe, yorkshire pudding, tarte à l’orange…
Ma grand-mère, là c’était plus, comment dire, régional : triquandilles, brochettes d’anguilles, parisiennes de mouton, et une horrible omelette… aux pâtes (ben oui, les fameux restes).
Dominique, les spécialités de ta mamy sont alléchantes, rien à dire. J’ignorais tout des triquandilles. J’ai googlisé le machin… ben j’aurais mieux fait de m’abstenir à l’heure du petit déj : les images sont terrifiantes ! Je crois que je vais m’en tenir à la petite bouillie choco diététique de Caro, finalement.
Oups, les images sont effectivement étonnantes.
L’an dernier, en voyage au fin fond de l’Isan, je m’installe à Loei dans une cantine bien remplie pour le petit déjeuner. En plein désir d’immersion, je demande à la serveuse avec nos 3 mots d’anglais en commun de me servir un truc local pour le petit déj’. Dominique, je peux te confirmer que la tricandille grillée du petit déjeuner y est très prisée.
Ben ça m’apprendra à être aussi curieuse. J’ai l’estomac tout retourné. C’est dommage parce que c’est joli triquandille. J’ai pas connu mes grands-mères, mais quand je vois ce que la tienne te concoctait, Dominique, comment dire… Par contre, le soufflé au fromage de ta mère, je veux bien. J’avais un copain dont la mère en faisait un dément. J’ai essayé de le reproduire. Une seule fois. J’étais assez satisfaite du résultat personnellement. Si j’ai bonne souvenance, le commentaire de mister mammouth à l’époque avait été du genre: c’est beaucoup de travail et de flafla pour une omelette, non?
Dominique, toi qui apprécie moyen les anglicismes, le comfort food je l’appelle bouffe-nounou.
Bouffe-nounou ? Mais c’est délicieusement exotique !
Ohhh bouffe nounou…
Mammouth, t’es top
Comme les copines, je dirais même plus…… La curiosité est un vilain défaut !!!!!!
Et ceci n’ayant rien à voir avec les intestins de cochon, les cigales ont-elles fait leur apparition vers chez toi Dominique ?
Bon, d’accord, au petit déjeuner c’est limite (quoique perso je ne dirais pas non), les triquandilles, mais c’est très bon, grillées sur sarments avec un filet de vinaigre. Juppé en a fait goûter à Tony Blair, entre autres.
Pas de cigales à l’horizon, Selki, mais d’après moi ça ne va pas tarder.
Au fait, je ne voulais pas vous écœurer, pour moi c’est un des souvenirs les plus agréables de la cuisine de ma grand-mère, pure bordelaise.
Les tricandilles comme ça ça fait un peu le même effet que l’andouillette, et comme l’andouillette c’est vachement bon en fait, même si sur le papier heuuuu 😀
Ma maman préparait aussi des sortes d’omelettes aux pâtes avec les restes, sauf qu’elle les façonnait comme des croquettes ou des galettes, appelle-ça comme tu veux. On en avait aussi avec les restes de riz, mais je garde un plutôt bon souvenir des unes comme des autres…
Moi ça me donne plutôt envie les triquandilles…par contre je me marre en pensant au mec qui va regarder les stats de recherches google image, et qui va voir l’explosion de recherches sur les triquandilles 😀
Ma grand-mère, sa spécialité familiale, c’est la crème eux œufs. Depuis qu’on est gamins, mes frères et moi raffolons de cette crème qui, idem à la semoule, s’épaissit un peu comme une légère croit fau dessus. J’ai déjà tenté de la faire, mais elle n’est pas aussi bonne évidemment!
Quand mes enfants reviennent (et que le temps s’y prête), quand ils ont un souci je leur fais du riz au lait… Avec un peu de gelée de mûres c’était la paradis (mais ça c’est fini, ma maman n’en fait plus depuis 2 automnes..).
Mon riz au lait est simplissime, pas cher, peu sucré et totalement régressif. Je le transforme éventuellement en gâteau de riz avec un oeuf et une cuisson au four en plus.
Ma parole je dois être en train de me grand-mèriser, moi aussi je suis de plus en plus fâchée avec les proportions, mes recettes sont toujours du type ´un peu épais mais pas trop’, ´comme dans le livre mais avec ça en moins et ca en plus’ …. Jouissif de bidouiller mais difficile à transmettre
Je proteste, rien à voir avec la grand-mérisation, je cuisine depuis que j’ai 12 ans et je n’ai absolument jamais été foutue de respecter une recette à la lettre… Et la plupart de mes plats sont « au feeling », ce qui est évidemment un peu compliqué quand on me demande la recette.
Je crois que les recettes à base d’un peu de ci, un peu de ça sont parmi les meilleures (et les plus créatives)…
pareil, je pars du principe que quand on met des bonnes choses, c’est forcément bon à la fin! et ça marche…
Rien de mieux que les gâteries qui nous rappellent notre enfance !!
oh la la de la semoule au chocolat ca a l’air de deboiter mémé en effet! je me procure les ingredients ce soir.
Je n’ai pas hérité de genes culinaires, mes mémés et ma mère cuisinaient parce qu’il le fallait bien. Mais une de mes grands meres faisait un flan que j’adorais, je n’ai pas pu récupérer la recette avant qu’elle nous quitte, et les flans du commerce n’ont rien à voir;
Quand j’étais petite le matefaim c’était le truc qu’on mangeait chez mes grands parents (les vacances dans la Bresse ) et le dessert de ma maman c’était cette espèce de bouillie faite avec de la maïzena et du chocolat.
Je n’ai eu qu’une grand mère, et j’en garde culinairement le souvenir des aubergines frites à l’huile et de la sauce tomate maison, avec beaucoup d’ail. Ce ne sont pas des plats que j’aime particulièrement, mais ils ont le goût des étés de mon enfance…
Ma grand-mère (celle que j’ai connue et que j’adorais, je n’ai jamais connu mes grand-parents paternels) cuisinait atrocement mal (d’ailleurs c’est un peu grâce à elle que je sais cuisiner, j’ai vécu chez elle pendant toutes mes études et j’ai cuisiné par auto-défense 😉 ), mais mon père cuisinait fabuleusement bien. Je lui dois ma recette de caviar d’aubergine, celle du houmous (sans tahine), et le comfort food absolu que j’ai souvent fait à mes fils : polenta, cottage cheese et oeufs brouillés. Il faisait aussi superbement bien la sole meunière.
Ah oui, moi aussi j’ai commencé à cuisiner par instinct de survie ! Quand ma mère, aide-soignante, s’est mise à avoir des horaires qui la faisaient rentrer super tard, mon père a essayé de nous nourrir… Au bout d’une semaine j’ai repris les choses en main !
Houmous sans tahin, ça m’intéresse, c’est pas trop sec ?
Non, je mets de l’ail, de l’huile d’olive, du jus de citron, et un tout petit peu d’eau pour compléter (au jugé, une fois mixé un peu)
Je fais aussi du houmous sans tahin, je rajoute juste quelques gouttes d’huile de sésame en plus de ta recette. Je trouve ça plus fin et plus facile à doser que la pâte de tahin.
Je note merci
J’adore cette notion de cuisine par mesure de sauvegarde.
je vais peut être me mettre à rater mes plats tiens, si jamais ma fille a l’instinct de survie qui se réveille je pourrai me reposer un peu 🙂
Oh la bonne idée… Ma fille me désespère… Revenue pour quelques mois à la maison (plus de logement, plus de boulot), elle me laisse faire, vraiment ! Et j’en ai maaaarre
C’est émouvant de découvrir ces multiples saveurs d’enfance qui lient tes lectrices autour de souvenirs à chérir. Mon enfance fut moins savoureuse, mais j’ai redécouvert récemment les granules de chocolat. Bien noires, sur une tranche de pain beurrée, elles font la nique à n’importe quel pot de Nutella. J’en ai rapporté plein de pots d’Amsterdam pour nos petits-déjeuners en famille. Et mes garçons en parsèment les tranches de pain perdu, qui auront éternellement la saveur de l’enfance.
Alors, au Carrefour contact de Saint-Julien-en-Born (40) il y a ces granules au chocolat (et plein d’autres produits des Pays-Bas). Merci de m’éclairer enfin sur leur usage, parce que je me demande souvent comment on les mange.
Mais que fait mon Carrefour, même pas fichu de proposer des scones ? Pourtant on entend souvent parler néerlandais dans ma garrigue.
Oui, tu prends une grande tranche de pain beurrée et saupoudre de granules de chocolat – c’est divin – et bien moins gras que du Nutella. D’Amsterdam, j’ai rapporté des granules à 60% de cacao, qui font le bonheur de mes petits gars sur une crêpe bien chaude. Sinon, reste plus qu’à sortir la rape.
Pitié les filles, si vous les mangez, ces foutues granules, appelez-les au moins de leur vrais nom: des vermicelles de chocolat! (Pardon, mais là c’est mes souvenirs d’enfance auquels vous vous attaquez… Mon grand jeux, c’était de repérer le vermicelle le plus long de ma tartine, de le mettre sur le bord de l’assiette et de le manger en dernier!)
Mes enfants mangent aussi les vermicelles de chocolat sur une tranche de pain. Ils tiennent ça de leur grand-mère néerlandaise, justement. Par chez moi, c’est plutôt sirop d’érable.
Sinon, je viens de découvrir la pâte de spéculoos. Une vraie drogue. Ça devrait être interdit à la vente ce truc.
Mais, Zephine, comment tu voulais que je le sache, c’est tout écrit en néerlandais sur la boîte !! 🙂
J’ai 3 paquets de spéculoos (achetés hier !!!) en attente pour la recette de Caro, à la vue de ton commentaire Mammouth, j’ai comme l’impression qu’en lieu et place du gâteau au chocolat commandé par ma fifille pour son anniversaire jeudi, ce sera tarte au citron (dont elle raffole aussi, of course !) (je crois que je vais enfiler mon maillot de ce pas et ne plus le quitter de tout l’été 😉 )
Ben oui, voila tout ce que j’ai pu lire sur la boîte :
« De Ruijter Specials zijn een chocolade hagelreeks die de verleiding van echt chocolade naar je boterham brengen. Een smaakbeleving om intens van te genieten! Specials Intens Puur bevat maar liefst 60% meer cacaobestanddelen dan De Ruijter Chocoladehagelslag Puur. »
Je croyais manger des chocoladehagelslag puur alors qu’il s’agissait de vermicelles. Mais Zéphine, connais-tu une source d’approvisionnement par ici ? Chocoladehagelslag puur, granulés ou vermicelles, du moment que c’est chocolaté et achetable sans traverser le plat pays.
Daphnée, vers le Vidourle tu devrais trouver (t’as juste besoin d’une barque pour traverser !) et j’ai trouvé un autre chocolatier du tonnerre de Brest dans une rue à côté (mais j’dis ça, j’dis rien 😉 )
Ha mais non Zéphine ! Les vermicelles français n’ont RIEN à voir avec ceux que l’on trouve aux Pays-Bas (les Hagelslag). Bon OK, c’est la même chose, mais ça n’a pas du tout le même goût 😉
Les néerlandais savent varier tailles, textures, épaisseur possible, un vrai rayon leur est dédié au supermarché.
Dis-moi, Selki, est-ce chez ton fournisseur habituel en chocolat que se trouvent ces douceurs ? Je commence à redouter le jour où les vermicelles viendront à manquer. Sans même parler de la crise de production de cacao.
Chez moi c’était le tonimalt sur la tartine beurrée !
Chez moi, du Nesquick 🙂
Les granulés de chocolat noir, j’adorais enfant, effectivement bien meilleurs que le Nutella. En Belgique, il y a …. peu dirions-nous, c’était nettement plus courant que les pâtes à tartiner au chocolat.
Moi, ma comfort food, c’est le pudding vanille et les oeufs à la coque. Des oeufs à la coque et du thé au miel peuvent me faire affronter Presque tout avec force et courage 🙂
Ouiiiii les beignets de pommes !! Ma grd mère en faisait aussi des comme ça, sauf que là pâte, c’est une pâte à crêpes faite « au pifomètre » sans beurre, mais avec du lait (famille d’agriculteurs, le lait, c’est pas ce qui manquait à la maison….) Mais à plus de 80 ans, ma grd mère perd un peu la tête aujourd’hui, et ne cuisine plus, du coup, c’est moins qui lui fais les beignets de pomme maintenant. …
Mais comme j’aime cet article. Chez moi aussi, une grand mère maternelle (la landaise) qui, aux dires de ma mère et de ses copains d’enfance, était un véritable cordon bleu (je n’ai pas vraiment pu le vérifier, je me souviens juste de ses oeufs au lait et de sa soupe aux vermicelles) et une grand mère paternelle qui a vu l’invention du micro ondes et l’arrivée de Picard comme un miracle et qui dans son gratin de pâtes rajoute à la béchamel (beaucoup de farine, de l’eau, un petit peu de beurre et de lait) de la semoule et des morceaux de quenelles (tu évites de te faire tomber le résultat sur le pied si tu tiens à tes orteils). Mon père essaye bien de me parler des bugnes de ma Bonne-maman avec des trémolos dans la voix, la vérité éclate toujours : la seule fois où ma grand mère a tenté de faire des bugnes, elle a mis le feu aux rideaux. Mais mes cousins et moi (on est 35) sommes toujours super contents quand elle nous fait son gâteau à rien, sorte de grand biscuit tout plat un peu moelleux au centre. Et vraiment à rien.
Bref (j’aime écrire bref après avoir raconté ma vie), les souvenirs d’enfance, quoi. Je vais tester ta recette en imaginant qu’elle vient de chez une de mes grands mères, parce que j’aime la semoule et j’aime le chocolat. Et je tenterais bien également tes beignets. Tu prends quel variété de pommes pour les faire ? (Nan je déconne, je voulais voir ce que ça faisait de poser cette question, que je retrouve souvent sur des blogs de cuisine) (ça fait pas grand chose)
Mais je reste sur ma faim (hahaha) au sujet du matefaim : sans lait, vraiment ? Tu m’intrigues.
Ohlala le billet qui donne faim alors que tu as déjà bien déjeune !
Les recettes sucrees de notre enfance quoique salées aussi ont ce je ne sais quoi de souvenir toujours réconfortant lorsqu on y repense !! Le gâteau aux pommes de maman…les crêpes…rituel familial du dimanche soir de mon papa….et puis le lapin en sauce de ma mamie….les fricassées de pomme de terre moelleuses et croustillantes …enfin bref plein de souvenirs culinaires qu’on essaie de donner à notre tour à nos filles !
Ah les plats de notre enfance !! Je crois qu’ils n’ont de « transmissible » que le souvenir et les émotions vécues. Je n »ai jamais cherché à les refaire (j’aime pourtant cuisiner) car il manquera à tout jamais la petite odeur en plus, celle de l’eau de Cologne Mont St Michel dont ma mémé s’aspergeait quand elle savait que nous venions la voir. Mes Madeleines à moi donc : une tarte aux mirabelles, fraîchement récoltées sur le prunier du jardin, qu’elle appellait « galette ». Une pâte brisée sucrée faite au coup d’oeil, garnie de mirabelles NON DENOYAUTEES. Cuite dans le four (à bois) le jus des prunes détrempait légèrement la pâte, mais cette tarte était une tuerie !!
En dehors de la saison des prunes, son flan était juste excellentissime. Avec la peau du dessus presque grillée, hum !
Joyeux souvenirs à tous et bonne journée.
PS : Caroline merci pour la recette de la tarte au citron postée il y a quelques jours. Je l’ai faite ce w-e en y ajoutant des framboises comme sur la photo, les avis étaient unanimes : super bon !
Oh les beaux souvenirs et les bonnes odeurs qui remontent doucement à la surface : pour moi il s’agit de celles des pommes de terre sautées de ma grand mère ! Je n’ai jamais réussi à en faire d’aussi bonnes mais je sais exactement pourquoi : au moment de verser la demi bouteille d’huile et de mettre la demi plaquette de beurre un je ne sais quoi me retient 🙂
Et les champignons farcis, et les paupiettes….mmmmm !
Très belle journée
Hahaha, les commentaires Marmiton qui critiquent le côté un peu lourd de la recette 🙂
« Tiens je vais me faire un petit dessert léger, quoi de mieux que de la semoule, du beurre des oeufs et du chocolat ? Une pomme ? Vous voulez rire ? »
Bonjour Caro et les Radieuses,
Est-il normal de ressentir une irrésistible envie de régresser et de me retrouver dans la cuisine rouge de ma maman avec papa aux fourneaux, maman surveillant du coin de l’œil et moi-même agenouillée sur un tabouret devant la table dans l’attente de LA tartine beurrée recouverte de tonimalt préparée avec amour par un de mes frères pour son « bout d’choux ».
Merci Caro et le rade pour la remontée de ces souvenirs doux, nostalgiques (mais heureux !), goûteux, embaumants et moelleux ; cerise sur la tartine, à l’époque je me fichais comme d’une guigne de ma morphologie pour savoir quel maillot choisir 😉 😉 😉
Bonne journée gourmande !!!!!
Dis, ça l’air drôlement bon le matefaim.
C’est chouette, je trouve, tous ces doux souvenirs…
Ma grand-mère maternelle était une catastrophe en cuisine (et pourtant, époque oblige, c’était toujours elle qui s’y collait…) La seule « saveur » qui me revient associée à elle, c’est celle du brûlé : haricots brûlés, courgettes cramées, endives carbonisées… tous les mercredi de mon enfance !
Mon autre grand-mère me faisait pour le goûter des tartines qui horrifiaient ma mère : une tranche de pain, une demie motte de beurre salé, une demie tablette de chocolat… Donc on va dire qu’elle m’a transmis le goût du beurre, quoi !
Mon père ne cuisine pas, ma mère fait parce qu’il faut mais entre les « interdits alimentaires » qu’elle se pose toute seule et son manque d’intérêt pour la question, ce n’est pas enthousiasmant !
Du coup, moi qui aime cuisiner et qui le fait au quotidien, j’espère transmettre à ma fille cet héritage réconfortant…
Va pour la semoule au chocolat toute légère ! J’ai moi-même des souvenirs de bouillie/choco (<= sorte de magma marronâtre avec de la Maïzena inside, pour bien, bien coller le boyau) qui me font, aujourd’hui encore, frissonner les papilles. J’aime beaucoup ce post façon petite Madeleine enfantine. Mais je dois reconnaitre que le mot « Bugnes » y est pour beaucoup. J’A-DORE. Si quelqu’une avait la VRAIE recette, comme à Lyon, je suis preneuse. Je n’ai jamais réussi à reproduire les merveilles dégustées dans mon enfance.
Pourquoi « ma carotte » pour une blondinette? Note bien, c’est toujours mieux que « ma patate », mais là, je suis perplexe. Les mémés sont souvent étonnantes…
Les nôtres venaient de chez le charcutier (?) mais je veux bien la recette aussi !
Et mon autre grand mère faisait paraît il des « merveilles » à se damner mais je ne les ai jamais goûtées…
M’enfinnn Christine !! Elle s’appelle Caroline donc Caro ! Et « ma Caro » est devenue « ma Carotte » !!! Tout simple ! 😉
Si j’ai bien suivi, c’est ta grand-mère d’Ardèche qui cuisinait ? Parce que le coup des poëles qui sentent l’ail c’est tellement ça !!!!!
Ma mémé d’Ardèche faisait aussi des matefaims, des bugnes, de la crème caramel, des pognes, despuddings, et des tartines beurrées avec du chocolat râpé en copeaux…
Des jolis souvenirs doux et sucrés mais y repenser me pince le coeur. La nostalgie du temps qui passe sûrement !…
Cette note de blog me fai penser au gâteau de pain perdu de Bonne-Maman, un genre de flanc sec et pâteux au goût pas très délicat. Je n’aimais pas ça étant petite, pourtant elle ne manquait jamais de nous en faire les rares fois où on était chez elle. Depuis 2013 elle n’est plus là, et son pain perdu ne m’avait pas manque… Jusqu’à ce que j’éclate en sanglot en mordant dans un gâteau traditionnel Tcheque qui, si il n’en avait pas la texture, avait exactement le goût du pain perdu de bonne maman. D’un coup, des années de non-dit, d’amour grand-maternel mal exprimé et de regrets (ma relation avec elle était particulière, et son scuicide me laisse un goût amère) me sont remonté à la gorge et je n’ai pas pu expliqué à mon amie Tchèque pourquoi son gâteau me faisait pleurer…
Et pour finir sur une note plus heureuse, je me réjouis de rentrer en Europe cet été, pour avoir l’occasion de passer quelques jours en Provence avec mes grands-parents maternels. Une chose est certaine, j’insisterai (lourdement si il le faut) auprès de Mamy pour qu’on prépare ensemble des gauffres. Et ce, même si il ne pleut pas! En effet, la tradition veut qu’on ne préparait les gauffres que lorsqu’il pleuvait, puisque ça occupait les enfants (mon frêre et moi donc), et comme les averses ne durent jamais très longtemps dans le sud, le temps de préparer et laisser reposer la pâte, le soleil était de retour et on ouvait les manger sur la terrasse. Plus que le goût de ces gauffres, c’est tout le rituel qu’il y a autour (la joie des jours de pluie, le petit moment de frayeur quand on retourne le saladier d’oeufs en neige au dessus de sa tête pour vérifier qu’ils sont bien pris, la première gauffre pas assez cuite qui colle au moule que Mamy voulait tojours jetter et pour laquelle on se battais mon frêre et moi puisque tout le monde les sait: la première est toujours ratée mais c’est la meilleur, le sucre glace qui fait immanquablement éternuer Papy à la première bouchée, …).
Merci Caroline pour cette petite virée dans ton enfance, merci le rade pour toutes ces anecdotes…
<3 <3 <3 Zéphine
Oh oui, tout pareil que Selki.
Tu résumes bien, Zéphine, ce que toutes nous avons écrit à notre manière.
Quel délicieux commentaire…
Ma recette madeleine / comfort food c’est la Floraline au chocolat, je pense que ça ressemble pas mal à ton gâteau, et effectivement le meilleur c’est la peau dessus 🙂 Je confirme que pour les gens qui n’en ont pas mangé étant petits, c’est sans intérêt, je m’étais pris un bide avec ma meilleure amie et mon chéri…
Il y a aussi ce gâteau sans cuisson à base de petits Lu trempés dans du café et de crème pâtissière au chocolat.
Tout pareil !! Mes souvenirs d’enfance c’est la Floraline (au miel chez moi) devant Ca Cartoon le dimanche soir… Et le gâteau aux petits Lu trempés dans du café avec des couches de crème au beurre, c’est la tradition pour les anniversaires chez nous ! 🙂
oh moi aussi ma grand mère faisait des beignets aux pommes qui n’avaient rien d’un beignet, ou alors peut être dans la quantité d’huile!
Je raffole de la semoule au chocolat – juste de la semoule préparée comme pour un couscous, avec une noix de beurre salé et un peu de choco en poudre ou de la crème dessert chocolatée (ça marche aussi avec du riz blanc, pour la crème dessert)…
Les souvenirs se bousculent quand je pense à la cuisine de ma mamie et, du coup, je peine à en dégager un en particulier. Quand nous mangions chez mes grands-parents chaque convive avait droit à son mets préféré, je vous laisse imaginer le boulot pour une tablée de quinze ou vingt personnes. Les dimanches matin, c’était petit déj dans le jardin dès que la météo le permettait avec croissants chauds et surtout, surtout, ficelles encore tièdes de la boulangerie, beurre cru du marché et confitures – souvent – maison…
Belle journée à tous !
Pour moi, la recette d’enfance, transmise de générations en générations dans ma famille maternelle, c’est le grâpiau aux pommes. Vieille recette Morvandelle, qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à ta recette de beignets aux pommes… Sauf que nous on met du lait à la place de l’eau, le lait ça manque pas dans le Morvan 🙂 J’ai transmis ça à mes enfants qui m’en réclament systématiquement pour le petit déj pour chaque événement important… Là je vais en faire un jeudi pour le brevet de ma petite dernière !
Mes autres recettes doudou, ce sont les vieilles recettes alsaciennes de ma grand-mère paternelle, le kouglof, le kougel de pommes de terre, les boulettes de matza… J’ai hérité de son carnet de recettes, écrites à la plume avec sa belle écriture d’autrefois (pourtant elle n’était jamais allée à l’école), il n’y a aucunes proportions, tout est au pif, ce qui est assez déroutant !
Mon dieu le matefain de ma mamie que je tartinais de Nutella… Et sa purée avec des godiveaux… Super régime !!!!
Vos commentaires me font prendre un kilo à chaque fois que j’en lis un, mais on va dire que c’est un kilo de tendresse. Merci.
P’tin , t’as raison… J’arrête de lire les coms
Hahaha ! les poêles au goût d’ail, je vois bien ce que tu veux dire ! J’avais une grand-mère avec les mêmes… Celle-là passait des après-midi entières à nous faire des crêpes, qu’on avalait sans vergogne en quelques minutes !
Chez une autre de mes grand-mères, ce que j’aimais, c’était son fraisier… On n’en faisait pas souvent.
Mais le souvenir des tartines de chez mon arrière-grand-mère, qui partait avec son seau dans la montagne cueillir myrtilles et mûres pour nous faire des confitures, avec le gros pain du tiroir de la grande table, qu’on dégustait au frais alors que le soleil tapait dehors, juste avant de repartir « tchaoupigner » dans le ruisseau, ça oui, c’est un doux vestige d’enfance…
hooooo, »tchaoupigner » !!!! mon mari et ma belle-mère disent ça,aussi !!!!!! <3
Ah oui ? Je croyais que ça faisait partie du vocabulaire familial ! 😉
tu es dans le sud-ouest ?
Ma grand-mère adorée s’invite à mon bureau aujourd’hui, grâce à toi qui lui ouvre la porte. Polonaise et sans le sou, sa cuisine n’était pas ce qu’on peut imaginer de plus raffiné, mais j’échange 1000 repas dans un 3 étoiles pour partager un dernier plat de beignets avec elle et qu’elle me fasse ses « gros yeux » parce que je n’en mange pas assez (ayant connu la faim, il était important pour elle de stocker !! Zermati peut toujours lutter pour rattraper ça ;-))
Vous avez toutes des supers souvenirs de nourriture régressive c’est chou !
Ce qui me manque le plus, c’est la tarte au papin de ma mamie.
Et la tatin de ma mère qui faisait toutes ses recettes au pif elle aussi.
Je ne tenterai pas la semoule au chocolat par contre. plutôt la tarte au citron 🙂
Mon goûter chez ma grand-mère c’était un gâteau de Savoie et un verre de sirop de cassis fait maison.
J’ai lu dans les commentaires quelqu’un parler d’omelette aux pâtes, ça c’est un souvenir d’enfance avec ma mère, j’adorais ça !
Mon mère faisait aussi une espère de timbale de pâtes avec jambon/champignons dans un moule à soufflé décoré de petites fleurs que mon père a retrouvé récemment et m’a donné… le coup de nostalgie …
et je pense que le gourmandise que mon fils cadet gardera de son enfance, ce sera les churros (tribute to Caro). Il adore ça et un jour en vacances on avait acheté tout le matériel pour en faire (friteuse à l’ancienne + appareil à churros); il en parle souvent avec émotion.
Ah oui, je me suis égarée dans mes tartines… Ce que je voulais dire aussi, c’est que ma grand-mère des fraisiers faisait aussi des gâteaux de semoule que j’adorais : dans le moule à charlotte : semoule au lait (avec rhum sinon ça compte pas…) on attend que « ça prenne », une couche de biscuits Thé, une couche de semoule, etc. Autant dire qu’entre deux, il faut une bonne dose de patience. Au démoulage, elle rajoutait du caramel liquide, mais pas pour moi car je n’aimais pas ça.
C’est aussi avec cette grand-mère que j’ai de beaux fous-rires en héritage dans la cuisine, car on rajoutait toujours de grosses rasades de rhum, notamment dans la pâte à crêpe… « Oh, allez, on en met encore un peu ! » (et vas-y que la louche débordait).
Chez nous aussi on rajoute du Rhum, et pas qu’un peu, dans la pâte à crêpe, et le clafoutis aussi. Mes enfants ont été sevrés au Rhum !!! ( hi hi..)
Chez nous la semoule était à la vanille, mais même mes enfants peuvent encore dévorer le plat à eux tout seuls (et moi aussi).
Comme le riz au lait que leur papa réussit presque aussi bien que mon arrière grand-mère, même si en bon breton, il ne met pas la cannelle qui parfumait sa Teurgoule de normande.
Vos commentaires sur les recettes ‘au feeling’ des grand-mères me rappellent un film qu’avait réalisé un cuisinier, dans lequel il filmait une vieille femme en train de faire des boulettes de viande (je crois), il l’interrompait à chaque étape pour peser scrupuleusement ce qu’elle mesurait négligemment à l’œil, c’était trop marrant !
Ma mère me racontait que quand elle demandait à ma grand-mère une recette de cuisine, ça donnait à peu près ça :
– et là, tu en mets combien ?
– environ mon père
Débrouille-toi avec ça !
Miam !
Merci pour ces « recettes » et surtout ces idées. J’ai fait ce WE la tarte au citron limite cheesecake de « Zaz » et tout le monde s’est régalé !
Mon arrière grand-mère faisait du millassou (le fameux gâteau magique remis au goût du jour) et c’est toujours un délice les jours gris… et je ne parle pas du riz au lait que je n’ai jamais réussi à refaire…
Oooooh le millassouuuu (chez moi on disait faire la millassine mais je pense que c’est la même chose)
chez mon mari c’est du millasson , y’a pas de meilleur dessert selon lui, rien ne peut rivaliser à côté du gâteau de sa mère
Chez mes cousins en Dordogne, c’était les pommes rissolées à la poêle sur lesquelles on versait de la pâte à crêpe et ça faisait comme une grosse crêpe rissolée et moëlleuse.
Ma maman me faisait le » gâteau des Familles » THE BRUN, et rapidement je participais à sa confection , on terminait en râpant du chocolat dessus. Maintenant, c’est mon fils ( 38 ans) qui me le demande à chacun de ses anniversaires.
Enfant, le Nutella n’existait pas et mon grand plaisir était de manger le Banania à la cuillère….
Et les soirs d’ été , quand il faisait chaud, ma mère nous servait une soupe au lait : des morceaux de pain dans du lait froid !!!!!.
Et l’hiver, c’était des morceaux de pain cuits dans un peu d’eau et de sel et dans lesquels elle rajoutait du lait. J’ADORAIS !!.
Ah la madeleine!!!!
Mes 2 grands mères cuisinaient, l’une c’était la soupe au riz et la soupe à l’oeuf. Pour l’autre, les aubergines frites à la tomate.
A cela s’ajoute le poulet aux pommes fruit et les crèpes au beurre salé et à la compote de ma nounou bretonne et la paella de ma belle mère.
Plus la salade chouchouka de mon ami primo et sa recette de harissa.
Toutes ces recettes transmises sont gardées, écrites de la main de leur auteur; et rien de tel que ressortir la recette et penser beaucoup à eux …
A tout cela on ajoute aussi la soupe de floraline au jambon mixé encore réclamée par les enfants (24 et 27 ans) dès qu’ils sont un peu grippés.
La nourriture est une affaire de transmission et de partage de bons souvenirs.
Bonne journée à vous.
Les desserts de l’enfance, par chez moi, sont des trucs qui demandent plus de préparation…
Les pommes meringuées : une couche de crème pâtissière épaisse, une couche de pommes cuites au four, une couche de meringue, le tout 15 minutes au four pour faire dorer le dessus, et…. MIAM ! Super léger…. 😀
Et l’autre qui se fait sur trois jours, que nous appelons chez nous le gâteau à étages. 3 couches de dacquois, 2 couches de crème d’amandes. C’est le gâteau préféré de mon Papa. Ma Maman lui en faisait à tous ses anniversaires. Quand elle est morte, j’ai repris le flambeau (et pas que pour les anniversaires). Et il y a un mois, mon Frérot m’a fait un super compliment : « depuis 30 ans que tu fais ce gâteau, c’est la première fois que je retrouve vraiment le goût et les textures de ceux que faisait Maman ». J’étais fière, fière, fière !!! 😀
J’ai la chance d’avoir toujours ma grand mère , et donc mes enfants leur arrière grand – mère , et je me rend compte (honte à moi ) que je n’ai toujours pas mis sur le blog la fameuse « crème de mémé » , qui fait hululer de rire mon fils qui lorsqu’il était petit pensait à tord qu’il y avait de la mémé dedans ^^ une bonne crème pâtissière au caramel avec les blancs d’œufs montés en meringue délicatement incorporés dedans (en pâtisserie on appellerait ça une crème chiboust ) , toute mon enfance côté maternel , côté paternel c’était le fameux clafoutis (on ne précise pas aux cerises , un clafoutis c’est forcement aux cerises , sinon c’est une flognarde , origines limousines oblige on laisse le noyau , ce n’est pas négociable ^^ ) , et aussi étrangement le couscous (alors que mamie était limousine pur jus ) , bon ben j’ai faim moi maintenant ^^
Merci pour ce délicieux billet.
C’est étonnant comme les sucreries mangées dans l’enfance marquent à tout jamais.
C’est comme si, on les avait toujours gardées là sous la langue.
Ma mère est une piètre cuisinière (elle serait ravie de le lire) mais ses gâteaux étaient
délicieux. J’avais un succès fou auprès de mes amis grâce à elle quand j’étais plus jeune !
Belle journée à toutes les gourmandes !
Dans notre famille de culture calabraise ,pas de sucreries au menu. ( j’ai tres vite découvert le nutella et autres délices industriels glucoses malheureusement) Alors , fruits au dessert, et du pain ail/tomate / fromage de chevre pour le goûter. Mais nous étions minces tout en mangeant des tonnes de pâtes, pas de caries , et en pleine forme…
Je ne serais pas au bureau que j’en écraserais une larmichette de nostalgie à l’évocation de toutes ces madeleines. Je lis toutes celles partagées ici et si les recettes sont différentes, le sentiment suscité semble être universel. Moi je repense à ces goûters du Périgord, faits de tranches de tourte, avec beurre agrémenté du chocolat noir en tablette, rangé dans la boîte en fer dans le petit placard qui grinçait si joliment. Pour les desserts, les gaufres faites au gaufrier à main, les crêpes et les merveilles et bien sûr, la bûche de Noël (un simple roulé : confiture à l’intérieur, chocolat à l’extérieur) que l’on faisait ensemble l’après-midi du 24 décembre.
Avec ma grand-mère limousine, moins de nostalgie mais de très bons desserts : clafoutis, flognarde et oeufs au lait (qu’elle faisait spécialement pour mon père, grand amateur).
Moi, je te rejoins sur ma comfort food : riz au lait au chocolat (en fait, riz au lait agrémenté de chocolat en poudre). Y a pas mieux pour se (me) réconforter (parfois, je fais la variation avec semoule mais c’est un peu moins bon).
Moi c’est la semoule au lait de ma grand mère que je réclame à chaque fois (à ma tante maintenant, ma grand mère n’étant plus là pour la faire). Spécifiquement quand je suis dans la maison de famille, c’est là que tous les souvenirs remontent !
Du coup j’ai bien envie de tenter celle au chocolat… 😉
Merci pour ce billet ! Et au passage, je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires, mais j’ai découvert ce qu’était un malakoff (moi qui habite dans la ville du même nom… ;-))
Bonne journée à toutes !
La mamie de mon mari était aussi une spécialiste des beignets de pommes qui sont en fait plus des pancakes. J ai essayé de reproduire cette recette sur mon blog: http://cestbientotpret.com/sucre/pancakes-aux-pommes/, ils sont très bons mais pas aussi bons que ceux de la mamie!!
Le matefaim aux pommes de ma grand-mère, le meilleur au monde !!
Et ma grand-mère maternelle excelle dans les petits pois – lardons. Elle m’a expliqué, montré, mais impossible de retrouver ce si bon gout 🙁
Tous vos commentaires me donnent faim!
Moi qui suis très bec sucré, j’ai plutôt des souvenirs salés de mes grands mères : brick aux oeufs pour l’une (frite dans l’huile bien sûr), et gnocchis au beurre (avec beauuuucoup de beurre).
Époque bénie ou « pourcentage de graisse saturée » et « cholestérol » ne faisaient pas partie de mon vocabulaire!
Oh le billet superbement régressif !!! j’adore!!
Ma maman (très peu cuisinière sauf pour faire des tonnes de bocaux de confitures) faisait des petits biscuits à la crème de lait. J’adorais ça, mais je n’ai jamais réussi à les faire comme elle savait les faire.
Quant au matefaim, j’ai goûté ça chez des amis des Hautes-Alpes!! Arf, comme le nom le dit : il faut avoir faim !!!
bonne journée.
Oh mon dieu, les petits biscuits à la crème de lait, dans la boîte en fer. Non non Domi, pas plus de deux, il faut en laisser pour ton frère.
Jamais retrouvé le goût.
Bon, la première qui retrouve la bonne recette fait signe à l’autre. 🙂
Euh, tu es d’origine normande?
Non, Sophie, je suis du Sud-Ouest !
Et absolument RAV :
Par hasard, j’ai regardé en replay, sur la 8, Dr Foster, un petit bijou de série britannique. Une histoire d’amour, d’adultère, de parole donnée, de l’importance de preserver son enfant, de posture de soignant, d’aidant, d’ecoute, quelque soit les circonstances parce qu’on est médecin. Je suis restée scotchee ….un très beau portrait de femme..( big up pour l’actrice)
Je suis impatiente de voir la suite…je recommande fortement
j’ai adoré moi aussi,je sais plus si j’en avais parlé
Je l’ai enregistrée à tout hasard, et le hasard fait bien les choses !!!! Merci Reine (et j’ai pas encore regardé The A Word, j’en suis juste au milieu de la S06 de The good wife ; qui a dit que j’étais en retard ?!!!!)
On a aussi adore cette serie ici. J’aime beaucoup cette actrice que je trouve magnifique (Suranne Jones), elle etait aussi dans une serie policiere pas trop mal avec une autre femme: Scott & Bailey
Moi aussi j’ai adoré Dr Foster ! J’ai hâte de voir la suite !
Merci Caro de partager ces recettes qui n’en sont pas et qu’on ne voit même pas passer sous pretexte qu’elles ne sont pas instagramables. J’adore la référence au goût inimitable d’ail au fond de la poêle, je viens grâce à toi de réaliser que c’était peut-être ça aussi la touche inimitable de ma grand-mère 😉
En Alsace on appelle ça des « Apflekieschle » ! 😉
Et dans ma famille, ça se rapprocherait du crépiau, je pense.
Bonjour , team matefaim aussi mais je n’aimais pas cela ( il faut dire que cela porte bien son nom ) , ma mère était dépressive et sa cuisine aussi …… C’est ma grand mère qui m’a appris les saveurs et le plaisir de la cuisine et moi aussi j’ai des petits madeleines tant sur le goût que sur le savoir faire , « le tour de main » comme elle disait , et je l’évoque quand j’incorpore les blancs en neige sans les casser .
Sur ce sujet un livre que j’ai aimé « La singulière tristesse du gâteau au citron » Aiméé BENDER
Haut les cœurs , bon appétit !
Ah les recettes de l’enfance ! Moi c’était les poireaux à la crème et les roses des sables!
Ma mémé était une cuisinière extraordinaire, le genre qui faisait des plats dont les gens qui y ont goûté une fois il y a 20 ans parlent encore avec nostalgie… Je me rappelle notamment de ses beignets de courgettes uniques que je n’ai jamais retrouvés ailleurs ni réussi à refaire, de sa pizza, de son couscous, de sa ratatouille, de ses spaghetti boulettes, de son pot au feu, de son tiramisu ou de ses îles flottantes … La liste est longue. Même sa vinaigrette ou ses soupes étaient hallucinantes!
Et ma mémé qui n’était absolument pas coquette de la beauté, était coquette de la cuisine: elle minaudait sur ses petits plats et ne donnait pas facilement ses secrets. Elle ne cuisine plus aujourd’hui, et perd la mémoire… Mais s’il est fort possible que je ne retrouve pas exactement la saveur de ses plats un jour, elle m’a donné le goût de cuisiner pour faire plaisir aux autres (elle était capable de décliner un plat de 5 ou 6 façons pour que chacun l’ait « comme il le préfère ») et je chéris cet héritage, en plus de la chérir très fort elle pour le temps qu’il me reste à l’avoir à nos côtés.
aussi bizarre que cela puisse paraître quand je pense à la cuisine de ma grand-mère je pense épinard et soupe de légumes.
Je n’ai plus jamais mangé des épinards aussi bons que les siens.
quant à sa soupe, qu’elle commençait à 7h le matin et qui cuisait sur le bord de la cuisinière toute la matinée…mmhhhh…l’odeur me revient encore dans les narines.
waow, comme souvent, les commentaires deviennent un petit moment de poésie, d’émotions, de partage : trop bien !
Moi qui ai passé mon enfance à l’étranger avec une mère piètre cuisinière (piètre mère, si j’osais…), et qui ai perdu mon dernier aïeul à 6 ans (que j’ai rarement croisée, à l’époque on ne voyageait pas aussi facilement), ben je lis vos commentaires avec gourmandises. Encore une richesse dont j’ai du me passer…A vous lire, je suis partagée entre le bonheur de savoir que ça existe, et la douleur du manque, c’est agréable et douloureux à la fois !
Je pense que c’est une des raisons qui me fait tant aimer la cuisine : j’ai des (grands) enfants à qui je tricote ces souvenirs que je n’ai pas ! …et aussi parce que je suis gourmande, soyons honnête !
Tricoter des souvenirs que je n’ai pas, c’est tellement ça ! Je suis heureuse quand je vois que je « fabrique » une enfance heureuse à mon fils, même si c’est parfois doux-amer en comparaison de la mienne. Je crois qu’on peut vraiment réparer l’enfant qu’on a été en devenant le parent qu’on aurait voulu avoir.
Mais pourquoi, pourquoi n’arrivons-nous pas à retrouver EXACTEMENT ce goût de l’enfance ? Presque, à peu-près, peut-être, mais jamais « c’est le même »…
Parce que la personne qui cuisine le fait avec des mains d’amour qui n’appartiennent qu’à elle ????
Je crois à l’amour dans la cuisine mais il y a aussi la qualité des produits (le lait cru et frais, les fraises du jardin, le poulet fermier…) et puis les quantités (d’huile, de crème, de beurre, de sucre…) qui ont peut-être un peu changé ??
Les souvenirs ajoutent toujours un peu de poésie à la vérité 🙂 et c’est très bien ainsi
c’est la même chose avec ce merveilleux vins dégusté à l’ombre des oliviers sur la place du village en face du gîte… qui n’a plus du tout le même goût une fois rentré à la maison, et dire qu’on en a acheté 4 cartons 😉
C’est juste, Christelle, moi c’est le thé à la menthe bu dans le désert en Algérie, et le thé bu en Russie.
Merci pour les recettes, la semoule au chocolat, trop bon
Ma mère cuisinait très peu, juste sa ratatouille qui était délicieuse, mais quand elle manquait d’ingrédients elle était capable de nous proposer des pâtes au camembert pour remplacer le gruyère ou du beurre pour remplacer l’huile dans la salade.. (Ça, on n’a jamais voulu).
Elle avait des tas d’autres qualités heureusement.
Rav: je viens d’apprendre la mort de Benoîte Groult , mon éveilleuse de conscience féministe de ma jeunesse . Merci Mme Groult pour tout.
La dernière fois que j’ai ressenti un élan de nostalgie, c’était en faisant des espèces de boulettes au boulgour et au persil.
Ca avait tellement le goût des boulettes de viande alsacienne de ma grand mère.
Incroyable.
Ta recette de beignet me plait bien!!
Toutes ces évocations, en plus de réveiller mon appétit (jamais complètement endormi), ont fait remonter des souvenirs savoureux :
– les soupes de ma maman, fluides et très vertes (les 2-3 petites briques d’épinard surgelé qui veloutent le tout, ajoutées juste avant de mixer), divines de simplicité. J’ai pris le relais, à ma manière (et j’ai toujours un paquet d’épinards au congélo). Et pour ma fille je suis la reine des soupes (yeah !) tandis que son père est le champion des gâteaux, des biscuits et des gaufres.
– le gigot plein d’ail et la salade-mayonnaise de ma mamy (et le V8 et les petits biscuits salés qui précédaient, à l’apéro du dimanche)
– la tarte aux pommes de mon papy, ou sa tarte au fromage blanc : seules recettes que je suive à la lettre (en retrouvant son écriture, sa terminologie) et qui aboutissent à des goûts presque identiques à ceux de jadis, ce qui me remplit à la fois de fierté, de reconnaissance et de nostalgie.
NB – ta tarte au citron, Caro, est testée, approuvée, adoptée (sans spéculoos, je suis contre, et avec le zeste des trois citrons car je suis super pour)
NB bis – les granulés ou vermicelles en chocolat, ça se trouve à prix d’or au rayon déco pâtisserie en France, et en boîte familiale pour les tartines dans n’importe quel supermarché belge, sous les marques Kwatta ou Callebaut le plus souvent.
L’un de mes gros regrets, c’est de ne pas avoir appris à faire leurs plats et desserts traditionnels avec mes grands-mères tant qu’elles étaient là. Tourte à la courge (on dirait pas, mais une tuerie), pâtes fraîches dont je sais prononcer le nom en patois de l’arrière-pays niçois mais absolument pas l’écrire, linzertorte… J’ai les recettes écrites mais je ne les ai jamais faites à leurs côtés et je sais que ça ne rendra pas pareil.
Très madeleine de Proust ce billet aujourd’hui.
(Je retrouve Internet après une semaine de coupure pour cause de déménagement, j’ai eu de quoi lire entre les billets et les commentaires !)
De mon coté, les madeleines de proust, ça serait plutôt le hachis parmentier et le gâteau de pain de mon paternel. Je n’ai jamais pu remanger de hachis parmentier depuis son décès, je n’ose pas, trop peur de me mettre à pleurer en plein repas et de ne pas y retrouver ce gout magique du sien. (Il utilisait les restes de viandes de la semaine, ce qui donnait à son haché un goût bien particulier que je ne suis pas sûre de retrouver ailleurs. Ni même sûre de vouloir le retrouver en fait. )
Tiens, sinon, il y a l’île flottante de ma grand mère, qui ne cuisine plus trop maintenant, et les entremets Alsa à la vanille avec la pellicule un peu plus épaisse sur le dessus!
Chez moi les beignets aux pommes, c’était ceux de mon grand père (le seul truc sucré qu’il faisait d’ailleurs!) rondelles de pomme trempées dans une pâte à crêpe épaisse et ensuite frits dans un fond d’huile. Une tuerie!
Et du coup, à vous lire, j’ai l’impression que je fais partie des rares à avoir eu des hommes qui cuisinent dans ma famille non?
Je me suis dit la même chose : bien peu d’hommes cités dans cette foule de souvenirs culinaires.
Mon père était le roi de l’omelette ! 🙂 Il faisait des omelettes dignes des omelettes de la Mère Poulard, toute légères, crémeuses.
Mon père cuisinait le dimanche midi seulement ! En automne, c’est lui qui cuisinait les champignons (mes parents étaient de grands « cueilleurs ») et, un truc qui m’a toujours étonnée, il préparait amoureusement les conserves de … cornichons !
Je ne connais personne qui prépare ses cornichons 🙂
Si si, il y en a eu dans le jardin chez mes parents quand j’étais gamine… Je me souviens qu’on les frottait au scotch brite pour les nettoyer !
Non non, dans ma famille, mon père et mon oncle paternel cuisinaient, et le fils de cet oncle (mon cousin germain donc) cuisine !
Merci pour ce billet régressif, j’ai aussi aimé lire les commentaires. Chez nous c’est un peu diffèrent, nous mangions macrobiotique (donc très stricte, et pas de sucre, des fruits seulement occasionnellement). Du coup mon souvenir c’est surtout les bocaux de cerise de mon grand-père. Et sinon des que je rentre en France les saucisses au tofu tofinel et les galettes de céréales Cere’Alpes qui étaient pour nous le graal! On y avait droit 2 / 3 fois par an environ.
Sérieux ?
Oui sérieux, j’en parle ici:
https://unefillepascommelesautresblog.wordpress.com/2016/04/13/grandir-macrobiotique-partie-1/
En Suisse, le Malakoff est une sorte de boule, grosse comme un petit poing, composée principalement de gruyère avec un peu de farine, et passée à la friteuse. Ce n’est pas léger léger, mais avec une salade verte, c’est parfaitement délicieux.
Pas d’enfants chez nous, ce qui ne nous empêche pas d’aimer le riz au lait. Un excellent dessert, surtout en hiver lorsque le repas du soir est fait de soupe aux légumes et de fromage.
Bon appétit
L’hiver chez mes parents, c’était toujours soupe de légumes puis riz au lait ou far (Bretagne oblige). La soupe (les soupes) étaient délicieuses et le dessert: Miam ! Surtout que le riz au lait s’accompagnait de gelée de mûres, spécialité absolue de ma mère…
A Ninon: chez moi c’est mon père qui cuisinait et nous a appris à cuisiner: poulet au citron, gigot d’agneau, gratin dauphinois sans fromage mais avec de la crème fraîche, paupiettes de veau avec un œuf dur à l’intérieur, blanquette de veau…. Donc surtout du salé mais qu’est ce que c’était bon.
Merci pour cet article au goût de l’enfance ! Les beignets aux pommes de ma grand-mère étaient une tuerie. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps d’hériter de sa recette car elle est partie trop vite …
Et la cruchade ? Farine de maïs et eau, épaissie sur le feu. Refroidie, découpée et frite, ou bien froide avec du sucre.
Snif.
Chez nous ils appelaient ça des armottes, je crois, roulées dans du sucre, le bonheur.
olala ce post nostalgie gastronomique!
bon moi pas de grand -mère à laquelle je puisse réellement associer une recette je ne les voyais pas assez pour ça…quoique , ma grand-mère faisait pour les jours de fête Le Gâteau Rose avec les biscuits roses de Reims, j’en ai mangé quatre minuscules parts dans ma vie, mais c’était The gâteau!!! par contre, je me rappelle très bien sa machine à peler les patates, puisque ayant eu une famille nombreuse, elle avait pris l’habitude de faire des patates cuites à l’eau déjà épluchées à chaque repas, un truc insipide, quoi…
les recettes de mon enfance, c’est celle de ma maman, son gâteau roulé fourré au fromage blanc à la framboise, c’était quasi un dimanche sur deux…le clafoutis aux cerises, , les pommes au four, sa paella, ses pets de nonnes , sa gougère au fromage, son soufflé au fromage, le poisson à la sauce à l’oseille, les rognons au vin rouge ou la raie au beurre cuisinés systématiquement le samedi midi à la sortie du marché, le gloubiboulga du vendredi soir ( qui combinait tous les restes de la semaine)….et surtout le plat du dimanche soir, c’était magique, on mangeait ce qu’on voulait car maman estimait qu’elle avait assez donné toute la semaine: donc c’était bouillie, semoule au lait, flocon d’avoine, croque messieurs , crêpes, c’est nous qui choisissions ce qu’on voulait manger et cuisiner!
Malheureusement depuis le décès de mon papa elle a perdu le gout de cuisiner pour elle seule et trouve le chemin de ses fourneaux avec beaucoup plus de difficultés qu’avant….
pour finir, il y a un gâteau qui est aussi celui de mon enfance, c’est celui que faisait la dame qui nous gardait avec les restes de pain, des raisins secs et sûrement beaucoup de sucre, je n’ai jamais réussi à retrouver la recette de ce dessert très sucré !
le « gloubiboulga » semble être l’équivalent de la « bagoche » que je fais régulièrement. C’est le vide-frigo. Les enfants adorent celle que fait mister mammouth, meilleures que les miennes apparemment.
Comme toi, le bonheur de cuisiner me vient de ma mère. Elle me fait le même gâteau d’anniversaire depuis que je suis toute petite. Je ne l’ai jamais fait. Maintenant qu’on passe noël ici, mister mammouth me le fait (il ne cuisine jamais de dessert). Ce qui est un beau geste de tendresse et d’amour. Mais ça n’a pas le même goût que celui de ma maman, hein. Depuis la retraite, mon père cuisine aussi et il le fait très bien. Ils sont choux tous les deux en cuisine. J’ai aussi gardé de mes parents le goût des fêtes, des gâteaux maisons et des jolies tables. Avec les enfants toutes les occasions sont bonnes pour faire un spécial. J’adore cuisiner, j’adore recevoir, surtout pour leur anniversaire, je fais des méga gâteaux avec montage et tout. J’ai hérité du livre de la « cuisine raisonnée » de ma mère avec ses annotations. En vrai, je ne l’utilise pas beaucoup, mais le voir dans ma cuisine me remplit de tendresse.
La cuisine pour moi, c’est partager du bonheur.
Ma mère faisait ça ! C’est très simple : on trempe le pain sec dans du lait pendant une bonne demi-heure, ensuite on le presse, on le mélange avec du sucre, des oeufs (2 ou 3), des raisins secs, du rhum, et on le passe 45 minutes au four.
Mon enfance gersoise m’a laissé le souvenir d’une crème anglaise extraordinaire, spécialité de ma grand-mère qui avait la réputation d’être une des meilleures cuisinières du coin. Je ne l’ai retrouvée que dans une ferme-auberge de la région dont la patronne est aussi très douée. Accompagnée d’un tourteau, qui est une brioche très légère à la fleur d’oranger, cela faisait un bon dessert de dimanche. Autrement, plus simple, une sorte de polenta sucrée roulée dans du sucre cristallisé, et j’ai à nouveau 8 ans, toujours dans le Gers.
Autrement, j’ai longtemps cherché une recette de clafoutis qui convienne à mon cher et tendre, qui avait été marié dans une vie antérieure à une fille de Limoges. Je ne me voyais pas contacter son ancienne belle-mère…. Après de nombreux essais, un beau jour : c’est ça! Autant vous dire que j’ai encadré la recette
Nanou, ta polenta sucrée c’est justement de la cruchade ! Spécialité du Sud-Ouest..
Alors là, quel dévouement pour ton époux… Le mien, heureusement, n’a pas de dessert familial : ses parents étaient pâtissiers.
Dominique, j’ai vu ton commentaire juste après avoir envoyé le mien. C’est bien la même chose. Je voudrais essayer, mais j’ai peur d’être déçue, le syndrome du clafoutis peut-être….
Nanou, j’ai essayé, je me suis lamentablement vautrée. J’ai abandonné l’histoire.
Cela tombait à point, petit coup de mou ce soir pendant que tout le monde regardait le match, j’ai fait la semoule au choco, grand succès et ça m’a fait du bien !
Quel beau billet ! Le sujet me parle tellement … Je consacre mon année à la littérature jeunesse gourmande. Que de liens affectifs entre l’enfance et la cuisine. Je réfléchis d’ailleurs à un livre de recettes pour les PetitsProches ☺
Il y a quelques semaines (mois?), ton billet sur la lecture avait sucité beaucoup de commentaires fort intéressants. J´avais adoré les lire. Aujourd´hui, je me suis régalée des commentaires sur les recettes de l´enfance. Pour moi qui habite à l´étranger, c´est un bonheur de faire le tour de France des spécialités culinaires régionales qui me rappellent ma propre enfance. Lire et manger: deux activités qui nous nourrissent et nous unissent…
Puisqu’on fait dans le régressif, quelqu’un saurait comment préparer des macarons comme ceux-là : http://www.biscuiterie-moderne.com/noix-de-coco/macarons/-b-macarons-noix-de-coco-b-40-pieces-720g/product_info.php/cPath/21_26/products_id/68?osCsid=10454a60e0f69facdf56843ec6067dc1 ?
Merci !
Bon j’ai lu tous les coms. Ah les radieuses quels magnifiques commentaires! J’suis toute émotionnée. Certains coms m’ont fait monter les larmes. C’est tout plein de tendresse.
soupire, ça fait du bien.
Tout ça me fait penser à une magnifique nouvelle d’Éric-Emmanuel Schmitt, j’ai oublié dans quel livre, qui se passe dans une prison de femmes dans le temps du goulag, si mes souvenirs sont bons.
Inspirée par cette histoire, j’ai donné à ma filleule le jours de son déménagement dans son premier appart mes recettes de cuisine commentées dans un classeur.
Bonjour Caroline,
Ta petite note nostalgique m’émeut… Car nous avons tous ces « madeleines » dans le coeur… Mon Pépé faisait des mantécados et des roscos à sa façon qui ne ressemble en rien à celles du commerce, même en Espagne… Et quand j’ai voulu les faire avec lui pour apprendre la recette… Ben, il était bien gentil mon grand-père mais ces recettes c’était:
– « Tu mets du saindoux comme ça » (ouais du saindoux, d’où le nom bien gras de manteca)
– « Euh, combien? »
– « Ben tu vois »
– « Après de la farine, pareil, tu vois »
J’ai vu, j’ai vu mais moi quand j’ai refait ça ressemblait pas du tout!!!
Sinon, si tu as envie d’une petite lecture fastoche sur ce thème, je ne peux te conseiller « Comment nourrir un régiment ». L’auteur décide de squatter la cuisine de sa truculente grand mère pour en apprendre les secrets et c’est un régal car c’est un personnage… Une grand-mère à la fois tendre et bourrue qui ne comprend pas trop ce que fiche son petit fils avec ses crayons et ses feuilles à dessiner dans sa cuisine…
http://www.babelio.com/livres/Gendrin-Comment-nourrir-un-regiment/572697
Je t’envoie des bises même si elles ne sont que virtuelles (mais j’en ai envie car je te lis tous les jours depuis « la tête dans le sac de couchage »
Céline
En fait, c’était si bon car on ne comptait pas le beurre la crème ou l’huile selon les traditions les oeufs le sucre, et cela n’a pas génération de compter de beaux scentenaires.
En revanche aucun gâteaax oy sucreries industriels que du fait maison.
Ma mère 93 ans m’a tjrs répété entre autre, que pour que les confitures et les comptes soient bonnes, les fruits doivent être de 1ere qualité !
Ma grand-mère (maternelle, l’autre est morte quand mon père avait 15 ans) n’était pas une très bonne cuisinière sauf pour les trucs hyper importants comme les gaufres, les crêpes et sa tarte aux pommes recouverte (ouais une tourte quoi :-)) comme on l’appelait avec mon frère.
Et la grand-mère de mon homme aussi faisait du mate-faim. Paraît que ça tient bien au corps quand il fait froid l’hiver!
Gros capital nostalgie dans la semoule au chocolat pour moi aussi, rebaptisée Floraline chez nous (la marque qu’on achetait). En grandissant je n’en mangeais plus, sauf quand j’étais malade (quelqu’un a dit comfort food ?). Du coup maintenant que j’habite toute seule comme une grande, je me dis qu’il faudrait que je m’en garde un paquet quelque part, en cas de maladie à gérer toute seule… comme une grande pas totalement grande 😉
Quelle jolie discussion… Et ça change des recettes de cuisine sur les blogs culinaires, on voit que c’étaient d’autres générations et d’autres habitudes…
Je suis un peu jalouse car dans ma famille personne ne cuisinait bien (ni ne s’intéressait vraiment à la cuisine), que ce soit chez mes grands-parents ou mes parents (pour donner une idée, la seule « bonne » recette que j’associe à ma grand-mère maternelle, c’était une salade de patates et d’oeufs durs, ça ne casse pas trois pattes à un canard). Pour ma mère, faire la cuisine est une perte de temps, sans parler du fait que pour elle à peu près tout est trop gras/ trop sucré/ trop calorique/ etc. et qu’elle a tendance à culpabiliser tout le temps au sujet de son poids
(elle doit avoir un IMC à 22), bref un vrai bonheur de l’avoir à sa table…
D’ailleurs, les repas de famille sont à mourir d’ennui culinairement parlant (charcuterie, viande et encore viande…)
Bon, je compense en collectionnant les livres de cuisine 🙂
Ca me rassure de savoir que je ne suis pas la seule à avoir dégusté des Malakoff dans mon enfance (ah ceux qui étaient à moitié fondus et pour lesquels il fallait lécher le papier…) J’en avais retrouvé dans une petite épicerie du Gard il y a 2 ou 3 ans, je n’en ai pas revu depuis…
Pour moi tartines de pain légèrement beurrées avec du Benco dessus, la Bledine au chocolat (pas celle de maintenant instantanée) et les petits déjeuners des dimanches soirs… nostalgie, nostalgie