vers à soie enserrés
vers à soie au mûrier ici nous murmurons
sans savourer aucuns mous ivoirins mûrons
ça suera sans ivresse une sauce sucrée
vers à soie à raison suave mesurée
ruminons sa ramée ainsi nous susurrons
un somme s'ensuivra mais sur nos mascarons
nous nouerons un cocon aux cerceaux nacrés : raie
écumeuse où rêver en zone rassurée
on rouera nos cocons car ce remous renvoie
une soie ouvrière « ô ma mie en sari
vision à ravir sous sereine caresse... »
mourra sa mie ornée encore avec sa soie
sur son caveau semé scion aura mûri
ramure où vers à soie on murmure sans cesse
(d'après les vers à soie de Roubaud ; hormis les accents et les points sur les i, aucune lettre ne dépasse l’interligne)
Robert Rapilly [in Sonnets],
mercredi 14 mars 2007 à 22:38
Lien permanent #24. Fil rss des commentaires
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.