JO Paris 2024 - Teddy Riner, cap sur Los Angeles 2028 : "Je suis insatiable"

Il a beau être devenu le judoka le plus titré de l'histoire des Jeux Olympiques (cinq titres, dont trois individuels), ainsi que le plus médaillé (cinq ors, deux bronzes), Teddy Riner ne compte pas s’arrêter là. À 35 ans, le Français, qui vient de boucler ses cinquièmes JO, où il a réalisé le doublé en or en + 100 kg et par équipes, a encore faim. Habité par une motivation intacte et un plaisir immuable, ce qui le pousse à avancer encore et toujours, il se dit déjà prêt à repartir au combat et mettre les voiles sur Los Angeles 2028.

"J'ai récupéré. Physiquement, je n'ai plus aucune courbature, assure-t-il à L'Equipe ce mardi. Mentalement, je commence déjà à récupérer. J'ai déjà envie de reprendre. Mais c'est important de mentalement récupérer et laisser le corps souffler parce que sinon, on va aller vers une blessure et ça va m'embêter. On repart sur quatre ans pour Los Angeles. Je sais que c'est possible. Je sais que j'ai envie." Grâce notamment à un staff de qualité.

"Si je suis prêt à puiser de nouveau loin ? Oui, répond-il. C'est peut-être fou ce que je vais vous dire. En fait, quand on met autour de soi des personnes de qualité, qui savent de quoi elles parlent, l'entraînement est plus facile, il y a moins de blessures. Tu ne vas pas dans le mur. Donc là, tu puises beaucoup moins. Je ne veux pas critiquer le passé parce que le passé fait partie de mon futur. Mais si j'avais connu Julien Corvo (son confident et spécialiste de la haute performance, entre autres, ndlr) avant (il est arrivé avant les JO 2021), de Pékin à aujourd'hui, je les aurais tous gagnés."

D'ici quatre ans, la route est encore longue, évidemment. Mais celui qui compte également onze titres mondiaux a déjà une petite idée de son plan de bataille. "Je ne mets pas la pression mais, sûr et certain, il faut que j'aille chercher le titre de champion d'Europe par équipes qui me tient à coeur avec le PSG", assure-t-il à L'Equipe, n'excluant pas d'aller chercher un douzième titre mondial, bien conscient d'être "insatiable" mais surtout au point physiquement. L'une des clés de ses succès à Paris 2024 ? Le cardio, qu'il a beaucoup travaillé en amont, jusqu'à deux fois par jour durant sa préparation. "Si vous regardez tous mes combats, je n'étais pas essoufflé", sourit-il. Heureux, satisfait, Riner estime que les JO ont tout simplement été "extraordinaires" et "mythiques".

"Là, c'est clair, on a laissé un gros héritage, ça n'a pas touché que la France mais tout le monde. Il y a eu l'envie de se bouger, de réussir, de voir que c'était possible. C'est bon ça !", conclut-il, fier d'avoir pu allumer la flamme lors de la cérémonie d'ouverture et prendre part à cette folle aventure. Son empreinte y restera indélébile. On remet ça dans quatre ans ?