ARTISTE
|
The Crown-Prince of Reggae. Une carrière fulgurante débutée à l'âge de 9 ans, une voix unique, des textes profonds. Dennis Brown est l'artiste le plus cité (avec Bob Marley) en tant que référence par |
BIO
The Crown-Prince of Reggae. Une carrière fulgurante débutée à l'âge de 9 ans, une voix unique, des textes profonds. Dennis Brown est l'artiste le plus cité (avec Bob Marley) en tant que référence par de nombreux artistes. L'enfant chéri de Jamaïque laisse derrière lui un catalogue impressionnant, des titres historiques, avant de s'éteindre à l'âge de 42 ans.
Dennis Emmanuel Brown est né le 1er février 1957 au Jubilee Hospital de Kingston, JA. Il grandit sur Orange Street, au cœur de l’activité musicale jamaïcaine. Il développe très tôt des facilités en tant que chanteur. A l’âge de neuf ans, il donne son premier concert dans l’école pour filles de Woolmers High. Il se retrouve lead vocal du groupe The Fabulous Falcons alors qu’il n’a que onze ans et se fait remarquer par Byron Lee lors d’un concert à la National Arena. Byron Lee et ses Dragonaires l'emmènent en tournée. Grâce à Byron Lee, Dennis Brown rencontre Derrick Harriott qui lui offre son premier enregistrement "Lips of Wine". Le producteur ne le sort pas sur le moment et Dennis se rend au Studio One où Coxsone l'auditionne. Il enregistre plusieurs titres pour lui et connaît son premier hit en 1969 avec une reprise des Impressions : "No Man Is An Island". Son univers musical est encore très influencé par la soul US. Coxsone, ayant compris le potentiel du garçon, sort les titres "Never Fall In Love", "Love Grows" et "Your Love is Amazing". Dennis enregistre une trentaine de morceaux pour Coxsone, lequel sort les albums "No Man Is An Island"(1970) et "If I follow my heart"(1971).
Dennis décide de travailler avec différentes personnes. Lloyd the Matador produit son plus gros succès "Baby don't do it", Prince Buster produit "If I had the World" en 1971. Dennis (aussi appelé 'Wonder Boy') n'a alors que 14 ans. Phil Pratt produit sa reprise "Black Magic Woman", et "Let Love In" ainsi que l'excellent "What about the Half" que le chanteur reprendra 6 ans plus tard sous le titre "The Half". Entre 1971 et 1972, Dennis travaille avec de nombreux producteurs comme Bunny Lee, Alton Ellis, Dennis Alcapone, Munchie Jackson, Alvin 'GG' Ranglin, Aquarius, Randy's… En 1973, il retourne travailler avec Derrick Harriott qui sort son 1er album : "Super Reggae An Soul's Hits" où l'on peut retrouver l'excellent "Concentration", à côté de "Pretend", une reprise de Nat King Cole. L'album est un gros succès dans l'île. Puis c'est avec Joe Gibbs qu'il signe un contrat pour l'album, déjà intitulé "Best Of", aux couleurs blues/soul et son titre historique "Westbound Train". Chez Joe Gibbs, Dennis rencontre l'ingénieur Niney 'The Observer' Holness, qui lui soumet un titre : "Money in my Pocket". Dennis n'apprécie guère ce morceau qui 6 ans plus tard deviendra l’un de ses plus gros morceau. Une collaboration très efficace commence avec Niney qui, se basant sur la structure musicale de "Westbound Train" produit les titres "Cassandra" et "No More Will I Roam", trois hits très populaires dans l'île. Dennis propose un chant profond et spirituel et, en tant qu'auteur de ses morceaux, impose déjà une forte personnalité. On le voit partout, il enregistre de nombreux dubplates et on l'entend régulièrement en sound. En 1973, en plus de sa carrière solo, il est lead vocal des Fabulous Falcons, des groupes Now Generation et Soul Syndicate. Surmené, il est hospitalisé d'urgence, cloué au lit pour un mois. Les rumeurs vont bon train et on commence à dire qu'on lui aurait enlevé un poumon, on va même jusqu'à évoquer sa mort.
En 1974, il part en Angleterre pour la tournée The Jamaican Showcase avec les Maytals et Cynthia Richards. Il reçoit un très bon accueil, notamment lors de ses prestations dans les clubs avec The Cimarons. De retour en Jamaïque, il décide de repartir en Angleterre avec Niney. Trojan leur propose un contrat et sort l'album "Just Dennis". En 1975, Niney produit d'autres titres qui renforcent la notoriété de Dennis : "So Long Rastafari", "Say Mama Say" et "Tribulation". Cette même année, Trojan dépose le bilan et Dennis crée son propre label : DEB. Il négocie la distribution du catalogue DEB en Angleterre et s'y assure une large audience. Alors que Bob Marley s'est fait remarquer avec le succès mondial de "Catch A Fire", Dennis occupe une place de choix en Jamaïque. On l'appelle déjà D.Brown. Niney sort, sur son label Observer, l'album "Deep Down". Dennis continue de sortir des singles à succès pour différents producteurs comme "Wolf & Leopards", "Whip Them Jah" (Ossie Hibbert), "Have No Fear" (Niney), "Ghetto Girl" (Joe Gibbs). La bombe des sounds, "Here I Come", sort en 1977, produite par Niney. Cette année-là, Dennis enregistre l'anthologique "Visions" pour Joe Gibbs et "Wolf & Leopards" pour DEB qui resteront plus d'un an dans les charts anglaises. En tant que producteur du label DEB, Dennis Brown sort les albums d'artistes et amis comme Al Campbell, Gregory Isaacs et Junior Delgado. Il réenregistre Money in my Pocket pour Joe Gibbs, titre qui sort pour le Carnaval de Notting Hill 78' et sera un tube international en quelques semaines. Deux albums sortent l'année suivante : "Words of Wisdom"(Joe Gibbs) et le magnifique "Joseph's coat of Many Colours"(DEB, réédité en 2002 par Blood & Fire sous le titre "The Promised Land").
La carrière de Dennis semble s'essouffler et ses deux albums pour A&M Records : "Love Has Found Its Way"(1982) et "The Prophet Rides Again"(1983) inquiètent son public. Il sort néanmoins un album au niveau avec Sly & Robbie : "Yesterday, Today & Tomorrow"(1982). A ce moment il crée son label Yvonne's Special (nom de sa femme) sur lequel il sort quatre albums dont, en 1985, l'album "Revolution" avec Sly & Robbie. Avec l'arrivée du reggae digital, Dennis a du mal à trouver sa place et se fait de plus en plus rare. Il tente de s'adapter avec King Jammy qui produit "Exit" en 1986. Peu convaincu, le public raconte qu'il aurait sombré dans la drogue. En 1989, il revient sur le devant de la scène grâce à un duo avec Gregory Isaacs "Big All Around". Sa carrière continue, il enregistre pour Gussie Clarke, Lloyd Charmers, Niney, Tappa Zukie, Sly & Robbie, Black Scorpio... En 1991, il crée la surprise avec un album qui sort du lot produit par Leggo Beast : "Victory is Mine". En 1995, il enregistre un album-compilation avec Beenie Man et Triston Palma "Three Against War". Celui que l'on appelle "The Crown Prince of Reggae" n'a jamais véritablement atteint la reconnaissance internationale mais a toujours bénéficié du soutien des Jamaïcains, lui excusant beaucoup, y compris son penchant pour la coke. Dennis Brown a d'ailleurs toujours démenti le fait qu'il touchait aux drogues dures. Le 30 juin 1999, il est hospitalisé en urgence au University Hospital de Kingston pour troubles respiratoires et y meurt le lendemain d'une crise cardiaque. Il influence aujourd'hui le chant de nombreux artistes et est cité en référence. Sa discographie officielle compte plus de quarante albums, sans compter les nombreux lives et compilations. Connu pour sa gentillesse et son ouverture sur les autres, Dennis Brown a influencé le reggae comme seul Bob Marley a réussi à le faire. Il est désormais entré dans la légende du reggae et occupe une place de choix au Panthéon jamaïcain.
Auteur : Maxime Nordez |
|
Artiste |
|
Nationalité |
Jamaïcaine |
|
Prénom / Nom |
Dennis Emmanuel Brown |
| Né le |
01/02/1957 |
|
|