François Bayrou s'est prononcé lundi à Strasbourg en faveur d'un nouveau référendum sur un nouveau traité constitutionnel de l'Union européenne après une phase de « clarification » sur le contenu du texte.
« Pour moi, lorsque cette question sera posée, il est hors de question qu'elle soit traitée en dehors du référendum des citoyens », a déclaré le candidat de l'UDF à l'élection présidentielle lors d'une conférence de presse au Parlement européen. « Je m'opposerai à ce qu'une ratification parlementaire élude la réponse extrêmement forte que les citoyens français ont énoncée en mai 2005 », a ajouté le candidat centriste en faisant allusion au rejet français par référendum du projet de Constitution européenne il y a près de deux ans.
Le nouveau référendum pourrait, selon lui, se tenir en 2009, au moment des élections européennes, après une phase de clarification, suivie d'une conférence intergouvernementale chargée d'arrêter les termes du nouveau traité. « Il faut un texte bref, dense, significatif, pas mini mais solide, lisible par tout le monde », a-t-il précisé.
Lors d’un meeting à Strasbourg le même jour, François Bayrou a opposé ceux qui veulent « l'Europe pour en faire un grand marché » et ceux qui veulent « l'union de l'Europe pour changer le monde et défendre notre modèle de société européen, nos valeurs d'efficacité et de solidarité, notre modèle social et culturel ».
« Ma conviction est que ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est d'une Europe pour changer le monde », a-t-il dit sans exclure une Europe formée de deux cercles concentriques ou « une fédération dans une confédération », selon les termes de François Mitterrand, qu'il a cité. François Bayrou a proposé « sept grands chantiers » qui doivent être au coeur du premier cercle, c’est-à-dire « l'Europe politique » : politique économique, diplomatie, défense, politique environnementale, politique énergétique, immigration et codéveloppement ainsi que recherche.