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27 janv. 2016

Lapsang Souchong




Lapsang Souchong de chez PostcardTeas
fabriqué par Maître Xiang, qui utilise les techniques 
traditionnelles, les plants d'origine utilisés pour les LS, 
et qui est basé dans le beaceau historique des LS, 
un coin de montagne protégé par l'UNESCO qui, 
au vu des photos visibles sur le site de Postcard, 
est tout simplement et tout naturellement sublime.


Les feuilles de ce thé (cultivar Xiao Zhong), sont d'une
belle taille comparé aux différents LS que j'ai pu me procurer 
ici et là, mais il n'y aura pas de toute façon aucun point commun 
entre ce thé et ses homologues "de boutique".

Les LS sont "généralement" de mauvais thés rouges 
bombardés d'arômes de fumée. Les arômes de fumée sont
obtenus par condensation de la fumée issue de combustion 
de bois, le liquide obtenu est ensuite bricolé par divers procédés
chimiques pour être ensuite vendu à l'industrie agro-alimentaire.
Je n'ai pas d'information quant à la fabrication des LS "industriels" 
(car lorsqu'une grande enseigne de thé en vend plusieurs tonnes par an,
c'est du domaine de l'industrie), mais je parierai bien ma chemise sur 
le fait que ces thés sont parfumés avec des arômes qui sont 
dans le meilleur des cas naturels, et dans le pire des cas synthétiques.

C'est donc le même bidon d'arôme de fumée qui sert à parfumer 
les quiches surgelées, les chips barbecue et autres cochonneries, 
et à donner un goût prononcé de fumée aux LS industriels. Miam.


Revenons à ce LS artisanal, ici point de chimie, de solvants 
ni de distillations, on est bien en présence d'un thé rouge aux 
fines et longues feuilles habilement travaillées, qui ont
ensuite été fumées au-dessus d'un feu de pin.

Ayant bu beaucoup de LS industriel il y a quelques années, 
je suis bien à même de voir la différence flagrante entre ces 
deux types de thés. Celui de Maître Xiang développe un fumé 
plutôt frais et léger, qui amène une belle complexité au thé rouge
très perceptible là où les LS industriels imposent un fumé 
monolithique qui masque totalement les parfums du thé rouge.


Le rendu est étonnamment frais en bouche, souple, 
les notes de fumée sont élégantes et s'associent à un 
côté presque sucré pour développer un bouquet 
complexe et intéressant.


Bien évidemment ça reste un thé fumé, ce qui ressort est 
clairement les notes fumées, mais c'est fait
avec beaucoup d'élégance et ça n'a définitivement rien 
à voir avec les LS du commerce qui embaument toute 
la pièce lorsque vous infusez votre thé.

Ici les notes de fumée sont authentiques, et lorsque l'on 
se pose quelques instants au-dessus des feuilles placées 
dans le gaiwan préchauffé, c'est clairement un "vrai" 
arôme de fumée qui se dégage et qui évoque immanquablement 
l'ambiance "coin du feu" tout à fait propice en cette saison.


Commercialisé ~34€/100g, ce thé est évidemment beaucoup plus 
onéreux que les LS de grande enseigne, généralement aux 
alentours de 6 ou 7€/100g, mais ce n'est clairement pas le 
même produit, c'est même une approche diamétralement opposée.


Je dose ce LS assez généreusement pour un thé rouge 
(1/3 du gaiwan environ), j'infuse à l'eau très chaude, 
et j'en tire facilement 4 infusions.

Encore une fois, bravo à PostcardTeas 
pour la qualité de sa sélection !


19 déc. 2010

Zheng Shan Xiao Zhong

Pour en avoir lu plusieurs échos (ici, ou encore et ), il fallait vraiment que je goûte un de ces Zheng Shan Xiao Zhong. C'est aujourd'hui chose possible grâce à cet échantillon, dont vous pourrez découvrir la provenance ici.


Les feuilles sèches, assez petites,dégagent une discrète odeur de fumé. Beaucoup plus délicate qu'un Lapsang Souchong, moins "envahissante" mais bien présente.
Zhong, rinçage, infusions.


Une fois la liqueur en bouche, les notes fumées se révèlent discrètes. Pour moi ça ressemble davantage à un thé rouge qu'à un thé fumé. Surtout qu'au fil des infusions ce côté "fumé" s'estompe. La liqueur demeure plaisante, ronde et gourmande, avec une belle diversité aromatique (bois, malt, mais aussi un petit quelque chose de "tannique" qui me rappelle certains vins rouges) qui tient relativement bien la longueur.

Verdict : très agréable à boire, situé à la croisée des thés rouges et fumés, ce Zheng Shan Xiao Zhong brouille un peu les pistes mais se sort plutôt pas mal de cet exercice d'équilibriste.


5 nov. 2010

Lapsang Souchong 'Royal'


Encore un thé fumé, encore de chez Thés de Chine, encore une curiosité. C'est un Lapsang Souchong, fumé spécialement (et donc introuvable ailleurs selon le monsieur) avec du bois de sapins de plus de 20 ans d'âge. Garanti.

Je n'ai pas acheté de LS depuis des lustres, c'est l'occasion d'en goûter un 'royal'.


Odeur très fumée mais pourtant assez 'fraîche' et 'vivifiante' dans le sachet. Les petits morceaux de feuilles sont évidemment très foncés. Rinçage express, infusion.


Une belle liqueur rouge/brun - toujours aux parfums très fumés - plutôt agréable en bouche et davantage limpide que pour d'autres LS. Le goût du thé est assez perceptible sous la note fumée très prédominante, mais le plus surprenant c'est le rendu de cette note fumée : un excellent goût de résineux, presque un bonbon La Vosgienne !! Du coup on a sur la langue et dans la gorge (et ce avec un arrière-goût puissant et long dû à la fumée) une fraîcheur vraiment inédite.
Je ne sais pas si cela est dû au fait que ce soit fumé avec du bois de vieux sapins, mais il ne me semble pas avoir observé ce phénomène dans d'autres LS auparavant.

Verdict : très bon LS de Thés de Chine, qui va être parfait pour infuser l'après-midi au bureau. 


4 nov. 2010

An Hua Hei Cha


Un thé de chez Thés de Chine qui m'intriguait suffisamment pour que j'en prenne 50g pour goûter cette curiosité de la nature. En effet, il s'agit d'un thé dont le processus de fabrication s'apparente au pu erh (mais il n'en a pas le nom car il n'est pas produit dans le Yunnan) et qui est fumé lors des dernières étapes.


[Du coup je n'ai aucune idée de la "catégorie" dans laquelle je dois ranger ce thé. Des avis ? Quelqu'un connait ce An Hua Hei Cha ?]

Un genre de pu erh fumé quoi ! J'adore les thés fumés (même si je n'en bois presque plus actuellement : trop de pu erh à boire) et je suis devenu addict aux pu erh donc hop, dégustation !

Un petit coup de sniff dans le sachet, c'est assez étonnant : ça sent le ... pu erh fumé. Une odeur de fumé donc, qui n'a pourtant rien à voir avec les Lapsang Souchong que j'ai déjà bus par le passé : un fumé léger et paradoxalement assez "frais", presque "mentholé". Et à côté de ça, en-dessous, des petits parfums boisés qui ne sont pas sans rappeler les sheng cha.

Petits morceaux de feuilles, quelques rares feuilles plus longues, le tout dans des tons de marron clair à noir, et des morceaux de tiges accompagnés de quelques OVNI (objets végétaux non identifiés).

Rinçage express, infusion.



Bon, autant le dire tout de suite, ça n'a pas vraiment le goût d'un pu erh. Ce qui ressort surtout, c'est le fumé. Un fumé léger et agréable, pas trop envahissant ni monolithique. À côté de ça, il y a quand même bien un petit quelque chose de pu erh : sur l'impression qui reste en bouche après la déglutition, sur la texture ou je sais pas trop quoi mais ça ressemble effectivement à un pu erh.

Sur les dernières infusions, les notes de fumé deviennent discrètes et subtiles, et je retrouve davantage la rondeur et le côté presque sucré de certains pu erh que sur les infusions initiales. Je dois avouer que c'est plutôt bon.

Alors que penser de ce thé hybride ?? Je ne sais pas trop. Tout ce que je sais c'est que je l'ai plutôt bien apprécié, j'aurais même fait quelques infusions supplémentaires si il avait tenu un peu plus la distance (car ce thé n'a pas l'endurance d'un pu erh). Je le boirai sans avoir à me forcer, loin de là, mais je ne pense pas le ranger à côté de mes bonnes galettes.


Dans le zhong, des feuilles qui ressemblent beaucoup à des feuilles de pu erh, d'une couleur cependant un peu douteuse pour appartenir à cette famille. Mais de vrais grands morceaux de feuille tout de même !

[Rien à voir : y'a la télé qui tourne en fond derrière moi et j'ai entendu "pu erh millésimé 1983". Je tourne la tête, et je me rends compte avec horreur et stupéfaction que dans une émission culinaire (qui est à la gastronomie ce que le JT de JP Pernaut est au journalisme) les candidats au pactole vont subir une épreuve dans laquelle ils doivent (ou peuvent?) inclure un "pu erh millésimé 1983" dans leur recette... Bonus : dans la liste des ingrédients qui apparait sur la boîte à cons, ils ont inscrit "thé vert chinois". Pfff. Mais personne ne lit mon blog chez TF1 ?? Misèèèèreuh, misèèèèèreuh.]