Depuis que je suis rentrée de Casablanca, je reçois plein de messages avec cette question : « Alors ? Casa, c’était bien ? »
Oui. Casa, c’était bien.
Et même tellement plus que ça.
Je vous raconte (maintenant que je me suis remise de ce périple fou et du tourbillon qui l’a suivi) ?
C’est parti !
(
Attention, roman !)
Tout a commencé le dimanche matin, avec sourire aux lèvres, valise et passeport sous le bras, direction l’aéroport de Lyon. Après 3 heures de route, je pousse les portes de l’aéroport (même pas vrai : en fait, elles s’ouvrent toutes seules !) pour retrouver ma compagne de voyage, Jaja Œil-de-Lynx (celle qui traque les fautes sur mes manuscrits et qui répond aussi –si vous voulez tout savoir- au doux nom de môman !)
Photo qui envoie du rêve de ouf !
Confiantes (et peut-être un peu innocentes, vous le comprendrez plus tard), nous nous dirigeons d’un pas alerte vers le comptoir d’enregistrement. Il est 13h (détail important pour la suite).
Manque de bol, notre départ tombe en plein pendant la grève des aiguilleurs du ciel. Argh. Mais, bonne nouvelle, notre avion n’est pas annulé. Ouf. Mais, moins bonne nouvelle, il aura 3 heures de retard minimum. Argh. Mais ouf aussi : au moins, on va partir. Youpi !
(Pour tout vous dire, on aurait peut-être dû prendre la mesure du « minimum », dans la phrase que nous a glissée l’hôtesse : « 3 heures de retard
minimum »).
Bref, on prend notre mal en patience, en essayant tous les fauteuils de l’aéroport ou presque. (Je vous conseille les transats rouges plutôt que les sièges métalliques gris, sous peine de fesses meulées au bout de quelques heures). On papote, on bouquine, on fait des sudokus, on grignote des sandwichs, on reçoit des appels de Céline (meilleure remonteuse de moral de toute l’Afrique du Nord, je tiens à le dire !), on fait des photos rigolotes.
(Et encore, je ne vous montre pas tout.
Certaines sont conservées dans un dossier crypté,
ne cherchez même pas !)
Et pendant ce temps, TOUS les avions prévus arrivent et décollent… sauf le nôtre. Au bout d’un moment (loooooong moment !), la nuit tombe et le tableau d’affichage affiche (logique, on est d’accord !) que notre avion, qui doit partir de Casablanca pour venir nous chercher, n’a toujours pas décollé du Maroc…
Un des seuls avions à fonctionner ce jour-là...
A une heure du matin, ça bouge enfin ! On nous appelle en salle d’embarquement et, ô miracle, on boucle nos ceintures à 2 heures du matin (soit, si vous comptez bien, 11 heures après être entrées dans l’aéroport ! Une toute petite attente de rien du tout, pour ainsi dire !)
Une heure après, on nous réveille pour manger. (Wéééééé ! Justement, une heure de sommeil, ça nous avait bien suffi pour nous sentir complètement reposées !)
On se pose enfin à Casablanca à 5 heures du matin.
C’est beau. Mais c’est encore un peu sombre.
Et à 6 heures, on s’allonge enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin dans notre lit.
(Aaaaaaaaaaaaaah… Voilà, en gros, les seuls mots qu’on est capables de dire, arrivées à ce stade là.)
Je m'endors à Casablanca à l'heure où on se lève.
Sachant qu’on passe me chercher à 7 heures et demi, pour démarrer ma journée de rencontres à l’école française, j’aurais pu avoir quelques sueurs froides… Mais, Céline, enseignante responsable de l’organisation de cette rencontre Incos et super remonteuse de moral pour voyageuses en transit indéfini (vous suivez ?), m’a proposé, la veille au soir, de décaler mes interventions avec les classes.
OUFFFFFFFFFF !
Gros dodo jusqu’à 11h et demi et c’était parti pour la 1ère journée de rencontres.
La suite en images :
Petit déj' trop pénible
L'école française Louis Massignon et sa belle fresque dans la cour,
réalisée par les enfants, avec l'aide d'un artiste
La nouvelle bibliothèque (à faire pâlir d'envie toutes les écoles !)
Avec des enfants adorables, pétillants, hyper intéressés,
débordants de questions… Juste comme j’aime ♥
Et déjà les premiers cadeaux ♥
En fin de journée, Céline nous emmene sur la corniche de Casablanca.
Attention, les yeux !
Et le soir, c’est spécialités Marocaines dans un endroit de rêve.
Attention, les yeux… et les papilles !
Repas sous les orangers
Le lendemain, on s’est levées à l’heure où on s’était couchées la veille ( Toi aussi, joue avec les limites de ton corps !) pour attaquer la deuxième journée de rencontres.
Les images :
Les dessins du Petit Chaperon !
Et toujours de supers réalisations des enfants !
Là, un jeu autour de mon nom :-)
Le tout entrecoupé d’un repas à deux pas de l’océan
et suivi d’une séance de dédicaces mémorable !
Gros gros succès et plus un seul Super-Poilu à la fin !
Comme au Maroc, on sait recevoir, l’adorable Samira, bibliothécaire de l’école française, nous a invitées à prendre un « goûter » chez elle. (Entre guillemets « goûter », parce que moi, un goûter comme ça, j’avais encore jamais vu !)
Il y avait une délicieuse soupe marocaine (dont j’ai oublié le nom, zut !), servie avec des succulents petits gâteaux (vous savez ceux qui vous font prendre 3 kilos, rien qu’en posant le bout d'un doigt dessus !), le tout accompagné d’un thé à la menthe de rêve !
Après (parce que oui, jusqu’à maintenant, ce n’était RIEN, comme nous a répété la maman de Samira), on a eu droit à une merveille pour le palais : une pastilla.
Le genre de plat qui te donne illico envie de t’exploser le ventre, sans penser aux conséquences
:-) Sauf que là, c’était l’horreur parce que juste derrière ce « goûter » (avec RIEN du tout dedans, je vous rappelle !), on allait au restaurant, alors on a dû être RAISONNABLE. (Trop dur !)
Comme au Maroc, on sait recevoir (bis), j’ai même eu un très beau cadeau avant de repartir : une djellaba créée par une des sœurs de Samira !
(Interruption pour message personnel : Samira, ta famille et toi, je ne suis pas prête de vous oublier ! Mercimercimercimerci ♥)
Et puis, ensuite, c’était resto avec toute l’équipe (ou presque) de l’école française. Discussions, confidences, rires… très, très bon moment, encore une fois !
Après tout ça, je suis rentrée à l’hôtel. Il était minuit (waouh, quelle journée !) Sauf que je n’ai pas encore pu me coucher. Ben non, je n’avais pas réussi à dédicacer tous les livres, pendant ma séance de deux heures à la bibliothèque de l’école. Donc, j’ai ressorti mes crayons et à 1 h et demi du matin, ayééééééééééééé, j’avais enfin fini !
Et le lendemain, à 7 heures, il fallait être prêtes pour le retour à l’aéroport.
Je suis arrivée chez moi à 18 heures… où ma fille m’attendait pour aller à un concert. (Youpi ! Justement, j’étais hyper motivée pour une soirée jusqu’au bout de la nuit ! ;-)
Bref, depuis, j’ai beaucoup dormi. Mais comme j’ai enchaîné dès mon retour avec des rencontres et des ateliers, j’ai été un peu submergée… et c’est pour ça qu’il m’a fallu tant de temps pour vous raconter.
Malgré la fatigue, Casablanca, c’était une énorme bulle de bonheur. Grâce aux enfants à fond et tellement mignons ♥, grâce à leurs enseignantes passionnées qui les avaient si bien préparés, grâce à une équipe formidable, généreuse et joyeuse, grâce à des rencontres précieuses : Céline, qui nous a choyées, chouchoutées et avec qui on a passé des moments tellement chouettes pendant ces deux jours… Et puis aussi, Samira, Thierry (le roi du post-it sauveur !), Betty, Smahane, Cécile, Sophie,Caroline, Lamia,…
Encore un ÉNORME merci à vous tous !
Et merci aussi au
Prix des Incorruptibles (et à mon
Petit Chaperon qui n’était pas rouge) qui permet de vivre de belles rencontres, comme celle-là !