La poésie se mesure au degré de la pression intellectuelle. la pression intellectuelle se traduit par un rayonnement. Le rayonnement comprimé se traduit par un dédoublement d'autant plus visible et prodigieux que le poète est plus puissant et qu'il se trouve dans l'impossibilité d'écrire. Qui nie ceci n'a jamais vu un poète rayonner. On ne remonte pas ce courant formidable ; qui est poète, c'est-à-dire affligé d'une grande pression intellectuelle, doit écrire ou crever, c'est la loi. Hors de là, pas de salut. Dans la Cité future des Littérateurs, ne seront reconnus comme tels que ceux qui émergent par leur pression, leur rayonnement intellectuels.
Gabriel Toutin, 1937.