On a tous appris la
chanson du furet dès la maternelle :
"Il court, il court, le furet, le furet
du bois, mesdames.
Il court, il court, le furet, le furet du bois joli.
Il
est passé par ici, il repassera par-là."
C'est magnifique de tendresse et
de naïveté, mais pourquoi est-ce un furet qui court ?
Pourquoi pas un petit
lapin, un chat, un chien, une souris, ou même un ourson ?
Vous allez me dire
: parce que c'est une chanson très ancienne, et qu’autrefois, à la campagne, on
avait parfois un furet comme animal domestique.
Ou alors elle fait référence
au jeu ancien jeu du furet…
Pas du tout ! Son succès remonte aux années
1710-1720, pendant l'épisode de la Régence, quand le pouvoir était exercé par
Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV.
Son principal conseiller était le
cardinal Dubois, réputé pour son amour des femmes.
Cette rengaine de cour
d'école était à l'époque une chanson populaire, connue de tous.
Il s'agit
d'une contrepèterie qui se moquait de ce curé trop porté sur la gente
féminine.
"Il court, il court, le furet" est à comprendre ainsi : " Il
fourre, il fourre, le curé".
Ce n'est pas un furet qui vient du bois, mais le
curé Dubois, en un seul mot.
Sinon quel intérêt de rajouter Mesdames"
?
Beaucoup de ritournelles enfantines ont un sens caché.
Même la
plus célèbre : Au clair de la Lune , qui remonte à au moins trois
siècles.
"Au clair de la lune, mon ami Pierrot, prête-moi ta plume, pour
écrire un mot "
Voici l'explication de texte du spécialiste "chanson" de
France Info, Bertrand DICALE :
"La lune, c'est la paire de fesses. La plume
c'est le sexe masculin.
Toute la chanson est à double sens.
A l'époque,
les adultes comprennent parfaitement ce qu’elle signifie.
Le plus étonnant
est le deuxième couplet :
"Au clair de la lune / Pierrot répondit,
Je n'ai
pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y
est.
Car dans sa cuisine on bat le briquet"
Ah! Même l'innocence fout le camp!
RépondreSupprimer:-)
Belle journée!
J'ignorais le sens du furet...
RépondreSupprimerMais j'adore cette chanson.
Bizz, ma gitane.
On en apprend de belles chez toi Manouche!
RépondreSupprimerBon après-midi!
J'ignorais totalement cela !! Ton blog est un blog éducatif !
RépondreSupprimerHistoires intéressantes .. ce sont des choses médiévales ..
RépondreSupprimerUna abraçada manouche..
Il y a aussi : La comptine pour enfants Nous n'irons plus au bois... a un sens qui n'est pas vraiment pour les enfants : elle parle de l'interdiction des maisons de prostitution pendant une partie du règne de Louis XIV. Sous l'influence de madame de Maintenon et face à une épidémie de maladies vénériennes, le roi signe l'ordonnance du 20 avril 1684 qui renforce les pouvoirs de la police et instaure le délit de prostitution. Les maisons de passe arboraient une branche de laurier au-dessus de la porte, ce qui explique le début de la chanson « Nous n'irons plus aux bois, les lauriers sont coupés Wiki
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il y a plusieurs comptines a double sens :)
Presque toutes les contines enfantines avaient une connotation sexuelle, j'ai déjà lu pas mal d'articles sur le sujet, c'est très surprenant, qu'on le veuille ou non, à cette époque les mœurs étaient moins puritaines que maintenant
RépondreSupprimerAmicalement
Claude