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samedi 27 novembre 2021

Ghyslain Bolduc : Préformation et épigenèse en développement. Naissance de l’embryologie expérimentale

Les Presses de l’Université de Montréal / Vrin - Septembre 2021


La forme vitale est-elle virtuellement fixée dans le germe ou se détermine-t-elle au cours du devenir embryonnaire? Dans les années 1880, Wilhelm Roux cherche à résoudre ce problème par la création de l’embryologie expérimentale. Au moyen d’une reconstruction rationnelle des étapes historiques de cette discipline, cet ouvrage montre l’importance des concepts de préformation et d’épigenèse aux origines de celle-ci. L’analyse porte sur trois périodes charnières : la réforme mécaniste et darwinienne de l’embryologie morphologique par Ernst Haeckel (1866); l’avènement d’une physiologie réductionniste du développement avec Wilhelm His (1874); et la création d’une « mécanique du développement » par Roux ainsi que les interprétations néo-darwinienne, néo-vitaliste et organiciste de ses résultats les plus significatifs (1888-1908). L’auteur y soutient que ces développements suivent une logique de la découverte, selon laquelle les modèles mécaniques d’explication doivent être renouvelés lorsque leur examen empirique engendre la découverte de nouveaux phénomènes de régulation.
Ce livre traite donc d’un enjeu fondamental de la philosophie des sciences : le rapport entre la rationalité scientifique et la découverte. Il offre aussi un éclairage sur une question très actuelle de la philosophie de la biologie, soit les transformations du concept d’épigenèse en rapport avec les théories épigénétiques contemporaines. La méthodologie adoptée ici s’inscrit dans la tradition de l’épistémologie historique, consacrée à l’étude des transformations du savoir scientifique, fondée sur l’analyse historique de diverses sources documentaires. Un éclairage théorique constitué de modèles provenant de la philosophie des sciences et de connaissances scientifiques demeure ici indispensable.

Ghyslain Bolduc est postdoctorant à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST) de Paris.

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jeudi 28 octobre 2021

Christian Sachse : L'évolution biologique, un trésor de philosophie

 PU Polytechnique - Octobre 2021


Cet ouvrage propose un panorama complet des débats contemporains en philosophie de la biologie. Il consacre une large place à la présentation des principes fondateurs de la théorie de l'évolution et des principaux concepts et lois génétiques, ainsi qu'à l'examen des questions posées par la sélection naturelle comme par la notion de fitness et l'unité de sélection. L'auteur discute en ces pages la définition du vivant et la notion de fonction biologique, et développe notamment une conception causale et mécaniste des processus biologiques dans une perspective réductionniste originale. Clair et didactique, cet ouvrage résume systématiquement l'état actuel des connaissances, présente les différents concepts et positions, propose une évaluation des résultats et montre que les questions ouvertes dépassent largement le seul cadre de la biologie. Il vise ainsi à contribuer au développement d'une philosophie de la biologie nouvelle, en lien étroit avec la philosophie des sciences dans son ensemble.

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dimanche 4 juillet 2021

Collectif : Biomorphisme. Approches sensibles et conceptuelles des formes du vivant

Coédition Naima et Aix-Marseille Université/Centre Gilles Gaston Granger - Juin 2021


À la fois catalogue d’une exposition et actes d’un colloque qui se sont tenus tous deux à Marseille en 2018-2019, ce livre fait le point sur les travaux d’un groupe d’artistes, de scientifiques, de philosophes et d’historiens réunis autour de l’étude des formes du vivant.
Cet ouvrage, résolument transdisciplinaire et étranger à toute hiérarchisation entre les propositions artistiques et scientifiques, s’ordonne selon cinq thématiques : la morphogenèse comme champ d’étude transdisciplinaire ; les enjeux politiques et écologiques du biomorphisme ; l’empathie et l’expérience psycho-esthétique des formes du vivant ; la poétique de l’imaginaire matériel ; les métamorphoses du concept esthétique de biomorphisme.
Il entend ainsi participer tant au renouveau de la pensée théorique sur le vivant qu’à une nécessaire reviviscence de notre sensibilité à ses formes, s’attachant par là-même à jeter les bases d’une « éco-esth-éthique » dans le contexte de la crise écosystémique actuelle.

45 contributions, 1029 pages, 400 images, 8 vidéos d’artistes et toutes les conférences thématiques du colloque.

Contributeurs : Jean Arnaud, Pierre Baumann, Julien Bernard, Damien Beyrouthy, Simona Bodea, Luciano Boi, Peter Briggs, Xavier Caubit, Amélie de Beauffort, Nathalie Delprat, Vincent Fleury, Karin Graff, Zoë Hagel, Edward Juler, Carlos Lobo, Giuseppe Longo, Fabrice Métais, Maël Montevil, Baptiste Morizot, Daniel Papillon, Julie Pelletier, Sylvie Pic, Andrea Pinotti, David Romand, Barbara Sarreau, Stéphane Schmitt, Teruhisa Suzuki.

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vendredi 11 septembre 2020

Techniques & Culture 2020/1 (n° 73) : Biomimétismes. Imitation des êtres vivants et modélisation de la vie

Éditions de l'EHESS - Août 2020


Le biomimétisme est souvent présenté comme une solution à la crise écologique que traversent les sociétés humaines. Pour ses défenseurs, cette approche pourrait instaurer, ou restaurer, un rapport moins destructeur à l’environnement, en adoptant des démarches et des processus de fabrication imitant la nature. Mais au moment d’esquisser les idées directrices pour de nouveaux modèles d’actions individuelles et collectives, il convient de réfléchir aux conceptions de la nature, de la vie et de la technique associées à ces pratiques, et pas seulement dans les sociétés occidentales. Plutôt que de considérer l’imitation de la nature et de la vie comme un mécanisme universel, il s’avère crucial de réfléchir aux fondements anthropologiques du biomimétisme ou – pour insister sur la diversité des pratiques – des « biomimétismes ». Les textes rassemblés dans ce numéro explorent l’inventivité des sociétés, présentes et passées, lorsqu’elles cherchent dans leur environnement une source d’inspiration pour fabriquer des objets et organiser leur existence collective selon des finalités variées.


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dimanche 8 mars 2020

Florence Burgat : Qu'est-ce qu'une plante ? Essai sur la vie végétale

Le Seuil - Mars 2020 - La Couleur des idées


La révision bienvenue et nécessaire de l'anthropocentrisme se paye aujourd'hui d'une tendance à la confusion et à l'indistinction. Ce règne de l'indistinction franchit avec les plantes aimantes et souffrantes une limite que rien n'autorise à franchir. Les plantes ne souffrent pas ; la souffrance est une expérience vécue par un corps propre. Et elles ne meurent qu'en un sens très relatif. Théophraste, déjà, remarque qu'un " olivier qui avait été un jour complètement brûlé reprit vie tout entier, corps d'arbre et frondaison ". Or, mourir en un sens relatif n'est pas mourir, car la mort est la fin absolue et irréversible de tous les possibles. Un animal, ou un humain, est soit vivant soit mort.
L'inépuisable variété des plantes, la beauté de la moindre fleur sauvage au bord des routes, la magie de ce qui sourd d'une graine sèche, offrent l'image d'une vie tranquille, une vie qui ne meurt pas. Cette vie qui ne meurt que pour renaître est le contraire d'une tragédie.
Éblouis par les découvertes sur la communication chez les végétaux, nous avons tendance à tout penser sur le même plan. Florence Burgat propose une phénoménologie de la vie végétale qui met au jour la différence radicale entre ce mode d'être et le vivre animal et humain.

Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche à l'INRAE, affectée aux Archives Husserl (ENS Paris). Elle travaille sur la condition animale, notamment sous un angle phénoménologique. Elle est entre autres l'auteur de L'Humanité carnivore (Seuil, 2017).

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mercredi 5 février 2020

Baptiste Morizot (dir.) : Manières d'être vivant (Postface d'Alain Damasio)

Actes Sud - Février 2020 - Mondes Sauvages


Imaginez cette fable : une espèce fait sécession. Elle déclare que les dix millions d’autres espèces de la Terre, ses parentes, sont de la “nature”. À savoir : non pas des êtres mais des choses, non pas des acteurs mais le décor, des ressources à portée de main. Une espèce d’un côté, dix millions de l’autre, et pourtant une seule famille, un seul monde. Cette fiction est notre héritage. Sa violence a contribué aux bouleversements écologiques. C’est pourquoi nous avons une bataille culturelle à mener quant à l'importance à restituer au vivant. Ce livre entend y jeter ses forces. En partant pister les animaux sur le terrain, et les idées que nous nous faisons d’eux dans la forêt des savoirs. Peut-on apprendre à se sentir vivants, à s’aimer comme vivants ? Comment imaginer une politique des interdépendances, qui allie la cohabitation avec des altérités, à la lutte contre ce qui détruit le tissu du vivant ? Il s’agit de refaire connaissance : approcher les habitants de la Terre, humains compris, comme dix millions de manières d’être vivant.

Baptiste Morizot est écrivain et maître de conférence en philosophie à l'université d'Aix-Marseille. Ses travaux consacrés aux relations entre l'humain et le vivant s'appuient sur des pratique de terrain, notamment de pistage de la faune sauvage.

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jeudi 2 janvier 2020

Patrice Debré : Les Révolutions de la biologie et la condition humaine

Odile Jacob - Janvier 2020


Les révolutions de la biologie ont profondément modifié l’homme.
Des cellules souches à l’épigénome, des thérapies géniques aux transplantations du microbiote, des interfaces cerveau-machine à l’application de l’intelligence artificielle en matière de santé, Patrice Debré dresse dans ce livre une fresque fascinante des avancées et perspectives de cette transformation possible d’Homo sapiens.
À travers elle, le lecteur comprendra les différentes configurations que peut épouser la condition humaine.
Les connaissances de la maîtrise du vivant doivent s’appuyer sur la science et non pas sur les préjugés et les fausses rumeurs !
Si la biologie va plus vite que l’homme, elle doit avancer au pas d’un nouvel humanisme.

Patrice Debré est professeur d’immunologie à Sorbonne Université et membre titulaire de l’Académie nationale de médecine. Il a été chef de service, directeur d’un institut de recherche à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et ambassadeur de France chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles. Après une monumentale biographie de Louis Pasteur et celle de Robert Debré, il a notamment publié Vie et mort des épidémies (avec J.-P. Gonzalez) ainsi que L’Homme microbiotique, qui ont rencontré un grand succès.

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vendredi 29 novembre 2019

Antoine Daratos et Paul Walter (dir.) : Penser l’évolution. Nietzsche, Bergson, Dewey

Vrin - Décembre - Annales de l’institut de philosophie de l’université de Bruxelles


Ont collaboré à ce volume : A. Daratos, D. Debaise, Ch. J. Emden, L. Lawlor, P.-A. Miquel, T. Pearce, T. Posteraro, W. Stegmaier, B. Stiegler

Par-delà leurs différences, Nietzsche, Bergson et Dewey accordent une importance stratégique majeure à l’évolution du vivant. Très tôt, ils cherchent à exploiter l’ensemble des potentialités qui pourraient découler de la révolution darwinienne. Sans hésiter à intervenir et à prendre parti dans les débats biologiques de leur temps, ils s’appuient sur ceux-ci pour nourrir leurs propres entreprises philosophiques. L’évolution des espèces devient chez eux le moyen de repenser celle de la réalité dans son ensemble, d’initier de nouvelles relations aux sciences, de restaurer la force de proposition de la philosophie et de mettre celle-ci au service de l’action et de l’expérimentation. C’est cette double relation – dialogue avec le darwinisme et les sciences du vivant, usages philosophiques de l’évolution biologique – que les contributions qui forment cet ouvrage se proposent d’explorer.

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lundi 18 novembre 2019

Gilbert Lechermeier : Le vivant. La singularité et l’universel

Matériologiques - Novembre 2019


La singularité et l’universalité du vivant procèdent d’un double constat : tout vivant est taillé dans la même étoffe que les autres systèmes matériels ; les systèmes vivants sont des entités matérielles différentes des autres systèmes avec lesquels elles partagent cette communauté matérielle. Voici donc le cadre général du questionnement auquel nous convie le livre de Gilbert Lechermeier.
Le vivant, singulier car il exhibe une organisation et des propriétés matériellement inédites, mais universel parce qu’il les déploie dans toutes ses instanciations, semblent se dérober à nos analyses les plus perspicaces tout en étant l’un des sujets de recherche scientifique et philosophique les plus opiniâtrement explorés. Phénomène éminemment multiple, la vie est nécessairement redevable d’approches multi et transdisciplinaires, nécessairement enchevêtrées : la question des (non-)frontières est cruciale. C’est également le lieu épistémique d’une tension entre un réductionnisme analytique et une profusion empirique. Les définitions, pléthoriques et jamais complètes, brouillent l’idée spontanée qu’on se fait généralement de ce qui caractérise le vivant ; toutefois, elles sont des jalons utiles et ce livre nous aide à nous repérer afin d’éviter les risques permanents d’une essentialisation de la vie ou, à l’opposé, d’un nominalisme incontrôlable. Difficile de s’y retrouver tant le chemin de la compréhension du vivant est tortueux.
C’est pourquoi ce livre est utile car il présente et organise la cartographie profuse, fût-ce dans ses arcanes les plus subtils ou les plus opaques de ses définitions, des théories, des modélisation, des épistémologies, voire des soubassements ontologiques, qui ont été pensés depuis des centaines d’années au sujet du vivant. Là encore, Gilbert Lechermeier nous permet de mieux comprendre ce que nous sommes : vivants parmi les vivants à s’interroger sur le vivant…

Préface de Michel Morange
Postface de Thomas Heams

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jeudi 24 octobre 2019

Jean-Jacques Kupiec : Et si le vivant était anarchique ?

Actes Sud - Octobre 2019


Une révolution est nécessaire dans les sciences du vivant. La génétique – fondamentalement déterministe –, ne tient pas la route face à la somme des données expérimentales démontrant que le hasard est omniprésent dans le vivant, y compris dans le fonctionnement des « gènes ». La génétique, que ce soit dans sa version forte (un gène détermine un caractère d’un être vivant) ou dans sa version adoucie appelée « épigénétique » (le déterminisme du gène est tempéré par d’autres facteurs dont l’environnement), est ainsi ébranlée dans son fondement : le désordre règne là où était censé régner un programme. Mais plutôt qu’abandonner cette théorie erronée, les biologistes pratiquent un double discours qui consiste à osciller en permanence entre les deux versions de la génétique (forte et adoucie), ce qui a pour effet de la transformer en une idéologie infaillible. Pour sortir de cette impasse, il est temps d’accepter la part anarchique du vivant, c’est-à-dire la variation aléatoire qui en est la propriété première et d’en tirer les conséquences. Il n’existe aucun ordre biologique intrinsèque qui déterminerait la vie. Les êtres vivants ne sont pas des sociétés centralisées de cellules obéissant aux ordres du génome ou de l’environnement, mais des communautés de cellules anarchistes, libres et actrices de leur destin, grâce au hasard qu’elles utilisent à leur profit. Ni gène, ni environnement, une nouvelle voie s’ouvre ici à la recherche biologique.

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jeudi 15 août 2019

Johannes Reinke : Philosophie de la botanique. Suivi de Autobiographie

PU de Montréal - Août 2019


Deux chercheurs passionnés donnent à redécouvrir les textes fascinants, tout juste traduits en français, du botaniste allemand Johannes Reinke (1849-1931). Principalement connu pour ses travaux en phycologie, en physiologie et en biologie, Reinke a aussi écrit le premier livre ayant pour titre Introduction a la biologie théorique (1901), une discipline qu'il considérait comme analogue à la physique théorique. Il s'intéressait également à la politique et à la théologie, ce qu'expliquent bien les auteurs dans l'introduction de cet ouvrage riche de réflexions épistémologiques et historiques tant sur l'homme que sur les concepts qui tenaient lieu de pensée biologique à la fin du XIXe siècle. Ce livre, constitué dans sa partie la plus volumineuse des écrits de Reinke ― qui ne cessa de chercher à établir un lien entre sa pensée scientifique et sa pensée théologique pour parvenir à une conception unifiée du monde ―, sera d'un grand intérêt pour les lecteurs francophones férus de botanique, d'histoire et de philosophie. L'autobiographie de Reinke, illustrant son cheminement et ses préoccupations de croyant, aidera à mieux appréhender les concepts clés de sa philosophie.

Introduction et notes de Hildegund Janzing et Alain Cuerrier

Denis Barabé est chercheur émérite à l'Institut de recherche en biologie végétale et professeur associé à l'université de l'Ile-du-Prince-Edouard. Alain Cuerrier est écrivain, chercheur au Jardin botanique de Montréal, à l'Institut de recherche en biologie végétale et professeur associé à l'Université de Montréal

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lundi 8 juillet 2019

Charles Darwin : L'instinct (inédit)

L'esprit du temps - Juillet 2019


Ce texte à caractère « inédit » constitue la part « psychologique » des écrits de Darwin que celui-ci donna à son élève John Romanès, lorsqu il rédigea son livre sur L'Origine des espèces. Le texte fut publié de façon « confidentielle » à Londres en 1884, puis oublié et récemment redécouvert. Il est en définitive l'un des premiers textes (sinon le premier) d'éthologie, décrivant le comportement instinctuel, et appris, des espèces animales. Charles Darwin (12 février 1809 - 19 avril 1882) est un naturaliste anglais dont les travaux et les théories sur l'évolution des espèces vivantes ont profondément révolutionné la biologie. Il a développé l'hypothèse, appelée depuis « darwinisme », selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un ancêtre commun ou d'un petit nombre d'ancêtres communs, grâce au processus de sélection naturelle.

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mercredi 26 juin 2019

Jean Gayon : Darwin et l'après-Darwin Une histoire de l’hypothèse de sélection naturelle (réed.)

Matériologiques - Juin 2019


Très vite après sa parution en 1992, ce livre a été reconnu comme l’ouvrage de référence sur l’histoire du darwinisme et de ses relations avec la génétique. Aujourd’hui, c’est toujours une somme incontournable et une formidable leçon d’histoire des sciences. Sa traduction aux États-Unis quelques années plus tard et le renom mondial qu’elle a immédiatement conféré à son auteur invitent à le considérer comme un classique. Mais il méritait d’être réédité, car il comportait des erreurs et les figures étaient pour la plupart illisibles.
Jean Gayon y soutient que les historiens et les biologistes n’ont pas assez distingué la théorie de l’hypothèse de sélection naturelle. En tant que théorie générale de l’histoire de la vie, la doctrine de la sélection naturelle a sans aucun doute eu un immense impact sur les sciences et la culture de son temps. L’hypothèse centrale de cette théorie a été très vite exposée à des difficultés redoutables, venues en grande partie des généticiens. La sélection darwinienne n’était pas compatible en effet avec toutes les hypothèses concevables sur l’hérédité. Ce livre a pour objet de reconstituer cette longue crise de l’hypothèse de sélection naturelle, les étapes décisives de sa résolution et les traits majeurs du darwinisme théorique rénové qui en a émergé. De Darwin à Kimura, l’histoire de l’hypothèse de sélection est ici reconstruite sous l’angle partiel mais crucial de son rapport à l’hérédité. Il s’agit de savoir en quoi l’hypothèse darwinienne était compatible avec les connaissances disponibles sur l’hérédité et la variation, comment elle pouvait être quantifiée, comment la quantification statistique et l’interprétation génétique de la sélection naturelle ont modifié le sens de l’hypothèse, comment l’hypothèse ainsi reformulée était testable et de savoir quel genre de théorie de la sélection des populations la génétique a finalement produit.
Ce livre inaugure les très nombreux travaux scientifiques et philosophiques dans lesquels Jean Gayon s’est intéressé à la portée explicative de la théorie de l’évolution par sélection naturelle. Il est l’un des piliers majeurs de l’exploration des mondes darwiniens.

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lundi 24 juin 2019

Alain Berthoz et Carlo Ossola : Les libertés de l'improbable

Odile Jacob - Juin 2019


L’improbable est souvent considéré comme un vain exercice d’hypothèses oiseuses ou comme un supplément d’incertitude dans la culture occidentale, qui préfère le prévisible à l’incertain. Et pourtant…
Que ce soit dans la recherche scientifique fondamentale ou dans l’invention artistique, dans la discussion philosophique ou dans l’évolution du vivant, l’improbable est cette source de liberté d’où peuvent jaillir idées, solutions ou événements nouveaux et imprévus.
Autour d’Alain Berthoz et de Carlo Ossola, une dizaine de chercheurs d’envergure internationale abordent dans une approche multidisciplinaire les mystères et les ressorts de l’improbable, puissant facteur de créativité aux frontières du possible et de l’impossible.
L’improbable au cœur de la création dans les sciences, les arts et dans la vie sociale !

Alain Berthoz est neurophysiologiste et professeur honoraire au Collège de France (chaire « Physiologie de la perception et de l'action »).

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jeudi 30 mai 2019

Lia Rosso : La nature en nous

Editions Slatkine - Mai 2019


Nous avons l’habitude de considérer la nature comme l’ensemble varié d’animaux, plantes et paysages qui nous entourent. Or, la nature continue bien au-delà de notre peau : elle nous constitue ! Malgré les apparences, nous sommes faits des mêmes substances que les plus petites bactéries et les plus grands arbres qui s’érigent vers le ciel : nous sommes la nature, car nous en faisons partie et elle fait partie de nous.
Cellules, bactéries, virus, communication, identité, destinée, conscience et intelligence sont les thématiques abordées dans ce texte scientifique et philosophique à la fois, dont la lecture ne requiert aucune connaissance préalable, sinon un peu de curiosité et d’amour pour la vie.

Journaliste scientifique, biologiste et éditrice, Lia Rosso est née à Cuneo (Italie) en 1975. Elle a travaillé à l’Université de Lausanne (UNIL) de 2004 jusqu’en 2011 en tant que chercheuse en biologie cellulaire et moléculaire après avoir obtenu un doctorat en sciences de la vie à l’Université de Nice Sophia Antipolis et Milan.

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dimanche 21 avril 2019

Charles Wolfe : La Philosophie de la biologie avant la biologie. Une histoire du vitalisme

Classiques Garnier - Avril 2019 - Histoire et philosophie des sciences


Ce travail présente le matérialisme des xviie-xviiie siècles comme l’opposé d’une métaphysique des forces vitales imaginée par la suite. Tant le matérialisme que le vitalisme cherchent à saisir les déplacements scientifiques postérieurs à la révolution scientifique, qui aboutissent à la « biologie » à la fin du xviiie siècle.


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jeudi 26 avril 2018

Henri Atlan : Cours de philosophie biologique et cognitiviste. Spinoza et la biologie actuelle

Odile Jacob - Avril 2018


Les avancées de la biologie contemporaine posent de façon nouvelle des problèmes philosophiques anciens, tels que ceux des rapports entre le vivant et l’inanimé, entre le corps et l’esprit, l’erreur et la vérité. 
La philosophie de Spinoza, bien que datant du XVIIe siècle, apporte à ces problèmes des solutions plus pertinentes que la plupart des philosophies plus récentes, développées dans les siècles qui l’ont suivie. 
En retour, les acquis actuels des sciences physiques et biologiques, notamment des neurosciences cognitives, permettent de porter un nouveau regard sur certaines notions propres à la philosophie de Spinoza, telles que sa « petite physique », la nature cause de soi, la notion de matière, l’essence des choses, les genres de connaissance, qui acquièrent de ce fait un surcroît d’actualité. 
Une approche tout à fait nouvelle de la philosophie, et de Spinoza en particulier, grâce à la biologie et aux sciences cognitives. 

Henri Atlan est à la fois médecin, biologiste et philosophe. Ancien chef de service à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris, il est professeur émérite de biophysique, fondateur et ancien directeur du Centre de recherche en biologie humaine à l’hôpital universitaire Hadassah de Jérusalem. Il est également directeur d’études en philosophie de la biologie à l’EHESS. Il a notamment publié Entre le cristal et la fumée, Les Étincelles de hasard, ainsi que, aux éditions Odile Jacob, Le Vivant post-génomique, qui ont été de grands succès.

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vendredi 17 mars 2017

Jeremy Narby : Intelligence dans la nature. En quête du savoir

Buchet-Chastel - Mars 2017 - Collection : La verte


De minuscules êtres unicellulaires savent résoudre des labyrinthes complexes ; des abeilles, dont le cerveau a la taille d’une tête d’épingle, sont capables de comprendre des concepts abstraits ; certaines plantes parasites comme les cuscutes peuvent évaluer le contenu nutritionnel de leurs victimes avant de décider de s’y installer…
Comment nommer ces comportements ? Les humains sont-ils les seuls à posséder une « intelligence » et à prendre des décisions rationnelles en toute autonomie ?
L’auteur montre que les bactéries, les plantes, les animaux et les autres formes de vie non humaines font preuve d’une étonnante disposition à faire des choix déterminant leurs actions. Il nous emmène dans un voyage extraordinaire – de la forêt amazonienne aux laboratoires hi-tech – à la rencontre de guérisseurs traditionnels et de scientifiques de pointe qui explorent les sciences du vivant.
Cette nouvelle édition intègre notamment une préface de Francis Hallé qui prolonge la réflexion de Jeremy Narby sur la nature de l’intelligence des plantes.

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jeudi 17 novembre 2016

Florence Burgat et Christian Sommer (dirs.) : Le phénomène du vivant. Buytendijk et l'anthropologie philosophique

Métis Presses - Novembre 2016


À l'intersection de la phénoménologie, de la psychologie, de la biologie et de l’éthologie, l’œuvre de Frederik F. Buytendijk fait aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt dans le cadre de la philosophie de l’animal et de l’anthropologie philosophique. Cet ouvrage rassemble pour la première fois en langue française une série d’études destinées à présenter le travail du grand savant néerlandais en montrant toutes les implications historiques et actuelles de son œuvre multiforme.

Les contributions composant Le phénomène du vivant accordent une attention particulière à l’explication de Buytendijk avec la biologie théorique d’Uexküll et la psychologie de son temps. Elles mettent également en lumière le débat fécond qu’il a pu mener avec la phénoménologie, notamment avec Husserl et Merleau-Ponty, mais aussi avec Plessner.

L’étude fort influente que Buytendijk a rédigée avec Plessner en 1925, L’interprétation de l’expression mimique, est ici traduite pour la première fois en français, mettant à disposition du public un document majeur du courant de l’anthropologie philosophique.

Florence Burgat : Directrice de recherche à l'INRA et affectée aux Archives Husserl. Co-rédactrice en chef de La Revue Semestrielle de Droit Animalier. 
Christian SommerChargé de recherches au CNRS à l'École Normale Supérieure de Paris.

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mercredi 20 juillet 2016

Bernard Andrieu : Sentir son corps vivant. Émersiologie I

Vrin - Juin 2016 - Moments Philosophiques


L’activité du corps vivant précède notre conscience du corps vécu et produit en nous des gestes involontaires : émotions, vertige, orgasme, réminiscences et douleurs. Sentir son corps vivant nous éveille à une nouvelle connaissance de soi et d’autrui, et exige une attention à soi dans le cours de notre existence, mais aussi à travers une intercorporéité.
En s’appuyant sur les neurosciences in vivo et les techniques immersives, l’auteur analyse les apports d’une phénoménologie neurobiologique de l’action, décrit l’écologie corporelle à partir de l’activation prémotrice du vivant, et dévoile ces émersions expérientielles qui éveillent dans le vivant des capacités inédites. Il nous présente ainsi l’émersiologie, une philosophie du corps qui lie le vivant et le vécu et propose de dynamiser nos sensations profondes pour changer notre schéma corporel et notre action dans le monde.

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