Clarissa Da Costa Moreira
Décembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Nouvelles Etudes Anthropologiques
Prix : 18 €
Dans ce livre, l'auteure trace un cadre interrogatif, mobile, inquiet et en même temps admiratif, d'un monde urbain éclaté. Elle propose de penser autrement la ville et ses mutations actuelles, observant ses mouvements d'ouverture et de fermeture. Le concept de "devenir-village" ici utilisé permet d'établir une zone d'intersection entre la pensée philosophique filmique et urbanistique, comme le font le film de Lars von Trier Dogville et la philosophie de Deleuze et Guattari.
mercredi 30 décembre 2009
Introduction à l'éthique
Jean-Cassien Billier
Editeur : Presses Universitaires de France
Parution : 13 janvier 2010)
Collection : LICENCE
prix : 15 €
Il existe trois grandes méthodes pour penser l'éthique. Le conséquentialisme, dont la version la plus célèbre est l'utilitarisme, pose que nous devons fonder nos normes morales sur des valeurs que nous souhaitons promouvoir, et que pour évaluer moralement nos actes nous devons tenter d'en analyser simplement les conséquences sur la promotion du bien. La déontologie, dont l'exemple le plus célèbre est la morale kantienne, défend de son côté la thèse selon laquelle nous ne devons surtout pas raisonner de façon conséquentialiste en morale, mais toujours en nous référant à des règles prescrivant de façon absolue des devoirs que nous devons honorer. L'éthique des vertus, largement représentée dans la philosophie antique, notamment par la morale d'Aristote, soutient, elle, que ce qui compte c'est la construction de l'agent moral comme être vertueux. Cet ouvrage a pour but d'introduire le lecteur dans les argumentations philosophiques défendant chacune de ces trois méthodes. Il entend donner les clés des nombreux débats actuels sur les questions d'éthique en fournissant les données fondamentales de la discipline et en expliquant les apports de la philosophie contemporaine en la matière.
Editeur : Presses Universitaires de France
Parution : 13 janvier 2010)
Collection : LICENCE
prix : 15 €
Il existe trois grandes méthodes pour penser l'éthique. Le conséquentialisme, dont la version la plus célèbre est l'utilitarisme, pose que nous devons fonder nos normes morales sur des valeurs que nous souhaitons promouvoir, et que pour évaluer moralement nos actes nous devons tenter d'en analyser simplement les conséquences sur la promotion du bien. La déontologie, dont l'exemple le plus célèbre est la morale kantienne, défend de son côté la thèse selon laquelle nous ne devons surtout pas raisonner de façon conséquentialiste en morale, mais toujours en nous référant à des règles prescrivant de façon absolue des devoirs que nous devons honorer. L'éthique des vertus, largement représentée dans la philosophie antique, notamment par la morale d'Aristote, soutient, elle, que ce qui compte c'est la construction de l'agent moral comme être vertueux. Cet ouvrage a pour but d'introduire le lecteur dans les argumentations philosophiques défendant chacune de ces trois méthodes. Il entend donner les clés des nombreux débats actuels sur les questions d'éthique en fournissant les données fondamentales de la discipline et en expliquant les apports de la philosophie contemporaine en la matière.
Médecine et philosophie
Anne Fagot-Largeault
Editeur : Presses Universitaires de France
Parution : 20 janvier 2010
Collection : ETHIQUE ET PHIL
Prix : 28 €
Lengagement médical implique toute une philosophie. Une métaphysique, parce que la médecine trouve sa raison dêtre dans le constat de la réalité des maux qui affligent les vivants. Une épistémologie, parce quune connaissance du normal et du pathologique est la nécessaire condition dune lutte intelligente contre ces maux. Des dilemmes moraux, parce que cette lutte associe la recherche du bien des malades individuels, le respect de leur autonomie, et la prise en compte de lintérêt collectif. Cest cette philosophie de lacte médical que les essais ici réunis pour la première fois entreprennent dexpliciter, en abordant notamment les défis méthodologiques et éthiques de cet art, tout armé de technologies, et au carrefour de multiples sciences, quest la médecine. Lauteur, philosophe et médecin, expose avec rigueur et clarté les stratégies utilisées par la recherche médicale pour détecter, identifier et classer les éléments pathogènes (étiologie des affections, logique de linférence diagnostique, recherche épidémiologique), les procédures employées pour évaluer les coûts et bénéfices des interventions thérapeutiques (notion de qualité de vie), et les problèmes moraux soulevés par la mise à disposition de services de santé (procréation médicalement assistée, suivie de la grossesse). De cette lecture, on sort convaincu que la sagesse médicale tient à un fragile équilibre entre dévouement à ceux qui souffrent, rationalité incluant lacceptation du risque, et lucidité sur les limites de nos connaissances.
Editeur : Presses Universitaires de France
Parution : 20 janvier 2010
Collection : ETHIQUE ET PHIL
Prix : 28 €
Lengagement médical implique toute une philosophie. Une métaphysique, parce que la médecine trouve sa raison dêtre dans le constat de la réalité des maux qui affligent les vivants. Une épistémologie, parce quune connaissance du normal et du pathologique est la nécessaire condition dune lutte intelligente contre ces maux. Des dilemmes moraux, parce que cette lutte associe la recherche du bien des malades individuels, le respect de leur autonomie, et la prise en compte de lintérêt collectif. Cest cette philosophie de lacte médical que les essais ici réunis pour la première fois entreprennent dexpliciter, en abordant notamment les défis méthodologiques et éthiques de cet art, tout armé de technologies, et au carrefour de multiples sciences, quest la médecine. Lauteur, philosophe et médecin, expose avec rigueur et clarté les stratégies utilisées par la recherche médicale pour détecter, identifier et classer les éléments pathogènes (étiologie des affections, logique de linférence diagnostique, recherche épidémiologique), les procédures employées pour évaluer les coûts et bénéfices des interventions thérapeutiques (notion de qualité de vie), et les problèmes moraux soulevés par la mise à disposition de services de santé (procréation médicalement assistée, suivie de la grossesse). De cette lecture, on sort convaincu que la sagesse médicale tient à un fragile équilibre entre dévouement à ceux qui souffrent, rationalité incluant lacceptation du risque, et lucidité sur les limites de nos connaissances.
lundi 28 décembre 2009
Cités n°40 : "Retour à la cité réelle et ouverture vers la cité possible"
Dossier : Deleuze politique
Éditorial : Yves Charles Zarka "Deleuze et la philosophie"
I. Dossier : Deleuze politique
Charles Ramond, Présentation
Alain Badiou, Existe-t-il quelque chose comme une politique deleuzienne ?
François Dosse, Les engagements politiques de Gilles Deleuze
Guillaume Sibertin-Blanc, Deleuze et les minorités : quelle « politique ?
Juan Luis Gastaldi, La politique avant l’être. Deleuze, ontologie et politique
Paul Patton, Deleuze, Rawls et la philosophie politique utopique
Jean-Christophe Goddard, Deleuze et le cinéma politique de Glauber Rocha. Violence révolutionnaire et violence nomade
Guillaume Le Blanc, Mai 68 en philosophie. Vers la vie alternative
II. Neuf lettres inédites de Deleuze
Présentation par Clément Rosset
III. Réaction à l’une des lettres de Deleuze
Jean-François Mattéi, Question de “l’être” ou question de “lettre”
IV. Varia
Fabienne Brugère, La sollicitude et ses usages
V. Faits et tendances
Jacques Rozenberg, Les fondements d’une pragmatique du sida : l’approche bio-psychopatho-culturelle
VI. Recension
Charles De Koninck, Philosophie de la nature et des sciences (par Jean-François Mattéi)
http://www.revue-cites.net
http://www.cairn.info/revue-cites.htm
Prix : 15 euros
Éditorial : Yves Charles Zarka "Deleuze et la philosophie"
I. Dossier : Deleuze politique
Charles Ramond, Présentation
Alain Badiou, Existe-t-il quelque chose comme une politique deleuzienne ?
François Dosse, Les engagements politiques de Gilles Deleuze
Guillaume Sibertin-Blanc, Deleuze et les minorités : quelle « politique ?
Juan Luis Gastaldi, La politique avant l’être. Deleuze, ontologie et politique
Paul Patton, Deleuze, Rawls et la philosophie politique utopique
Jean-Christophe Goddard, Deleuze et le cinéma politique de Glauber Rocha. Violence révolutionnaire et violence nomade
Guillaume Le Blanc, Mai 68 en philosophie. Vers la vie alternative
II. Neuf lettres inédites de Deleuze
Présentation par Clément Rosset
III. Réaction à l’une des lettres de Deleuze
Jean-François Mattéi, Question de “l’être” ou question de “lettre”
IV. Varia
Fabienne Brugère, La sollicitude et ses usages
V. Faits et tendances
Jacques Rozenberg, Les fondements d’une pragmatique du sida : l’approche bio-psychopatho-culturelle
VI. Recension
Charles De Koninck, Philosophie de la nature et des sciences (par Jean-François Mattéi)
http://www.revue-cites.net
http://www.cairn.info/revue-cites.htm
Prix : 15 euros
dimanche 27 décembre 2009
Apprendre à philosopher avec Alain
Baptiste Jacomino
Paru le : 15/12/2009
Editeur : Ellipses Marketing
Collection : Apprendre à philosopher
Prix : 10 €
Apprendre à penser est la problématique centrale de l'oeuvre philosophique d'Alain.
Le philosophe ne cesse de revenir à l'aube de la pensée, de ce qui la constitue et l'oppose à la violence des passions ou à la volatilité des humeurs. Celui que ses élèves appelaient " l'Homme " demeure professeur jusque dans ses propos. II aborde un champ très large de questions philosophiques sans jamais les réduire à un système, cherchant toujours, non à séduire facilement, mais à susciter la pensée en ouvrant des pistes paradoxales.
Nous ne voulons pas ici synthétiser cette pensée de fragments. Il s'agit plutôt de mettre en évidence quelques perspectives sur lesquelles la pensée de l'apprenti philosophe pourra s'appuyer avec profit, tout en espérant faciliter et encourager la lecture de l'oeuvre large et variée d'Alain.
Paru le : 15/12/2009
Editeur : Ellipses Marketing
Collection : Apprendre à philosopher
Prix : 10 €
Apprendre à penser est la problématique centrale de l'oeuvre philosophique d'Alain.
Le philosophe ne cesse de revenir à l'aube de la pensée, de ce qui la constitue et l'oppose à la violence des passions ou à la volatilité des humeurs. Celui que ses élèves appelaient " l'Homme " demeure professeur jusque dans ses propos. II aborde un champ très large de questions philosophiques sans jamais les réduire à un système, cherchant toujours, non à séduire facilement, mais à susciter la pensée en ouvrant des pistes paradoxales.
Nous ne voulons pas ici synthétiser cette pensée de fragments. Il s'agit plutôt de mettre en évidence quelques perspectives sur lesquelles la pensée de l'apprenti philosophe pourra s'appuyer avec profit, tout en espérant faciliter et encourager la lecture de l'oeuvre large et variée d'Alain.
Interpréter le De interpretatione
Suzanne Husson (ed.)
Paru le : 09/12/2009
Editeur : Vrin
Collection : Histoire de la philosophie
Prix : 25 €
Bien que la tradition, en en faisant le deuxième livre de l'Organon, ait compris et utilisé le De interpretatione d'Aristote comme un manuel de logique élémentaire, l'histoire montre que cet ouvrage se situe au carrefour de multiples problèmes philosophiques qu'il contribue toujours à formuler et à renouveler.
Comment comprendre la signification ? Quel statut accorder aux éléments du langage, et en particulier au verbe " être " , dans le cadre de la prédication ? Quelle valeur de vérité accorder aux propositions portant sur les événements futurs ? Comment la rendre compatible avec la responsabilité humaine et éventuellement la prescience divine ou la prédiction astrologique? Les études réunies dans ce volume ont fait l'objet de communications et de discussions dans le cadre du séminaire 2003-2005 (dir.
Jonathan Barnes) du Centre de Recherches sur la Pensée Antique (Centre " Léon Robin "), équipe de l'Université Paris IV-Sorbonne associée au CNRS et à l'ENS. Elles abordent tout d'abord la question de la compréhension de l'objectif du De interpretatione dans son ensemble, puis en sélectionnent des passages décisifs qui ont donné lieu à des débats interprétatifs qu'elles examinent et discutent, au sein d'une école ou d'une époque.
Ces aperçus sur les interprétations du De interpretatione dans l'Antiquité, au Moyen Age, ainsi qu'à l'époque moderne et contemporaine, montrent que cet ouvrage, qui fut l'une des oeuvres aristotéliciennes les plus commentées, reste, aujourd'hui encore, l'une des plus sollicitées par la recherche.
Paru le : 09/12/2009
Editeur : Vrin
Collection : Histoire de la philosophie
Prix : 25 €
Bien que la tradition, en en faisant le deuxième livre de l'Organon, ait compris et utilisé le De interpretatione d'Aristote comme un manuel de logique élémentaire, l'histoire montre que cet ouvrage se situe au carrefour de multiples problèmes philosophiques qu'il contribue toujours à formuler et à renouveler.
Comment comprendre la signification ? Quel statut accorder aux éléments du langage, et en particulier au verbe " être " , dans le cadre de la prédication ? Quelle valeur de vérité accorder aux propositions portant sur les événements futurs ? Comment la rendre compatible avec la responsabilité humaine et éventuellement la prescience divine ou la prédiction astrologique? Les études réunies dans ce volume ont fait l'objet de communications et de discussions dans le cadre du séminaire 2003-2005 (dir.
Jonathan Barnes) du Centre de Recherches sur la Pensée Antique (Centre " Léon Robin "), équipe de l'Université Paris IV-Sorbonne associée au CNRS et à l'ENS. Elles abordent tout d'abord la question de la compréhension de l'objectif du De interpretatione dans son ensemble, puis en sélectionnent des passages décisifs qui ont donné lieu à des débats interprétatifs qu'elles examinent et discutent, au sein d'une école ou d'une époque.
Ces aperçus sur les interprétations du De interpretatione dans l'Antiquité, au Moyen Age, ainsi qu'à l'époque moderne et contemporaine, montrent que cet ouvrage, qui fut l'une des oeuvres aristotéliciennes les plus commentées, reste, aujourd'hui encore, l'une des plus sollicitées par la recherche.
dimanche 20 décembre 2009
Pour un humanisme technologique. Culture, technique et société dans la philosophie de Gilbert Simondon
Xavier Guchet
Parution : janvier 2010
Editeur : PUF
Prix : 27 €
Pourquoi Simondon (1924-1989), philosophe nourri de pensée bergsonienne, d' épistémologie française et de phénoménologie, auteur d' une thèse principale d' ontologie portant sur les différents régimes d' individuation dans l' être, a-t-il consacré sa thèse complémentaire à une réflexion sur les machines et la technologie ? L'idée défendue dans ce livre est que l' unité des travaux ontologiques et technologiques doit être cherchée dans le projet d' une « axiomatisation des sciences humaines » et d' un nouvel « humanisme ». On s' attache ici à expliciter la signification et la portée de ce projet, d' une part en examinant la façon dont Simondon dialogue avec les sciences humaines de son temps, mais aussi avec les multiples programmes « d' ingénierie sociale » proposés en vue de réguler les sociétés humaines (Human Engineering, Cybernétique), d' autre part en détaillant le rôle des techniques et de la technologie dans la formulation de cet « humanisme » que Simondon lui-même considérait comme difficile.
Parution : janvier 2010
Editeur : PUF
Prix : 27 €
Pourquoi Simondon (1924-1989), philosophe nourri de pensée bergsonienne, d' épistémologie française et de phénoménologie, auteur d' une thèse principale d' ontologie portant sur les différents régimes d' individuation dans l' être, a-t-il consacré sa thèse complémentaire à une réflexion sur les machines et la technologie ? L'idée défendue dans ce livre est que l' unité des travaux ontologiques et technologiques doit être cherchée dans le projet d' une « axiomatisation des sciences humaines » et d' un nouvel « humanisme ». On s' attache ici à expliciter la signification et la portée de ce projet, d' une part en examinant la façon dont Simondon dialogue avec les sciences humaines de son temps, mais aussi avec les multiples programmes « d' ingénierie sociale » proposés en vue de réguler les sociétés humaines (Human Engineering, Cybernétique), d' autre part en détaillant le rôle des techniques et de la technologie dans la formulation de cet « humanisme » que Simondon lui-même considérait comme difficile.
mercredi 16 décembre 2009
Actuel Marx 2009 - n° 46
Partis/Mouvements
P.U.F.
prix : 24 €
Sommaire
Présentation
Daniel BENSAID, Philippe KHALFA, Claire VILLIERS et Pierre ZARKA,
Quelle articulation entre partis, syndicats et mouvements ?
Michael LÖWY,
La théorie marxiste du parti
Jean-Philippe DERANTY et Stéphane HABER
Philosophie de l’histoire et théorie du parti chez Sartre et Merleau-Ponty
Philippe CORCUFF et Lilian MATHIEU
Partis et mouvements sociaux : des illusions de « l’actualité » à une mise en perspective sociologique
Michel VAKALOULIS
Syndicats, mouvements et dynamique d’émancipation : le défi de la nouvelle radicalité
Jean LOJKINE
Crise du capitalisme et crise de la représentation politique
Jacques BIDET
Classe, parti, mouvement – Classe, « race », sexe
Interventions
Irene VIPARELLI
Crise et conjoncture révolutionnaire : Marx et 1848
Emmanuel RENAULT
Marx et sa conception déflationniste de la philosophie
Nestor CAPDEVILA
Marx ou Tocqueville : capitalisme ou démocratie
Richard SOBEL
Travail, liberté et nécessité dans l’utopie communiste : André Gorz lecteur de Marx
Entretien
avec Gérard Duménil et Dominique Lévy
À propos de la crise du néolibéralisme
Compte-rendus de livres
P.U.F.
prix : 24 €
Sommaire
Présentation
Daniel BENSAID, Philippe KHALFA, Claire VILLIERS et Pierre ZARKA,
Quelle articulation entre partis, syndicats et mouvements ?
Michael LÖWY,
La théorie marxiste du parti
Jean-Philippe DERANTY et Stéphane HABER
Philosophie de l’histoire et théorie du parti chez Sartre et Merleau-Ponty
Philippe CORCUFF et Lilian MATHIEU
Partis et mouvements sociaux : des illusions de « l’actualité » à une mise en perspective sociologique
Michel VAKALOULIS
Syndicats, mouvements et dynamique d’émancipation : le défi de la nouvelle radicalité
Jean LOJKINE
Crise du capitalisme et crise de la représentation politique
Jacques BIDET
Classe, parti, mouvement – Classe, « race », sexe
Interventions
Irene VIPARELLI
Crise et conjoncture révolutionnaire : Marx et 1848
Emmanuel RENAULT
Marx et sa conception déflationniste de la philosophie
Nestor CAPDEVILA
Marx ou Tocqueville : capitalisme ou démocratie
Richard SOBEL
Travail, liberté et nécessité dans l’utopie communiste : André Gorz lecteur de Marx
Entretien
avec Gérard Duménil et Dominique Lévy
À propos de la crise du néolibéralisme
Compte-rendus de livres
Critique n° 749 - Michel Foucault : de Kant à Soi
Octobre 2009
Editions de Minuit
Prix : 11 €
Sommaire
Présentation
Guillaume Paugam : De l'Anthropologie à l'archéologie
Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique
précédé de Michel Foucault, Introduction à l'Anthropologie
Philippe Sabot : Foucault avec Marx et au-delà de Marx
Stéphane Legrand, Les Normes chez Foucault
Mario Galzigna : La vérité-événement
Michel Foucault, Le Gouvernement de soi et des autres
Le Courage de la vérité
Jacqueline Chénieux-Gendron : André Breton. L'enjeu de l’esthétique
André Breton, Écrits sur l’art et autres textes
Patrice Blouin : La scène de Jacques Rancière
Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé
Philippe Roussin : Littérature, terreur, démocratie
Laurent Jenny, Je suis la révolution
François Rivenc : Mai, Mao, Milner
Jean-Claude Milner, L’Arrogance du présent
NOTES
Blanche Cerquiglini : « Il ne lui arrive que des choses fausses »
Tristan Garcia, La Meilleure Part des hommes
André Téchiné, Les Témoins
Jean Libis : Châteaux hantés
Ionel Buse, Du logos au mythos
Editions de Minuit
Prix : 11 €
Sommaire
Présentation
Guillaume Paugam : De l'Anthropologie à l'archéologie
Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique
précédé de Michel Foucault, Introduction à l'Anthropologie
Philippe Sabot : Foucault avec Marx et au-delà de Marx
Stéphane Legrand, Les Normes chez Foucault
Mario Galzigna : La vérité-événement
Michel Foucault, Le Gouvernement de soi et des autres
Le Courage de la vérité
Jacqueline Chénieux-Gendron : André Breton. L'enjeu de l’esthétique
André Breton, Écrits sur l’art et autres textes
Patrice Blouin : La scène de Jacques Rancière
Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé
Philippe Roussin : Littérature, terreur, démocratie
Laurent Jenny, Je suis la révolution
François Rivenc : Mai, Mao, Milner
Jean-Claude Milner, L’Arrogance du présent
NOTES
Blanche Cerquiglini : « Il ne lui arrive que des choses fausses »
Tristan Garcia, La Meilleure Part des hommes
André Téchiné, Les Témoins
Jean Libis : Châteaux hantés
Ionel Buse, Du logos au mythos
Alliage n° 65 (novembre 2009)
SCIENCES, FICTIONS, PHILOSOPHIES,
Prix : 17 €
Directeur de la publication
Jean-Marc Lévy-Leblond
Directrice de la rédaction
Roselyne Chaumont
Numéro issu des journées "Sciences et fictions" organisées en 2008 à l'Université Paris XII.
Sommaire
Ophélia Deroy, L’idéal : une fiction scientifique ?
Élodie Cassan, Les tourbillons de Descartes. Hypothèse et vérité
Delphine Bellis, La fable du Monde chez Descartes. L’invention de la physique
Raluca Mocan, La Terre ne se meut pas. Husserl contre Copernic ?
Malika Temmar La statue de Condillac. L’inscription de la fiction dans le discours philosophique.
Karl Sarafidis, La rêverie de Bergson. Métaphysique et spiritisme
Jean-Marie Chevalier, La science porte-t-elle sur des fictions ? Pierce et le réalisme structural
Adinel Bruzan , Fiction et science. Entre phénoménologie et heuristique
Bogdan Rusu, Une métaphysique fictionnaliste. De Vaihinger à Whitehead
Anne-Laure Boch, Le Frankenstein de Mary Shelley : pas d’amour pour la Créature technoscientifique.
Le site de la revue : http://www.tribunes.com/tribune/alliage/
Prix : 17 €
Directeur de la publication
Jean-Marc Lévy-Leblond
Directrice de la rédaction
Roselyne Chaumont
Numéro issu des journées "Sciences et fictions" organisées en 2008 à l'Université Paris XII.
Sommaire
Ophélia Deroy, L’idéal : une fiction scientifique ?
Élodie Cassan, Les tourbillons de Descartes. Hypothèse et vérité
Delphine Bellis, La fable du Monde chez Descartes. L’invention de la physique
Raluca Mocan, La Terre ne se meut pas. Husserl contre Copernic ?
Malika Temmar La statue de Condillac. L’inscription de la fiction dans le discours philosophique.
Karl Sarafidis, La rêverie de Bergson. Métaphysique et spiritisme
Jean-Marie Chevalier, La science porte-t-elle sur des fictions ? Pierce et le réalisme structural
Adinel Bruzan , Fiction et science. Entre phénoménologie et heuristique
Bogdan Rusu, Une métaphysique fictionnaliste. De Vaihinger à Whitehead
Anne-Laure Boch, Le Frankenstein de Mary Shelley : pas d’amour pour la Créature technoscientifique.
Le site de la revue : http://www.tribunes.com/tribune/alliage/
mardi 15 décembre 2009
L’Interprétation de Jacques Zabarella le Philosophe
Dominique Bouillon
Parution : 2009
Classiques Garnier
Prix : 89 €
Jacques Zabarella le Philosophe (1533-1589), de Padoue, professeur de logique puis de philosophie naturelle à la faculté des arts, est resté dans la mémoire pour ses grands Commentaires des Seconds Analytiques d’Aristote (Venise, 1582). Ses Œuvres logiques (1578) répondent aux interrogations des interprètes de l’Antiquité au seizième siècle, et dénouent leurs controverses sur l’immortalité de l’entendement humain et l’existence de Dieu. Dominique Bouillon cherche, à travers lui, le modèle scolastique qui inspire la rupture des modernes. Ses études sur les Œuvres logiques explorent le versant italien de cette question.
Parution : 2009
Classiques Garnier
Prix : 89 €
Jacques Zabarella le Philosophe (1533-1589), de Padoue, professeur de logique puis de philosophie naturelle à la faculté des arts, est resté dans la mémoire pour ses grands Commentaires des Seconds Analytiques d’Aristote (Venise, 1582). Ses Œuvres logiques (1578) répondent aux interrogations des interprètes de l’Antiquité au seizième siècle, et dénouent leurs controverses sur l’immortalité de l’entendement humain et l’existence de Dieu. Dominique Bouillon cherche, à travers lui, le modèle scolastique qui inspire la rupture des modernes. Ses études sur les Œuvres logiques explorent le versant italien de cette question.
dimanche 13 décembre 2009
Soren Kierkegaard - Pensée et problèmes de l'éthique
Anne-Christine Habbard , Jacques Message (eds)
Paru le : 10/12/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Philosophie contemporaine
Prix : 24 €
Cet ouvrage, qui réunit chercheurs français et étrangers, présente un éclairage renouvelé sur la question de l'éthique chez Kierkegaard.
Souvent présentée comme une étape intermédiaire entre l'esthétique et le religieux, l'éthique se révèle chez Kierkegaard à la fois la matière et le fruit d'une intense problématisation de ce que signifie être humain : est enjeu la possibilité d'une compréhension éthique de l'exigence d'un " rapport absolu à l'absolu ". L'oeuvre étudiée, fondée sur des expériences déterminées autant que sur une culture immense, multiplie sources d'interrogation et terrains d'analyse.
Sa forme même implique en matière éthique une réflexion irréductible à une doctrine, tout lecteur se trouvant engagé dans une relation originale avec les questions exigeantes qu'elle pose ; cependant, aussitôt suscitée, cette relation échappe à la rassurante ordonnance de la communication entre deux entités finies, non qu'y jouent quelque subjectivisme (supposé par tous ceux qui n'ont pas compris le rationalisme de Kierkegaard) ou certaine haine du moi acclimatée en climat luthérien (alors que Kierkegaard analysa comme désespoir la haine du fini pour le fini), mais parce que les conditions uniques de sa mise en scène appellent un acte patient de lecture, et ouvrent le lecteur à son histoire propre.
Que ce soit dans la vulnérabilité d'une relation à autrui, l'écoute musicale, la tension de l'amour, l'expérience du vertige, le travail d'écriture, l'épreuve du religieux ou même dans les échecs de la vie morale, les auteurs s'attachent à comprendre l'intensité paradoxale de cette expérience de soi fondamentale qu'est l'éthique, et que Kierkegaard a su, de façon lumineuse et inédite, magistralement penser.
Paru le : 10/12/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Philosophie contemporaine
Prix : 24 €
Cet ouvrage, qui réunit chercheurs français et étrangers, présente un éclairage renouvelé sur la question de l'éthique chez Kierkegaard.
Souvent présentée comme une étape intermédiaire entre l'esthétique et le religieux, l'éthique se révèle chez Kierkegaard à la fois la matière et le fruit d'une intense problématisation de ce que signifie être humain : est enjeu la possibilité d'une compréhension éthique de l'exigence d'un " rapport absolu à l'absolu ". L'oeuvre étudiée, fondée sur des expériences déterminées autant que sur une culture immense, multiplie sources d'interrogation et terrains d'analyse.
Sa forme même implique en matière éthique une réflexion irréductible à une doctrine, tout lecteur se trouvant engagé dans une relation originale avec les questions exigeantes qu'elle pose ; cependant, aussitôt suscitée, cette relation échappe à la rassurante ordonnance de la communication entre deux entités finies, non qu'y jouent quelque subjectivisme (supposé par tous ceux qui n'ont pas compris le rationalisme de Kierkegaard) ou certaine haine du moi acclimatée en climat luthérien (alors que Kierkegaard analysa comme désespoir la haine du fini pour le fini), mais parce que les conditions uniques de sa mise en scène appellent un acte patient de lecture, et ouvrent le lecteur à son histoire propre.
Que ce soit dans la vulnérabilité d'une relation à autrui, l'écoute musicale, la tension de l'amour, l'expérience du vertige, le travail d'écriture, l'épreuve du religieux ou même dans les échecs de la vie morale, les auteurs s'attachent à comprendre l'intensité paradoxale de cette expérience de soi fondamentale qu'est l'éthique, et que Kierkegaard a su, de façon lumineuse et inédite, magistralement penser.
Le montage des identités
Sophie-Jan Arrien et Jean-Pierre Sirois-Trahan (dir.)
Paru le : 10/12/2009
Editeur : PU Laval
Collection : Kairos
Prix : 13 €
Cet ouvrage trouve son amorce dans l'implosion contemporaine de la notion d'identité.
La fragmentation sémantique qui en résulte, loin de valoir comme une fatalité, a été utilisée par les auteurs afin d'examiner la valeur heuristique du " concept polysémique de montage eu égard aux enjeux philosophiques, artistiques et sociétaux qui déplacent, fracturent et réinventent la notion d'identité, notamment dans son lien aux concepts de sujet, d'individu, de culture, d'oeuvre et de style.
Partant d'horizons multiples (philosophique, cinématographique et artistique) les textes de ce recueil mettent à l'épreuve la validité et la productivité conceptuelles de cette idée de " montage " empruntée au vocabulaire du cinéma pour modéliser autrement la question de l'identité. Par delà l'alternative aporétique entre une identité immuable, indivisible, et une identité segmentée, éclatée, tellement peu unifiée qu'elle n'aurait plus aucune consistance, chaque contribution tente de faire valoir sur la question les ressources d'intelligibilité ouvertes par la notion souple de montage.
Paru le : 10/12/2009
Editeur : PU Laval
Collection : Kairos
Prix : 13 €
Cet ouvrage trouve son amorce dans l'implosion contemporaine de la notion d'identité.
La fragmentation sémantique qui en résulte, loin de valoir comme une fatalité, a été utilisée par les auteurs afin d'examiner la valeur heuristique du " concept polysémique de montage eu égard aux enjeux philosophiques, artistiques et sociétaux qui déplacent, fracturent et réinventent la notion d'identité, notamment dans son lien aux concepts de sujet, d'individu, de culture, d'oeuvre et de style.
Partant d'horizons multiples (philosophique, cinématographique et artistique) les textes de ce recueil mettent à l'épreuve la validité et la productivité conceptuelles de cette idée de " montage " empruntée au vocabulaire du cinéma pour modéliser autrement la question de l'identité. Par delà l'alternative aporétique entre une identité immuable, indivisible, et une identité segmentée, éclatée, tellement peu unifiée qu'elle n'aurait plus aucune consistance, chaque contribution tente de faire valoir sur la question les ressources d'intelligibilité ouvertes par la notion souple de montage.
mercredi 9 décembre 2009
Petite Philosophie des histoires drôles
Luc de Brabandere
Paru le : 26/11/2009
Editeur : Eyrolles
Prix : 13 €
Wittgenstein dit un jour à Keynes : " J'aurais aimé écrire une oeuvre philosophique exclusivement composée de blagues." Pourquoi ne l'as-tu pas fait ? demande Keynes.
Malheureusement, je n'ai pas le sens de l'humour, rétorque Wittgenstein. Luc de Brabandere relève le défi. Quels philosophes s'intéressèrent au rire et à l'humour ? Qu'en dirent-ils ? Parmi les nombreuses formes d'humour, où se situe l'histoire drôle ? Comment expliquer ce qui provoque l'éclat de rire ? Quelles sont les règles que respectent les "professionnels du rire" ? Sous une plume d'une grande finesse et d'une élégance rare, ce texte incite à la réflexion et permet de s'instruire tout en se divertissant.
Il est parsemé d'histoires amusantes, sélectionnées en fonction de leur qualité et de leur degré d'exemplarité.
Paru le : 26/11/2009
Editeur : Eyrolles
Prix : 13 €
Wittgenstein dit un jour à Keynes : " J'aurais aimé écrire une oeuvre philosophique exclusivement composée de blagues." Pourquoi ne l'as-tu pas fait ? demande Keynes.
Malheureusement, je n'ai pas le sens de l'humour, rétorque Wittgenstein. Luc de Brabandere relève le défi. Quels philosophes s'intéressèrent au rire et à l'humour ? Qu'en dirent-ils ? Parmi les nombreuses formes d'humour, où se situe l'histoire drôle ? Comment expliquer ce qui provoque l'éclat de rire ? Quelles sont les règles que respectent les "professionnels du rire" ? Sous une plume d'une grande finesse et d'une élégance rare, ce texte incite à la réflexion et permet de s'instruire tout en se divertissant.
Il est parsemé d'histoires amusantes, sélectionnées en fonction de leur qualité et de leur degré d'exemplarité.
Oeuvres complètes - Tome 4 : Ecrits de Marseille
Simone Weil
Paru le : 03/12/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Blanche
Prix : 45 €
A une exception près, tous les écrits rassemblés dans ce volume furent composés ou réunis durant les six derniers mois qui ont précédé le départ de Simone Weil pour les Etats-Unis, en mai 1942.
Ainsi une réelle unité préside à ce recueil de textes, dont certains furent publiés de façon dispersée dans La Source grecque (1953), Intuitions pré-chrétiennes (1951, 1985) et les Ecrits historiques et politiques (1960). Les éditions antérieures s'étant révélées parfois lourdement fautives, il a fallu défaire les amalgames malencontreux et redresser la chronologie. C'est ce que propose cette édition entièrement nouvelle, qui ajoute au corpus déjà constitué une ample moisson de textes inédits, ainsi que la matière de deux ouvrages que Simone Weil a copieusement annotés, le Timée de Platon et la Bhagavad - gita.
La richesse des traductions - même partielles - qu'elle proposait et l'intérêt des notes marginales justifiaient l'insertion de ces éléments nouveaux dans les ?uvres complètes. Simone Weil a longuement analysé, comme en témoignent les précédents volumes, les fondements de notre civilisation : le travail, la technique, la politique et la science. Dans les Cahiers apparaît la place prépondérante accordée à un autre élément, la spiritualité, sous la forme - Simone Weil n'en fait pas mystère - du christianisme.
Cependant, seule l'attention accordée à d'autres spiritualités était de nature à porter le catholicisme, auquel elle tend, au-delà de lui-même. L'hellénisme s'est prolongé dans le christianisme, mais l'Inde ou la Chine restent hors de la prétention du catholicisme à l'universalité. C'est pourquoi, outre les écrits qui se rapportent aux sources privilégiées que sont la Grèce, l'Inde et l'Occitanie, on découvrira un ensemble de commentaires relatifs à l'Egypte ancienne, à la Chine et au Japon.
Telle est l'unité des écrits réunis dans ce volume : le christianisme " doit contenir toutes les vocations ". Cependant, par cette expression, Simone Weil ne vise pas l'absorption des autres spiritualités par le christianisme ; elle formule l'exigence d'une extension de la spiritualité chrétienne par une reconnaissance de ce qu'il y a d'universel dans chacune des autres traditions.
Paru le : 03/12/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Blanche
Prix : 45 €
A une exception près, tous les écrits rassemblés dans ce volume furent composés ou réunis durant les six derniers mois qui ont précédé le départ de Simone Weil pour les Etats-Unis, en mai 1942.
Ainsi une réelle unité préside à ce recueil de textes, dont certains furent publiés de façon dispersée dans La Source grecque (1953), Intuitions pré-chrétiennes (1951, 1985) et les Ecrits historiques et politiques (1960). Les éditions antérieures s'étant révélées parfois lourdement fautives, il a fallu défaire les amalgames malencontreux et redresser la chronologie. C'est ce que propose cette édition entièrement nouvelle, qui ajoute au corpus déjà constitué une ample moisson de textes inédits, ainsi que la matière de deux ouvrages que Simone Weil a copieusement annotés, le Timée de Platon et la Bhagavad - gita.
La richesse des traductions - même partielles - qu'elle proposait et l'intérêt des notes marginales justifiaient l'insertion de ces éléments nouveaux dans les ?uvres complètes. Simone Weil a longuement analysé, comme en témoignent les précédents volumes, les fondements de notre civilisation : le travail, la technique, la politique et la science. Dans les Cahiers apparaît la place prépondérante accordée à un autre élément, la spiritualité, sous la forme - Simone Weil n'en fait pas mystère - du christianisme.
Cependant, seule l'attention accordée à d'autres spiritualités était de nature à porter le catholicisme, auquel elle tend, au-delà de lui-même. L'hellénisme s'est prolongé dans le christianisme, mais l'Inde ou la Chine restent hors de la prétention du catholicisme à l'universalité. C'est pourquoi, outre les écrits qui se rapportent aux sources privilégiées que sont la Grèce, l'Inde et l'Occitanie, on découvrira un ensemble de commentaires relatifs à l'Egypte ancienne, à la Chine et au Japon.
Telle est l'unité des écrits réunis dans ce volume : le christianisme " doit contenir toutes les vocations ". Cependant, par cette expression, Simone Weil ne vise pas l'absorption des autres spiritualités par le christianisme ; elle formule l'exigence d'une extension de la spiritualité chrétienne par une reconnaissance de ce qu'il y a d'universel dans chacune des autres traditions.
Leibniz et l'invention des phénomènes
Daniel Schulthess
Paru le : 02/12/2009
Editeur : PUF
Prix : 28 €
Notre fréquentation du monde se meut aisément entre deux pôles de la mondanité : d'un côté le monde objectivé, le monde " en soi ", un monde " sans nous " ou du moins un monde qui est le même pour tous ; de l'autre le monde qui se manifeste à nous, un monde qui se touche, se saisit, se prête à l'action et à la passion, bref un monde familier et " fait pour nous ".
Leibniz hérite pleinement de l'exigence philosophique d'objectivation, présente de longue date, et se définit par conséquent comme théoricien de la substance, la catégorie basique du monde objectivé depuis la philosophie grecque. D'un autre côté, il façonne à nouveaux frais l'approche du monde manifeste. En effet, par sa reconfiguration du thème des apparences ou des phénomènes, il confère à ceux-ci une consistance et une assise complètement originales, dont ils restaient dépourvus dans le scepticisme qui avait jusque-là déterminé l'approche du monde manifeste.
Se targuant toujours en matière philosophique " d'aller plus loin qu'on n'est allé encore ", Leibniz resitue le monde objectivé et l'écarte rigoureusement du monde manifeste ; il s'efforce dans le même temps de rattacher ce dernier à ses fondements objectifs, et donc de penser la relation complexe qui les unit. Poursuivant les directions de travail ainsi esquissées, la présente enquête éclaire trois types de raisonnements : ceux qui circonscrivent l'étoffe même du monde manifeste, ceux qui mènent du monde manifeste au monde objectivé des substances, et ceux qui retracent en sens inverse la production du monde manifeste à partir de ses fondements dans le monde objectivé.
Cette enquête ouvre toute grande la porte de l'extraordinaire laboratoire d'idées de la philosophie du XVIIe siècle, et montre les effets, jusqu'à aujourd'hui, de la révolution intellectuelle que celle-ci a préparée.
Paru le : 02/12/2009
Editeur : PUF
Prix : 28 €
Notre fréquentation du monde se meut aisément entre deux pôles de la mondanité : d'un côté le monde objectivé, le monde " en soi ", un monde " sans nous " ou du moins un monde qui est le même pour tous ; de l'autre le monde qui se manifeste à nous, un monde qui se touche, se saisit, se prête à l'action et à la passion, bref un monde familier et " fait pour nous ".
Leibniz hérite pleinement de l'exigence philosophique d'objectivation, présente de longue date, et se définit par conséquent comme théoricien de la substance, la catégorie basique du monde objectivé depuis la philosophie grecque. D'un autre côté, il façonne à nouveaux frais l'approche du monde manifeste. En effet, par sa reconfiguration du thème des apparences ou des phénomènes, il confère à ceux-ci une consistance et une assise complètement originales, dont ils restaient dépourvus dans le scepticisme qui avait jusque-là déterminé l'approche du monde manifeste.
Se targuant toujours en matière philosophique " d'aller plus loin qu'on n'est allé encore ", Leibniz resitue le monde objectivé et l'écarte rigoureusement du monde manifeste ; il s'efforce dans le même temps de rattacher ce dernier à ses fondements objectifs, et donc de penser la relation complexe qui les unit. Poursuivant les directions de travail ainsi esquissées, la présente enquête éclaire trois types de raisonnements : ceux qui circonscrivent l'étoffe même du monde manifeste, ceux qui mènent du monde manifeste au monde objectivé des substances, et ceux qui retracent en sens inverse la production du monde manifeste à partir de ses fondements dans le monde objectivé.
Cette enquête ouvre toute grande la porte de l'extraordinaire laboratoire d'idées de la philosophie du XVIIe siècle, et montre les effets, jusqu'à aujourd'hui, de la révolution intellectuelle que celle-ci a préparée.
jeudi 3 décembre 2009
Rue Descartes N° 66
Changer l'identité ?
Editeur : PUF
Parution : 02/12/09
Prix : 15 €
Table des matières
HORIZONS
E. GROSSMAN — Identité, identités
CORPUS
A. MÉNIL – La créolisation, un nouveau paradigme pour penser l’identité ?
P. LAURET – Identité nationale, communauté,appartenance: l’identité nationale à l’épreuve des étrangers
M. POTTEBONNEVILLE – Identité culturelle: quelles leçons de l’anthropologie contemporaine ?
J. LEZRA – Marranes que nous sommes ?
P.-L. ASSOUN – L’introuvable identité
PAROLE
Table ronde avec J.-P. ASSELIN de BEAUVILLE, J. TARDIF, H. LOPES et D. MAXIMIN
PÉRIPHÉRIES
P. VAUDAY – L’identité culturelle a-t-elle des papiers ?
P. MESNARD – La tension des identités mémorielles
S. ERNST Identité mémorielle. Généalogie d’un tropisme contemporain
I. RAKUSA – Transit : transfinit. Ou : Who am I ?
RÉPLIQUES
P. LAURET – Immigration : raisons et déraison d’une politique
P. CARRIQUE – «L’existence perdue en conscience »
Editeur : PUF
Parution : 02/12/09
Prix : 15 €
Table des matières
HORIZONS
E. GROSSMAN — Identité, identités
CORPUS
A. MÉNIL – La créolisation, un nouveau paradigme pour penser l’identité ?
P. LAURET – Identité nationale, communauté,appartenance: l’identité nationale à l’épreuve des étrangers
M. POTTEBONNEVILLE – Identité culturelle: quelles leçons de l’anthropologie contemporaine ?
J. LEZRA – Marranes que nous sommes ?
P.-L. ASSOUN – L’introuvable identité
PAROLE
Table ronde avec J.-P. ASSELIN de BEAUVILLE, J. TARDIF, H. LOPES et D. MAXIMIN
PÉRIPHÉRIES
P. VAUDAY – L’identité culturelle a-t-elle des papiers ?
P. MESNARD – La tension des identités mémorielles
S. ERNST Identité mémorielle. Généalogie d’un tropisme contemporain
I. RAKUSA – Transit : transfinit. Ou : Who am I ?
RÉPLIQUES
P. LAURET – Immigration : raisons et déraison d’une politique
P. CARRIQUE – «L’existence perdue en conscience »
Le pouvoir esthétique
Baldine Saint Girons
Paru le : 02/12/2009
Editeur : Manucius (Editions)
Collection : Le Philosophe
Prix : 15 €
Mettre en évidence " le pouvoir esthétique ", c'est souligner l'intrication des questions de l'esthétique à celles de l'éthique et du politique.
Le pouvoir naît d'un vouloir et se heurte à d'autres pouvoirs. Sous la diversité des apparences, il concerne la force de l'apparaître, compris en ses trois temps : projet, stratégie, effets. Faut-il plaire, inspirer ou charmer ? Rechercher la dignité du beau, la gravité du sublime ou la suavité de la grâce ? Parmi les trois figures de la laideur ou du mal, notre adversaire est-il d'abord la difformité qui dissone, la médiocrité qui enlise, ou la violence qui révulse ? Le beau peut être médiocre et violent : il ne saurait manquer d'harmonie.
De même, le sublime peut être compatible avec la difformité et la violence : il disparaît avec la médiocrité. Et la grâce peur être dépourvue de beauté et d'originalité : la douceur ne saurait lui faire défaut. A chaque combat sa technique : l'imitation des meilleurs, l'invention du nouveau, l'appropriation de traits gracieux. De là des résultats divergents : l'admiration va à ce qui plaît, l'étonnement à ce qui inspire, la gratitude à ce qui charme.
Rompre les trois cercles maudits du mépris niveleur, de la médiocrité agressive et de l'envie négatrice, tel est l'enjeu. Dans quelle mesure ces trois grands types de pouvoir esthétique sont-ils exclusifs, chacun des deux autres ? Si Burke dégagea, au milieu du XVIIIe siècle, ce qu'on peut appeler le dilemme esthétique entre beau et sublime, est-on aujourd'hui fondé à parler d'un trilemme esthétique entre beau, sublime et grâce ?
Paru le : 02/12/2009
Editeur : Manucius (Editions)
Collection : Le Philosophe
Prix : 15 €
Mettre en évidence " le pouvoir esthétique ", c'est souligner l'intrication des questions de l'esthétique à celles de l'éthique et du politique.
Le pouvoir naît d'un vouloir et se heurte à d'autres pouvoirs. Sous la diversité des apparences, il concerne la force de l'apparaître, compris en ses trois temps : projet, stratégie, effets. Faut-il plaire, inspirer ou charmer ? Rechercher la dignité du beau, la gravité du sublime ou la suavité de la grâce ? Parmi les trois figures de la laideur ou du mal, notre adversaire est-il d'abord la difformité qui dissone, la médiocrité qui enlise, ou la violence qui révulse ? Le beau peut être médiocre et violent : il ne saurait manquer d'harmonie.
De même, le sublime peut être compatible avec la difformité et la violence : il disparaît avec la médiocrité. Et la grâce peur être dépourvue de beauté et d'originalité : la douceur ne saurait lui faire défaut. A chaque combat sa technique : l'imitation des meilleurs, l'invention du nouveau, l'appropriation de traits gracieux. De là des résultats divergents : l'admiration va à ce qui plaît, l'étonnement à ce qui inspire, la gratitude à ce qui charme.
Rompre les trois cercles maudits du mépris niveleur, de la médiocrité agressive et de l'envie négatrice, tel est l'enjeu. Dans quelle mesure ces trois grands types de pouvoir esthétique sont-ils exclusifs, chacun des deux autres ? Si Burke dégagea, au milieu du XVIIIe siècle, ce qu'on peut appeler le dilemme esthétique entre beau et sublime, est-on aujourd'hui fondé à parler d'un trilemme esthétique entre beau, sublime et grâce ?
L'affrontement et ses images
Murielle Gagnebin et Julien Milly (dir.)
Paru le : 25/11/2009
Editeur : Champ Vallon
Collection : l'or d'atalante
Prix : 29 €
Tout affrontement ne procéderait-il pas d'un malentendu ? Celui-ci ne résiderait-il pas dans le sujet lui-même, dans ses drames intérieurs ? La notion d'affrontement est très loin de pouvoir être ramenée à la seule mise en face à face de sujets, d'entités, de pensées, d'idéologies.
Cette notion complexe englobe tout spécialement la jalousie, en réservant une place à l'incertitude : sujet/ objet, dedans/ dehors, aujourd'hui/ autrefois. Cela se vérifie dans le champ des images aussi bien picturales, théâtrales, cinématographiques, musicales que verbales. Cette problématique s'observe dans les oeuvres de créateurs que rapproche un regard animé par une cruauté provocante. Se trouvent ainsi réunis des artistes allant de Villon ou de Shakespeare à Godard, en passant, entre autres, par Gustave Moreau, Welles, Verdi, Antonioni, Georges Bataille, Pasolini, Wim Wenders, Kieslowski, Elfriede Jelinek et Abramovic- Ulay.
Des images de l'affrontement à l'affrontement des images tel est le cheminement, à la fois esthétique, philosophique et psychanalytique de ce livre. Dès lors, les termes de déconstruction, de démembrement, de démantèlement, élevés au rang d'instruments, et s'exerçant dans le champ strict de l'image, engagent une fécondité révolutionnaire.
Paru le : 25/11/2009
Editeur : Champ Vallon
Collection : l'or d'atalante
Prix : 29 €
Tout affrontement ne procéderait-il pas d'un malentendu ? Celui-ci ne résiderait-il pas dans le sujet lui-même, dans ses drames intérieurs ? La notion d'affrontement est très loin de pouvoir être ramenée à la seule mise en face à face de sujets, d'entités, de pensées, d'idéologies.
Cette notion complexe englobe tout spécialement la jalousie, en réservant une place à l'incertitude : sujet/ objet, dedans/ dehors, aujourd'hui/ autrefois. Cela se vérifie dans le champ des images aussi bien picturales, théâtrales, cinématographiques, musicales que verbales. Cette problématique s'observe dans les oeuvres de créateurs que rapproche un regard animé par une cruauté provocante. Se trouvent ainsi réunis des artistes allant de Villon ou de Shakespeare à Godard, en passant, entre autres, par Gustave Moreau, Welles, Verdi, Antonioni, Georges Bataille, Pasolini, Wim Wenders, Kieslowski, Elfriede Jelinek et Abramovic- Ulay.
Des images de l'affrontement à l'affrontement des images tel est le cheminement, à la fois esthétique, philosophique et psychanalytique de ce livre. Dès lors, les termes de déconstruction, de démembrement, de démantèlement, élevés au rang d'instruments, et s'exerçant dans le champ strict de l'image, engagent une fécondité révolutionnaire.
Héraclite - Les penseurs de la Grèce, histoire de la philosophie antique (tome 1, livre 1, chap 5)
Theodor Gomperz
Paru le : 25/11/2009
Editeur : Manucius (Editions)
Collection : Le Philosophe
Prix : 5 €
Dès l'Antiquité, Héraclite fut une légende.
On dit qu'il vit le jour à Ephèse, au Vle siècle avant notre ère. Mais très vite, on donna le surnom d'Obscur à celui dont les aphorismes mystérieux et inintelligibles pour le commun des mortels prenaient davantage l'allure d'une parole pythique que d'une pensée philosophique rationnelle et traditionnelle. Ce qu'il y a de sûr, c'est que les récits des éminents spécialistes d'hier et d'aujourd'hui ne pourront jamais dissiper même le soupçon de sa véritable existence.
Et pourtant, les quelques malheureux fragments qu'on lui attribue ici ou là brillaient d'un éclat si puissant qu'ils suffirent à ébranler entièrement le monde intellectuel grec et romain. C'est comme si des cendres du temple d'Artémis, le tombeau de l'unique exemplaire de son oeuvre - un traité intitulé De la Nature - derrière un caractère réputé méprisant et mélancolique jaillissait encore une pensée cristalline, sublime, foudroyant et bouleversant ceux qui s'aventuraient à l'embrasser et à la méditer.
Sa doctrine est révolutionnaire. Tout en s'inscrivant dans la lignée des cosmologues de son temps, le Philosophe annonce le passage décisif au problème de l'Etre et du Devenir, celui qui donnera naissance à l'ontologie classique de Parménide et de Platon, ainsi qu'à la métaphysique d'Aristote. Au XIXe siècle, ce sera même Hegel qui dira s'être inspiré de lui. Quatrième opus de l'oeuvre de Theodor Gomperz Les Penseurs de la Grèce publié aux éditions Manucius, Héraclite est un guide clair et précis pour tout futur lecteur avide d'ouvrir les portes d'Artémis.
Paru le : 25/11/2009
Editeur : Manucius (Editions)
Collection : Le Philosophe
Prix : 5 €
Dès l'Antiquité, Héraclite fut une légende.
On dit qu'il vit le jour à Ephèse, au Vle siècle avant notre ère. Mais très vite, on donna le surnom d'Obscur à celui dont les aphorismes mystérieux et inintelligibles pour le commun des mortels prenaient davantage l'allure d'une parole pythique que d'une pensée philosophique rationnelle et traditionnelle. Ce qu'il y a de sûr, c'est que les récits des éminents spécialistes d'hier et d'aujourd'hui ne pourront jamais dissiper même le soupçon de sa véritable existence.
Et pourtant, les quelques malheureux fragments qu'on lui attribue ici ou là brillaient d'un éclat si puissant qu'ils suffirent à ébranler entièrement le monde intellectuel grec et romain. C'est comme si des cendres du temple d'Artémis, le tombeau de l'unique exemplaire de son oeuvre - un traité intitulé De la Nature - derrière un caractère réputé méprisant et mélancolique jaillissait encore une pensée cristalline, sublime, foudroyant et bouleversant ceux qui s'aventuraient à l'embrasser et à la méditer.
Sa doctrine est révolutionnaire. Tout en s'inscrivant dans la lignée des cosmologues de son temps, le Philosophe annonce le passage décisif au problème de l'Etre et du Devenir, celui qui donnera naissance à l'ontologie classique de Parménide et de Platon, ainsi qu'à la métaphysique d'Aristote. Au XIXe siècle, ce sera même Hegel qui dira s'être inspiré de lui. Quatrième opus de l'oeuvre de Theodor Gomperz Les Penseurs de la Grèce publié aux éditions Manucius, Héraclite est un guide clair et précis pour tout futur lecteur avide d'ouvrir les portes d'Artémis.
Faut-il déconstruire la métaphysique ?
Pierre Aubenque
Paru le : 20/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Métaphysiques
Prix : 12 €
" Les critiques de la métaphysique ne s'attachent plus aujourd'hui à la réfuter, car cela supposerait ce qui est justement en question, à savoir que ses propositions soient falsifiables.
De Nietzsche à Derrida en passant par Heidegger, on s'attache plutôt à la "dépasser" ou à la "déconstruire", c'est-à-dire à la déborder ou à mettre à nu sa structure, tout en laissant subsister dans sa massivité incontournable l'événement qu'elle représente... On voudrait, dans ces quelques leçons prononcées dans le cadre de la Chaire Étienne Gilson, s'interroger sur les raisons d'une telle attitude, qui n'est qu'apparemment iconoclaste, et montrer que ces raisons sont aussi anciennes que la métaphysique elle-même, donc co-essentielles à son projet.
Cela ne signifie pas que la métaphysique résiste, pour les avoir anticipées, à toutes les tentatives de déconstruction, mais que le moment herméneutico-critique de la déconstruction est inhérent à sa fonction proprement métaphysique de dépassement. "
Paru le : 20/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Métaphysiques
Prix : 12 €
" Les critiques de la métaphysique ne s'attachent plus aujourd'hui à la réfuter, car cela supposerait ce qui est justement en question, à savoir que ses propositions soient falsifiables.
De Nietzsche à Derrida en passant par Heidegger, on s'attache plutôt à la "dépasser" ou à la "déconstruire", c'est-à-dire à la déborder ou à mettre à nu sa structure, tout en laissant subsister dans sa massivité incontournable l'événement qu'elle représente... On voudrait, dans ces quelques leçons prononcées dans le cadre de la Chaire Étienne Gilson, s'interroger sur les raisons d'une telle attitude, qui n'est qu'apparemment iconoclaste, et montrer que ces raisons sont aussi anciennes que la métaphysique elle-même, donc co-essentielles à son projet.
Cela ne signifie pas que la métaphysique résiste, pour les avoir anticipées, à toutes les tentatives de déconstruction, mais que le moment herméneutico-critique de la déconstruction est inhérent à sa fonction proprement métaphysique de dépassement. "
dimanche 29 novembre 2009
Giordano Bruno
Robert Langot
Paru le : 19/11/2009
Editeur : Portaparole
Collection : Il pendolo
Prix : 18 €
Dans ce texte, qui peut se lire comme un scénario ou comme une pièce de théâtre, l'auteur replace le grand visionnaire que fut Giordano Bruno dans le contexte historique de l'époque.
Il évoque la lutte de la République de Venise contre l'emprise de Rome qui, elle-même doit se défendre contre les visées hégémoniques de Philippe II d'Espagne tout en combattant la Réforme et l'anglicanisme. Giordano Bruno apparaît alors comme pris dans un réseau d'intrigues, dans un univers impitoyable d'excommunications, dans une politique d'Interdits contre les Villes libres, témoin impuissant de luttes d'Etats qui s'allient les uns contre les autres pour s'assurer l'hégémonie sous couvert de défense du dogme.
Campanella, le poète qui prônait une théocratie universelle, Paolo Sarpi, le grand homme d'Etat vénitien, Galilée, sauront surnager, survivre, alors que Giordano Bruno, dans sa " fureur héroïque ", telle une torche vivante, illuminera par son sacrifice les siècles futurs.
Paru le : 19/11/2009
Editeur : Portaparole
Collection : Il pendolo
Prix : 18 €
Dans ce texte, qui peut se lire comme un scénario ou comme une pièce de théâtre, l'auteur replace le grand visionnaire que fut Giordano Bruno dans le contexte historique de l'époque.
Il évoque la lutte de la République de Venise contre l'emprise de Rome qui, elle-même doit se défendre contre les visées hégémoniques de Philippe II d'Espagne tout en combattant la Réforme et l'anglicanisme. Giordano Bruno apparaît alors comme pris dans un réseau d'intrigues, dans un univers impitoyable d'excommunications, dans une politique d'Interdits contre les Villes libres, témoin impuissant de luttes d'Etats qui s'allient les uns contre les autres pour s'assurer l'hégémonie sous couvert de défense du dogme.
Campanella, le poète qui prônait une théocratie universelle, Paolo Sarpi, le grand homme d'Etat vénitien, Galilée, sauront surnager, survivre, alors que Giordano Bruno, dans sa " fureur héroïque ", telle une torche vivante, illuminera par son sacrifice les siècles futurs.
De la guerre civile
Ninon Grangé
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Armand Colin
Collection : L'inspiration philosophique
Prix : 25 €
Entre horreur et activité normale de l'État, la guerre civile, opposée à la guerre classique, est une absence remarquable de la philosophie politique.
Or les convergences entre ces deux catégories hâtivement séparées apparaissent en creux chez des auteurs éloignés comme Machiavel ou Cari Schmitt. ou encore dans les problèmes posés par la recherche des limites, notamment chez les penseurs de la guerre juste, souvent contraints d'amender leur théorie. Guerre civile et guerre extérieure ont pourtant en commun la transgression et la désignation de l'ennemi.
La démarche non historique, qui compare la guerre de Trente Ans, la Commune et la guerre d'Espagne, révèle la dialectique entre guerre tolérable et guerre intolérable. Les enjeux se font sociaux et surtout politiques. La guerre civile, interne, partisane, rejoint la guérilla, tandis que les guerres étrangères ne sont pas exemptes de risques internes. Comment déterminer si la guerre du Péloponnèse, la guerre de Sécession ou la guerre d'Algérie sont des guerres internes ou externes ? La guerre civile, mal politique absolu, oblige la philosophie à revenir sur l'irrégularité totale ou partielle, et à considérer les intermittences d'un droit de la guerre parfois évanescent.
L'articulation entre l'essence transgressive de la guerre et la loi que l'on se donne permet de comprendre le politique comme une conjuration répétée de la guerre intérieure.
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Armand Colin
Collection : L'inspiration philosophique
Prix : 25 €
Entre horreur et activité normale de l'État, la guerre civile, opposée à la guerre classique, est une absence remarquable de la philosophie politique.
Or les convergences entre ces deux catégories hâtivement séparées apparaissent en creux chez des auteurs éloignés comme Machiavel ou Cari Schmitt. ou encore dans les problèmes posés par la recherche des limites, notamment chez les penseurs de la guerre juste, souvent contraints d'amender leur théorie. Guerre civile et guerre extérieure ont pourtant en commun la transgression et la désignation de l'ennemi.
La démarche non historique, qui compare la guerre de Trente Ans, la Commune et la guerre d'Espagne, révèle la dialectique entre guerre tolérable et guerre intolérable. Les enjeux se font sociaux et surtout politiques. La guerre civile, interne, partisane, rejoint la guérilla, tandis que les guerres étrangères ne sont pas exemptes de risques internes. Comment déterminer si la guerre du Péloponnèse, la guerre de Sécession ou la guerre d'Algérie sont des guerres internes ou externes ? La guerre civile, mal politique absolu, oblige la philosophie à revenir sur l'irrégularité totale ou partielle, et à considérer les intermittences d'un droit de la guerre parfois évanescent.
L'articulation entre l'essence transgressive de la guerre et la loi que l'on se donne permet de comprendre le politique comme une conjuration répétée de la guerre intérieure.
mercredi 25 novembre 2009
Essais sur les pouvoirs actifs de l'homme (1788)
Thomas Reid
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Vrin
Collection : analyse et philosophie
prix : 35 €
Seule oeuvre de philosophie morale que Thomas Reid ait publiée, les Essais sur les pouvoirs actifs de l'homme (1788) avaient été conçus à l'origine comme une seconde partie de l'exposé final de sa pensée.
Ces essais viennent ainsi compléter les Essais sur les pouvoirs intellectuels de l'homme (1785) et témoignent de la même inspiration - une inspiration bien loin de se limiter à la simple ., philosophie du sens commun " qu'on a voulu y voir. Dans ce texte d'une limpidité exemplaire, le philosophe écossais se présente comme le défenseur d'une conception de la liberté humaine traditionnelle mais solidement argumentée.
Reid y développe en effet toute une série d'arguments contre les formes modernes de déterminisme et en faveur de l'objectivité des distinctions morales. S'appuyant sur une psychologie morale naturaliste qui s'inscrit dans l'esprit des Lumières, Reid construit ici une véritable anthropologie, que la philosophie de l'action contemporaine redécouvre avec grand intérêt.
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Vrin
Collection : analyse et philosophie
prix : 35 €
Seule oeuvre de philosophie morale que Thomas Reid ait publiée, les Essais sur les pouvoirs actifs de l'homme (1788) avaient été conçus à l'origine comme une seconde partie de l'exposé final de sa pensée.
Ces essais viennent ainsi compléter les Essais sur les pouvoirs intellectuels de l'homme (1785) et témoignent de la même inspiration - une inspiration bien loin de se limiter à la simple ., philosophie du sens commun " qu'on a voulu y voir. Dans ce texte d'une limpidité exemplaire, le philosophe écossais se présente comme le défenseur d'une conception de la liberté humaine traditionnelle mais solidement argumentée.
Reid y développe en effet toute une série d'arguments contre les formes modernes de déterminisme et en faveur de l'objectivité des distinctions morales. S'appuyant sur une psychologie morale naturaliste qui s'inscrit dans l'esprit des Lumières, Reid construit ici une véritable anthropologie, que la philosophie de l'action contemporaine redécouvre avec grand intérêt.
Heidegger en dialogue 1912-1930 - Rencontres, affinités et confrontations
Servanne Jollivet et Claude Romano
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Vrin
Collection : problèmes et controverses
Prix : 28 €
Ce recueil a pour but de montrer que Heidegger n'est pas seulement, et peut-être pas d'abord, ce penseur solitaire de Forêt-Noire prêtant l'oreille à la voix de l'Etre, comme on s'est souvent plu à le présenter, et comme il a sans doute lui-même contribué à le faire accroire : c'est un penseur extraordinairement attentif aux développements philosophiques de son temps, dont la pensée s'est élaborée en grande partie en dialogue non seulement avec les Grecs, la pensée chrétienne, l'existentialisme de Kierkegaard ou encore la phénoménologie husserlienne, mais également avec ses prédécesseurs immédiats (Dilthey, Brentano, Bergson, Braig, York von Wartenburg), les écoles néokantiennes de Bade (Rickert, Lask) et de Marbourg (Cohen, Natorp, Cassirer), ainsi qu'avec certains contemporains, tels Jaspers ou Scheler.
Dès ses débuts, sa pensée s'avère ouverte aussi bien aux avancées de la logique mathématique (Frege et Russell) que, plus tard, aux développements de l'anthropologie et de la biologie de son époque (von Uexküll). Cette mise en perspective, qui nous paraît plus que jamais nécessaire, permet ainsi de mettre en lumière des aspects négligés de l'oeuvre, de mieux comprendre les sources et, peut-être, certaines limites de celui qui demeure, malgré l'ombre qui pèse sur sa pensée, l'un des plus grands philosophes du XXe siècle.
Paru le : 18/11/2009
Editeur : Vrin
Collection : problèmes et controverses
Prix : 28 €
Ce recueil a pour but de montrer que Heidegger n'est pas seulement, et peut-être pas d'abord, ce penseur solitaire de Forêt-Noire prêtant l'oreille à la voix de l'Etre, comme on s'est souvent plu à le présenter, et comme il a sans doute lui-même contribué à le faire accroire : c'est un penseur extraordinairement attentif aux développements philosophiques de son temps, dont la pensée s'est élaborée en grande partie en dialogue non seulement avec les Grecs, la pensée chrétienne, l'existentialisme de Kierkegaard ou encore la phénoménologie husserlienne, mais également avec ses prédécesseurs immédiats (Dilthey, Brentano, Bergson, Braig, York von Wartenburg), les écoles néokantiennes de Bade (Rickert, Lask) et de Marbourg (Cohen, Natorp, Cassirer), ainsi qu'avec certains contemporains, tels Jaspers ou Scheler.
Dès ses débuts, sa pensée s'avère ouverte aussi bien aux avancées de la logique mathématique (Frege et Russell) que, plus tard, aux développements de l'anthropologie et de la biologie de son époque (von Uexküll). Cette mise en perspective, qui nous paraît plus que jamais nécessaire, permet ainsi de mettre en lumière des aspects négligés de l'oeuvre, de mieux comprendre les sources et, peut-être, certaines limites de celui qui demeure, malgré l'ombre qui pèse sur sa pensée, l'un des plus grands philosophes du XXe siècle.
mercredi 18 novembre 2009
Nietzsche ou les Enjeux de la Fiction
Angèle Kremer-Marietti
Parution : novembre 2009
Edition : l'Harmattan
Collection : Commentaires philosophiques
prix : 29 €
Sur les traces du concept de réflexion chez Kant, Nietzsche débouche sur la fiction ("Erdichtung") qui nous abuse. Il constate que la réflexion peut donner à voir une "vérité" multiple ; aussi le perspectivisme nietzschéen dénonce-t-il la nullité de toute question sur la vérité qui serait indépendante des évaluations.
Parution : novembre 2009
Edition : l'Harmattan
Collection : Commentaires philosophiques
prix : 29 €
Sur les traces du concept de réflexion chez Kant, Nietzsche débouche sur la fiction ("Erdichtung") qui nous abuse. Il constate que la réflexion peut donner à voir une "vérité" multiple ; aussi le perspectivisme nietzschéen dénonce-t-il la nullité de toute question sur la vérité qui serait indépendante des évaluations.
Max Stirner, pédagogue. Le Grand Front
Patrick Gérard Debonne
Parution : novembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection : ouverture philosophique
Prix : 28,50 €
S'opposant aux enseignements reçus par le passé en cours de philosophie, qui montraient Max Stirner comme le chantre de l'égoïsme philosophique, tandis que son ouvrage L'Unique et sa propriété était bien au contraire une guerre lancée contre l'égoïsme moderne, Patrick Gérard Debonne déconstruit ici la savante manoeuvre qui a consisté à faire l'impasse sur la thématique de l'éducation, pourtant au coeur de l'oeuvre de Stirner, refusant autant l'égoïsme que l'altruisme, et constituant l'incongruité diogénique majeure du XIXe siècle.
Parution : novembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection : ouverture philosophique
Prix : 28,50 €
S'opposant aux enseignements reçus par le passé en cours de philosophie, qui montraient Max Stirner comme le chantre de l'égoïsme philosophique, tandis que son ouvrage L'Unique et sa propriété était bien au contraire une guerre lancée contre l'égoïsme moderne, Patrick Gérard Debonne déconstruit ici la savante manoeuvre qui a consisté à faire l'impasse sur la thématique de l'éducation, pourtant au coeur de l'oeuvre de Stirner, refusant autant l'égoïsme que l'altruisme, et constituant l'incongruité diogénique majeure du XIXe siècle.
Deleuze pédagogue. La fonction transcendantale de l'apprentissage et du problème
Sébastien Charbonnier
Parution : novembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection :Pédagogie : crises, mémoires, repères
Prix : 21,50 €
Deleuze pédagogue : pourquoi ce titre ? S'agit-il de rallier un grand philosophe, malgré lui, aux cause du pédagogisme ? Loin de ces stériles débats, hors des alternatives malheureuses, cette enquête sur Deleuze espère faire fonctionner un pan essentiel de son oeuvre concernant la dimension intrinsèquement problématique de la pensée, et voir que cet Apprentissage essentiel "en" la pensée, qui est la pensée elle-même, conduit à de riches perspectives sur la question de l'enseignement.
Parution : novembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection :Pédagogie : crises, mémoires, repères
Prix : 21,50 €
Deleuze pédagogue : pourquoi ce titre ? S'agit-il de rallier un grand philosophe, malgré lui, aux cause du pédagogisme ? Loin de ces stériles débats, hors des alternatives malheureuses, cette enquête sur Deleuze espère faire fonctionner un pan essentiel de son oeuvre concernant la dimension intrinsèquement problématique de la pensée, et voir que cet Apprentissage essentiel "en" la pensée, qui est la pensée elle-même, conduit à de riches perspectives sur la question de l'enseignement.
dimanche 15 novembre 2009
Revue de métaphysique et de morale 2009 - n° 3
Saint Augustin, penseur du soi
Editeur : PUF
Date : octobre 2009
Prix : 20 €
Discussions de l'interprétation de Jean-Luc Marion
numéro dirigé par Emmannuel Falque
Emmanuel Falque, Présentation
Luigi Alici, Le lieu d’Augustin : l’interprétation de Jean-Luc Marion
Jean Greisch, Les lieux du soi : vers une herméneutique du soi-même par l’Autre
Thomas A. Carlson, Au lieu du soi : l’advenue de Dieu
Emmanuel Falque, Le Haut Lieu du soi : une disputatio théologique et phénoménologique
Alain de Libera, Au lieu de Dieu : Jean-Luc Marion lecteur d’Augustin
Nicolas Weil, Au lieu de soi : écriture de soi et vérité
Editeur : PUF
Date : octobre 2009
Prix : 20 €
Discussions de l'interprétation de Jean-Luc Marion
numéro dirigé par Emmannuel Falque
Emmanuel Falque, Présentation
Luigi Alici, Le lieu d’Augustin : l’interprétation de Jean-Luc Marion
Jean Greisch, Les lieux du soi : vers une herméneutique du soi-même par l’Autre
Thomas A. Carlson, Au lieu du soi : l’advenue de Dieu
Emmanuel Falque, Le Haut Lieu du soi : une disputatio théologique et phénoménologique
Alain de Libera, Au lieu de Dieu : Jean-Luc Marion lecteur d’Augustin
Nicolas Weil, Au lieu de soi : écriture de soi et vérité
Marx. Relire Le Capital
Franck Fischbach
Parution : novembre 2009
Editeur : PUF
Collection ; "Débats philosophiques"
Prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
Parution : novembre 2009
Editeur : PUF
Collection ; "Débats philosophiques"
Prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
jeudi 12 novembre 2009
Alternances de la métaphysique. Essais sur Emmanuel Levinas
Joseph Cohen
Parution : novembre 2009
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 28 €
La pensée d’Emmanuel Levinas, en s’inscrivant au cœur de la métaphysique, aura singulièrement bouleversé le fil conducteur du primat philosophique. Cette pensée ne cesse de répéter ce qui se joue à même la métaphysique tout en marquant toujours la nécessité de projeter l’idée directrice qui s’y trace au-delà de ce qu’elle aura pu signifier. Ce qui est ainsi produit est une puissante interruption de la métaphysique à même la métaphysique. Une interruption, cependant, qui ne saurait se réduire à un moment dialectique, mais qui produirait, par son geste, une autre signifiance hétérogène au mouvement d’une pensée se constituant et se reconnaissant dans l’explicitation de son identité à soi-même. Comme si se jouait au cœur de l’histoire de la métaphysique l’exigence et le commandement d’une certaine interruption capable de plier ses signifiants autrement que dans la constitution d’une onto-théologie. Notre dessein dans ce volume est donc – en concentrant notre analyse sur les dialogues philosophiques de Levinas avec Kant, Schelling, Hegel, Husserl, Heidegger, Derrida, Blanchot – de revenir au Dire de cette exigence, de ce commandement, de cette interruption. Il s’agit de faire ressortir la force du rapport inédit qui se trace entre la pensée d’Emmanuel Levinas et l’histoire de la métaphysique, en en précisant les termes et les contours, et en élargissant leur portée questionnante.
Parution : novembre 2009
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 28 €
La pensée d’Emmanuel Levinas, en s’inscrivant au cœur de la métaphysique, aura singulièrement bouleversé le fil conducteur du primat philosophique. Cette pensée ne cesse de répéter ce qui se joue à même la métaphysique tout en marquant toujours la nécessité de projeter l’idée directrice qui s’y trace au-delà de ce qu’elle aura pu signifier. Ce qui est ainsi produit est une puissante interruption de la métaphysique à même la métaphysique. Une interruption, cependant, qui ne saurait se réduire à un moment dialectique, mais qui produirait, par son geste, une autre signifiance hétérogène au mouvement d’une pensée se constituant et se reconnaissant dans l’explicitation de son identité à soi-même. Comme si se jouait au cœur de l’histoire de la métaphysique l’exigence et le commandement d’une certaine interruption capable de plier ses signifiants autrement que dans la constitution d’une onto-théologie. Notre dessein dans ce volume est donc – en concentrant notre analyse sur les dialogues philosophiques de Levinas avec Kant, Schelling, Hegel, Husserl, Heidegger, Derrida, Blanchot – de revenir au Dire de cette exigence, de ce commandement, de cette interruption. Il s’agit de faire ressortir la force du rapport inédit qui se trace entre la pensée d’Emmanuel Levinas et l’histoire de la métaphysique, en en précisant les termes et les contours, et en élargissant leur portée questionnante.
mercredi 11 novembre 2009
Archéologie de Bergson - Temps et métaphysique
Camille Riquier
Parution : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 32 €
Le projet de retrouver l'unité de la philosophie de Bergson ne pouvait être mené à bien que depuis la méthode qui en avait à proprement parler fait une oeuvre.
L'erreur fut de ne pas prendre en considération le statut profondément réformé de la métaphysique qu'il instaure et qui procède au retournement de la métaphysique traditionnelle : non plus se fonder sur un premier principe, mais se fondre dans l'expérience immédiate, c'est-à-dire descendre en soi-même, livre après livre, vers des couches de plus en plus profondes de la durée concrète. L'oeuvre entière doit se comprendre à rebours, en sorte que chaque livre fournit les bases au livre précédent au lieu de le supposer, l'intègre dans un cadre plus large et profond - sorte d'essais concentriques où le dernier livre englobe les précédents.
Il s'agit en un sens d'une archéologie, mais comprise dans les limites indéfiniment reculées de l'intuition, Bergson n'atteignant que dans son dernier livre, le véritable principe agissant. Il est dès lors possible de reprendre le mouvement unique qui traverse l'oeuvre. En l'étayant des notes et des cours inédits de Bergson, nous pouvions montrer comment chaque livre doit se prolonger dans le suivant en gravitant à chaque fois autour d'un problème précis : la liberté, l'union de l'âme et du corps, la causalité, la volonté enfin.
S'enfonçant dans des couches de durée de plus en plus profondes, Bergson ne fait en vérité qu'approfondir un unique problème, celui de la personne qui est pour la première fois pensée comme temps, chaque livre privilégiant l'une de ses dimensions : le présent (Essai sur les données immédiates de la conscience), le passé (Matière et mémoire), l'avenir (L'Évolution créatrice), l'éternité (Les Deux Sources de la morale et de la religion).
C'est l'oeuvre entière qui s'avère être un corpus sur le temps.
Parution : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 32 €
Le projet de retrouver l'unité de la philosophie de Bergson ne pouvait être mené à bien que depuis la méthode qui en avait à proprement parler fait une oeuvre.
L'erreur fut de ne pas prendre en considération le statut profondément réformé de la métaphysique qu'il instaure et qui procède au retournement de la métaphysique traditionnelle : non plus se fonder sur un premier principe, mais se fondre dans l'expérience immédiate, c'est-à-dire descendre en soi-même, livre après livre, vers des couches de plus en plus profondes de la durée concrète. L'oeuvre entière doit se comprendre à rebours, en sorte que chaque livre fournit les bases au livre précédent au lieu de le supposer, l'intègre dans un cadre plus large et profond - sorte d'essais concentriques où le dernier livre englobe les précédents.
Il s'agit en un sens d'une archéologie, mais comprise dans les limites indéfiniment reculées de l'intuition, Bergson n'atteignant que dans son dernier livre, le véritable principe agissant. Il est dès lors possible de reprendre le mouvement unique qui traverse l'oeuvre. En l'étayant des notes et des cours inédits de Bergson, nous pouvions montrer comment chaque livre doit se prolonger dans le suivant en gravitant à chaque fois autour d'un problème précis : la liberté, l'union de l'âme et du corps, la causalité, la volonté enfin.
S'enfonçant dans des couches de durée de plus en plus profondes, Bergson ne fait en vérité qu'approfondir un unique problème, celui de la personne qui est pour la première fois pensée comme temps, chaque livre privilégiant l'une de ses dimensions : le présent (Essai sur les données immédiates de la conscience), le passé (Matière et mémoire), l'avenir (L'Évolution créatrice), l'éternité (Les Deux Sources de la morale et de la religion).
C'est l'oeuvre entière qui s'avère être un corpus sur le temps.
Le regard de la pensée - Philosophie de la représentation
Pierre Guenancia
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : fondements de la politique
Prix : 29 €
Par le terme de représentation on désigne le plus souvent ce qu'il y a dans l'esprit de manière vague et générale, comme lorsque l'on dit que nous n'avons affaire qu'à nos représentations, ou, selon une célèbre expression, que le monde est notre représentation.
Cette conception commune aplatit et méconnaît le caractère dynamique de l'acte ou de l'activité de se représenter, opération par laquelle l'esprit fait venir au-devant de lui quelque chose qui n'est pas réellement présent mais qui le devient grâce à l'effort pour se donner un modèle, une figure, un schéma de ce qui ne peut être directement saisi. Trop de lumière éblouit, dit Pascal qui avait parfaitement compris qu'il fallait un peu d'ombre pour représenter la lumière, et du recul pour voir ce qui est représenté sur un tableau.
Il est aujourd'hui essentiel de souligner l'importance de la médiation dans le rapport que l'homme établit avec la réalité présente, avec les autres hommes comme aussi et surtout avec lui-même.
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : fondements de la politique
Prix : 29 €
Par le terme de représentation on désigne le plus souvent ce qu'il y a dans l'esprit de manière vague et générale, comme lorsque l'on dit que nous n'avons affaire qu'à nos représentations, ou, selon une célèbre expression, que le monde est notre représentation.
Cette conception commune aplatit et méconnaît le caractère dynamique de l'acte ou de l'activité de se représenter, opération par laquelle l'esprit fait venir au-devant de lui quelque chose qui n'est pas réellement présent mais qui le devient grâce à l'effort pour se donner un modèle, une figure, un schéma de ce qui ne peut être directement saisi. Trop de lumière éblouit, dit Pascal qui avait parfaitement compris qu'il fallait un peu d'ombre pour représenter la lumière, et du recul pour voir ce qui est représenté sur un tableau.
Il est aujourd'hui essentiel de souligner l'importance de la médiation dans le rapport que l'homme établit avec la réalité présente, avec les autres hommes comme aussi et surtout avec lui-même.
L'expérience vive
Jean-Claude Gens
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 15 €
L'expérience est l'assise de nos savoirs, mais en des sens divergents qu'indiquent déjà des locutions comme " avoir " et " faire " une expérience, expérimenter et éprouver.
Si l'acquis de l'expérience implique de pouvoir tirer des " leçons " de celle-ci, " faire une expérience " signifie une tentative ou une rencontre supposant un risque et relevant donc d'une aventure. Elle met en question ce qui s'est constitué comme certitude ainsi que celui à qui elle " arrive " de manière imprévisible, et implique aussi bien le temps d'un long cheminement que l'instant d'un surgissement, d'une rupture.
Une philosophie de l'expérience se doit dès lors d'élucider aussi bien la nature de l'expérimentation scientifique que de l'expérience vécue ou vive, comme de l'expérience comme événement. Mais, s'articulant dans le langage tout en s'y déposant, l'expérience vive, c'est encore celle qui est partagée, racontée et entendue dans des histoires. Une telle philosophie doit enfin interroger l'expérience propre à la pensée philosophique en tant qu'expérience de la vérité.
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 15 €
L'expérience est l'assise de nos savoirs, mais en des sens divergents qu'indiquent déjà des locutions comme " avoir " et " faire " une expérience, expérimenter et éprouver.
Si l'acquis de l'expérience implique de pouvoir tirer des " leçons " de celle-ci, " faire une expérience " signifie une tentative ou une rencontre supposant un risque et relevant donc d'une aventure. Elle met en question ce qui s'est constitué comme certitude ainsi que celui à qui elle " arrive " de manière imprévisible, et implique aussi bien le temps d'un long cheminement que l'instant d'un surgissement, d'une rupture.
Une philosophie de l'expérience se doit dès lors d'élucider aussi bien la nature de l'expérimentation scientifique que de l'expérience vécue ou vive, comme de l'expérience comme événement. Mais, s'articulant dans le langage tout en s'y déposant, l'expérience vive, c'est encore celle qui est partagée, racontée et entendue dans des histoires. Une telle philosophie doit enfin interroger l'expérience propre à la pensée philosophique en tant qu'expérience de la vérité.
Etudes pour une phénoménologie de l'étranger - Tome 1, Topographie de l'étranger
Bernhard Waldenfels
Parution : 12/11/2009
Editeur : Van Dieren
Collection : Par ailleurs
Prix : 22 €
Où est l'étranger ? Peut-on l'assigner à un lieu ? Comment pourrait-il entrer en relation avec les autres êtres, s'il n'appartenait pas aussi à un lieu commun ? Et pourtant, serait-il encore un étranger s'il occupait un lieu propre, lui-même inscrit dans un espace englobant ? L'étranger ne saurait être localisé dans des coordonnées établies.
Il émerge bien plutôt dans le dérangement des ordres, le déplacement des règles, l'inquiétude de nos topographies. Sous le titre Études pour une phénoménologie de l'étranger, Bernhard Waldenfels propose une série d'analyses philosophiques consacrées à la question de l'étranger. Chaque volume met en relief un motif différent : l'espace, la norme, les sens, le discours. Les études qui composent ce premier volume déclinent les notions de lieu et d'espace qui permettent de repenser les grandes questions de l'identité, de l'altérité, de l'interculturalité, de l'Europe et du nationalisme.
Ces questions sont non seulement au centre de la réflexion en philosophie et en sciences humaines mais constituent aussi les grands enjeux de la vie sociale aujourd'hui.
Parution : 12/11/2009
Editeur : Van Dieren
Collection : Par ailleurs
Prix : 22 €
Où est l'étranger ? Peut-on l'assigner à un lieu ? Comment pourrait-il entrer en relation avec les autres êtres, s'il n'appartenait pas aussi à un lieu commun ? Et pourtant, serait-il encore un étranger s'il occupait un lieu propre, lui-même inscrit dans un espace englobant ? L'étranger ne saurait être localisé dans des coordonnées établies.
Il émerge bien plutôt dans le dérangement des ordres, le déplacement des règles, l'inquiétude de nos topographies. Sous le titre Études pour une phénoménologie de l'étranger, Bernhard Waldenfels propose une série d'analyses philosophiques consacrées à la question de l'étranger. Chaque volume met en relief un motif différent : l'espace, la norme, les sens, le discours. Les études qui composent ce premier volume déclinent les notions de lieu et d'espace qui permettent de repenser les grandes questions de l'identité, de l'altérité, de l'interculturalité, de l'Europe et du nationalisme.
Ces questions sont non seulement au centre de la réflexion en philosophie et en sciences humaines mais constituent aussi les grands enjeux de la vie sociale aujourd'hui.
Descartes et la visibilité du monde - Les Principes de la philosophie
Édouard Mehl
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
prix : 15 €
Les Principes de la philosophie de Descartes (1647) proposent une philosophie réunissant de manière originale tout ce qui relevait jusque-là de sciences distinctes : la " physique ", 1' " astronomie ", la " métaphysique ".
L'ouvrage, parfaitement didactique, vise à remplacer les manuels scolaires de l'époque, figés dans un aristotélisme dont la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles a précipité la ruine. Mais, sans céder à la facilité d'une polémique unilatérale contre un savoir périmé, les Principes retournent cet aristotélisme sublimé contre le scientisme d'une époque parfois tentée d'enterrer l'idée même de philosophie.
D'où l'ambiguïté d'un ouvrage où les frontières entre la critique et la réappropriation de la tradition ne sont pas toujours évidentes. D'où aussi la radicalité et l'envergure d'une oeuvre qui expose une nouvelle théorie de la connaissance, de la matière corporelle, du mouvement, de la lumière, du ciel d'où celle-ci nous parvient, et enfin du monde comme le lieu absolu de leur apparition. Ce monde n'est pas seulement l'espace, sans qualités, que hantent des corps sans esprit ; c'est un monde immense, à la fois parfait et ouvert, évident et mystérieux, car le ciel étoilé cèle dans son immensité le secret de son ordre.
Les Princes consacrent la philosophie à la considération de cette nouvelle énigme.
Sortie prévue le : 12/11/2009
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
prix : 15 €
Les Principes de la philosophie de Descartes (1647) proposent une philosophie réunissant de manière originale tout ce qui relevait jusque-là de sciences distinctes : la " physique ", 1' " astronomie ", la " métaphysique ".
L'ouvrage, parfaitement didactique, vise à remplacer les manuels scolaires de l'époque, figés dans un aristotélisme dont la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles a précipité la ruine. Mais, sans céder à la facilité d'une polémique unilatérale contre un savoir périmé, les Principes retournent cet aristotélisme sublimé contre le scientisme d'une époque parfois tentée d'enterrer l'idée même de philosophie.
D'où l'ambiguïté d'un ouvrage où les frontières entre la critique et la réappropriation de la tradition ne sont pas toujours évidentes. D'où aussi la radicalité et l'envergure d'une oeuvre qui expose une nouvelle théorie de la connaissance, de la matière corporelle, du mouvement, de la lumière, du ciel d'où celle-ci nous parvient, et enfin du monde comme le lieu absolu de leur apparition. Ce monde n'est pas seulement l'espace, sans qualités, que hantent des corps sans esprit ; c'est un monde immense, à la fois parfait et ouvert, évident et mystérieux, car le ciel étoilé cèle dans son immensité le secret de son ordre.
Les Princes consacrent la philosophie à la considération de cette nouvelle énigme.
mercredi 4 novembre 2009
Temps des crises
Michel Serres
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Manifestes
Prix : 10 €
« Il arrive qu’un séisme ne dessine qu’une ride sur le sol ; ou quelques fêlures et fentes sur les ouvrages d’art, ponts et bâtiments. À force millénaire de tremblements de terre apparaît une crevasse large dans le paysage, comme on en voit en Islande ou en Californie, celle de San Andreas. Visibles puis imprimées sur la carte, ces traces et marques révèlent et cachent une faille géante au niveau des plaques basses, qui se meuvent lentement et cassent tout à coup dans les abysses tectoniques, invisibles. Et la cause profonde de tous ces mouvements gît là.
Financière et boursière, la crise qui nous secoue aujourd’hui, sans doute superficielle, cache et révèle des ruptures qui dépassent, dans le temps, la durée même de l’histoire, comme les failles de ces plaques basses dépassent, dans l’espace, notre perception. »
Si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n’est possible. Il faut donc inventer du nouveau. Or, le nouveau nous submerge ! En agriculture, transports, santé, démographie, informatique, conflits, des bouleversements gigantesques ont transformé notre condition comme jamais cela n’était arrivé dans l’histoire. Seules nos institutions n'ont pas changé.
Et voici l’une de ces ruptures profondes : notre planète devient un acteur essentiel de la scène politique. Qui, désormais, représentera le Monde, ce muet ? Et comment ?
Michel Serres montre que nous sommes encore les acteurs de notre avenir.
Michel Serres, de l’Académie française, est l’auteur d’essais, dont Le Contrat naturel et Le Tiers-Instruit (François Bourin), « Le Grand Récit » (Hominescence, L’Incandescent, Rameaux et Récits d’humanisme), Le Mal propre et La Guerre mondiale (Le Pommier). Il propose une vision du monde qui associe les sciences aux humanités.
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Manifestes
Prix : 10 €
« Il arrive qu’un séisme ne dessine qu’une ride sur le sol ; ou quelques fêlures et fentes sur les ouvrages d’art, ponts et bâtiments. À force millénaire de tremblements de terre apparaît une crevasse large dans le paysage, comme on en voit en Islande ou en Californie, celle de San Andreas. Visibles puis imprimées sur la carte, ces traces et marques révèlent et cachent une faille géante au niveau des plaques basses, qui se meuvent lentement et cassent tout à coup dans les abysses tectoniques, invisibles. Et la cause profonde de tous ces mouvements gît là.
Financière et boursière, la crise qui nous secoue aujourd’hui, sans doute superficielle, cache et révèle des ruptures qui dépassent, dans le temps, la durée même de l’histoire, comme les failles de ces plaques basses dépassent, dans l’espace, notre perception. »
Si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n’est possible. Il faut donc inventer du nouveau. Or, le nouveau nous submerge ! En agriculture, transports, santé, démographie, informatique, conflits, des bouleversements gigantesques ont transformé notre condition comme jamais cela n’était arrivé dans l’histoire. Seules nos institutions n'ont pas changé.
Et voici l’une de ces ruptures profondes : notre planète devient un acteur essentiel de la scène politique. Qui, désormais, représentera le Monde, ce muet ? Et comment ?
Michel Serres montre que nous sommes encore les acteurs de notre avenir.
Michel Serres, de l’Académie française, est l’auteur d’essais, dont Le Contrat naturel et Le Tiers-Instruit (François Bourin), « Le Grand Récit » (Hominescence, L’Incandescent, Rameaux et Récits d’humanisme), Le Mal propre et La Guerre mondiale (Le Pommier). Il propose une vision du monde qui associe les sciences aux humanités.
Voir et pouvoir : qui nous surveille?
Jean-Gabriel Ganascia
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 20 €
Le 20 juin 2009, Neda, une jeune Iranienne de 26 ans, a été tuée par la milice. Dans les régimes totalitaires d’antan, cette nouvelle aurait été vite étouffée. Aujourd’hui, grâce au logiciel Twitter, l’événement a été relayé instantanément dans le monde entier. Cet épisode tragique atteste des bouleversements actuels de l’espace public : toujours sous le regard des autres, nous serions contraints de devenir plus justes. Cela vaudrait pour toutes les personnes investies d’une fonction : hommes politiques, policiers, juges, médecins, soldats, fonctionnaires…
Cette aspiration à la transparence se manifeste déjà dans la société contemporaine. Il en résulte un état dit de « sousveillance », où le contrôle ne vient plus d’en haut, comme dans la société de surveillance, mais d’en bas. Désormais, ce n’est plus celui qui voit qui a le pouvoir, mais celui qui est vu.>BR> Ce livre explore les conséquences possibles d’une généralisation de la sousveillance à la planète. Il montre l’insuffisance des théories de l’information et de la communication pour aborder les dimensions éthiques à l’ère de l’infosphère
Professeur d’informatique à l’université Pierre et Marie Curie, Jean-Gabriel Ganascia poursuit ses recherches au LIP6 (Laboratoire d’Informatique de Paris 6) sur l’intelligence artificielle et la modélisation cognitive. Il travaille notamment sur les aspects éthiques de la société de l’information.
Il a aussi publié quelques ouvrages destinés au grand public dont, notamment, L’Âme machine (éditions du seuil, 1989) et, au Pommier, Gédéon ou les aventures extravagantes d’un expérimentateur en chambre (2002) et Les Sciences cognitives (POCHE-Le Pommier, 2006) .
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 20 €
Le 20 juin 2009, Neda, une jeune Iranienne de 26 ans, a été tuée par la milice. Dans les régimes totalitaires d’antan, cette nouvelle aurait été vite étouffée. Aujourd’hui, grâce au logiciel Twitter, l’événement a été relayé instantanément dans le monde entier. Cet épisode tragique atteste des bouleversements actuels de l’espace public : toujours sous le regard des autres, nous serions contraints de devenir plus justes. Cela vaudrait pour toutes les personnes investies d’une fonction : hommes politiques, policiers, juges, médecins, soldats, fonctionnaires…
Cette aspiration à la transparence se manifeste déjà dans la société contemporaine. Il en résulte un état dit de « sousveillance », où le contrôle ne vient plus d’en haut, comme dans la société de surveillance, mais d’en bas. Désormais, ce n’est plus celui qui voit qui a le pouvoir, mais celui qui est vu.>BR> Ce livre explore les conséquences possibles d’une généralisation de la sousveillance à la planète. Il montre l’insuffisance des théories de l’information et de la communication pour aborder les dimensions éthiques à l’ère de l’infosphère
Professeur d’informatique à l’université Pierre et Marie Curie, Jean-Gabriel Ganascia poursuit ses recherches au LIP6 (Laboratoire d’Informatique de Paris 6) sur l’intelligence artificielle et la modélisation cognitive. Il travaille notamment sur les aspects éthiques de la société de l’information.
Il a aussi publié quelques ouvrages destinés au grand public dont, notamment, L’Âme machine (éditions du seuil, 1989) et, au Pommier, Gédéon ou les aventures extravagantes d’un expérimentateur en chambre (2002) et Les Sciences cognitives (POCHE-Le Pommier, 2006) .
Petites chroniques du dimanche soir, 3 - Entretiens avec Michel Polacco
Michel Serres
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 19,90 €
Troisième tome des Petites chroniques du dimanche soir, dont le premier tome courait de septembre 2004 au tout début février 2006 et le second de février 2006 à mars 2007.
Mars 2007 – décembre 2008 : 21 mois de chroniques hebdomadaires pour adopter un regard différent sur l’actualité, pour reconnecter les événements de notre monde à leur sens profond.
Ce regard détonnant, plein d’intelligence et d’humanité, Michel Serres, en devisant avec Michel Polacco, le porte à nouveau sur des sujets brûlants, comme la liberté de la presse, la crise économique, l’Amérique d’Obama, les nouvelles technologies, le pouvoir du pape, le Tibet, la fin annoncée des plaques minéralogiques, ou plus intemporels, comme la géographie, la laideur, le bonheur, les pirates ou le beau métier de professeur… Au fil de chaque chronique, conjuguant le recul nécessaire à l’analyse au refus de toute pensée unique, il rend à l’actualité sa portée véritable.
Professeur à Stanford University, membre de l’Académie française, Michel Serres est l’un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde ouverte, fondée sur une connaissance des humanités et des sciences.
Il est l’auteur de très nombreux essais philosophiques et d’histoire des sciences, dont la série des Hermès (Editions de Minuit), Les Cinq Sens (Grasset), Le Tiers-Instruit (François Bourin), Les Origines de la Géométrie (Flammarion), La Légende des Anges (Flammarion) et, au Pommier, Récits d’humanisme, Le Mal propre, La Guerre mondiale, Écrivains, savants et philosophes font le tour du monde, notamment.
Michel Polacco a dirigé France Info de 2002 à 2007
Parution : octobre 2009
Editions du Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 19,90 €
Troisième tome des Petites chroniques du dimanche soir, dont le premier tome courait de septembre 2004 au tout début février 2006 et le second de février 2006 à mars 2007.
Mars 2007 – décembre 2008 : 21 mois de chroniques hebdomadaires pour adopter un regard différent sur l’actualité, pour reconnecter les événements de notre monde à leur sens profond.
Ce regard détonnant, plein d’intelligence et d’humanité, Michel Serres, en devisant avec Michel Polacco, le porte à nouveau sur des sujets brûlants, comme la liberté de la presse, la crise économique, l’Amérique d’Obama, les nouvelles technologies, le pouvoir du pape, le Tibet, la fin annoncée des plaques minéralogiques, ou plus intemporels, comme la géographie, la laideur, le bonheur, les pirates ou le beau métier de professeur… Au fil de chaque chronique, conjuguant le recul nécessaire à l’analyse au refus de toute pensée unique, il rend à l’actualité sa portée véritable.
Professeur à Stanford University, membre de l’Académie française, Michel Serres est l’un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde ouverte, fondée sur une connaissance des humanités et des sciences.
Il est l’auteur de très nombreux essais philosophiques et d’histoire des sciences, dont la série des Hermès (Editions de Minuit), Les Cinq Sens (Grasset), Le Tiers-Instruit (François Bourin), Les Origines de la Géométrie (Flammarion), La Légende des Anges (Flammarion) et, au Pommier, Récits d’humanisme, Le Mal propre, La Guerre mondiale, Écrivains, savants et philosophes font le tour du monde, notamment.
Michel Polacco a dirigé France Info de 2002 à 2007
dimanche 1 novembre 2009
Le Cercle de Vienne
François Schmitz
Paru le : 30/10/2009
Editeur : Vrin
Collection : analyse et philosophie
Prix : 40 €
Présente et analyse la portée des doctrines mises au point de 1924 à 1936 par les philosophes et scientifiques qui ont participé au Cercle de Vienne et ont ainsi renouvelé la théorie de la connaissance et du langage et contribué à la critique de la philosophie traditionnelle.
Paru le : 30/10/2009
Editeur : Vrin
Collection : analyse et philosophie
Prix : 40 €
Présente et analyse la portée des doctrines mises au point de 1924 à 1936 par les philosophes et scientifiques qui ont participé au Cercle de Vienne et ont ainsi renouvelé la théorie de la connaissance et du langage et contribué à la critique de la philosophie traditionnelle.
jeudi 29 octobre 2009
Marx
Michel Henry
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Tel
Prix : 15 €
L'intelligence de la pensée de Marx suppose la mise hors jeu du marxisme.
Le marxisme s'est constitué en doctrine achevée et officielle alors que les écrits philosophiques fondamentaux de Marx demeuraient inconnus, et notamment L'idéologie allemande, publié en 1932. Reposant sur des textes qui ne portent pas leur principe d'intelligibilité en eux-mêmes, il s'est, de plus, voulu en accord avec l'objectivisme moderne. Par une lecture entièrement neuve de l'oeuvre complète de Marx, Michel Henry en dévoile l'intuition fondatrice : la subjectivité corporelle de l'individu vivant, qui définit à la fois son existence et sa condition de travailleur.
Une phénoménologie de la vie concrète constitue identiquement chez Marx la mise à nu de tout le système économique et le principe unique de son explication : la philosophie de la réalité porte en elle la philosophie de l'économie. La valeur est produite exclusivement par le travail vivant. Le des-tin du capital est donc celui de la praxis subjective de l'individu. Dès qu'il s'en sépare - et le progrès technologique inaugure l'ère de cette séparation -, la valorisation et le capitalisme ne sont plus possibles.
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Tel
Prix : 15 €
L'intelligence de la pensée de Marx suppose la mise hors jeu du marxisme.
Le marxisme s'est constitué en doctrine achevée et officielle alors que les écrits philosophiques fondamentaux de Marx demeuraient inconnus, et notamment L'idéologie allemande, publié en 1932. Reposant sur des textes qui ne portent pas leur principe d'intelligibilité en eux-mêmes, il s'est, de plus, voulu en accord avec l'objectivisme moderne. Par une lecture entièrement neuve de l'oeuvre complète de Marx, Michel Henry en dévoile l'intuition fondatrice : la subjectivité corporelle de l'individu vivant, qui définit à la fois son existence et sa condition de travailleur.
Une phénoménologie de la vie concrète constitue identiquement chez Marx la mise à nu de tout le système économique et le principe unique de son explication : la philosophie de la réalité porte en elle la philosophie de l'économie. La valeur est produite exclusivement par le travail vivant. Le des-tin du capital est donc celui de la praxis subjective de l'individu. Dès qu'il s'en sépare - et le progrès technologique inaugure l'ère de cette séparation -, la valorisation et le capitalisme ne sont plus possibles.
Théorie générale de la connaissance
Moritz Schlick
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : bibliothèque de philosophie
Prix : 22 €
Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne.
Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques.
Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps.
Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : bibliothèque de philosophie
Prix : 22 €
Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne.
Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques.
Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps.
Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance
Abélard et Héloïse - La passion de la maîtrise
Claire Nouvet
Paru le : 09/07/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Objet
Prix : 22 €
Abélard n'aura pas réussi à maîtriser le récit de sa vie : au lieu de la glorieuse Passion philosophique que seul il entendait écrire, une autre Passion s'écrit malgré lui et à deux mains - la passion de la maîtrise.
Cette maîtrise, le philosophe la désire sans oser se l'avouer. Et il la désire sur les deux scènes qu'il investit tour à tour et qui formeront les deux volets de cette étude, à savoir la scène pédagogique et dialectisée du XIIe siècle qui préfigure les combats d'une université encore à venir, et cette autre scène apparemment étrangère à l'exercice de la philosophie qu'est la scène érotique. D'une scène à l'autre, il s'agira de lire ce que le maître ne veut pas savoir de l'exercice de la philosophie : que ce soit la férocité agonistique qui double l'amour qu'il proclame pour le vrai, ou l'érotisation du logos qui constitue la tentation secrète et littéraire du discours philosophique, érotisation que le philosophe veut effacer, et qu'Héloïse persiste à infliger, malgré lui et à son insu, au discours par trop édifiant qu'il lui adresse.
Paru le : 09/07/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Objet
Prix : 22 €
Abélard n'aura pas réussi à maîtriser le récit de sa vie : au lieu de la glorieuse Passion philosophique que seul il entendait écrire, une autre Passion s'écrit malgré lui et à deux mains - la passion de la maîtrise.
Cette maîtrise, le philosophe la désire sans oser se l'avouer. Et il la désire sur les deux scènes qu'il investit tour à tour et qui formeront les deux volets de cette étude, à savoir la scène pédagogique et dialectisée du XIIe siècle qui préfigure les combats d'une université encore à venir, et cette autre scène apparemment étrangère à l'exercice de la philosophie qu'est la scène érotique. D'une scène à l'autre, il s'agira de lire ce que le maître ne veut pas savoir de l'exercice de la philosophie : que ce soit la férocité agonistique qui double l'amour qu'il proclame pour le vrai, ou l'érotisation du logos qui constitue la tentation secrète et littéraire du discours philosophique, érotisation que le philosophe veut effacer, et qu'Héloïse persiste à infliger, malgré lui et à son insu, au discours par trop édifiant qu'il lui adresse.
Formes de vie - L'art moderne et l'invention de soi
Nicolas Bourriaud
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Denoël (Editions)
Prix : 17 €
Convoquant l'art, la littérature, la philosophie, le cinéma, l'économie et l'histoire des techniques, Nicolas Bourriaud établit ici une autre généalogie de la modernité, de Brummell à Michel Foucault, de l'alchimie au mouvement Dada, de Baudelaire à Fluxus en passant par Guy Debord et Raymond Nains.
Une modernité oubliée dont l'impératif moral serait : Fais de ta vie une oeuvre d'art... L'enjeu majeur pour les artistes modernes ? Descendants des présocratiques, philosophes en acte, ils résistent à la généralisation de la division du travail et à la standardisation de l'ère industrielle, car ils reconstituent l'unité perdue de l'existence humaine.
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Denoël (Editions)
Prix : 17 €
Convoquant l'art, la littérature, la philosophie, le cinéma, l'économie et l'histoire des techniques, Nicolas Bourriaud établit ici une autre généalogie de la modernité, de Brummell à Michel Foucault, de l'alchimie au mouvement Dada, de Baudelaire à Fluxus en passant par Guy Debord et Raymond Nains.
Une modernité oubliée dont l'impératif moral serait : Fais de ta vie une oeuvre d'art... L'enjeu majeur pour les artistes modernes ? Descendants des présocratiques, philosophes en acte, ils résistent à la généralisation de la division du travail et à la standardisation de l'ère industrielle, car ils reconstituent l'unité perdue de l'existence humaine.
Spinoza
Pierre-François Moreau
Paru le: 28/10/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 38 €
" Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels.
" Cette phrase énigmatique n'est peut-être pas soli-taire : elle appelle - et suppose pour être comprise - toute une problématique spinoziste de l'expérience, peu aperçue mais régissant des pans entiers du système. L'expérience, c'est d'abord la clef de l'itinéraire par lequel, au début de la Réforme de l'entendement, le narrateur arrache à la vie commune les raisons de chercher le vrai Bien. C'est ensuite, dans les champs de l'histoire (lieu de la fortune), de la langue (lieu de l'usage), des passions (lieu de l'ingenium), le signe de tout ce qui paraît échapper à la Raison sans pourtant la contredire.
C'est enfin la présence, en tout homme, d'une conscience de la nécessité au sein même de la finitude. Ainsi l'étude de l'expérience permet-elle de voir autrement la Raison elle-même ; de comprendre, aussi, la constitution du système qui apparaît comme une réflexion sur les formes et les moyens de la rationalité.
Paru le: 28/10/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 38 €
" Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels.
" Cette phrase énigmatique n'est peut-être pas soli-taire : elle appelle - et suppose pour être comprise - toute une problématique spinoziste de l'expérience, peu aperçue mais régissant des pans entiers du système. L'expérience, c'est d'abord la clef de l'itinéraire par lequel, au début de la Réforme de l'entendement, le narrateur arrache à la vie commune les raisons de chercher le vrai Bien. C'est ensuite, dans les champs de l'histoire (lieu de la fortune), de la langue (lieu de l'usage), des passions (lieu de l'ingenium), le signe de tout ce qui paraît échapper à la Raison sans pourtant la contredire.
C'est enfin la présence, en tout homme, d'une conscience de la nécessité au sein même de la finitude. Ainsi l'étude de l'expérience permet-elle de voir autrement la Raison elle-même ; de comprendre, aussi, la constitution du système qui apparaît comme une réflexion sur les formes et les moyens de la rationalité.
mercredi 21 octobre 2009
Jean-François Lyotard : questions au cinéma - Ce que le cinéma se figure
Jean-Michel Durafour
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 22 €
La pensée du cinéma ne rencontre d’ordinaire Jean-François Lyotard, dans ses textes sur le cinéma ou non, que par le biais de deux activateurs : l’acinéma (le cinéma expérimental) et le figural. Ces deux activateurs, au demeurant, sont fortement représentatifs de la position paradoxale de Lyotard pour les études cinématographiques : si l’acinéma a été le plus souvent critiqué pour sa radicalité voire son sectarisme, n’ayant de fait guère de postérité, il en va tout autrement du figural, lequel a trouvé dans les films un terrain fertile d’investigation. Tout autant représentative est la méconnaissance en théorie du cinéma de nombreux autres textes de Lyotard portant sur le cinéma ou sur des films, et dont on ne parle jamais, ainsi que de sa philosophie postérieure à sa période libidinale, qui ne semble pas avoir encore trouvé d’échos particuliers en régime filmique. Le présent ouvrage fait précisément le pari de ces deux directions. À partir d’un autre Lyotard, ou du même mais envisagé très différemment, se dessinera progressivement une possibilité de penser le cinéma qui ne devra plus rien au figural, à l’abstrait ou à l’expérimental, dont Lyotard le premier a fini par revenir, mais qui, singulièrement, ouvrira à une originale théorie du cinéma figuratif. « Méfiance envers les figuratifs quand ils ont de l’âme », peut-on lire dans Que peindre ?…
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 22 €
La pensée du cinéma ne rencontre d’ordinaire Jean-François Lyotard, dans ses textes sur le cinéma ou non, que par le biais de deux activateurs : l’acinéma (le cinéma expérimental) et le figural. Ces deux activateurs, au demeurant, sont fortement représentatifs de la position paradoxale de Lyotard pour les études cinématographiques : si l’acinéma a été le plus souvent critiqué pour sa radicalité voire son sectarisme, n’ayant de fait guère de postérité, il en va tout autrement du figural, lequel a trouvé dans les films un terrain fertile d’investigation. Tout autant représentative est la méconnaissance en théorie du cinéma de nombreux autres textes de Lyotard portant sur le cinéma ou sur des films, et dont on ne parle jamais, ainsi que de sa philosophie postérieure à sa période libidinale, qui ne semble pas avoir encore trouvé d’échos particuliers en régime filmique. Le présent ouvrage fait précisément le pari de ces deux directions. À partir d’un autre Lyotard, ou du même mais envisagé très différemment, se dessinera progressivement une possibilité de penser le cinéma qui ne devra plus rien au figural, à l’abstrait ou à l’expérimental, dont Lyotard le premier a fini par revenir, mais qui, singulièrement, ouvrira à une originale théorie du cinéma figuratif. « Méfiance envers les figuratifs quand ils ont de l’âme », peut-on lire dans Que peindre ?…
Marx - Relire Le Capital
Franck Fischbach (dir.)
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : débats philosophiques
prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : débats philosophiques
prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
dimanche 18 octobre 2009
Pierre Bourdieu. Un philosophe en sociologie
Marie-Anne Lescourret
Parution : octobre 2009
Edition : PUF
Collection "Débats philosophiques"
La renommée nationale et internationale de Pierre Bourdieu lui est venue de la sociologie, une sociologie un peu particulière, dite « des élites », ou plus communément, « de la domination », au fil de laquelle il ne se fit pas faute de fustiger les représentants de celle qu’il appelait « la discipline du couronnement », la philosophie.
C’était là pourtant son terroir d’origine, sa formation première, et la seule dans laquelle il possédât un diplôme (l’agrégation). Mais il ne voyait dans ses anciens « collègues » que des lectors figés dans une position scolastique qui les éloignait des urgences du monde et du « sens pratique ».
Pourtant, c’est à l’aide de la philosophie (dite « analytique ») qu’il critique la philosophie (sartrienne, heideggerienne), et vise à l’éduquer, qu’il forge les concepts majeurs de sa sociologie, comme l’habitus, la violence symbolique. Et l’enjeu de ses recherches est encore un enjeu philosophique, qui le rapproche de ceux qui ont voulu transformer le monde, au lieu de se borner à le penser.
Table des matières
I. Bourdieu, un philosophe en sociologie, par Marie-Anne Lescourret
II. L'habitus, de la philosophie à la sociologie et retour, par Juliette Grange
III. Une conception non scolastique de l'efficacité linguistique, par Bruno Ambroise
IV. Du pouvoir symbolique, sur une notion cardinale de la sociologie de Bourdieu et son contexte, par Camille Tarot
V. L'ontologie est-elle politique ? La question de la vérité dans la lecture de Heidegger par Bourdieu, par Jean Grondin
VI. Faire le temps. D'une phénoménologie des attitudes temporelles à une théorie des pratiques temporelles, par Jean-François Rey
VII. Sous l'égide de Pascal, par Pascal Delhom
Parution : octobre 2009
Edition : PUF
Collection "Débats philosophiques"
La renommée nationale et internationale de Pierre Bourdieu lui est venue de la sociologie, une sociologie un peu particulière, dite « des élites », ou plus communément, « de la domination », au fil de laquelle il ne se fit pas faute de fustiger les représentants de celle qu’il appelait « la discipline du couronnement », la philosophie.
C’était là pourtant son terroir d’origine, sa formation première, et la seule dans laquelle il possédât un diplôme (l’agrégation). Mais il ne voyait dans ses anciens « collègues » que des lectors figés dans une position scolastique qui les éloignait des urgences du monde et du « sens pratique ».
Pourtant, c’est à l’aide de la philosophie (dite « analytique ») qu’il critique la philosophie (sartrienne, heideggerienne), et vise à l’éduquer, qu’il forge les concepts majeurs de sa sociologie, comme l’habitus, la violence symbolique. Et l’enjeu de ses recherches est encore un enjeu philosophique, qui le rapproche de ceux qui ont voulu transformer le monde, au lieu de se borner à le penser.
Table des matières
I. Bourdieu, un philosophe en sociologie, par Marie-Anne Lescourret
II. L'habitus, de la philosophie à la sociologie et retour, par Juliette Grange
III. Une conception non scolastique de l'efficacité linguistique, par Bruno Ambroise
IV. Du pouvoir symbolique, sur une notion cardinale de la sociologie de Bourdieu et son contexte, par Camille Tarot
V. L'ontologie est-elle politique ? La question de la vérité dans la lecture de Heidegger par Bourdieu, par Jean Grondin
VI. Faire le temps. D'une phénoménologie des attitudes temporelles à une théorie des pratiques temporelles, par Jean-François Rey
VII. Sous l'égide de Pascal, par Pascal Delhom
Questions d'éducation - Finalités politiques des institutions éducatives
Bernard Jolibert
Parution : octobre 2009
Editeur : L'Harmattan
Collection : Education et philosophie
Prix : 21 €
Quelles finalités l'Ecole doit-elle poursuivre ? Faut-il en priorité éduquer ou instruire ? Pourquoi former le citoyen de la République ? Comment la laïcité est-elle réalisable ? Que vaut l'apprentissage de la politesse ? Que faire des enfants "perdus" ? Autant de question étudiées par l'auteur, afin d'aider à mieux faire le point sur les difficultés et les interrogations touchant le sens et la valeur des pratiques qui sont celles de tout enseignement qui prétend comprendre ce qu'il fait, et, par suite, ne pas faire n'importe quoi.
Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, Bernard Jolibert est professeur émérite en sciences de l'éducation. Après avoir enseigné en Ecole normale et en IUFM, il est aujourd'hui correspondant du Groupe de recherche en philosophie de l'éducation (IUFM de la Réunion).
Parution : octobre 2009
Editeur : L'Harmattan
Collection : Education et philosophie
Prix : 21 €
Quelles finalités l'Ecole doit-elle poursuivre ? Faut-il en priorité éduquer ou instruire ? Pourquoi former le citoyen de la République ? Comment la laïcité est-elle réalisable ? Que vaut l'apprentissage de la politesse ? Que faire des enfants "perdus" ? Autant de question étudiées par l'auteur, afin d'aider à mieux faire le point sur les difficultés et les interrogations touchant le sens et la valeur des pratiques qui sont celles de tout enseignement qui prétend comprendre ce qu'il fait, et, par suite, ne pas faire n'importe quoi.
Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, Bernard Jolibert est professeur émérite en sciences de l'éducation. Après avoir enseigné en Ecole normale et en IUFM, il est aujourd'hui correspondant du Groupe de recherche en philosophie de l'éducation (IUFM de la Réunion).
mercredi 14 octobre 2009
Modernes sans modernité - Eloge des mondes sans style
Pierre-Damien Huyghe
Paru le : 09/10/2009
Editeur : Nouvelles Editions Lignes
Collection : Fins de la philosophie
Prix : 14 €
Issu d'un séminaire organisé au Centre Pompidou à l'occasion du trentième anniversaire de son inauguration, ce livre a pour objet de discuter quelques-uns des fondements théoriques et méthodologiques des pensées qui ont conduit à tenir la notion de " modernité " pour dépassée, en particulier celles d'Ulrich Beck en Allemagne, de Bruno Latour en France, de Fredric Jameson aux Etats-Unis, etc.
Que peut bien vouloir signifier " modernes sans modernité " ? Ceci, entre autres : que la phase historique que nous vivons est certes marquée par des processus de modernisation, mais que l'expression de ces processus n'est pas encore parvenue au stade d'un style. Y a-t-il lieu de le déplorer ? Pas selon Pierre-Damien Huyghe, qui soutient que c'est au contraire dans l'absence de repères stylistiques que l'esprit est le plus susceptible de se montrer présent aux modifications des capacités productives et aux poussées techniques qui affectent les conditions d'existence.
" Présence d'esprit " que voulut historiquement désigner et signifier le terme " modernité " lors de son introduction dans la langue, au XIXe siècle. Se passer de ce terme, comme semblent vouloir le faire ceux qui le prétendent obsolète, c'est s'exposer aux risques d'une modernisation sans mesure.
Paru le : 09/10/2009
Editeur : Nouvelles Editions Lignes
Collection : Fins de la philosophie
Prix : 14 €
Issu d'un séminaire organisé au Centre Pompidou à l'occasion du trentième anniversaire de son inauguration, ce livre a pour objet de discuter quelques-uns des fondements théoriques et méthodologiques des pensées qui ont conduit à tenir la notion de " modernité " pour dépassée, en particulier celles d'Ulrich Beck en Allemagne, de Bruno Latour en France, de Fredric Jameson aux Etats-Unis, etc.
Que peut bien vouloir signifier " modernes sans modernité " ? Ceci, entre autres : que la phase historique que nous vivons est certes marquée par des processus de modernisation, mais que l'expression de ces processus n'est pas encore parvenue au stade d'un style. Y a-t-il lieu de le déplorer ? Pas selon Pierre-Damien Huyghe, qui soutient que c'est au contraire dans l'absence de repères stylistiques que l'esprit est le plus susceptible de se montrer présent aux modifications des capacités productives et aux poussées techniques qui affectent les conditions d'existence.
" Présence d'esprit " que voulut historiquement désigner et signifier le terme " modernité " lors de son introduction dans la langue, au XIXe siècle. Se passer de ce terme, comme semblent vouloir le faire ceux qui le prétendent obsolète, c'est s'exposer aux risques d'une modernisation sans mesure.
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