Extraits du film, L´Amant. (ces espaces fermés...une limousine noire).
Photos de Marguerite Duras.
L´Amant de Marguerite Duras ou l´eternelle traversée du Mekong où j´en suis toujours. Je suis revenue à ce livre après quelque temps comme on revient vers un ancien amant. Je souligne touojours son début qui m´a "dévasté". Mon visage est aussi si dévasté: lisez moi sur ces traits car je suis aussi défigurée par le temps, par ceux qui sont toujours en moi: sur ma peau, sur mes yeux qui relisent un texte que je n´ecrirai moi-même jamais, mais que je relis en nous, étalés nos regards sur une rivière du sud où nous regardons y passer les bateaux qui vont vers l´Atlantique... Nous lisons les mêmes livres que nous aurions dû lire ensemble il y a longtemps: maintenant, une différence de nos jours: nous les vivons. Nous écrivons un roman chaque jour en nous: de nos gestes, de tout ce qui nous soutient. N´importe qui peut-être cet enfant de L´indochine. N´importe qui, le riche chinois qui la caresse toujours. Qui l´appelera. Qui mourra pour elle. N´importe qui peut récrire l´histoire d´un Amant. L´Histoire oblique du désir, du corps que nous voulons nier. Notre âme est inscrite sur notre corps: mème malgré le temps. Notre corps est notre vraie histoire.
sábado, 9 de junio de 2012
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