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dimanche 9 juin 2013

L'ange du bizarre.


Petite parenthèse artistique à la vie monacale que je mène en ce moment, je me suis accordée une excursion hors des murs, et même deux, pour voir, et revoir, entre d'autres murs, l'exposition "L'Ange du bizarre" au Musée d'Orsay. 

J'y ai trouvé tout ce que j'aime du 18° au 19° siècle, surtout de l'autre côté du Rhin et de la Manche, des oeuvres connues et moins connues, découvert quelques pépites parmi d'autres croûtes... du mythe en veux-tu en voilà, des histoires gothiques à foison, vanités et autres femmes fatales pour vous servir, un régal! Mais quid du romantisme noir?

L’exposition décline le romantisme noir en trois époques : le temps de la naissance (1770-1850), le temps de l’affranchissement et des mutations dans l’art symboliste (1860- 1900) et le temps de la redécouverte dans l’art surréaliste (1920-1940). 

Si j'ai salué la scénographie irréprochable (sobre et sombre), le fil d'Ariane que trace l'exposition à travers les siècles m'a parfois semblé décousu pour ne pas dire dépourvu de cohérence par brefs moments... un côté un peu "pot-pourri" qui n'est pas pour me déplaire - exceptée cette troisième et dernière vague (1920-1940), dernière salle dans laquelle je me suis très peu attardée. Peut-être est-ce seulement parce que je n'aime ni Magritte ni Ernst, ou bien aussi car je trouvais cette perspective finale résolument moderne (quoique à propos) un peu à côté de la plaque après tant d'élans symbolistes et de précision goya-esque.

La part belle est également faite au 7° art, avec douze extraits de films qui hantent le parcours du visiteur au gré de ses pérégrinations (là encore la scénographie est bien pensée avec des écrans "double face" - vous n'échapperez pas aux figures terrifiantes de Nosferatu, Dracula, Frankenstein, Rebecca, ou Faust). De "l'horreur délicieuse" de bout en bout, comme la décrivait Burke, du rire à l'effroi.

Vous avez jusqu'au 23 juin pour aller apprécier à sa juste valeur la luminosité du Nocturne au parc royal de Bruxelles de William Degouve de Nuncques et autres merveilles dont les reproductions peinent malheureusement à rendre la beauté. En attendant je vous invite à lire cet article très documenté de La Tribune de l'Art!


Eugène Samuel Grasset, Trois Femmes et trois loups, vers 1892 
Crayon, aquarelle, encre de chine et rehauts d’or 

dimanche 7 août 2011

A visit to Bath's Fashion Museum

Le week-end dernier, j'ai eu la chance de me rendre au Fashion Museum de la ville de Bath pour une petite visite de leur dernières exposition "Dressing the Stars : British costume design at the Academy Awards". Plus de 40 costumes sont présentés, avec pour ligne directrice l'histoire, et le fait que chaque couturier dont l'oeuvre est présentée a obtenu un BAFTA. Soit. Outre le côté sensationnel de la chose -mode groupie on- "omg c'est LE costume porté PAR Johnny Depp himself dans PDC" -mode groupie off-, il y a la reconstitution historique. Que ce soit au travers des merveilleuses robes portées par Keira Knightley dans the Duchess, de Cate Blanchett dans Elizabeth, Kate Winslet et Emma Thompson dans Sense & Sensibility, ou plus récemment, des tenues d'Helena Bonham Carter dans the King's Speech, l'intérêt est non seulement de pouvoir admirer pour de vrai les belles robes responsables de crises de bavage devant mon écran, mais surtout de découvrir le processus de conception et confection de ces costumes, à travers notamment les explications fort bien documentées des couturiers themselves.

L'exposition s'achève le 29 août, je ne saurais trop vous conseiller d'y faire un tour si vous êtes en terre d'Albion cette été. Sinon, à faire à n'importe quelle moment de l'année, les collections permanentes sont absolument splen-di-des, et valent notamment le détour pour leur quantité impressionnante de corsets, crinolines, gants et autres dentelles et chapeaux. La grande majorité des pièces conservées ici datent du dix-huitième et du dix-neuvième siècle, homme et femme, les années 1840 - 1890 étant particulièrement représentées. Le vingtième siècle est également représenté avec un parcours chronologique relativement bien fourni, et assez nuancé pour faire clairement apparaître les changements, évolutions et liens qui se tissent entre les différentes tendances au fil des années (jeux de mots non-intentionnels). Quelques favoris ci-dessous, vous pouvez voir certaines pièces de la collection en ligne à cette adresse.

                                         1898-1902 Satin, soie et dentelle, perles de verre 1800-1810, perles de culture, or 1925-1929, soie, synthétique, perles et sequins 1926, soie, velours, organza, perles de verre