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samedi 20 décembre 2014

Carder une grosse baleine blanche

C'est ma copine Lolatralala (aka Serial Fileuse, la bien nommée) qui a lancé la vogue de ce mammifère laineux qui s'abat sur nos cardeuses.
C'est ma copine Tricobsession qui est venue en carder une à la maison...
Et c'est moi qui succombe à la vague et qui rêve de carder une baleine blanche...

C'est un stock de fibres qui avait pris de l'embonpoint et qui se morfondait dans un bac obscur...
C'est une envie de mat, de brillant, de lisse, d'ondulé, de fibreux, de craie, de crème, de neige, de glissant, de crissant...

Ploc, la boite s'ouvre...
Plouf, je m'enfonce...
Ouf, je remonte... chargée...


Du lin blanchi, de la soie tussah presque dorée, du Maco mérinos immaculé, des boucles d'Islandais qu'on dirait d'argent noirci, de l'alpaga glissant comme du savon...



 Un dimanche de brouillard, la cardeuse un peu ensommeillée a repris du service. Elle ronronne.


Une première nappe, fruit de savants calculs tombe du rouleau...
Hop, le rouet prend la relève...
Fffff, les échantillons s'enchainent...


La nappe, presque immaculée, moelleuse, soyeuse se file comme un rêve...
Les boulettes de laine, indisciplinées, s'échappent et tombent comme des flocons aux pieds de la rêveuse...
Plus fin, plus gros, plus de boucles, quelques filaments dorés...


Ça y est, la recette de la ba-laine blanche est née!!!



Pssst: si vous ne voulez pas vous lancer, puis je vous recommander de vous en remettre aux bons soins de Serial Fileuse, c'est la reine de la baleine et autres merveilles à filer!

Ne vous inquiétez pas, je reviens très vite avec la suite des aventures du pull filé main (le suspens est à son comble). En attendant je vous souhaite de très douces et moelleuses fêtes de fin d'année... comme ce joli troupeau aperçu ce midi dans une vitrine parisienne.








dimanche 28 octobre 2012

Filage: Un week end en roue libre


Les participantes au Spinning Week End, épuisées mais heureuses, affalées sur le canapé de Carole (ou comment se débrouiller quand on a pas pris de photos tellement on a profité de chaque instant)
 
Nous avons passé deux belles journées à échanger, tripatouiller, tester toutes sortes de techniques de filage, en nous délectant des guimauves faites par Isabelle (improvisant un moule avec une cagette en carton) et nous régalant des cèpes ramassés par Justine.... Le bonheur!

Voici donc ma moisson d'échantillons:



















Grâce à Bulle j'ai vaincu le corespun et improvisé pour ce faire ma première nappe fantaisie. J'aime beaucoup cette technique selon laquelle on enrobe un fil lambda, qui peut être un banal fil du commerce avec une fibre plus jolie. Les effets obtenus sont très spécifiques, et mettent en valeur tous les aspects de la nappe initiale, pour l'exploiter au maximum. 




Enhardie, je me suis essayée au Supercoil que j'ai découvert dans le livre de Jacey Boggs: Spin Art. Dans ce cas on enroule un gros fil autour d'un plus fin jusqu'à le recouvrir entièrement. C'est une technique que j'aimerai savoir exploiter pour faire des bijoux de laine, mais pour l'instant j'ai de gros problèmes de torsion et mon Supercoil se tortille comme un vers, jusqu'à perdre sa cohérence, dès qu'on le sort de la bobine. A perfectionner donc.


Bulle m'a aussi appris à faire de gros fils moelleux en cardant beaucoup et en filant vite, sans tasser les fibres.


D'abord sur du Shetland, et puis sur la fin de ma nappe. C'est extra, on a envie de se rouler dedans :-)

Bref, je suis repartie gonflée à bloc, pleine d'idées et d'envies de filage pour les mois d'hiver! Merci les filles! Vivement le prochain!!!

vendredi 5 octobre 2012

Finitions

Une laine filée "woolen" (je ne trouve pas de joli équivalent en français, mais vos suggestions sont les bienvenues), c'est le contraire à tous égards, d'une laine peignée (filée avec les fibres bien parallèles... ce qui aurai beaucoup plu à Desproges)... mais la pauvre, ce n'est pas sans conséquence....



D'abord on lui met les fibres en bataille, ensuite on la file d'une seule main en laissant la torsion attraper les fibres à la va comme je te pousse, sans trop de torsion, en buvant une bière... et puis, fini la décontraction, il faut retordre et c'est là que les choses sérieuses commencent!
Dans un fil laineux, la structure est dans le retord, c'est lui qui donne sa solidité au fil (contrairement au fil peigné), éventuellement sa régularité, car l'assemblage de plusieurs fils permet de compenser les irrégularités de chacun. Le mieux est de patienter 24 à 48 heures avant de retordre les célibataires, ils seront plus stables et auront moins tendance à casser.
C'est à peu près ce que je me suis employée à faire dès que j'ai eu ma cardeuse, lors de mes premiers tests, et je croyais en être quitte pour ma peine....que nenni!
Les finitions sont essentielles, c'est que j'ai appris dernièrement, en feuilletant une bible du filage: The Intentional Spinner de l'excellente Judith MacKenzie.
Bref, on peut pas filer trop cool, façon Woodstock, ça finit toujours avec des représailles....
J'emploie volontairement ce mot à dessein, car quand j'ai lu les explications qu'elle donnait, j'ai cru que j'avais mal compris...
Elle propose de faire subir au fil une série d'opérations que je croyais ABSOLUMENT INTERDITES sous peine de te retrouver avec une grosse boule de feutre entre les doigts.
Comme je suis restée un peu incrédule, je me suis dit que j'allais faire un petit reportage en image, histoire de partager cette expérience, et qu'on voie ensemble si cette allumée de Judith a raison, ou pas.

Le candidat au martyr avant le supplice, soit quelques mètres de BFL/Soie filés en woolen et retordu à trois brins (ici retord navajo). Un petit conseil, attachez bien votre écheveau en plusieurs endroits avec des petits liens, car vu ce qui va suivre, ça vous permettra de lui redonner forme ensuite.


L'installation: à gauche une bassine d'eau très chaude (env. 60°C) et savonneuse (liquide vaisselle bio), à droite une bassine d'eau froide. Ci-dessous un ustensile pour agiter.


Donc, on commence par plonger l'écheveau dans l'eau chaude et savonneuse.


Puis on remue la laine dans son bain à l'aide de l'ustensile choisi.


Puis on l'extrait de ce bain chaud, on l'essore rapidement avec la main (attention de ne pas se bruler, prévoir éventuellement en gant) pour la plonger dans le bain froid, sisisi.
 

Et on recommence ainsi trois à quatre fois de suite en finissant toujours par un bain froid.

D'après Judith, on sait que c'est bon quand le fil commence à s'épanouir (il gonfle et devient duveteux)... je crois que c'est bon, là.


Ensuite on revient à des moeurs plus civilisés, enfin presque... on démêle son écheveau grâce aux petits liens du début, on l'essore dans une serviette... et puis on le frappe vigoureusement contre une surface plane pour ouvrir au maximum les fibres et avoir un joli gonflant( pas fait de photo, c'est trop gore)... faut souffrir pour être beau...

Et puis on le suspend, sans aucun poids pour conserver toute son élasticité,  à l'admiration du public, en attendant qu'il sèche.

Donc, apparemment Judith n'a pas trop fumé la carpette, les écheveaux n'ont pas feutré. Rendez-vous demain ou après demain pour des images des fils secs, que l'on puisse comparer.
 Et vous, comment finissez vous vos fils "laineux"?


lundi 10 septembre 2012

Rêveuse-Laineuse

 C'est sous la forme de cette jolie enveloppe, qu'un rêve que je caressais depuis quelques mois a finalement pris forme, là-bas tout au bout de la Bretagne, pendant de très bonnes vacances.

 Le chiffre à fêter était tellement canonique que toutes les bonnes volontés ont été réquisitionnées...

Mont-Tricot (Bogato)
 Efficaces et attentionnées mes collègues condensèrent tout en un, et ce fut délicieux!

Cardeuse Finest, Strauch.
L'union faisant la force, cette incroyable "machine de guerre"(dixit ma progéniture, fascinée) a rejoint la maison il y a quelques semaines. Etrange, je rêvais donc d'une cardeuse.

Une cardeuse, pour faire de jolies nappes, aériennes, moelleuses et légères, qui filées avec un étirage long (long draw) donnent des fils non moins moelleux et légers.
De haut en bas, de la première tentative à la dernière.
C'est un nouvel apprentissage, de nouvelles sensations, je tâtonne, mais ça me plait beaucoup!




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