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Tennis: Faurel, Papamalamis, Efremova... pour se lancer dans la jungle du circuit pro, il y a plusieurs voies pour les juniors

Tennis - Théo Papamalamis

Tennis - Théo Papamalamis - Icon Sport

A 18 ans, Théo Papamalamis et Thomas Faurel ont vécu leur dernier Grand Chelem chez les juniors. L’heure est venue de se jeter à l’eau. Chacun sa méthode

Les temps sont durs pour le tennis français. A tous les niveaux. Ce mercredi, Thomas Faurel et Théo Papamalamis ont été éliminés en huitièmes de finale du tournoi juniors garçons. C’était leur dernier Chelem chez les 'boys'.

Alors que la FFT avait accompagné les succès de Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga – titrés à l’US Open en 2002 et 2003 –, aucun représentant fédéral n’était présent au bord des courts. Les temps changent. Parce que les projets personnels sont à la mode.

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Ainsi, Thomas Faurel, qui est le neveu de Jean-Christophe Faurel - le coach de Coco Gauff - , s’entraîne depuis quelques années à l’ETC, le camp d’entraînement de Jean-René Lisnard, à Cannes. "Je suis né à New York, j’ai beaucoup voyagé aux Etats-Unis", expliquait-il. "Le dernier déménagement d’Atlanta en France, en 2020, c’était pour mon projet tennis. Mes parents, eux, sont restés aux Etats-Unis."

Thomas Faurel veut devenir tennisman professionnel. "Je sais que ce n’est pas toujours facile de passer des juniors aux pros. Mais j’ai pris mes premiers points ATP et je suis prêt à me lancer à fond."

Papamalamis a déjà signé pour une université au Texas

Même s’il s’entraîne dans le privé, Thomas Faurel n’a pas été oublié par la FFT, qui lui avait octroyé une wild-card pour les qualifs de Roland-Garros. Il avait vécu un moment inoubliable face au solide tchèque Zdenek Kolar (NDLR: défaite 6-7, 6-4, 6-3).

Le cas de Théo Papamalamis diffère quelque peu. A New York, le Lorrain était suivi de près par son papa mais aussi par Steve Denton. Cet ancien pro, double finaliste à l’Open d’Australie, est le responsable tennis de la Texas A&M University. Une grosse machine à former des joueurs. Il est venu encourager sa recrue. "J’ai visité les installations l’hiver dernier", racontait Théo Papamalamis. "L’université est immense. Il y a 80.000 étudiants. J’ai signé pour la rentrée de septembre 2025. Normalement, j’irai là-bas sauf si j’effectue une belle progression à l’ATP. Dans ce cas, je réfléchirai et je continuerai à Moulins-les-Metz."

Ksenia Efremova est couvée par IMG

Avec son niveau de tennis, le Français, 903e à l’ATP, ne paiera aucun frais de scolarité. C’est une formule qu’a utilisée Arthur Rinderknech, qui a fait ses classes à Texas AM. C’est une voie de plus en plus répandue pour progresser sans la pression financière avant de se lancer sur le circuit.

Chez les filles, le cas de la pépite Ksenia Efremova, 15 ans, est encore différent. Couvée par IMG, la Française avait impressionné en atteignant les quarts de finale des juniors à l’Open d’Australie. Blessée à l’épaule, elle a dû effectuer un stop. Mais sa reprise est encourageante. Basée dans l’Académie de Patrick Mouratoglou, elle va pouvoir compter sur les conseils du coach néerlandais Sven Groeneveld, une pointure dans le milieu. Le projet semble être sur de bons rails. Née en Russie et naturalisée il y a un an, elle promet d’effectuer prochainement ses interviews en français. Si elle est aussi déterminée sur un court qu’avec les livres, ça devrait se faire dans des délais assez brefs.

Eric Salliot, à New York