RMC Sport

Tennis: Federer pointe "une potentielle incohérence" dans l'affaire Sinner

Blanchi après deux contrôles antidopage positifs au clostebol en mars, Jannik Sinner continue de provoquer des réactions contrastées. Questionné à ce sujet, Roger Federer a reconnu une "situation délicate".

C’est au tour de Roger Federer de prendre la parole. Après Novak Djokovic et Rafael Nadal, entre autres, le retraité suisse s’est exprimé sur l’épineux cas Jannik Sinner, au cours d’un entretien accordé mardi à l’émission américaine The Today Show.

Le champion italien de 23 ans a subi en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs à huit jours d'intervalle: le 10 mars durant le tournoi d'Indian Wells et le 18 mars hors compétition mais juste avant le tournoi de Miami. Des quantités infimes de clostébol (anabolisant) ont été retrouvées dans ses urines.

"La situation est délicate"

Il s'est défendu en assurant avoir subi "une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure", selon l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) qui a accepté sa défense et l'a officiellement blanchi le mois dernier. Sinner a simplement perdu les points ATP et le prize money du tournoi au cours duquel le contrôle positif a été acté.

"Je pense que nous sommes à peu près tous convaincus qu’il n’a rien fait. Mais je comprends la frustration des gens qui se demandent s’il a été traité de la même manière que les autres", a commenté Federer. "La situation est délicate", a-t-il développé. "C’est le cauchemar de tout athlète et de toute équipe de faire face à ce genre d’accusations parce que nous passons ces tests tous les jours. Chaque matin, quand vous vous réveillez, vous vous demandez: ‘Est-ce que quelqu’un va venir à ma porte pour me tester?’ C'est vraiment difficile."

Selon l'ex-numéro un mondial et vainqueur de 20 tournois du Grand Chelem, dans cette affaire "l'incohérence potentielle vient du fait qu'il n’a pas été écarté alors qu'ils n'étaient pas sûrs à 100 % de ce qui se passait, je pense que c'est la question à laquelle il faut répondre".

RR