Pourquoi O’Malley pense qu’il peut détrôner McGregor comme plus grande star de l’UFC

Sean O’Malley joue gros cette nuit à Los Angeles. Le champion des -61kg remet pour la 2e fois sa ceinture en jeu lors du main event de l’UFC 306. Son adversaire ? Le Géorgien Merab Dvalishvili, prétendant n°1 de la division (17-4). Le cadre ? Exceptionnel et inédit pour une soirée de MMA, la "Sphere" de Las Vegas, une salle ronde équipée d'un écran incurvé immersif de 15.000 m² de surface, soit 40 fois plus qu'un écran Imax à titre de comparaison. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que "Sugar" marque les esprits. Au point de basculer dans une nouvelle dimension à l’UFC ? C’est le souhait de son puissant patron.

"Si McGregor perd, je suis là"

En propulsant O’Malley en tête d’affiche du main event qu’il considère comme le "plus grand événement de tous les temps", Dana White semble montrer qu’il compte sur l’extravagant combattant américain pour devenir la future star de l'UFC. Au point d’en faire le nouveau McGregor dont le retour dans la cage est attendu en début d’année 2025 ?

"Je pense que je n’en suis pas loin", affirme Sean O’Malley au micro de ESPN. McGregor doit encore disputer un grand combat mais la grande question est de savoir s’il peut revenir et battre Michael Chandler. S’il perd son prochain combat, ça fera six défaites de suite non ? (trois, NDLR)." Et d’ajouter à propos du statut de star de l’UFC : "S’il perd, je suis là."

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Plus de régularité mais beaucoup de moins de followers

Malgré ses cheveux roses et son style très singulier, "Sugar" ne combat pas encore dans la même catégorie que The Notorious. Ses 4,4 millions de followers sur Instagram ne pèsent pas lourd face aux 47,4 millions de fans de l’Irlandais (22-6). Mais celui qui deviendra trentenaire le 24 octobre estime avoir des arguments pour détrôner son aîné de six ans.

"Je me bats, je suis actif", avance O’Malley. "Conor était bon avec un micro et il a réalisé de belles performances mais moi je suis régulier. Je combats beaucoup." McGregor est devenu en effet de plus en plus rare dans la cage, ne combattant que quatre fois en huit ans. Sean O’Malley, lui, a déjà combattu huit fois en quatre ans. Et il a déjà listé ceux qu’il veut affronter après Merab Dvalishvili: Ilia Topuria le champion de la catégorie featherweight, Max Holloway, Umar Nurmagomedov et Deiveson Figueiredo.

Une vraie star ou "un produit de laboratoire" ?

Autant de défis qui pourraient lui permettre de faire grimper sa notoriété et surtout sa popularité. Car si Dana White pousse fort l’Américain et si certains observateurs le considèrent comme l’héritier de Conor McGregor, le statut de Sean O’Malley semble encore très fragile: "Ça fait pas mal de temps qu’on nous le force", estime Baba, consultant pour RMC Sport dans podcast Fighter Club. "C’est un bon combattant, il l’a prouvé. Il m’a fait mentir plein de fois. Il a montré qu’il est un combattant d’élite, qu’il capable de gagner face à des adversaires aux styles différents. Et avant la limite. Pour le côté star, il a des choses à lui. Est-ce que moi je suis fan ? Pas spécialement mais je comprends que ça parle à des fans. Je comprends que ça puisse plaire mais pour moi c’est un produit en laboratoire."