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XV de France: "Ça fait 50 ans qu’il y a des dérapages…", Grill répond aux critiques sur le manque d’autorité de la FFR

Alors que le rugby français est secoué par de nombreuses affaires depuis plusieurs semaines, le président de la FFR, Florian Grill, se défend d’un trop grand laxisme dans la gestion de son instance. En quête d’un nouveau mandat au mois d’octobre, il veut néanmoins se montrer plus ferme avec de nouvelles sanctions visant les internationaux tricolores qui sortent du cadre.

La Fédération française de rugby en pleine tempête. Durant cet été 2024, l’instance fédérale est violement frappée par de nombreuses affaires extra-sportives. Alors que le rugby français a dû faire face au décès tragique du jeune international U18 Medhi Narjissi, disparu en mer en Afrique du Sud, en marge d’un tournoi international, Florian Grill a aussi dû gérer l’affaire Jegou-Auradou.

Rentrés en France, les deux jeunes internationaux sont toujours poursuivis pour "viol avec violence en réunion" d'une Argentine de 39 ans qui avait passé une partie de la nuit du 6 au 7 juillet dans leur chambre d'hôtel de Mendoza, après un test-match du XV de France. Sur cette affaire, les joueurs de Pau et de La Rochelle pourraient ne pas être sanctionnés. "Attendons que la justice argentine prenne une décision", affirme le président de la FFR lundi dans les colonnes de la Dépêche du Midi.

"Des interdictions temporaires et définitives de porter le maillot des Bleus, pour les joueurs qui sortent du cadre"

Entre les déclarations racistes de Melvyn Jaminet pour lesquelles il a été suspendu 26 semaines et les sorties des joueurs en tournée, la FFR n’est pas épargnée par les critiques, certains pointant son manque d’autorité. "Je souris un peu", réagit Florian Grill. "Ça fait 50 ans qu’il y a des dérapages dans le rugby lors des tournées. La différence, c’est maintenant que tout se sait et finit par sortir."

S’il se félicite que le rugby ait éradiqué "la culture de la mailloche, de la bagarre générale", celui qui briguera un nouveau mandat de président lors des élections de la FFR au mois d’octobre veut malgré tout se servir de ces tristes événements pour montrer davantage de fermeté: "Les crises comme Mendoza, on doit s’en servir pour revoir tout un système qui a implosé. A l’avenir, il y aura des sanctions financières et sportives, avec des interdictions temporaires et définitives de porter le maillot des Bleus, pour les joueurs qui sortent du cadre", conclut Florian Grill.

ABr