Affaire Jegou-Auradou: "Je ne parle pas d’eux à l’imparfait, ils font toujours partie de nos pépites", assure Galthié

Le XV de France tente péniblement d’oublier cette tournée cauchemardesque en Amérique du sud. Lundi 8 juillet, deux jours après la victoire des Bleus face à l’Argentine à Mendoza, Oscar Jegou et Hugo Auradou, visés par une plainte pour agression sexuelle, ont été arrêtés à leur hôtel. Les faits présumés se sont déroulés dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet, quelques heures après le match contre les Pumas.

Depuis, les deux joueurs ont été mis en examen vendredi en Argentine pour viol aggravé. Ils ont été placés en détention provisoire, dans l’attente d’une réponse à leur demande de placement en résidence surveillée. Ils encourent huit à 20 ans de prison.

C’est dans ce contexte extrêmement lourd que Fabien Galthié prend la parole dans les colonnes de Midi Olympique. Dans une interview parue ce mardi, trois jours après la défaite du XV de France face à l’Argentine pour clôturer la tournée (33-25), le sélectionneur tricolore refuse de parler d’Oscar Jégou et Hugo Auradou au passé.

À la question de savoir si Auradou et Jegou "faisaient partie des potentiels futurs Premium" qu’il avait identifiés, Galthié est catégorique: "Ils en font toujours partie. Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites".

"Un traumatisme réel"

Vendredi, en conférence de presse, Galthié s’était déjà exprimé sur les deux internationaux. "Pour nous c'est un cataclysme, un traumatisme qui est réel. Nous sommes très exigeants sur les règles, le règlement et aussi la liberté de chacun. On travaille dessus tous les jours. Sans concession. Nous essayons tous les jours de construire notre groupe. Et nous continuerons", a-t-il assuré.

Hugo Auradou et Oscar Jegou reconnaissent avoir eu "une relation sexuelle" mais ont "fermement nié toute forme de violence" au Diplomatic Hotel de Mendoza, où logeaient joueurs et staff français. L'avocate de la plaignante décrit de son côté une "violence sexuelle particulièrement atroce". Elle assure que sa cliente a été hospitalisée jeudi et devrait rester en observation entre 24 et 48 heures, souffrant "d'une décompensation générale du corps suite à tout ce qui s'est passé".