L'obsession des anneaux

Sainte-CatherineMathilde Gros avait 9 ans quand elle s’est prise de passion pour la première fois pour les Jeux olympiques. En vacances en Espagne à l’été 2008, elle ne rate rien ou presque avec son papa Maurice des épreuves des JO de Pékin. Elle tombe alors amoureuse des anneaux. A l’époque basketteuse, elle intégrera même quelques années plus tard le CREPS d’Aix en Provence et se destinera à une honnête carrière au haut niveau sur les parquets. Jusqu’au jour où elle fait un test d’effort sur un watt bike et qu’on lui découvre des qualités musculaires hors normes au niveau des jambes.

Mathilde Gros déteste depuis toujours le vélo, mais on lui garantit qu’avec un peu de travail, elle pourra disputer un jour les Jeux olympiques. C’est ainsi qu’elle intègre à 15 ans, le pôle espoir cyclisme d’Ile de France en septembre 2014. Son premier test au Vélodrome National de Saint Quentin en Yvelines est un échec, la provençale tombant en larmes devant l’inclinaison de la piste. Mais très vite Mathilde Gros devient imbattable dans les catégories jeunes. Triple championne du monde en junior en 2017, elle est sacrée championne d’Europe de keirin en 2018 et 2019, puis médaillée de bronze aux mondiaux 2019 en vitesse individuelle. La suite est plus difficile, jusqu’à "l’échec salvateur" des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 où paralysée par l'enjeu, Mathilde Gros passe complètement à côté de ses épreuves. Dans un Japon sous Covid, seule et notamment sans son clan familial pourtant omniprésent depuis le début de sa carrière, elle remet tout à plat. 15 mois plus tard, la consécration est totale, Mathilde Gros est sacrée championne du monde de vitesse individuelle en France en 2022. Dans les tribunes pour le coup sa famille et ses meilleurs amis sont là, coiffés de leurs traditionnels grands chapeaux blancs dont ils s'équipent toujours pour que la championne puisse les repérer pendant ses courses. Depuis, Mathilde Gros pétrifiée par l'énorme pression liée à l'échéance olympique a un peu plus de mal à briller sur les grands évènements, repartie sans médaille des mondiaux de Glasgow en 2023 et des championnats d'Europe d'Apeldoorn en janvier. Un aspect mental qu'elle travaille avec Félicia Ballanger, triple championne olympique à Atlanta et Sydney. Pour ce qui est de l'aspect physique, Mathilde Gros arrive aux JO à son meilleur niveau.

Médailles attendues

By Gracenote
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