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Manchester City: avant le "procès du siècle", Guardiola ironise sur les "nombreux avocats" qui rêvent de faire tomber le club

L'entraîneur Pep Guardiola s'est dit vendredi "heureux" que Manchester City puisse commencer à se défendre dans le conflit l'opposant à la Premier League, dès lundi devant la commission indépendante chargée d'examiner de possibles irrégularités financières passées.

Le "procès du siècle" va débuter ce lundi, avant un verdict, attendu pour le début d'année prochaine, qui pourrait donner lieu à un véritable séisme. Il oppose le mastodonte anglais Manchester City à la Premier League qui l'accuse de possibles malversations financières entre 2009 et 2018. Concrètement, le club fait face à 115 actes d'accusation: 80 infractions financières (période 2009-2018) et 35 supplémentaires pour un manque supposé de coopération dans l'enquête.

Le club anglais et la Premier League, organisatrice du championnat, sont attendus devant une commission indépendante qui va les auditionner ce lundi, ont dévoilé jeudi plusieurs médias britanniques, une date confirmée le lendemain, vendredi, par Pep Guardiola, l'entraîneur de Manchester City, en conférence de presse.

"Je suis heureux que cela commence lundi. Je sais qu'il y aura d'autres rumeurs, de nouveaux spécialistes concernant les sanctions. Nous verrons bien", a déclaré l'entraîneur espagnol, qui a semblé soulagé que l'attente prenne fin et que le club, qui dit disposer de preuves irréfutables de son innocence, puisse se défendre.

Les échanges devraient durer deux mois, avec un verdict attendu début 2025. La possibilité d'un appel repousse l'épilogue à plusieurs semaines, voire mois.

Selon la Premier League, les "Citizens" auraient enfreint le règlement de la Ligue exigeant la fourniture "en toute bonne foi" d'"informations financières exactes donnant une image fidèle de la situation financière du club", racheté en 2008 par le consortium Abu Dhabi United Group (ADUG), propriété du Cheikh Mansour.

"Je sais ce que les gens attendent"

La holding est soupçonnée d'avoir masqué des investissements financiers directs, en gonflant les recettes de sponsoring provenant d'Etihad, la compagnie aérienne émiratie et partenaire principale du club (sponsor maillot et naming du stade), afin de contourner les règles.

"Je sais ce que les gens attendent, je le sais, vu que je l'ai lu pendant de très nombreuses années", a déclaré Guardiola, prêtant à la majorité du public anglais le souhait de voir Manchester City écoper d'une lourde sanction.

En vertu du règlement de la Premier League, les quadruples champions d'Angleterre pourraient par exemple subir un retrait de points, voire être exclus du championnat, s'ils étaient reconnus coupables de la totalité ou d'une partie des 115 charges pesant contre eux.

"Cela (l'audition, NDLR) commence bientôt, j'espère que cela finira bientôt. La commission indépendante prendra sa décision et je l'attends avec impatience", a déclaré Guardiola, répétant comme souvent que "tout le monde est innocent, jusqu'à preuve du contraire".

L'entraîneur espagnol, dont le contrat s'achève en fin de saison, a assuré que le "procès sportif du siècle", comme l'a surnommé la presse britannique, n'était pas un sujet de discussion dans le vestiaire.

"Non, je l'ai dit, nous ne sommes pas avocats. Erling (Haaland) n'est pas avocat. Nous ne parlons pas de cela", a-t-il assuré. "C'est quelque chose d'indépendant et nous accepterons la décision. Il y a beaucoup d'avocats dans ce pays et en Espagne."

QM avec AFP