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Lille: le coup de gueule de Létang? "Il a le droit de s'exprimer", balaye Genesio avant les débuts en Ligue des champions

L'entraîneur nordiste et son équipe entameront mardi 17 septembre leur aventure en Ligue des champions sur la pelouse du champion du Portugal. Un match qui suit une déconvenue à Saint-Étienne et un coup de gueule du président lillois.

Olivier Létang a rarement sa langue dans sa poche lorsqu'il est sur les nerfs. Dans les coursives du stade Geoffroy-Guichard, il n'a pas lésiné sur les mots crus pour décrire la prestation du Losc contre Saint-Étienne. Match "honteux" et "comportement inadmissible" sont quelques-uns des termes employés par le président de Lille lors de son coup de gueule après le troisième revers consécutif du Losc (1-0), vendredi 14 septembre.

Le lendemain, L'Équipe révélait que certains Lillois avaient jugé les critiques d'Olivier Létang à leur égard "trop virulentes". Pas idéal avant d'entamer une nouvelle aventure en Ligue des champions. Depuis, les Lillois ont pris la direction de Lisbonne, où ils affronteront mardi le Sporting. Sans surprise, Bruno Genesio a été interrogé sur la sortie médiatique de son président et ses répercussions en conférence de presse d'avant-match.

"Je m'attendais à cette question. Je ne rentrerai pas dans la polémique, mais comme je suis quelqu'un de bien éduqué et de poli, je vais répondre. Premièrement, le président a le droit de s'exprimer. C'est le président, c'est le boss. Il a le droit de s'exprimer et dire ce qu'il a sur le cœur", évacue l'ancien technicien lyonnais.

Lucas Chevalier admet les failles lilloises à Saint-Étienne

Selon Bruno Genesio, ce type de débat se règle en interne: "Lorsque j'ai besoin d'échanger avec les gens avec lesquels je travaille et que j'apprécie, comme mon président, comme mon staff ou comme mes joueurs, je le fais directement avec les personnes concernées. Ce n'est certainement pas ici et ce (lundi) soir que je vous dirai quoi que ce soit par rapport à ça".

Quelques minutes plus tôt, Lucas Chevalier avait reconnu que la déconvenue à Saint-Étienne n'était "pas la meilleure des manières d'arriver ici". "Personne peut le nier", argumente le portier. "Maintenant, c'est fait, c'est fait. On aurait voulu gagner. On veut gagner tous les matchs. On est tombés sur une équipe de Saint-Étienne courageuse."

Le Nordiste assure que l'équipe dans son ensemble "a aussi failli" face au promu, mais que le vestiaire est à présent animé par une "envie de repartir de l'avant". "Quoi de mieux qu'un match de Champions League pour relancer la machine?"

La situation devient-elle inquiétante pour le LOSC ? – 13/09
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Le Sporting "favori" de la rencontre

Justement, c'est une machine qui se dressera sur la route du Losc pour son entrée en lice dans la plus belle des compétitions européennes. Portée par son canonnier suédois, Viktor Gyökeres, la formation lisboète a parfaitement entamé son championnat, avec cinq victoires de suite. L'année passée, Ruben Amorim et les siens avaient su s'offrir le titre sans forcer, terminant dix longueurs devant leur rival, Benfica. Dès lors, il est évident que le Sporting fait office de "favori" pour la confrontation de mardi, de l'avis de Bruno Genesio.

Par le passé, avec Lyon, l'entraîneur français a néanmoins plusieurs fois su déjouer les pronostics, y compris après avoir encaissé des résultats négatifs avant un match européen. Il n'a pas manqué de le rappeler, se remémorant ce match contre Caen, en 2018-2019, avant d'affronter Manchester City.

"On a été nuls, on a fait un match catastrophique", relate-t-il. "Je me souviens, dès le lendemain, de tous les pronostics des gens qui connaissaient le football, qui pariaient sur la minute à laquelle on allait prendre le premier but. Pour certains, c'était la première, pour d'autres, la troisième, la cinquième."

Finalement, à la surprise générale, l'OL s'était imposé sur la pelouse de l'Etihad Stadium. "Je ne dis pas que c'est ce qu'il va se passer demain (mardi), je dis simplement que le football est ainsi fait, et c'est ce qui fait d'ailleurs que tout le monde aime le football", résume le technicien passé par Rennes. "Le résultat du vendredi peut être complètement contredit par celui du mardi, et ainsi de suite quand on joue tous les trois jours."

Florian Bouhot avec Jean Bommel