Elections à la LFP: la colère de Jean-Michel Roussier, qui dénonce une "mascarade" après la réélection de Vincent Labrune

Le résultat des élections à la LFP est loin d'avoir convaincu Jean-Michel Roussier. Mécontent de la réélection de Vincent Labrune à la tête de la Ligue de football professionnel, le président du Havre avait dénoncé à chaud "une mascade". Propos qu'il a ensuite développé ce mardi dans l'émission Rothen s'enflamme sur RMC.

"Quand je vois le résultat de l’élection, qui est incontestable avec 85% de votes favorables (à Labrune), ça laisse peu de monde qui lui est défavorable… J’ai employé le mot ‘mascarade’, pour qualifier toute une séquence, qui a commencé avec le fait de fixer une date en urgence pour l’élection au 10 septembre alors qu’on terminait le mercato. C’était le premier problème", explique-t-il. "La date tellement proche interdisait toute possibilité de débat contradictoire, de faire le bilan des quatre années qui sont passées, d’essayer de comprendre le pourquoi des droits TV, le pourquoi de cette chute considérable des recettes des clubs, de l’accord avec CVC… Il y avait plein de débats, qui n’ont pas pu être menés dans un débat aussi court."

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"Je me suis fait carotter par la Ligue"

Pour Jean-Michel Roussier, la "mascarade" concerne également la distribution des parrainages où Cyril Linette a obtenu ceux nécessaires après l'intervention d'Amélie Oudéa-Castéra. "Elle a bien fait. Mais elle n’a pas bien fait de laisser au bord de la route Gervais Martel qui avait aussi le parrainage de Foot Unis. C’est un scandale. Il avait plus de trente ans de présence dans le foot, on l’a laissé comme un con, sur le bord du trottoir, sans s’occuper de lui. C’est un scandale aussi de négocier l’éventuelle démission de Cyril s’il n’était pas élu président. Elle est là, la mascarade."

Concernant le résultat plus que favorable pour Vincent Labrune (14 contre 2, un vote blanc), le président du HAC estime que l'on vit "sur une autre planète", d'autant que ce dernier a un contentieux avec la LFP, "une querelle de quelques dizaines de millions d'euros" que la Ligue n'aurait pas versés au club normand.

"Que ça soit Labrune ou pas Labrune, je m’en fous complètement. Je sais ce que la LFP doit au HAC, et je ne lâcherai pas. (…) Je ne me suis pas fait carotter par CVC, je me suis fait carotter par la Ligue dans la façon dont elle a organisé la distribution, en occultant Le Havre. (…) Aujourd’hui, les charges de fonctionnement de la Ligue sont quasiment équivalentes à ce que la Ligue distribue aux clubs de Ligue 1. On est en train de crever la bouche ouverte."