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"Ils incarnent ce désamour": Riolo n'est pas surpris par les sifflets contre Deschamps et Mbappé lors de France-Belgique

Une partie du public du Groupama Stadium de Lyon a sifflé ce lundi soir, avant France-Belgique en Ligue des nations (2-0), le sélectionneur Didier Deschamps et le capitaine des Bleus Kylian Mbappé. Loin d'être une surprise, pour Daniel Riolo.

Si des applaudissements ont accompagné la sortie de terrain des Bleus, ce lundi soir après leur victoire contre la Belgique en Ligue des nations (2-0), la soirée au Groupama Stadium avait débuté dans une atmosphère un peu plus tendue. Trois jours après la claque reçue contre l'Italie (défaite 3-1), des sifflets ont été entendus lors de l'annonce de la composition des Bleus dans l'enceinte lyonnaise.

Des sifflets qui ont visé l'ancien enfant de la maison Bradley Barcola (dont le départ pour le PSG a contrarié les supporters de l'OL) ou l'ex-Marseillais Mattéo Guendouzi, mais surtout le sélectionneur Didier Deschamps et son capitaine Kylian Mbappé. Et pour ces deux derniers, ce n'était là pas une affaire de clubisme, d'après Daniel Riolo, qui n'a pas été surpris par cette manifestation de défiance.

"Les deux sont liés"

"Ils incarnent ce désamour", a lancé l'éditorialiste dans l'After Foot, après la rencontre. "Deschamps incarne le fait qu’on s’emmerde quand on regarde l’équipe de France, et Mbappé incarne un peu la désillusion par rapport à ce joueur, son caractère, tout ce qu’il se passe depuis un an, tout ce qu’il représente dans ce foot qui marche à l’envers et ne plait plus…"

Et Riolo d'ajouter: "Les deux sont liés. Mbappé sauvait sans arrêt le derrière de Deschamps depuis la Coupe du monde 2022. Aujourd’hui Mbappé est médiocre, l’équipe de France n’est pas bonne, même si ce soir il faudra souligner au moins sa réaction d’orgueil intéressante au vu du contexte, et il y a un Deschamps qui se retrouve avec une équipe à reconstruire."

Interrogé en conférence de presse sur le sujet, Deschamps a plus ou moins botté en touche, assurant n'avoir entendu que les sifflets contre Barcola. "Je ne vais pas pointer du doigt un club plus qu’un autre, mais c’est le seul regret quand on va jouer en province, ce type de réaction", a-t-il déploré. Complétant dans un sourire: "Par rapport à moi, je n’ai pas de souci avec ça, même si je savais que pour différentes raisons, je n’avais pas énormément de supporters inconditionnels à Lyon..."

C.C.