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Cyclisme: le tacle de Bernaudeau à Alaphilippe après avoir repoussé son offre

Jean-René Bernaudeau, patron de la formation cycliste TotalEnergies, regrette la décision tardive de Julian Alaphilippe d’écarter son offre pour rejoindre l’équipe Tudor. L’échec de ce gros coup met la participation au prochain Tour de France en péril.

Il en rêvait depuis des mois mais Julian Alaphilippe a filé entre les doigts de Jean-René Bernaudeau. Le coureur français a décliné l’offre du patron de TotalEnergies pour s’engager avec la formation suisse Tudor de Fabian Cancellara la saison prochaine, tournant la page de son aventure avec Soudal-Quick Step. Le choix du double champion du monde (2020, 2021) place TotalEnergies dans la plus grande incertitude sur sa participation au Tour de France 2025. Dans une interview au Parisien, Bernaudeau regrette surtout l’annonce tardive du sextuple vainqueur d’étapes sur la Grande Boucle.

"On s’est retrouvés avec plein de coureurs à qui on avait dit non car on espérait Julian"

"C’est la vie", déclare-t-il. "La seule chose que je regrette, c’est la longueur des négociations. Car cela a duré vraiment longtemps. Je comprends, bien sûr, un refus mais j’aurais aimé le recevoir plus tôt. Ce n’est pas la même chose de le savoir en juin ou début août. Le timing nous a mis en difficulté et on s’est retrouvés avec plein de coureurs à qui on avait dit non car on espérait Julian. Et il a fallu recommencer plein de négociations."

Le dirigeant promet de présenter prochainement une équipe de 24 ou 25 coureurs sous contrat, tout en attendant avec fébrilité une invitation sur le Tour de France 2025, qui se jouera vraisemblablement avec l’équipe Uno-X, actuellement mieux classée. "J’espère qu’ASO ne nous oubliera pas", lance-t-il. "Car nous sommes dans le vrai au niveau des valeurs. Mais avoir raison après sa mort ne servirait à rien. Donc, il faut qu’on soit sur le Tour. Oui, c’est essentiel."

Il s’appuie pour cela sur le très bon cru de ses troupes en 2024 avec la victoire d’étape d’Anthony Turgis (9e étape) ou la deuxième place de Matteo Vercher (18e étape). Mais il déplore "les très graves problèmes de Pierre Latour". "Vous savez qu’il a peur dans les descentes mais, là, c’est devenu de pire en pire", développe-t-il. "Il est mort de trouille à chaque descente. Même si les routes sont larges, il a peur. Pierre est au fond du trou et il a honte d’être un coureur pro. Plein de mecs se font lâcher dans les côtes, c’est le seul à exploser en descente. C’est à se taper la tête contre les murs, ce problème qu’on n’arrive pas à résoudre. En plus avec sa masse salariale. Sans ça, il nous aurait rapporté 1.000 points UCI et on ne parlerait même pas d’invitation."

NC