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JO 2024: "Je suis Français, musulman et fier": Muhammad Abdallah Kounta répond à la polémique après l'exhumation de ses tweets

L'athlète parisien, présent aux JO, est épinglé pour des publications dans lesquelles il prend position contre Israël ou blâme son pays pour son manque de tolérance et d'inclusivité. Selon Patrick Karam, élu de la région Île-de-France, le spécialiste du 400m va être suspendu, tandis qu'un signalement sera adressé au procureur.

Tweets, retweets de photos et de vidéos: plusieurs messages publiés par Muhammad Abdallah Kounta sur X ont été exhumés ces derniers jours. Des publications de l'athlète parisien de 29 ans, présent aux JO 2024, à travers lesquels il prend notamment position contre Israël ou se dit "trop heureux loin de la soufFrance", qu'il blâme pour son manque de tolérance et d'inclusivité.

Patrick Karam, vice-président du Conseil régional d'Île-de-France en charge des sports, a pris connaissance de ces messages et s'en est indigné. "Les propos de Muhammad Abdallah Kounta sont inacceptables et méritent les sanctions les plus lourdes", éructe-t-il.

L'élu, proche de Valérie Pécresse, affirme avoir contacté la Fédération française d'athlétisme, son président André Giraud, et sa direction générale. Selon Patrick Karam, "ils vont faire un signalement au procureur (...) aux fins de poursuites pénales, le suspendent immédiatement et saisissent la commission de discipline pour le radier définitivement."

L'athlète rappelle son attachement à la France et s'excuse

Alors que la polémique monte, l'athlète tricolore a publié un communiqué un message ce mercredi 14 août, accompagné d'une photo de lui tout sourire, le corps drapé dans une bannière bleu, blanc, rouge.

"Je suis Français, musulman et fier", écrit-t-il d'abord en lettres capitales. "Des personnes se sont amusées à fouiller dans mes tweets et à sortir certains de mes propos de leur contexte, en me créant une réputation d’anti-blanc, d’anti-France, d’antisémite, et j’en passe."

Le spécialiste du 400m dit s'excuser "sincèrement si des personnes se sont senties offensées" et assure être "contre les génocides et toute forme de racisme ou d’injustice". Il "pense ne pas avoir besoin de prouver à quel point (il) aime (son) pays. Et de conclure: "Les personnes présentes au Stade de France pourront en témoigner".

Cette affaire naissante n'est pas sans rappeler celle à laquelle est mêlé un autre athlète tricolore, Hugo Hay. Des tweets dont il est l'auteur, aux relents racistes, sexistes, homophobes ou antisémites, ont refait surface pendant les JO. Lui aussi s'est excusé et reconnaît avoir "terriblement honte" de ses mots.

Florian Bouhot